Invité hier soir sur BFM TV, le journaliste Clément Lanot a affirmé avoir été projeté au sol par des policiers de la BRAV-M lors de la manifestation illégale organisée hier par la famille Traoré: "Nous étions bien identifié et nous ne gênions pas leur travail. Et en plus ces policiers nous connaissent bien car ils nous voient régulièrement sur les manifestations. Ce sont eux qui, il y a quelques jours nous éblouissaient sur les Champs Elysées pour nous empêchaient de filmer".
Clément Lanot explique que l'incident s'est produit quelques instants après l'interpellation de l'un des frères de Adama Traoré et 3 journalistes auraient ainsi été maltraités selon lui.
Pourtant interdit par la Préfecture de police de Paris, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées place de la République ce samedi 8 juillet en mémoire d'Adama Traoré, décédé il y a sept ans après son arrestation par les gendarmes.
Sa sœur, Assa Traoré, désormais figure contre les violences policières, est considérée comme "l'organisatrice" de cette manifestation. Une procédure judiciaire a été ouverte à son encontre.
La préfecture de police avait interdit ce rassemblement parisien non déclaré, car "présentant des risques de troubles à l'ordre public". Elle avait rappelé le "contexte tendu" et les "cinq nuits consécutives" de violences urbaines après le décès de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier le 27 juin à Nanterre.
Clément Lanot explique que l'incident s'est produit quelques instants après l'interpellation de l'un des frères de Adama Traoré et 3 journalistes auraient ainsi été maltraités selon lui.
Pourtant interdit par la Préfecture de police de Paris, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées place de la République ce samedi 8 juillet en mémoire d'Adama Traoré, décédé il y a sept ans après son arrestation par les gendarmes.
Sa sœur, Assa Traoré, désormais figure contre les violences policières, est considérée comme "l'organisatrice" de cette manifestation. Une procédure judiciaire a été ouverte à son encontre.
La préfecture de police avait interdit ce rassemblement parisien non déclaré, car "présentant des risques de troubles à l'ordre public". Elle avait rappelé le "contexte tendu" et les "cinq nuits consécutives" de violences urbaines après le décès de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier le 27 juin à Nanterre.
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00:00 La séquence commence une fois qu'Assata Auré a quitté le secteur, tout est calme.
00:04 Il y a effectivement un groupe du comité qui est regroupé sur une place,
00:09 tout est calme, il n'y a pas de policiers aux environs, ils discutent entre eux.
00:13 Il y a un groupe de policiers de la BRAV qui s'approche et qui essaie de discuter à privé avec ce frère.
00:17 Et d'un coup ça part en tension, en bousculade, ils tentent de l'interpeller, au passage ils perdent ses chaussures.
00:22 Et nous journalistes, on est à 2-3 mètres d'écart, on filme la scène,
00:25 il se fait saisir par les policiers, interpellé.
00:28 Avec mes collègues, on prend de l'avance sur le chemin des policiers pour ne pas les gêner.
00:33 Et j'ai un collègue, Florian Poitou, qui finit au sol, projeté, alors qu'on était vraiment à distance et qu'on ne gênait pas.
00:40 Sur le chemin, il y avait deux voitures qui pouvaient gêner le passage des policiers.
00:45 Moi j'avais pris de l'avance exprès pour ne pas bloquer cette interpellation et faire mon travail à distance.
00:50 Florian finit au sol projeté, moi j'essaie de le relever et je finis aussi au sol,
00:56 projeté au sol, sans comprendre ce qui se passait alors qu'on était plusieurs journalistes identifiables.
01:01 - Alors, pour la sélection, j'allais vous poser, est-ce que vous étiez clairement identifiable ?
01:03 Est-ce que vous avez clairement exprimé le fait que vous étiez en train de travailler ?
01:06 - J'ai pas eu le temps d'exprimer que je travaillais parce que j'ai fini au sol très vite,
01:09 mais j'avais ma caméra, ma carte de presse, on était 3-4 journalistes avec des appareils photos, du matériel professionnel,
01:14 il n'y avait aucun doute sur le fait qu'on est journaliste.
01:17 En plus, les policiers en question, c'est la 31, c'est Ibrahim, ils nous connaissent très bien,
01:20 ils nous voient toutes les semaines dans des manifestations, on les a vus encore sur les Champs-Elysées l'autre soir,
01:23 ils nous éblouissaient avec leurs lampes pour nous empêcher de filmer, donc ces policiers, ça va être très bien,
01:28 j'ai aucun doute qu'on était journaliste.