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  • 02/06/2023
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin, René Chiche, Jean-Pierre Sakoun, Président d’unité laïque, porteur de l’initiative Missak Manouchian au Panthéon et Gérald Kierzeck, médecin urgentiste à l’Hôtel Dieu

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-06-02##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Toute la semaine vous nous avez dit, chers amis, que vous aviez un goût de trop peu,
00:00:09 et ben on vous a rajouté le vendredi.
00:00:11 Même si on vous le rajoute tous les vendredis.
00:00:13 Oh mais c'est toujours avec un immense plaisir.
00:00:15 Ça va Philippe David ?
00:00:16 Oh oui, mais c'est toujours un plaisir du lundi au vendredi cette émission à votre compagnie Cécile.
00:00:20 Jamais, jamais de mauvaise humeur, c'est drôle.
00:00:23 Non, jamais, jamais.
00:00:24 Mais seriez-vous un hypocrite vous ?
00:00:27 Mais comment il me parle ?
00:00:28 *Rires*
00:00:32 Pourtant parfois dans les couloirs je vous vois sombre,
00:00:34 et dès que vous arrivez auprès de Cécile, c'est le rayonnement.
00:00:37 Oui, j'ai remarqué que je rayonne sur vous.
00:00:40 Absolument.
00:00:42 Visiblement, physiquement, pas suffisamment.
00:00:44 Vous n'êtes pas centrale nucléaire.
00:00:46 *Rires*
00:00:48 Bienvenue, si vous venez de nous rejoindre, c'est les vraies voix jusqu'à 19h au sommaire de cette émission.
00:00:54 Est-ce que vous constatez des remises en cause de la laïcité dans votre quotidien ?
00:00:58 Puisque, on va en parler pendant le coup de projecteur,
00:01:03 le pilier de la République, la laïcité serait bien malmenée pour 2/3 des français
00:01:07 qui l'estiment en danger en France selon une balise IFOP pour Sudario.
00:01:13 Oui, un sentiment deux fois plus répandu chez les sondés proches de LR ou du RN
00:01:17 que chez ceux de la France Insoumise.
00:01:19 Mais il y a aussi un clivage générationnel à en croire ce sondage.
00:01:23 Pour les seigneurs, la laïcité consiste à séparer nettement politique et religion.
00:01:27 Pour les plus jeunes, il s'agit surtout de mettre toutes les religions sur un pied d'égalité.
00:01:31 Alors vous, vous en pensez quoi ?
00:01:32 Est-ce que vous constatez des remises en cause de la laïcité autour de vous,
00:01:36 dans la vie de tous les jours ?
00:01:37 À l'école, au travail, dans la rue ?
00:01:39 Ou est-ce que pour vous, vous n'avez pas peur pour la laïcité ?
00:01:43 Contrairement à 67% des sondés,
00:01:46 appelez-nous dans tous les cas de figure au 0826 300 300.
00:01:49 Et puis, vous avez peut-être regardé la télévision hier soir,
00:01:52 après une enquête de 6 mois, le magazine Complément d'Enquête de France 2
00:01:54 a donc dévoilé l'état d'extrême critique des urgences et du SAMU,
00:01:58 où le criant "manque de moyens" coûte à la vie de nombreux patients.
00:02:02 Sébastien Arsoc, qui est médecin aux urgences hospitalières à Strasbourg,
00:02:06 a déclaré "je ne veux plus, juste en me taisant, être complice,
00:02:10 même si je dois perdre mon poste, la zone rouge est franchie".
00:02:13 Oui, une zone rouge sur laquelle on a le sentiment,
00:02:16 voyons ce documentaire, qu'il y a une sorte d'omerta, par exemple.
00:02:19 Le ministre de la Santé refuse de répondre aux questions
00:02:22 et à Complément d'Enquête, qui demandait à chaque département
00:02:25 combien il y avait eu de morts aux urgences,
00:02:27 seuls 22 départements ont répondu, 79 n'ont pas répondu,
00:02:31 et 22 départements avaient eu 43 décès en 2 mois.
00:02:35 Alors, est-ce que vous avez été victime ?
00:02:37 Est-ce que vous avez été témoin ?
00:02:39 Est-ce qu'un de vos proches a été victime d'un problème,
00:02:43 d'un manquement des services d'urgence ?
