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  • 03/06/2023
Le président de la commission des Affaires européennes de l'Assemblée nationale.

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00:00 Bonjour Pierre-Alexandre Glad.
00:01 Bonjour.
00:01 L'agence de notation américaine Standard & Poor's n'a donc pas abaissé la note de la France,
00:06 comme certains le redoutaient.
00:08 Elle anticipe une amélioration de la situation budgétaire du pays,
00:12 qui reste donc notée double A.
00:13 Est-ce que c'est un ouf de soulagement ce matin ?
00:15 En tout cas c'est une bonne nouvelle.
00:16 Et ça démontre que la France, le gouvernement,
00:19 l'action du ministre de l'économie Bruno Le Maire,
00:22 a été capable de démontrer que nous avions une trajectoire de réduction
00:25 des dépenses publiques qui était crédible, qui était solide,
00:28 et qui allait permettre le désendettement progressif de la France,
00:30 puisque c'est l'objectif que le gouvernement s'est assigné.
00:33 D'ici à 2027, retrouver des finances publiques mieux équilibrées,
00:37 en dessous des 3% de déficit.
00:39 C'est une question d'indépendance, de souveraineté de notre pays.
00:43 Ce n'est pas simplement pour faire plaisir à une agence de notation américaine,
00:45 c'est parce que c'est ce qui nous donne des marges de manœuvre
00:48 pour les Françaises et les Français.
00:49 Mais justement sur ce point-là, les 3%,
00:51 il y a toujours cette perspective négative maintenue par l'agence américaine,
00:54 parce qu'elle doute justement que cet objectif de moins de 3% de déficit
00:58 soit tenu à la fin du quinquennat.
01:00 C'est quoi, c'est un avertissement ?
01:01 Notre stratégie, elle est extrêmement claire.
01:03 Et le ministre des Finances la rappelle régulièrement.
01:05 Nous voulons atteindre le plein emploi,
01:07 et pour cela, nous allons poursuivre les réformes.
01:09 La réforme des retraites, la réforme de l'assurance chômage,
01:13 qui sont deux réformes importantes,
01:14 le projet de loi Industrie verte qui va arriver au Parlement
01:16 et qui va permettre de réindustrialiser notre pays,
01:18 et donc de nous redonner du muscle et de recréer des emplois.
01:20 Mais 3% de déficit à la fin du quinquennat, on y sera.
01:22 Il y aura le 19 juin prochain, le ministre des Finances
01:26 et la Première ministre qui donneront leurs orientations
01:29 sur les économiques que nous pourrons avoir à faire dans le prochain budget,
01:33 et puis sortir progressivement de toutes les aides
01:37 qui ont été mises en place ces dernières années
01:38 pour aider les Françaises et les Français à passer les moments difficiles.
01:41 La France a plus protégé que les autres pays européens,
01:45 et donc il va falloir que progressivement,
01:46 on en sorte pour retrouver une trajectoire de finances publiques
01:48 qui soit plus stable.
01:49 Cette agence de notation se félicite de la réforme des retraites.
01:52 Vous avez enfin trouvé quelqu'un qui s'en satisfait.
01:54 Ça confirme aussi que vous l'avez fait aussi pour les marchés,
01:57 la réforme des retraites.
01:57 D'ailleurs, Emmanuel Macron l'avait dit lui-même quand il avait dit
02:00 "en l'état, les risques financiers et économiques sont trop grands".
02:02 Il avait alors justifié comme ça le recours au 49-3.
02:05 Donc c'est aussi pour ces agences de notation que vous l'avez fait.
02:07 La réforme des retraites, on l'a fait d'abord pour nous,
02:10 pour les Françaises et les Français.
02:11 On l'a faite pour permettre de sauver notre système par répartition
02:14 qui était menacé d'un déséquilibre grave et profond
02:18 à l'échelle des années à venir.
02:19 500 milliards sur les 25 prochaines années
02:21 si on ne menait pas cette réforme des retraites.
