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  • 21/06/2023
Fred Hermel : "Marcelino ? C'est un vieux routier de la Liga. Son nom avait été un moment cité pour prendre la succession de Luis Enrique en sélection espagnole. C'est un entraîneur respecté, mais pas un top."

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Transcription
00:00 C'est pas l'entraîneur le plus connu en France, Monfredo.
00:02 Si tu devais le présenter, tu dirais quoi toi, en tant que spécialiste de la Liga ?
00:06 Un vieux routier de la Liga, quelqu'un qui, dès qu'il est libre
00:13 et qu'il y a une équipe, on va dire, de deuxième tableau,
00:18 à rechercher un entraîneur, il est souvent dans les paris.
00:23 C'est quelqu'un dont le nom avait fuité un moment,
00:28 pour prendre la succession de Luis Enrique à la sélection.
00:31 Et même plusieurs fois, régulièrement, son nom était revenu.
00:35 Voilà, parce que c'est quelqu'un qui a entraîné beaucoup d'équipes en Espagne.
00:38 C'est quelqu'un qui, vous l'avez beaucoup expliqué, a toujours fait sa carrière en Espagne.
00:42 C'est un entraîneur respecté. C'est un bon entraîneur, ça, personne n'en doute.
00:47 Après, je vais être obligé, parce que c'est mon métier de spécialiste du foot espagnol
00:53 et mon obligation de dire que ce n'est pas Luis Enrique.
00:58 Je veux dire, ce n'est pas un top top,
01:02 c'est-à-dire que jamais on n'a parlé de lui.
01:04 À son âge, on le saurait quand même depuis longtemps.
01:07 56 ans, il est encore jeune alors qu'il a fait beaucoup d'équipes.
01:11 Que ce soit un bon coach, il a montré là où il est allé qu'il avait un style.
01:14 C'est déjà très bien d'avoir un style.
01:16 Il est pragmatique, on va dire quand même.
01:17 - En gros, l'OM, dans ce plan C,
01:21 puisque c'est un plan C,
01:24 prend un entraîneur deuxième chapeau en Espagne.
01:27 C'est très étonnant parce que ça veut dire que tu n'as pas de premier chapeau en France
01:31 et un deuxième chapeau en France, ça ne te convient pas.
01:33 Donc, tu es obligé d'aller prendre en Espagne
01:35 parce que le tampon en Espagne a l'air de faire plus fois qu'ailleurs.
01:40 Je ne dis pas qu'il n'est pas bon.
01:41 - Parce que l'on ne connaît rien, surtout l'entraîneur.
01:44 C'est un argument fort quand même.
01:46 - C'est l'autre partie du raisonnement et peut-être la plus importante.
01:50 C'est qu'effectivement, il est dans la galaxie Longoria.
01:53 Ils se connaissent depuis longtemps, ils sont amis
01:57 et il acceptera les décisions du président.
02:00 - Juste à ce sujet, Daniel, je vais vous lire un extrait.
02:01 Vous allez sur le site officiel de l'Olympique de Marseille.
02:03 Il y a une biographie de Pablo Longoria depuis qu'il est président de l'OM.
02:06 Il parle à la première personne.
02:07 Je vous lis l'extrait d'un des paragraphes de cette biographie de Pablo Longoria
02:10 sur le site officiel de l'OM.
02:12 "À où elle va ? J'ai rencontré Marcel Hinault.
02:13 Il m'a appris à analyser le football.
02:14 J'étais un jeune sans aucune formation dans le football.
02:17 Pour moi, échanger avec un entraîneur de niveau de Marcel Hinault était génial.
02:19 Je lui demandais tous les jours comment analyser un joueur.
02:21 On le faisait ensemble.
02:22 Il m'établissait les qualités qu'il regardait chez un joueur.
02:24 J'absorvais des connaissances.
02:25 J'avais cette chance d'échanger tous les jours avec un coach qui entraînait en Liga.
02:28 Je ne le remercierai jamais assez de m'avoir tant apporté durant ma formation."
02:31 Ça donne le ton quand même de la relation que les deux peuvent avoir.
02:34 Ils se connaissent depuis les années 2000.
02:36 Ils sont revenus à Valence.
02:37 - Alors dans ces cas-là, la question que je te pose,
02:39 effectivement, ils se connaissent, on le sait, ils sont très proches.
02:41 Pourquoi ne l'a-t-il pas pris tout de suite ?
02:43 - Alors c'est ce que beaucoup se posent comme question également.
02:45 - Et bien alors, peut-être que les deux autres pistes ont été bidonnées exprès
02:48 pour qu'au final, on arrive à cette solution-là en quasi urgence
02:52 et que Galliardo, la proposition qui lui a été faite pour, on va dire,
02:58 faire plaisir aux Marseillais, envoyer le message
03:02 "on va prendre quelqu'un de connu, qui est attendu",
03:04 une annonce pleine de communication et qu'au fond,
03:07 il n'allait jamais accepter le projet.
03:09 - Il n'y croyait pas vraiment, tu crois, à Longueur-et-Main ?
03:11 - Il s'est dit "je vais lui faire une proposition qu'il ne pourra que refuser".
03:14 - Ouais.
03:15 - Fonseca, dans la foulée, ça a été fait dimanche à la va-vite, dans la journée,
03:18 c'était évident que ça allait capoter.