00:02:44 Que ce soit l'appel au SAMU, c'était absolument incroyable,
00:02:47 ou en attendant, dans le couloir des urgences,
00:02:50 pendant 1h, 2h, 10h, 2h, 3 jours, comme ça arrive,
00:02:53 appelez-nous au 0826 300 300.
00:02:56 - Et donc, à cette question, est-ce que vous avez été témoin
00:02:59 de manquements aux services d'urgence ?
00:03:00 Vous dites oui à 65%.
00:03:02 Vous souhaitez la bienvenue sur les Vrais Voix jusqu'à 19h.
00:03:04 Et notre Philippe Bilger, président de l'Institut de la Parole,
00:03:09 est un peu le président de ce studio.
00:03:11 Je dois l'avouer que c'est un peu le président d'honneur.
00:03:16 - Non mais président d'honneur.
00:03:17 - Du doyen en fait, c'est ça.
00:03:18 - Et puis c'est drôle, je n'arrive pas à vous regarder dans les yeux,
00:03:22 ma chère Cécile.
00:03:23 - Ah aujourd'hui ?
00:03:24 - Il y a quelque chose qui est très joli à regarder.
00:03:26 Mais je n'ai pas dit ce que c'était.
00:03:29 - C'est mes deux et troisième cerveaux, mon cher Philippe.
00:03:33 - Faudrait-on apporter un seau d'eau froide pour Philippe Bilger,
00:03:35 s'il vous plaît ?
00:03:36 - Je n'en ai pas besoin.
00:03:37 - Il sait se contenir.
00:03:39 Pierre-Yves Martin est avec nous, consultant.
00:03:43 Bonsoir.
00:03:44 - Bonsoir.
00:03:45 - Bonsoir.
00:03:46 - Bonne fin d'après-midi.
00:03:47 Bonjour.
00:03:48 - Bonjour.
00:03:49 - Bonjour.
00:03:50 - Voilà, c'est ça.
00:03:51 Vous allez bien Pierre-Yves Martin ?
00:03:52 - Très bien.
00:03:53 - D'où vient ce bronzage presque indécent ?
00:03:54 - Le bronzage vient du soleil.
00:03:57 - Ah bon ?
00:03:58 - C'est un nouveau concept.
00:03:59 - Il ne fait pas du vet.
00:04:01 - C'est faux, c'est faux.
00:04:02 Mais vous étiez quelque part ?
00:04:03 Vous avez tous les averses du roi en extérieur ?
00:04:04 - Non, nulle part en particulier.
00:04:05 Mais je prends le soleil super facilement, donc voilà.
00:04:09 - En tout cas, faites attention à cette petite peau.
00:04:11 Et en parlant de peau très bronzée, très allée,
00:04:14 vous savez où il était ?
00:04:15 C'est René Chichy.
00:04:16 - Il était à Cannes.
00:04:17 - Notre grand directeur de rédaction du groupe Lafond Presse et Entreprendre.
00:04:20 - Écoutez, je suis très heureux de vous retrouver.
00:04:22 - Oui, il était temps que vous reveniez.
00:04:23 - Et je vous ai apporté la palme d'or du bonheur de vous retrouver.
00:04:26 - Oh là là.
00:04:27 - C'est bien dit.
00:04:28 - C'est pas mauvais aujourd'hui.
00:04:29 - Oui, c'est...
00:04:30 - Elle est martrée très fort.
00:04:31 - Oui, très très fort.
00:04:32 - Mais j'ai peur que ce soit...
00:04:33 Vous commencez trop fort, parce que derrière, j'ai peur que ce soit en pente descendante.
00:04:36 Non ?
00:04:37 - Ah, je vois que tu commences.
00:04:38 - Oui, en fait, que tu te prennes les pieds dans le tabi comme Joe Biden.
00:04:41 - Il est très peu content de lui.
00:04:43 - Et nous partons en Dordogne pour accueillir un autre Philippe.
00:04:48 Bonsoir Philippe.
00:04:49 - Bonsoir.
00:04:50 - Bonsoir.
00:04:51 Je vois que les Philippes sont en pleine forme.
00:04:53 - Les Philippes ?
00:04:54 - Oui.
00:04:55 - Tous les jours.
00:04:56 - Les René aussi ?
00:04:57 - Nous avons du mal à les contenir.