02:23 Et donc la réforme des retraites,
02:24 elle a été faite pour les Françaises et les Français
02:26 et sauvée par le système par répartition
02:27 qui est la solidarité à la Française,
02:30 à laquelle on est toutes et tous attachés
02:31 et que personne ne voulait remettre en cause.
02:33 Et quand j'entends certains vouloir revenir éventuellement sur cette réforme,
02:38 ceux-là sont irresponsables parce qu'ils font de la mauvaise politique
02:40 et surtout, ils mettent en péril l'avenir de nos retraites.
02:43 Donc cette réforme, on l'a faite pour nous
02:45 et certainement pas pour une agence de notation
02:47 ou pour la Commission européenne comme on l'entend parfois.
02:49 Mais ce qui prime, est-ce qu'aujourd'hui,
02:51 c'est la baisse des dépenses de l'État ?
02:52 Vous le disiez, le 19 juin, Bercy présentera
02:54 les premières mesures d'économie pour plusieurs milliards d'euros.
02:56 Est-ce que le gouvernement est en train de préparer un plan de rigueur
02:59 en fait aussi pour bien rassurer les marchés
03:02 et pour faire en sorte qu'on ait des marges de manœuvre ?
03:04 Je crois que la rigueur, c'est un terme qu'on ne peut pas appliquer à la France.
03:09 D'austérité en tous les cas, c'est Bruno Le Maire
03:12 qui dit qu'il va falloir faire des milliards d'économies.
03:13 Oui, il va falloir faire des économies
03:15 parce que nous avons beaucoup dépensé ces dernières années
03:18 pour protéger les Françaises et les Français.
03:21 La France a été un des pays européens, si ce n'est le pays européen,
03:23 qui a le plus investi pour protéger les emplois,
03:26 pour protéger les artisans, les commerçants, les salaires.
03:28 Chacune et chacun d'entre nous, au moment des confinements,
03:32 a pu rester chez lui, bénéficier du chômage partiel.
03:35 Tout cela, c'est l'État qui l'a financé.
03:37 Maintenant, il faut compléter les dépenses.
03:39 Maintenant, c'est le moment de couper.
03:40 Et de la même manière, quand nous avons eu à faire face,
03:42 et nous avons encore à faire face à l'inflation,
03:44 au prix de l'énergie qui augmente,
03:45 là aussi, c'est l'État, avec le chèque énergie,
03:48 les différents chèques, qui est venu protéger
03:49 le pouvoir d'achat des Françaises et des Français.
03:51 Et donc, il va falloir progressivement en sortir
03:54 pour retrouver une trajectoire de finances publiques
03:58 qui permettent le désentêtement progressif de la France.
04:00 C'est un objectif qu'on se fixe à 2027,
04:02 qui va se faire de manière progressive.
04:03 On n'a pas répondu s'il allait y avoir des coupes budgétaires ou pas.
04:05 Il va falloir, mais écoutez, c'est la Première Ministre
04:08 et le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire,
04:10 qui le 19 juin prochain, présenteront,
04:12 à la suite de la revue des finances publiques,
04:14 les orientations qu'ils ont retenues
04:16 pour progressivement faire des économies.
04:18 - Mais vous allez quand même faire les 2 milliards de baisse d'impôt
04:20 pour les classes moyennes ou pas ?
04:21 - Oui, parce que cette proposition de 2 milliards,
04:23 elle s'inscrit dans une trajectoire qui est raisonnable
04:26 et qui valorise, au fond, celles et ceux qui travaillent.
04:29 Et notre politique, c'est de valoriser les Françaises et les Français,
04:31 ces classes moyennes qui tous les jours se lèvent pour aller travailler.
04:35 - Ce sera quand, ces 2 milliards d'impôts ?
04:36 - On verra, le plus rapidement possible.
04:37 Il y a un budget qui va arriver à l'automne.
04:38 Tout cela doit être mis en place progressivement.
04:40 - Pierre-Alexandre Anglade, la réforme des retraites.
04:43 Les oppositions, le groupe Lyott notamment,
04:45 dit qu'elle n'en a pas terminé.
