Fabien Lecoeuvre : «Sans Birkin, l'histoire de Gainsbourg serait incomplète»

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Le spécialiste de la chanson française, Fabien Lecoeuvre, revient sur la vie et la carrière de Jane Birkin, décédée ce dimanche : «Sans Birkin, l'histoire de Gainsbourg serait incomplète».

Transcript

00:00 - Je retiens simplement qu'elle est arrivée dans une époque très importante, les 60's.

00:04 Elle a été plus qu'une égérie et plus qu'une légende même, elle a été une muse.

00:09 Ça a été l'inspiratrice surtout de Serge Gainsbourg.

00:13 Sans Birkin, l'histoire de Gainsbourg serait incomplète aussi.

00:17 Et puis Gainsbourg a été influencé par Birkin, il a changé son look.

00:23 Lui se dandy comme ça, très anglais, très influencé par ses modes venant d'Outre-Manche.

00:30 Il a commencé à s'habiller en négligé, il a commencé mais toujours avec des vestes cardins,

00:35 avec des jeans, avec les fameuses répétos, les pieds nus pour qu'on voit ses chevilles.

00:39 Tout ça c'est sous l'influence de Birkin aussi pour Gainsbourg.

00:42 Donc il y a eu cette espèce d'échange.

00:43 - C'est un peu ça, c'est un peu son look à elle aussi, c'est-à-dire chic et simple finalement.

00:46 - Total, c'est-à-dire...

00:47 Et puis on est dans une époque où la France est encore fascinée par les petites Anglaises.

00:51 N'oubliez pas cette sixties et ces seventies.

00:54 Donc elle est arrivée parfaitement à Point-Nommé.

00:57 Il ne faut pas oublier qu'avant Birkin, la France était amoureuse de Petula Clark

01:02 qui avait aussi cet accent anglais, on l'a oublié,

01:04 et pour laquelle Serge Gainsbourg a composé La Gadoue en 1966,

01:09 deux ans avant l'arrivée de Jane Birkin.

01:11 Gainsbourg était fasciné par ces petites Anglaises,

01:15 cette manière de parler français avec des fautes d'orthographe.

01:18 Il a repéré tous les mots sur lesquels les Anglais accrochaient.

01:24 Il en a fait une chanson pour commencer par Petula Clark

01:26 et après il a cousu sur mesure, sur Birkin, un costume qui lui allait parfaitement bien.

01:32 Et les Français se reconnaissaient parfaitement dans tout ça.

01:34 [Musique]

01:38 [SILENCE]

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