00:04:58 Ce sont un peu des chevaux de course.
00:05:00 - Oui, je vous remercie.
00:05:02 Oui, tout à fait.
00:05:03 - Philippe, c'est celui qui a le plus de chevaux.
00:05:06 - Pierre-Yves et Trichy, ils sont deux.
00:05:08 - Comme Cécile de Ménibus, ils sont les deux.
00:05:13 - Ils sont les trois.
00:05:14 - Ça fait du mal.
00:05:15 Philippe, vous faites quoi dans la vie ?
00:05:17 - Eh bien, je suis, je dirais, retraité, mais j'étais chef d'entreprise.
00:05:21 - Ah, très bien.
00:05:22 - Un bon métier.
00:05:23 - Dans quoi, on peut vous demander ?
00:05:25 - Où j'ai été dans le commerce international pendant 30 ans.
00:05:28 - Oui, ça sent le sex-shop, ça.
00:05:30 Je ne sais pas pourquoi.
00:05:31 - Il a osé.
00:05:35 - Il est au ventre tout aujourd'hui.
00:05:36 - Elle est déchaînée.
00:05:37 - Je vous signale que le déficit du commerce extérieur, ce n'est pas moi.
00:05:42 - Ah oui, d'accord.
00:05:43 - Avec 164 milliards, si c'était vous, vous auriez un sacré pouvoir d'achat.
00:05:47 - Allez, tout de suite, un extrait d'un spectacle qui est important pour nous,
00:05:54 et en l'occurrence pour Philippe David. Écoutez.
00:05:57 - Alors, je vais crever la psychopathie, comme ça, ça sera fait.
00:06:00 Je suis atteint de la maladie des œufs de verre.
00:06:04 Vous doutez bien que si je penche à droite, ce n'est pas par conviction politique.
00:06:08 Mais attention, pas d'inquiétude, tout va très bien.
00:06:12 Par contre, s'il y a une personne qui est douce, ou qui est ternue,
00:06:17 vous pouvez me ramasser et je vous oserai.
00:06:20 Ou un monsieur patate, éventuellement.
00:06:24 Et là, je vous mets au défi de me remonter comme j'étais au début.
00:06:27 - Vous avez reconnu Guillaume Bat, qui nous a quittés aujourd'hui à l'âge de 36 ans.
00:06:33 On l'avait bien connu dans "Les vrais voix", au début de l'émission,
00:06:35 il était venu faire plusieurs fois "Les vrais voix".
00:06:37 - C'est vrai.
00:06:38 - Beaucoup d'émotions, Philippe Bilger ?
00:06:40 - Oui, c'était un être très singulier, dont on sentait toute la souffrance qu'il portait en lui,
00:06:46 et il parvenait à en rire et à faire rire. C'est assez rare.
00:06:50 - Et à montrer qu'il était presque heureux dans sa vie, c'est ça qui est assez hallucinant.
00:06:56 - Touché par cette disparition, les revoix ?
00:06:58 - Je ne le connaissais pas personnellement, mais à chaque fois que je l'ai vu,
00:07:00 il était extrêmement drôle, dans tous les cas.
00:07:02 - C'est une grande gentillesse, un grand cœur.
00:07:04 - Singulier, comme disait Philippe, et avec une grande sensibilité.
00:07:08 C'est ce que je percevais sans le connaître personnellement.
00:07:12 - En tout cas, on a eu la chance de le rencontrer tous.
00:07:15 Forcément, on pense à sa famille aujourd'hui et à tout le milieu du spectacle.
00:07:21 Là, il est tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:07:23 - Les vrais voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:07:29 - Monsieur le procureur veut recurir contre les leçons de morale en politique,
00:07:33 ce qui, suite à ses propos envers Cécile de Médibus, va poser question sur les leçons de morale.
00:07:38 - Au contraire, monsieur.
00:07:40 - Je donne des leçons d'immoralité quand je vois Cécile, mais plus sérieusement.
00:07:46 En réalité, j'ai eu envie de faire ce réquisitoire très bref,
00:07:52 parce que j'ai vu que contre Laetitia Avial, procureur, avait requis une peine d'un an avec sursis.
00:07:58 Et une inéligibilité, je crois, pendant quelques temps.