04:46 Même si sa proposition a été vidée de sa substance en commission,
04:50 il reste encore quelques dernières batailles possibles au Parlement
04:55 et aussi une journée de mobilisation dans la rue.
04:57 Mardi prochain, pourquoi ne pas permettre de vote,
05:00 finalement, même pour les oppositions ?
05:02 - Il y a eu un vote cette semaine à l'Assemblée nationale.
05:05 Il y a eu un vote extrêmement clair en commission des affaires sociales.
05:08 - Oui, mais en séance.
05:09 Il n'y en a pas eu sur la réforme des retraites depuis le début.
05:11 - C'est exprimé contre l'article 1er de la proposition de loi
05:14 des députés Lyott qui proposait l'abrogation de la réforme des retraites.
05:19 Une majorité de députés à l'Assemblée nationale
05:21 en commission des affaires sociales s'est prononcée contre.
05:23 Quant au vote en séance publique, vous nous dites qu'il n'y a pas eu de vote.
05:26 Moi, je vous rappelle une chose quand même assez simple.
05:28 C'est que ce sont les députés insoumis qui, pendant des semaines,
05:32 ont tout fait pour qu'il n'y ait pas de vote, notamment sur l'article 7.
05:34 - C'est le fameux article qui décalait progressivement
05:37 l'âge de départ à la retraite.
05:39 Il y a ensuite eu le vote sur la motion de censure.
05:42 Là aussi, il n'y a pas eu de majorité qui a été trouvée
05:45 pour renverser le gouvernement.
05:46 Et donc, cette réforme des retraites a été adoptée.
05:49 Il faut faire attention à cette petite politique politicienne
05:52 qui est en train d'être menée,
05:53 qui est une forme d'arnaque des Françaises et des Français,
05:55 à vouloir leur faire croire qu'on pourrait abroger la réforme des retraites.
05:58 La réforme des retraites, elle a été débattue,
06:00 adoptée et validée par le Conseil constitutionnel.
06:02 - Donc, personne ne reviendra dessus, vous dites.
06:04 - Et maintenant, elle doit s'abstincuer.
06:05 - Oui, personne, même ceux qui disent aujourd'hui.
06:06 Eh bien, faites-nous confiance, on reviendra aux 62 ans.
06:08 Vous n'y croyez pas, vous mentez.
06:10 - Ça, c'est une fable. Ce sont des menteurs.
06:11 Ce sont des menteurs.
06:12 Personne ne reviendra sur la réforme des retraites.
06:14 Et Charles de Courson et le groupe Lyot, avec leur comportement,
06:17 se font, au fond, les idiots utiles de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon.
06:21 Et cela porte une responsabilité dans la dégradation du débat public
06:24 aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
06:25 Et Charles de Courson, qui s'est fait pendant des années
06:27 le porte-étendard de la rigueur et de la défense des finances publiques,
06:32 vient proposer une proposition de loi qui supprime cette réforme
06:35 et fait peser une charge de 18 milliards sur les taxes,
06:37 ce qui est absolument anticonceptionnel.
06:38 Donc, nous nous y opposons.
06:39 - Vous vous dites, vous assumez, même en tant que député,
06:41 que ce n'est pas forcément en séance au parlementaire d'en décider.
06:45 - Mais nous en avons décidé.
06:46 - En commission ?
06:47 - Mais nous en avons décidé en commission,
06:48 nous en avons décidé en première lecture à travers la motion de censure.
06:50 Le Sénat, on a décidé.
06:51 Une commission mixte paritaire entre l'Assemblée nationale et le Sénat
06:54 s'est réunie et on a décidé.
06:56 Cette réforme, elle a été validée démocratiquement par le Parlement,
06:59 contrairement à ce que les oppositions de la France insoumise
07:02 et du Rassemblement national veulent faire croire.
07:03 - Pierre-Alexandre Gladon, on se retrouve dans un très court instant.
07:05 Le temps de rappeler l'essentiel de l'actualité
07:07 en ce samedi matin avec Sophie Echene.
