Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT est l'invité du Dej' Info, en direct de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites.
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00:00 la mobilisation elle est plus faible que le 1er mai dernier, qui était d'ailleurs un 1er mai historique,
00:03 parce qu'on n'avait jamais fait autant sur un 1er mai sur la question sociale.
00:07 Pour une raison simple, c'est d'abord, je crois, que ça pèse de plus en plus sur les salariés,
00:13 et le fait de faire grève ou d'aller manifester...
00:15 - Mais ça pèse sur le portefeuille.
00:16 - Oui, ça pèse sur le portefeuille. Et puis l'autre élément qui me paraît important,
00:20 c'est que les salariés, ils ont une forme de fatalisme aujourd'hui.
00:23 La loi a été promulguée, il y a eu des crèches qui ont été publiées...
00:26 - Mais vous aussi vous l'avez cette forme de fatalisme.
00:28 - Non, moi je ne suis pas fataliste, c'est simplement que je suis lucide.
00:31 On a choisi cette date tout simplement parce que l'après-demain,
00:34 il y a normalement un vote à l'Assemblée nationale.
00:36 L'Assemblée nationale ne s'est pas prononcée une seule fois dans sa séance plénière
00:40 sur quelque chose qui va toucher des millions et des millions de travailleurs,
00:42 qui est le recul de l'âge d'égal de départ en retraite à 64 ans.
00:46 Donc on l'avait positionné comme ça.
00:47 Mais ensuite, évidemment, il ne faut pas mentir aux salariés,
00:50 les 64 ans sont en train d'arriver d'une certaine manière, on le regrette,
00:56 ce n'est pas à faute de s'être mobilisés, d'avoir contesté, d'avoir argumenté.
01:00 Mais pour autant, je crois qu'il y a beaucoup de gens qui s'expriment encore dans les manifestations.
01:07 Je prenais un chiffre, je peux me permettre, maintenant je suis en fin de course à Saint-Nazaire,
01:10 il y avait 5000 personnes ce matin à Saint-Nazaire
01:13 dans une journée normale de mobilisation interprofessionnelle,
01:17 c'est un bon chiffre, mais c'est moins que ce qu'on avait connu précédemment.