00:08:03 Alors, elle n'est pas encore condamnée, mais c'est une femme qui ne répugnait pas à donner des leçons de morale,
00:08:12 notamment à vouloir parfois censurer, voire étouffer la libre expression.
00:08:18 Et elle m'a fait penser, rappelez-vous René, nous sommes deux gens d'une génération ancienne.
00:08:24 Les autres n'ont jamais entendu parler de Michel Noir.
00:08:27 Michel Noir disait "Non, Philippe, c'est pas un footballeur, c'est un homme politique,
00:08:34 il disait mieux vaut perdre les élections que son âme".
00:08:37 Il avait perdu les deux, en l'occurrence.
00:08:40 Mais donc, il faut se méfier des gens qui donnent des leçons de morale,
00:08:44 parce qu'en général, ils sont au bord, souvent, de la première transgression.
00:08:50 Et Laetitia Avial, c'est le cas.
00:08:52 - Oui, c'est un an de prison avec sursis et 5 ans d'inévitabilité.
00:08:57 - 5 ans ? - 5 ans. C'est assez énorme.
00:08:59 - Le donneur de leçons de morale, c'est souvent problématique.
00:09:03 - Ça me fait penser à toutes ces pièces de théâtre, notamment de Molière,
00:09:08 où il y a ces personnages qui font la morale, et qui ont une morale, eux, toute particulière et toute singulière.
00:09:16 - Un peu dilatée. - Exactement.
00:09:18 - Pourquoi abandonner ce bel adjectif ? René Fich.
00:09:23 - C'est vrai que Laetitia Avial, que j'ai un peu côtoyée, était en plus très souvent d'une agressivité.
00:09:28 Et c'est vrai qu'elle donnait souvent des leçons de morale,
00:09:30 et qu'elle était assez hautaine vis-à-vis des autres personnes.
00:09:32 - Donc bon, maintenant, sa condamnation.
00:09:34 - On a le temps. - Vous avez encore une minute.
00:09:38 - Vous vous rappelez, Philippe, la première émission qu'on avait faite,
00:09:42 on n'avait pas encore la chance d'avoir Cécile, lors du premier débat de Macron.
00:09:48 - Oui, c'est possible. - Avec les gilets jaunes, là.
00:09:51 - Oui, oui, oui. - Eh bien, j'avais été frappé par le fait que des gens adorables étaient venus nous dire
00:09:57 qu'ils écrivaient à Laetitia Avial, et qu'ils n'avaient jamais de réponse.
00:10:02 - C'est ça. - Eh bien, c'est un détail, mais ça m'a déjà donné une image très discutable
00:10:08 de cette députée qui, par ailleurs, donnait beaucoup de leçons.
00:10:11 - Eh bien, Barusté, avec nous, dans quelques instants, on va revenir sur la laïcité.
00:10:17 Est-ce que vous, vous pensez que dans votre quotidien, est-ce que vous voyez des actes non laïcs ?
00:10:22 Est-ce que vous êtes choqués ? En 0826 300 300, on va en parler dans quelques instants,
00:10:26 que ce soit à l'école ou dans les institutions où vous soyez.
00:10:29 On vous attend au standard avec nos vraies voix du jour. À tout de suite.
00:10:33 Et c'est un vendredi chatoyant, drôle, sympathique, avec Philippe Bilger, avec René Chiche,
00:10:40 et puis arrive Martin et vous, bien sûr, au 0826 300 300, avec notre Philippe aussi,
00:10:44 notre vraie voix auditeur aujourd'hui. Et tout de suite, c'est Félix Métieux.
00:10:49 C'est Félix Métieux. Félix Métieux, avec 3 mots dans l'actu.
00:10:52 - Les vraies voix Sud Radio. - Bonsoir Félix. - Bonsoir.
00:10:55 - Bonsoir tout le monde. - Et vos 3 mots dans l'actu sont favoritisme, concomitance et dictée.
00:11:00 - Le ministre du Travail, Olivier Dussopt, sera jugé du 27 au 30 novembre
00:11:04 pour des soupçons de favoritisme quand il était maire.
00:11:07 La première ministre, Elisabeth Borne, lui redit sa confiance.
00:11:10 Sur l'ingérence russe, des concomitances et un faisceau de faits.
00:11:14 La réponse sur Sud Radio de la députée Renaissance qui attaque le RN dans un rapport.