07:09 - C'est déjà la pire catastrophe ferroviaire dans le monde depuis 10 ans.
07:14 En Inde, une triple collision de trains a fait près de 300 morts
07:17 et 900 blessés hier soir et le bilan risque encore de s'alourdir.
07:21 Après l'Ouest, c'est maintenant l'Est du Canada
07:23 qui subit en ce moment de gros incendies.
07:25 Ils sont en train de s'étendre vers le Québec
07:27 où une centaine de feux de forêt brûlent actuellement.
07:30 11 000 habitants de la province ont dû quitter leur domicile.
07:33 Le père de Kevin Trompa, Guy Trompa, a été condamné à un an de prison ferme
07:37 pour menace de mort.
07:39 Il était jugé pour avoir voulu faire tuer en prison
07:41 les suspects du meurtre de son fils, Kevin,
07:44 et sa compagne Leslie avaient été retrouvés morts plus de 3 mois
07:46 après leur disparition dans les Deux-Sèvres.
07:48 Et puis la dernière journée de Ligue 1,
07:50 ce soir, ce sera la dernière avec le Paris Saint-Germain
07:52 pour deux personnes au moins.
07:54 L'entraîneur Christophe Galtier qui n'honorera pas la deuxième année de son contrat
07:58 et le défenseur Sergio Ramos qui a annoncé son départ hier soir.
08:01 Avec Pierre-Alexandre Anglat, député Renaissance
08:14 et président de la Commission des Affaires Européennes de l'Assemblée Nationale,
08:16 le ministre du Travail Olivier Dussopt,
08:18 qui a donc mené la réforme des retraites,
08:20 sera jugé en novembre pour des soupçons de favoritisme sur un marché public.
08:24 C'était à la fin des années 2000 quand il était député et maire d'Annonay en Ardèche.
08:27 Est-ce qu'au prochain remaniement, il peut rester ministre dans ses conditions,
08:30 présumé innocent certes, mais entravé dans son action ?
08:33 Je ne crois pas que le ministre du Travail soit entravé dans son action.
08:35 Et d'ailleurs, il y a eu une première décision de justice
08:36 qui est sur les 5 griefs qui lui étaient reprochées, on a invalidé 4.
08:40 Il en reste un pour lequel il y aura ce jugement qui interviendra.
08:44 Mais aucun fait de corruption, notamment, n'a été retenu contre le ministre du Travail,
08:48 qui était une des charges qui aurait pu peser contre lui.
08:50 Ce n'est pas le cas.
08:51 Et donc, il aura tout loisir de se défendre face à la justice.
08:54 Donc quand il va défendre la loi sur le partage de la valeur,
08:57 vous pensez que c'est dans les semaines à venir ?
09:00 Ça ne va pas l'empêcher, ça ne va pas venir brouiller les cartes ?
09:02 Les Français, à un moment donné, vont se dire
09:03 "Mais voilà, il est poursuivi pour favorisme, on verra en effet ce que la justice décidera".
09:07 Mais ça peut en effet parasiter ce message.
09:09 Je ne crois pas.
09:10 Je crois que Olivier Dussopt mène une action courageuse à la tête de son ministère,
09:13 qu'il a affronté la réforme des retraites, là aussi avec beaucoup de courage,
09:16 dans les invectives, dans les injures qui pouvaient être celles de l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
09:20 Et je vous le disais, sur les cinq griefs pour lesquels il était incriminé,
09:22 quatre ont été levées, il en reste un, et la justice se tranchera.
09:25 Mais c'est un ministre au travail qui n'est pas empêché du tout.
09:28 Pierre-Alexandre Anglade, vous avez fait partie de cette commission parlementaire sur les ingérences.
09:33 Jean-Philippe Tanguy, le député RN qui l'a présidée,
09:37 a confirmé déposer plainte contre la rapporteure de cette commission, Constance Legrip,
09:41 parce qu'il lui reproche d'avoir divulgué dans la presse
09:43 les conclusions de cette commission avant la remise officielle du rapport.
09:46 Le 8 juin, est-ce qu'elle a commis une faute ?
