Au boulot les français ! La chronique d'Aymeric Lompret

France Inter

Aujourd'hui, Aymeric nous parle des arrêts maladie.  Retrouvez toutes les chroniques d'Aymeric Lompret dans « C'est encore nous ! » sur France Inter et sur https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-d-aymeric-lompret

Transcript

00:00 On est en chaise avec nous et à côté de nous, il y a un Lillois car c'est là où vous tournez HPI.

00:04 Et on les aime les Lillois.

00:05 Vous vous êtes donné rendez-vous pour aller boire des coups, c'était M. Rik Lomprey.

00:08 Bonjour à tous, vous allez bien ?

00:09 Oui !

00:10 J'ai rien entendu !

00:11 On va vous parler de l'or !

00:12 Moi ça va moyen moyen.

00:14 Je suis gravement malade.

00:16 J'ai des nausées, vertiges, j'ai du mal à rester concentré.

00:19 Alors soit c'est une orgine foudroyante, soit c'est la syphilis.

00:24 J'espère que c'est une orgine, parce que si je dois rappeler tous mes partenaires,

00:27 j'ai passé la semaine au téléphone.

00:28 Toute la semaine je vais être là "Allô oui, allô, salut, allô, allô, oui bonjour

00:32 Adèle, j'espère que ça se passe bien France Inter, coucou, ça va, appelle-moi maman, c'est

00:37 urgent".

00:38 Mais malgré ma grave maladie, je suis quand même venu bosser, moi.

00:43 Pas comme tous ces Français qui prennent des arrêts maladie là.

00:46 "Oh, 30% ces dernières années, +30%" il a dit Bruno Le Maire.

00:50 "Oh, ça va les profiteurs du système ? Tous ceux qui disent qu'ils sont malades, ils

00:54 ne sont pas malades, c'est juste qu'ils ont la flemme de fabriquer du PIB.

00:58 Vous savez ce que c'est le PIB ? C'est hyper important le PIB, ok ? Sans le PIB on n'est

01:01 rien, on n'est rien, le PIB c'est la vie, c'est le sang de la veine le PIB.

01:05 Si je devais choisir entre ma maman et le PIB, je choisirais le PIB.

01:08 En plus le PIB il n'a pas la syphilis lui.

01:11 Maman, tu aurais pu me le dire, merde".

01:14 Non mais ça m'énerve trop, vous vous rendez compte ? +30% d'arrêts maladie, ça me rend

01:19 fou, ça me rend chèvre.

01:20 Oh, putain, bon.

01:21 Après il y avait la fête de la musiquière.

01:26 Je me suis calmé un petit peu grâce à mon yoghetti harmonie intérieure, et aussi parce

01:33 que j'ai parlé avec un pote militant.

01:35 On a tous un pote militant, bon là un peu moins dans les France Inter, mais dans la

01:40 vie.

01:41 On a tous un pote qui est là "ah bon t'es les Adidas toi, tu manges de la viande".

01:44 Nous cet été on prend le camion et on roule au fil du vent.

01:47 "Mange tes morts".

01:50 Mais le problème avec ces gens là, c'est que souvent ils ont raison.

01:54 A chaque fois que je parle avec un végétarien, je suis là "le veau là ?".

02:01 "Non, il est mort de vieillesse".

02:03 Et mon pote militant il m'a dit "attends Emeric, tu dis que les français y profitent,

02:10 mais tu sais ce que c'est de décharger les camions, torcher les vues dans les hôpitaux,

02:13 travailler dans le social, être maçon, être animateur, ramasser des poubelles, enseigner

02:16 à 40 élèves ?".

02:17 Je lui dis "ça c'est bon, tu vas pas me faire toute la nomenclature des métiers en

02:19 tension".

02:20 Mais c'est vrai qu'il a raison, une fois de plus il a raison.

02:23 C'est vrai qu'il y a des médias qui sont un peu moins risqués que d'autres.

02:25 La politique par exemple, ministre de l'intérieur, il n'y a pas beaucoup d'accidents du travail

02:29 de ministre de l'intérieur.

02:30 Une rupture du frein peut-être de temps en temps quand elle n'est pas d'accord.

02:35 Président du Sénat, Gérard Larcher, la dernière fois qu'il a appelé SOS médecin

02:39 c'était pour un tassement alimentaire.

02:40 Donc ça c'est une blague qui aurait bien fait rire les dentistes, dommage, ils écoutent

02:44 Europe 1.

02:45 Mais c'est bientôt la fin de l'année.

02:48 Mais c'est pour ça, c'est pour ça, Bruno Le Maire, il ne les comprend pas.

02:52 Bruno Le Maire il était comme ça, tu sais que sa tête toujours est comme ça, avec

02:55 sa tête de souricate.

02:56 On a toujours l'impression qu'il s'est fait plaisir dans sa chambre et sa mère elle

02:58 est rentrée, "c'est pas moi, c'est pas moi".

03:00 Je le jure, il a dit, il a dit, qu'est-ce qu'il a dit ? Il a dit "est-ce qu'il y a

03:04 quelque chose qui justifie que les arrêts de travail aient augmenté ?".

03:07 Alors c'est vrai, à part les salaires, le manque de personnel, la précarité de l'emploi,

03:11 le mépris de la technocratie et la destruction méthodique du code du travail, il n'y a rien

03:15 qui justifie que les gens soient fatigués.

03:17 C'est de l'ironie que je fais, c'est de l'ironie.

03:20 Je précise parce que peut-être que Bruno Le Maire, il nous écoute et Bruno, il est

03:25 con.

03:26 Mais c'est pas grave, parce que la connerie c'est pas une maladie, sinon ils seraient

03:30 tous en arrêt au gouvernement.

03:31 Laissez-moi à votre côté.

03:33 - Émerick Lomprey !

03:34 - C'était chouette.

03:35 - Vous comprenez mieux Bruno Sanges, pourquoi c'est la fin ?

03:37 - Oui, j'ai compris.

03:38 - Parce qu'on est allé au bout, je dirais, parce qu'on est arrivé au bout, bien sûr,

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