Les adieux de Catherine Matausch au "19/20" de France 3

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02/07/2023

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00:00 - Changement de programme, Kassoune, je suis désolé de t'interrompre comme ça en plein journal.

00:05 Tu sais que c'est un journal particulier pour toi ? - En effet.

00:08 - C'est ton dernier journal ce soir, après 40 ans de journaux télévisés.

00:12 Il faut le faire, c'est un sacré parcours 40 ans, tout le monde ne tient pas 40 ans.

00:16 Et donc je suis missionné pour te parler, pour te dire bravo d'abord.

00:21 40 ans d'un superbe parcours qui a commencé comme beaucoup à la 3 en région.

00:26 - En Picardie ! - En Picardie, un peu de soir 3.

00:29 Le 12-13, les éditions du week-end bien sûr.

00:33 Et 40 ans de carrière comme ça, de parcours, ça ne s'improvise pas.

00:35 C'est parce que c'est toi. Parce que tu as réussi justement à créer ce lien avec la rédaction,

00:40 les gens qui travaillent ici, avec les téléspectateurs, cette empathie que tout le monde reconnaît,

00:44 qui te rend populaire. C'est ça, ta signature, Catherine.

00:48 Ce n'est pas un hasard, ces 40 ans.

00:50 Et donc, voilà, je suis missionné pour passer ce message auprès de toi.

00:55 Et puis si tu te permets, à titre un peu plus personnel, merci de m'avoir accueilli ici

00:59 et de m'avoir aussi accompagné tous ces week-ends, ces années de week-end à tes côtés.

01:04 Alors ton équipe a voulu ou a tenté de résumer ce beau parcours extraordinaire en quelques minutes.

01:11 Un sacré boulot, hein, pour reprendre un peu ton expression.

01:14 C'est Eric Cornet qui a mis tout ça en boîte. Tu vas voir.

01:17 Elle aurait pu devenir peintre, photographe, ou alors capitaine de bateau,

01:23 éleveuse de brobie, chef cuisinière, star de cinéma ou pire encore.

01:28 Mais pour elle, le seul plateau qui vaille, c'est celui-ci.

01:32 Catherine, 3, 2, 1, à toi.

01:35 Madame, monsieur, bonsoir. Bonjour, bonsoir.

01:43 30 ans et des poussières que Catherine Matoche a imposé son style bienveillant et populaire.

01:50 Elle inspire la joie de vivre, donc voilà, on est content de la regarder.

01:53 C'est clair, c'est sans parti pris. Vraiment, je l'aime bien.

01:58 Très professionnel, très à l'écoute, beaucoup d'empathie.

02:02 Tout a commencé à Amiens dans les années 80, époque référence pour le clinquant de ses studios.

02:07 Le cheveu court, mais les idées larges, la jeune journaliste y montre d'emblée un goût certain

02:13 pour la chose artistique qui ne se démentira jamais.

02:16 J'ai voulu garder la plus croustillante performance, celle de Toulouse Autrec,

02:20 qui a voulu jouer au cul blanc à Noisorard dans la baie et qui signe d'une crotte sa présence au creutois.

02:26 Audace payante, de l'ombre à la lumière parisienne, la voilà propulsée à la présentation des journaux nationaux.

02:32 Témoin privilégié des soubresauts de l'histoire.

02:35 Catherine, ce soir, le rideau de fer n'existe plus.

02:37 Oui, cela correspond à la démolition du mur de Berlin qui ne veut vraiment plus rien dire.

02:42 Elle n'en perd pas pour autant le goût du terrain.

02:46 Madame, monsieur, bonsoir. Nous sommes en édition spéciale.

02:51 Édition spéciale, intempéries, festival de Cannes.

02:55 Voici le Cannes qui fait rêver.

02:58 Journée du patrimoine ou salon de l'agriculture aussi à l'aise au milieu des animaux.

03:02 Ça requiert quelle qualité d'être bergère ?

03:05 Qu'avec les acteurs, actrices et autres stars de la mode.

03:08 Est-ce que vous comprenez aujourd'hui qu'une femme ne s'intéresse pas à la mode ? Trouve ça futile ?

03:13 Il y a quand même des choses plus désagréables dans la vie que la mode.

03:15 Je dirais que c'est une belle personne, une belle âme, qui est pour moi un socle important de notre métier.

03:22 Parce qu'elle aime les gens et ça se voit.

03:24 C'est important pour un journaliste et c'est important pour un présentateur d'avoir ce lien.

03:29 Je sais qu'elle l'a tissé avec les Français depuis de nombreuses années.

03:33 Elle en a pourtant traversé des vents contraires.

03:36 - Je ne suis pas un tournico-dinome. - Ah pardon !

03:39 - Il y a une erreur de personne. - Merci, très bien.

03:42 Défourir météo.

03:43 - C'est pas la quête. - Merci.

03:48 Ou des invités taquins, voire dragueurs.

03:51 Heureusement que Catherine a dans les yeux le bleu qu'il manque à son décor, parce qu'il fait froid.

03:55 Mais gentiment recadré.

03:56 - Vous aurez votre minute à vous tout à l'heure. - D'accord.

03:59 - Je n'ai pas le droit de parler pendant le journal. - Pendant le journal, en silence.

04:02 Au final, rien ne saura déstabiliser ce rock de l'info.

04:05 - C'était super. - Pour nous aussi, c'était super.

04:08 Journalistes, techniciens, téléspectateurs, tous sous le charme d'une bienveillance jamais démentie.

04:14 Une page se tourne. Alors Catherine, merci pour tout.

04:21 Je reste ébranlée.

04:47 Je veux dire un mot. Chaque dimanche soir, je vous donne rendez-vous le week-end prochain.

04:51 Pas cette fois-ci. C'est le dernier 19 avril que j'ai l'honneur, le plaisir de vous présenter.

04:55 Un honneur car votre confiance nous porte.

04:58 Un plaisir car présenter un journal repose sur la force d'une équipe.

05:02 Pour moi, cela fait aujourd'hui plus de 40 ans de carrière à France 3.

05:05 Je vous dis merci pour tous vos regards, ce partage par écran interposé, vos messages de sympathie.

05:11 C'est ce qui soutient quand parfois le monde vacille au gré des preuves personnelles ou de la dureté de l'actualité.

05:17 Merci pour toutes ces années ensemble. Merci aussi à mon équipe, Catherine, les Jérômes, aux journalistes de cette belle rédaction

05:25 et à tous les autres métiers. Chacun se reconnaîtra.

05:29 Je suis très fière du chemin parcouru depuis la création des éditions nationales de France 3.

05:33 Et ce n'est pas fini car j'aborde de nouvelles aventures.

05:35 Il y a tant à faire à la lumière comme à l'ombre de la télévision.

05:38 *Bruit de casse*

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