09:49 Non, et Constance Legrip n'a commis aucune faute.
09:52 Et Jean-Philippe Tanguy s'agit de beaucoup.
09:54 Jean-Philippe Tanguy s'agit parce qu'il a été celui qui, au RN, a poussé pour cette commission d'enquête.
09:58 Oui.
09:58 En pensant qu'il pourrait, quelque part, laver l'honneur de son parti,
10:02 qu'il pourrait lever les soupçons qui existent sur la collusion entre le RN et la Russie.
10:07 Or, il se trouve qu'à l'issue de cette commission d'enquête,
10:09 le soupçon qui pèse dans les liens qu'entretient le RN avec la Russie n'a jamais été aussi lourd.
10:16 Et donc, Jean-Philippe Tanguy se retrouve mis en difficulté au sein de son propre parti.
10:20 Donc, c'est une manœuvre de diversion.
10:22 Mais ce que la commission d'enquête a mis en lumière,
10:24 à travers les différentes auditions qui ont pu être portées,
10:26 c'est que le RN est le relais actif de la propagande de Vladimir Poutine en France.
10:33 Mais lui, d'une courroie de transmission, comme cela a été révélé, du pouvoir de Poutine en France,
10:39 que toutes les prises de position, y compris de Marine Le Pen,
10:41 pendant son audition aux commissions d'enquête,
10:44 ont été celles de Vladimir Poutine, quand elle défend la Crimée,
10:48 le référendum d'annexion à la Crimée,
10:50 qui est un référendum qui a été condamné par l'ensemble de la communauté internationale,
10:53 que c'est une des seules en Europe à reconnaître ce référendum.
10:56 Cela interroge.
10:58 Et donc, cette commission d'enquête est venue pointer de manière extrêmement claire
11:02 ces relations qui existent entre le pouvoir russe et des responsables du Rassemblement national.
11:08 Et ce que fait Jean-Philippe Tanguy est une manœuvre de diversion qui, à mon sens, n'a pas du tout d'être.
11:13 – Mais alors, ORN, il vous reproche un peu la même chose,
11:15 d'avoir une lecture politique des conclusions de cette commission, de l'instrumentaliser,
11:18 des règlements de compte un peu de toutes parts,
11:20 ou des utilisations politiques de cette commission.
11:22 – C'est absolument incroyable, c'est le Rassemblement national
11:24 qui demande une commission d'enquête, qui décide de la présider,
11:28 et qui une fois que les conclusions ne lui conviennent pas, décide de la dédire.
11:33 Mais ce n'est pas le Rassemblement national qui décide de ce que celles et ceux
11:36 qui ont été auditionnés disent devant cette commission d'enquête.
11:40 Pendant près de six mois, c'est plus d'une quarantaine d'auditions
11:43 qui ont été menées avec des responsables du renseignement,
11:45 avec des experts, avec des responsables politiques.
11:48 Et tout cela conclut à ce qu'il y ait un lien de relation
11:53 entre le Rassemblement national et le pouvoir de Vladimir Poutine.
11:57 – Alors ça doit déboucher sur quoi ?
11:59 – Écoutez, nous verrons, je pense qu'il y a des collègues,
12:03 Vogeta et Bayou, qui ont des soupçons, notamment concernant un des témoignages
12:09 qui a été apporté par Marine Le Pen au moment de son audition.
12:13 Écoutez, nous verrons les suites qui seront données.
12:16 Mais il faut quand même réaliser la situation dans laquelle on se trouve.
12:20 C'est-à-dire que le Rassemblement national est un parti qui,
12:24 à longueur de journée, prône le nationalisme,
12:26 et en fait se fait le relais en France d'une puissance étrangère,
12:30 à travers ses prises de position.
12:32 Je trouve que c'est extrêmement problématique vis-à-vis d'un parti qui…
12:35 – Vous lui avez reproché d'avoir fait un prêt à l'étranger, à la Russie,
12:37 mais en même temps c'est parce qu'il n'a pas eu de prêt
12:39 auprès de banques françaises, le Rassemblement national.