00:11:19 Enfin, la plus grande dictée du monde va se tenir dimanche à Paris.
00:11:22 Figurez-vous, les Champs-Elysées vont pour l'occasion se transformer en salle de classe géante.
00:11:27 5000 personnes attendues.
00:11:29 - Les vraies voix Sud Radio.
00:11:31 - La date est désormais connue. Olivier Dussopt sera jugé du 27 au 30 novembre.
00:11:36 Le ministre du Travail soupçonné de favoritisme sur un marché public.
00:11:40 Avec la sorte quand il était maire d'Anneau-Nez en Ardèche en 2009.
00:11:44 Un responsable de l'entreprise de traitement de l'eau lui avait notamment offert des œuvres d'art.
00:11:48 Avant ce contrat, lithographie depuis restituée.
00:11:52 Olivier Dussopt avait indiqué en ignorer la valeur au moment du cadeau.
00:11:55 En tout cas, cet après-midi, l'entourage d'Elisabeth Borne lui redit sa confiance.
00:11:59 La confiance de la chef du gouvernement comme l'avait déjà fait la première ministre en février dernier
00:12:04 à l'Assemblée Nationale quand on avait appris l'imminence des poursuites en plein débat sur les retraites.
00:12:09 - Vous savez monsieur le député, au cœur de notre démocratie, il y a un principe, la présomption d'innocence.
00:12:15 Et moi je veux dire toute ma confiance, toute la confiance du président de la République à Olivier Dussopt
00:12:21 qui est un ministre engagé, qui a été un député engagé, qui a été un maire engagé. Je vous remercie.
00:12:28 Le groupe de traitement de l'eau, la SOR, est également poursuivi pour heureux celle de favoritisme.
00:12:33 Quant à Olivier Dussopt, il réagit dans un communiqué aujourd'hui, soulignant que 4 sur 5 des griefs qui lui étaient reprochés
00:12:40 n'ont aucune consistance et qu'ils ont été classés sans suite.
00:12:44 Il note qu'aucune corruption ne lui est reprochée mais seulement, entre guillemets, je cite,
00:12:49 "une infraction formelle de favoritisme dans un marché public de 2009, il y a 14 ans de cela".
00:12:55 Donc favoritisme et non pas corruption, c'est ce que souligne le ministre du Travail.
00:12:59 - Je ne vois pas le rapport entre l'engagement répété trois fois et la confiance qu'elle donne à Dussopt.
00:13:07 Elle devrait se taire. En réalité, elle n'est pas obligée de l'accabler, bien sûr, puisqu'il n'est pas encore jugé.
00:13:14 Mais pourquoi lui donner deux fois de suite sa confiance ? Elle pourrait attendre, tout simplement.
00:13:19 - Peut-être pour exister ?
00:13:21 - Oui, mais elle n'a pas besoin de ça, elle a quelques soucis par ailleurs.
00:13:24 - Ou peut-être si, on ne sait pas.
00:13:26 - Non, bon, des chiches.
00:13:27 - Moi, je trouve quand même qu'Olivier Dussopt devrait prendre sa retraite du gouvernement,
00:13:31 avec un tel jugement, un tel procès en vue.
00:13:35 - Théoriquement, la jurisprudence vala dur, un ministre qui s'en examine, démissionne.
00:13:39 - Oui, absolument, déjà, il y a du pomme au rétis, ça fait beaucoup.
00:13:44 - Ça a changé.
00:13:45 - Oui, mais ça fait quand même beaucoup dans ce gouvernement.
00:13:46 En plus Dussopt, avec tout ce qui trimballe avec la réforme de retraite derrière lui,
00:13:50 je pense que ça va attiser encore plus de "violence" contre lui.
00:13:54 - Si vous les faites partir avant même la condamnation, il n'y aura plus grand monde.
00:13:58 (Rires)
00:14:01 - Allez, le deuxième mot avec vous Félix et concomitance,
00:14:04 la réplique sur Sud Radio de Constance Legrip.
00:14:09 - La rapporteure du rapport sur les ingérences étrangères était sur Sud Radio ce matin
00:14:13 pour répondre au rassemblement national.
00:14:15 Le parti de Marine Le Pen, qualifié de "courroi de transmission du pouvoir russe",
00:14:20 s'estime ciblé pour des raisons politiciennes dans ce rapport.
