Réforme des retraites: Mathilde Panot annonce le dépôt d'une nouvelle motion de censure contre le gouvernement
"Nous déposerons une motion de censure", indique Mathilde Panot, cheffe de file des députés insoumis, auprès des journalistes à l'Assemblée nationale. Elle dénonce un "coup de force", après que Yaël Braun-Pivet a annoncé qu'elle déclarerait irrecevables tous les amendements consistant à abroger le report de l'âge légal de départ à 64 ans et déposés dans le cadre de la proposition de loi Liot.
Category
🗞
NewsTranscript
00:00 Pas de vote, balayé, le dernier espoir des anti-réformes, leurs amendements seront déclarés irrecevables, révèle sur notre antenne en effet la présidente de l'Assemblée Nationale.
00:09 On l'écoute.
00:10 Y aura vote, y aura pas vote.
00:12 Vous savez, rien que la formulation de votre question est trompeuse malheureusement.
00:17 Parce que demain, quoi qu'il se passe, il n'y aura pas d'abrogation de la réforme des retraites.
00:23 Malgré le bazar organisé par certains députés de la NUPES, il y a eu un vote sur cet article 1 et l'article 1 a été supprimé par les députés qui siégeaient dans la commission des affaires sociales.
00:35 Les opposants à la réforme avaient pourtant prévenu que les empêcher de voter, ce serait antidémocratique.
00:41 Mathilde Pannot, de la France Insoumise, annonce d'ores et déjà le dépôt d'une motion de censure contre le gouvernement.
00:47 Nouveau texte en effet pour le faire chuter ce gouvernement déposé par les Insoumis.
00:51 La députée qui tweet "Démocratie en danger, au contraire" répond la présidente de l'Assemblée.
00:56 Vote il y a eu, on l'a entendu. La règle est rien que la règle, défend donc Yael Brown-Pivet qui déclara dans la journée ses amendements irrecevables.
01:04 Le groupe Liott qui avait déposé ces fameux amendements dénonce dans un communiqué une attaque inédite des droits du Parlement.
01:12 Un déni de démocratie sous la pression de l'exécutif, des manœuvres et des détournements de procédure jamais vus depuis 1958.
01:21 Je cite "Yael Brown-Pivet a donc préféré le rôle de porte-flingue à celui de garante des institutions".
01:28 C'est ce que soupire Sandrine Rousseau sur Twitter. Le député de Haute-Garonne la traite de petite télégraphiste de l'Elysée.
01:35 Garde-churme, tacle même Adrien Quatennens quand François Ruffin dénonce lui un barrage à la démocratie, une invention de la Macronie, dit-il, contre les Français.
01:45 Ils sont prêts à tout, ils font pitié, à grosse ambiance, sur Twitter qui était déjà tendu.
01:50 C'est encore pire, combien de jours d'apaisement encore s'inquiètent les internautes car ça joute aux critiques de la Nupes, celle du RN.
01:56 Sébastien Chenu accuse la majorité, vous le voyez, d'avoir peur des députés, peur des Français, de piétiner le Parlement.
02:03 "Plus jamais la Macronie", twitte-t-il, Nicolas Dupont-Aignan s'étonne de voir à droite toujours une présidente piétiner sa propre assemblée.
02:11 On voit aussi fleurir les références à la dictature.
02:14 Ah oui, alors là, Russie, Cuba, Turquie, tous les régimes autoritaires sont cités sur les réseaux.
02:19 Et le président de la commission des finances, Elie Fieri-Cockrell, de concéder qu'à terme, aucun vrai démocrate ne pourra y trouver son compte.
02:27 Réponse de Yael Broun-Pivet.
02:29 Moi j'en ai marre de ces pompiers pyromanes qui viennent nous expliquer matin, midi et soir que nous serions en déni de démocratie,
02:36 alors que nous, nous appliquons la règle, la loi et que nous sommes constants, et qu'eux utilisent toutes les manœuvres possibles et imaginables
02:44 pour tromper les citoyens et pour empêcher le vote.
02:48 C'est pas moi, c'est eux. Non, c'est de ta faute.
02:52 Alors coup de force inédit de l'exécutif, comme on le lit, ou veine agitation des oppositions.
02:57 Aucun souligne pour finir que justement, le vote de demain n'aurait pu aboutir.
03:01 Il n'eût été que symbolique.
03:03 L'empêcher prouve au mieux une peur, au pire un mépris de nos institutions.
03:07 La France ressemble-t-elle encore à une démocratie ?
03:10 Se demande Louis Baillat quand son collègue Benjamin Lucas a conclu ainsi, vous le voyez,
03:14 Broun-Pivet inspiré par Magritte.
03:16 Ceci n'est pas une assemblée nationale.