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  • 22/06/2023
INSPIRANTES – Aussi brillante raquette en main qu’au micro d’Eurosport, notre consultante Justine Henin se livre sur ses souvenirs, ses inspirations et son parcours. Du rêve à la réalité, l’ancienne n°1 mondiale a su pourtant rester authentique et humble, malgré un palmarès exceptionnel, qui compte notamment 1 Open d’Australie, 2 US Open, et 4 Roland Garros…rien que ça.

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Sport
Transcription
00:00 À l'âge de 5-6 ans, je disais déjà que je voulais devenir numéro 1 mondiale et gagner Roland-Garros.
00:07 On peut tous en rêver gamin, mais de là à ce que ça vibre, à ce que ça vive, tous les jours, à chaque moment,
00:12 je pense que ce n'est pas anodin dans mon parcours.
00:14 Très tôt, à l'âge de 5-6 ans, je disais déjà que je voulais devenir numéro 1 mondial et gagner Roland-Garros.
00:26 C'est venu dès le plus jeune âge. Là où ça m'a définitivement convaincue, c'est quand j'ai vu Stéphie Graf jouer à la télévision à Roland-Garros.
00:34 Après, j'allais m'enfermer dans la chambre de notre appartement familial, dans ma chambre, et je faisais comme Stéphie Graf.
00:40 Je jouais la finale de Roland-Garros, je me jetais sur le sol de ma chambre, je levais les bras au ciel, je levais le trophée
00:45 et je répondais aux questions des journalistes comme si j'étais en finale de Roland.
00:48 On peut tous en rêver gamin, mais de là à ce que ça vibre, à ce que ça vive, tous les jours, à chaque moment.
00:55 Je faisais de la visualisation déjà très jeune et je me projetais d'une manière extrêmement concrète.
01:02 Et ça, je pense que ce n'est pas anodin dans mon parcours.
01:05 Je pense que ce qui me rend la plus fière aujourd'hui, c'est d'être restée assez authentique et fidèle à tout ce que j'avais imaginé.
01:16 Je pensais vraiment rester la même personne. Je sais d'où je viens, je sais qui m'a aidée aussi à travers ce parcours.
01:23 Ça, c'est important parce qu'on ne le réalise pas tout seul.
01:27 Après, évidemment, il y a les titres, il y a l'aboutissement, il y a le fait d'atteindre ses objectifs.
01:34 Et ça, c'est quelque chose d'énorme.
01:36 Mais le chemin et avec qui j'ai traversé ce chemin, c'est ça que je retiens aujourd'hui.
01:41 J'ai connu ça avec Simona Alep, qui m'a partagé que je l'avais beaucoup inspirée, dans le style de jeu aussi certainement.
01:49 Et puis plus récemment avec Barbara Krejcikova, parce que juste avant sa finale de Roland-Garros, j'ai eu l'occasion de l'interviewer.
01:58 Elle était extrêmement émue.
02:01 Et c'est très touchant, cette émotion, parce que c'est vrai que garder tout ça pour soi, ce serait un peu triste.
02:08 Donc moi, c'est vrai que la notion de transmission, c'est quelque chose qui m'intéresse beaucoup.
02:14 Je pense que ce qui est vraiment important, c'est de ne jamais laisser personne prendre nos rêves.
02:19 Et je crois qu'il faut continuer à les faire vibrer en soi, à les nourrir, à se donner les moyens évidemment.
02:25 Et c'est là toute la clé.
02:27 Oui, parfois ça ne suffit pas et ce n'est pas grave.
02:29 Parfois, on ne peut pas atteindre ce dont on avait rêvé, on ne peut pas atteindre son objectif.
02:34 Mais le chemin est très important et tout ce qu'on va apprendre au long de ce chemin,
02:39 peut vraiment nous aider à avancer peut-être un petit peu mieux dans la vie.
02:44 Mes meilleurs souvenirs, ils sont plus jeunes.
02:48 Alors c'est vrai que bien sûr, le premier relance, c'est le rêve absolu.
02:52 Et ça, c'est le rêve de petite fille qui devient réalité.
02:55 Évidemment, mais quand je parlais du chemin, mon meilleur souvenir, j'ai 14 ans et on est en Croatie avec Carlos, mon coach.
03:02 Et là, ce sont les tournois un peu de galère.
03:05 Il n'y a pas de transport pour les joueuses.
03:06 Évidemment, il faut marcher des kilomètres et des kilomètres pour aller jouer.
03:09 Je me souviens avoir joué sous la neige.
03:11 J'ai des souvenirs extrêmement forts.
03:14 C'était la débrouille, c'était les débuts.
03:17 Et justement, ce rêve, il vibrait très fort.
03:21 Et c'était avant d'être professionnelle, c'était vraiment le balbutiement.
03:26 Et je suis persuadée que tous les jeunes athlètes, peut-être, qui m'écoutent aujourd'hui
03:31 et qui réaliseront une grande chose, se souviendront aussi de ce parcours
03:35 parce que c'est encore le moment de l'insouciance aussi.
03:39 Et ça, c'est très très beau.
03:40 ♪ ♪ ♪
03:45 [Applaudissements]

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