12:42 – Oui mais…
12:43 – Ce n'est pas rien, ça empêche aussi d'exercer le principe libre de…
12:46 – Oui, enfin, il y a d'autres pays que la France,
12:50 ça n'a pas empêché Marine Le Pen par exemple d'aller faire un prêt en Hongrie récent.
12:53 – Elle avait peut-être une banque française, c'était interdit d'aller en Hongrie.
12:57 – Oui, mais ce qui est intéressant, c'est quand même la conjoncture
13:00 des prises de position de Marine Le Pen et de certains responsables
13:04 du Rassemblement national, avec les prêts et les voyages
13:08 qui ont pu être les siens dans le pays.
13:10 – Sur l'Europe, puisque vous êtes président, on le disait,
13:12 de la Commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale,
13:14 il y a une grosse actualité européenne cette semaine,
13:16 mercredi Emmanuel Macron était en Slovaquie,
13:18 et puis il était en Moldavie aussi cette semaine,
13:20 à l'occasion du deuxième sommet de la Communauté politique européenne.
13:22 Il y a plaidé pour un élargissement au pays de l'Est,
13:24 une Europe à plus de 30 pays.
13:26 Pierre-Alexandre Langlade, en même temps, quand on voit comment fonctionne celle à 27,
13:29 on se dit "mais comment est-ce possible, est-ce que vraiment on peut y arriver ?
13:32 Est-ce qu'on ne met pas de la charrue avant les bœufs ? "
13:33 – D'abord, sur cette semaine européenne, c'était important de souligner
13:36 que c'était l'Europe unie face à Vladimir Poutine.
13:38 Vous aviez l'ensemble des dirigeants européens et au-delà de l'Union européenne
13:41 qui se sont retrouvés à Kisinau, en Moldavie, qui est un petit pays
13:45 mais qui est à la frontière avec l'Ukraine et qui subit de la déstabilisation,
13:48 des menaces, des ingérences de la part de la Russie.
13:51 C'était un signe, un symbole de solidarité des Européens,
13:54 notamment souhaité par la France à l'adresse de la présidente Maya Sandou et de ce pays.
13:59 Ensuite, oui, l'Union européenne a vocation à s'élargir.
14:03 – À combien de pays ?
14:04 – Elle a vocation à s'élargir, aujourd'hui vous avez une dizaine de pays qui candidatent.
14:07 – Donc 37.
14:08 – Mais elle a vocation à s'élargir parce que, notamment l'Ukraine, la Moldavie,
14:13 eh bien ces pays sont déjà membres du cœur de notre Union par le combat acharné
14:16 qu'ils mènent pour la liberté, pour la démocratie, pour leur souveraineté.
14:20 Et dans ce temps de guerre où une logique de bloc revient en Europe,
14:24 notre responsabilité à nous Européens, c'est de les arriver à cet espace de démocratie,
14:29 de liberté qu'est l'Union européenne.
14:30 – Et les Français seront d'accord, vous pensez, dans ce contexte-là justement ?
14:33 – Moi je crois que les Françaises et les Français sont favorables au soutien à l'Ukraine.
14:37 Et à son intégration progressive au sein de l'Union européenne,
14:42 ça ne va pas se faire demain, c'est un très long processus,
14:45 il y a des standards à respecter, il y a des réformes à mener,
14:47 les Ukrainiens vont devoir faire de très nombreuses réformes,
14:50 si un jour ils souhaitent entrer dans l'Union européenne,
14:51 il faudra que la guerre soit terminée.
14:53 – Pierre-Alexandre, vous avez vu ?
14:54 – Il faudra aussi, et surtout si vous me permettez, juste un dernier mot,
14:56 il faudra aussi que l'Union se réforme, parce que nous voyons bien qu'à 27,
15:00 parfois les décisions sont difficiles à prendre,
15:02 si on veut être capable d'être plus nombreux, il faudra qu'on repense nos grandes politiques,
15:06 la PAC, politique agricole commune, la politique de cohésion,
15:09 le fonctionnement du marché intérieur, tout ça doit être repensé de manière assez large.