03:20 Donc finalement, peut-être que dès le début, il voulait Marseillino,
03:23 mais qu'il ne pouvait pas l'annoncer tout de suite parce que...
03:24 - Marseillino, il n'est pas brésilien.
03:26 - Marseillino.
03:27 - Marseillino.
03:28 Tout de suite, ça aurait peut-être moins excité les foules
03:32 et que peut-être au final, oui...
03:35 - Un peu comme ils auraient refusé le coup de l'année dernière.
03:37 C'est-à-dire qu'ils savaient très bien qu'ils ne voulaient plus de Sao Paulo,
03:40 mais il a agi dans l'urgence pour mettre Tudor.
03:43 Ce serait une sorte de technique de communication.
03:44 - Du style "j'allume un feu là, parce que je sais qu'ils ne vont pas trop kiffer".
03:47 - Là, moi, je trouve que ça ressemble plus à ça maintenant.
03:52 Honnêtement, si vraiment tu veux Gallardo, Gallardo, il est prêt à venir.
03:56 Si tu le veux, tu l'as.
03:57 Pourquoi le mec dit non ?
03:58 Le mec dit non parce que tu lui fais une proposition,
04:00 je répète qu'il ne peut que refuser.
04:03 Fonseca, lui pour le coup, c'est un entraîneur un petit peu
04:07 "hype", on va dire.
04:08 Parce qu'en fait, c'est ça aussi, dans les choix d'entraîneur,
04:11 dans la politique sportive que tu mènes dans un club,
04:12 il ne faut jamais oublier que...
04:14 Et je n'ai rien contre, parce que c'est également très important à notre époque,
04:18 l'argument communication, l'impact que ça va avoir,
04:23 la façon qu'il aura de parler.
04:25 Mais pour nous, pour les gens, mais également pour les joueurs.
04:28 Les joueurs sont très sensibles à ce genre de choses-là.
04:30 Bon, finalement, Fonseca, ça ne s'est pas fait, ça a été très mal mené.
04:35 Il ne lui reste plus personne.
04:36 Et moi, je pense qu'effectivement, peut-être même que sa toute première idée,
04:39 c'était Marcelino.
04:40 - On va avoir pour la troisième année consécutive sur le banc de l'OM,
04:42 un mec qui ne parle pas un mot de français.
04:45 - Oui, mais après, Marcelino, c'est quelqu'un d'intelligent, il apprendra vite.
04:48 - Comme Thudore, il ne semble pas au lison après vite.
04:52 - Par contre, ils n'ont pas le temps, ils s'en vont vite.
04:53 - En fait, Marcelino...
04:55 - Non, mais Marcelino, tu me dis, blague à part.
04:58 - D'ailleurs, Guillermo l'a dit tout à l'heure, dans Génération After,
05:00 il a dit "j'espère qu'il va vite apprendre le français".
05:02 Il l'a dit en plaisantant, mais comme qu'il dit, il m'étonne.
05:05 - Oui, oui, parce qu'on a quand même un entraîneur hispano-espagnol, Fred.
05:10 - Oui, mais c'est un type intelligent.
05:12 Il vient des Asturies, une région que je connais bien, comme Louis-Saint-Richard.
05:15 - Et comme l'Hongoria.
05:16 - Voilà, c'est-à-dire qu'on a...
05:17 - Et alors, ça veut dire quoi, il vient des Asturies pour un gars d'Alençon comme moi ?
05:20 - Ce n'est pas la région la plus connue d'Espagne.
05:21 Moi, je la connais très bien, puisque j'ai de la famille là-bas,
05:24 mais ma famille espagnole est asturienne.
05:25 Mais ce sont des travailleurs, c'est-à-dire c'est un peu comme le Pas-de-Calais, quoi.
05:28 Il y avait des mines, il y avait des ports de pêche.
05:31 C'est-à-dire que ce sont des travailleurs, ce sont des bosseurs, les Asturiens.
05:33 - Il se décrit comme ça, d'ailleurs, Marcelino.
05:35 - Mais c'est un bosseur. C'est pour ça que moi,
05:38 je montre une différence de niveau entre Louis-Saint-Richard et Marcelino.
05:43 Mais je pense que Marcelino, tu ne prends pas trop de risques avec lui,
05:46 parce que ça va travailler.
05:47 - Oui, tu sais où ça va aller.
05:49 En plus, d'ailleurs, dans le style, ça peut ressembler à Tudor.
05:52 - Oui, peut-être, peut-être.
05:53 - Ça va être un peu ça, ça va être un peu le même genre de choses
05:56 qui seront demandées aux joueurs.
05:57 - Dans du Bielsa, ce n'est pas boum, boum, tra-la-la.
06:00 Non, non, les mecs vont beaucoup travailler l'entraînement.
06:02 Il y a un gros travail physique.
06:03 C'est un jeu direct.
06:05 On est dans du classique, quoi.
06:06 - Oui, mais ceux qui imaginent et qui disent
06:09 on a souffert avec Tudor, le style de jeu, machin,
06:11 ça n'a pas beaucoup, beaucoup changé.
06:13 - Je pense que ça sera un football direct,
06:15 un football physique direct, que pressing, voilà.
06:18 - Oui, c'est ça.
06:19 Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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