15:12 – Avec une Europe fédérale et enfin un président de l'Europe,
15:14 vous y êtes pour, vous qui avez 36 ans, est-ce que vous rêvez de cette Europe-là ?
15:16 – Moi je rêve d'une Europe, effectivement, qui soit capable d'être une Europe puissante,
15:21 qui soit capable… – Incarnée par un homme, c'est vrai qu'il y a 15 ans…
15:24 – Incarnée par un homme ou par une femme,
15:25 aujourd'hui vous avez Ursula von der Leyen et Charles Michel,
15:27 moi je pense qu'un des problèmes politiques que l'on a aujourd'hui en Europe,
15:30 c'est le défaut d'incarnation, et donc oui, si ça doit passer par un homme ou une femme,
15:35 un président ou une présidente de l'Europe, je pense que c'est une bonne chose à terme,
15:38 il faut qu'on soit capable de repenser nos modes de décision
15:40 et notre représentation politique de nos institutions.
15:44 – Vous parliez du soutien à l'Ukraine, avant d'être en Moldavie,
15:46 le président Emmanuel Macron était en Slovaquie pour un sommet international,
15:50 où il a redit "il faut être beaucoup plus ambitieux
15:53 que jusqu'à maintenant dans le soutien militaire à l'Ukraine",
15:56 qu'est-ce que ça veut dire, être plus ambitieux aujourd'hui,
15:58 alors qu'on livre déjà des armes, des munitions, des chars et des avions ?
16:01 – Ça veut dire qu'on doit être capable d'apporter à l'Ukraine des garanties de sécurité
16:04 qui soient crédibles et tangibles dans la durée,
16:07 parce que cette guerre, nous espérons qu'elle puisse se terminer le plus rapidement possible,
16:09 les Ukrainiens sont en train de préparer leur contre-offensive,
16:12 mais on sait que ça peut aussi durer.
16:13 Et donc si on veut s'assurer que les Ukrainiens soient en sécurité sur le temps long,
16:17 avant qu'ils rejoignent éventuellement un jour l'OTAN,
16:19 il faut qu'on soit capable de leur fournir de nouvelles armes, de nouvelles technologies,
16:22 en particulier des avions de chasse,
16:24 parce qu'on va commencer à former les pilotes de chasse ukrainiens,
16:28 il faut que progressivement les avions qui vont avec les pilotes leur soient livrés,
16:32 c'est une des conditions de leur sécurité pour l'avenir.
16:35 – Y compris si des actions commencent à être menées
16:37 en dehors des frontières de l'Ukraine, en territoire russe,
16:40 même si officiellement le pouvoir de Kiev dénonce son application,
16:43 mais on voit qu'il y a bien des combattants pro-Ukraine en tout cas,
16:45 qui font des incursions aujourd'hui en territoire russe,
16:46 c'est pas une menace quand on livre autant d'armes ?
16:48 – C'est une situation qui est confuse effectivement,
16:50 le pouvoir de Kiev se défend d'être à l'origine de ces attaques,
16:53 apparemment ce sont des attaques qui sont menées par des Russes eux-mêmes,
16:57 contre le pouvoir de Vladimir Poutine,
16:59 il faut évidemment faire extrêmement attention
17:00 parce que nous sommes dans un contexte très inflammable et très volatile,
17:04 mais il ne faut pas inverser les responsabilités dans cette guerre,
17:06 il y a un agresseur et un agressé.
17:08 – Non mais si jamais des armes françaises sont utilisées en territoire russe par exemple,
17:10 ça posera un gros problème selon vous ?
17:11 – Oui mais c'est la limite qu'on a toujours posée,
17:12 et que le Président de la République a toujours posée,
17:14 que ces armes ne soient jamais utilisées justement
17:16 pour pouvoir atteindre le territoire russe.
17:18 – Merci à vous Pierre-Alexandre Anglade, député des Français de l'étranger,
17:21 président de la Commission des affaires européennes dans le 830 France Info.

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