00:14:23 Ce que dément cette députée Renaissance Constance Legrip.
00:14:26 - La commission d'enquête n'a pas pu faire autrement que de constater et de s'interroger
00:14:30 sur des concomitances.
00:14:32 Il y a un faisceau de faits concordants entre des prises de position hyper favorables
00:14:39 au discours du Kremlin, l'obtention de prêts.
00:14:43 Je ne fais que reprendre une phrase que Mme Le Pen a prononcée à deux reprises.
00:14:48 Le seul lien qu'il y a entre le Rassemblement National et la Russie,
00:14:53 c'est le prêt russe accordé en 2014.
00:14:55 - Ce prêt obtenu d'une banque russe et que ce rapport juge concomitant,
00:14:59 avec la légitimation par le FN à l'époque de l'annexion de la Crimée en 2014.
00:15:03 Accusation sans aucun fondement, répond Thomas Ménager, député RN sur Sud Radio ce matin.
00:15:09 - Marine Le Pen n'a pas eu besoin de ce prêt, elle n'a pas été influencée,
00:15:13 il y a eu des tentatives d'ingérence liées à ce prêt.
00:15:15 Pour avoir ces positions, elle avait les mêmes avant et après ce prêt.
00:15:18 Et ce prêt, il est le fait que nous n'avons pas eu la possibilité en France
00:15:22 d'obtenir un prêt d'une banque française ou d'une banque européenne.
00:15:25 Il y avait eu trois propositions de prêts, une d'Iran, une de Chine et une de Russie.
00:15:32 Que l'aurait-il été dit si ça avait été un prêt d'un autre pays, dans les autres pays que je vous ai cités ?
00:15:37 Et Mme Le Gris est quand même assez marrante sur ce coup,
00:15:40 puisqu'elle était Les Républicains jusqu'à l'année dernière,
00:15:43 et Les Républicains ont eu des positions équivalentes à celles du RN vis-à-vis de la Russie,
00:15:48 vis-à-vis notamment des sanctions économiques qui n'ont jamais eu les effets escomptés.
00:15:52 - Thomas Aménager et Constance Legrippe qui étaient les invités du Grand Matin Sud Radio de Patrick Roger ce matin.
00:15:57 - Ce rapport est extravagant de mon point de vue.
00:16:00 J'ai écouté l'excellent questionnement de Patrick Roger comme d'habitude,
00:16:04 mais ce matin c'était encore plus net, elle n'a pas du tout été convaincante.
00:16:10 Il lui a posé les questions qui valaient,
00:16:13 et elle a eu du mal à démontrer pourquoi le comportement de Marine Le Pen
00:16:18 était différent de celui d'autres leaders politiques
00:16:22 qui n'avaient pas été hostiles à l'annexion de la Crimée.
00:16:26 - Je ne veux pas être trop long sur le sujet, parce que ça fait partie de mon tour d'actualité.
00:16:30 - Ah d'accord. - Ça déborde un peu.
00:16:33 Mais je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:16:35 J'ai aussi écouté l'interview ce matin de Patrick Roger, qui était excellente, c'est vrai.
00:16:38 C'est vrai que la députée Constance Le Grip n'a pas du tout été convaincante.
00:16:41 Elle n'a apporté aucun élément concret sur cette...
00:16:44 Et pourtant je ne partage pas les opinions de Marine Le Pen.
00:16:47 - C'est vrai ! - Ah non, je tiens à vous le dire.
00:16:50 - Je pense qu'il y a aussi un autre élément,
00:16:53 c'est que quand on est un personnage politique en quête d'exposition médiatique,
00:17:00 notamment en amont des campagnes présidentielles, au-delà des questions de prêts,
00:17:05 il faut que vous alliez faire quelques déplacements à l'international
00:17:08 pour être pris en photo avec tel ou tel dirigeant politique
00:17:12 pour essayer de construire un début de stature internationale.
00:17:15 Et je pense que ça rentre aussi là-dedans.
00:17:17 Et il y a effectivement une chasse à...
00:17:20 Quand on est personnalité politique française,
00:17:23 à l'époque c'était autour de 10-15%.
00:17:27 Vous n'avez pas les portes ouvertes des chancelleries dans le monde entier.
00:17:30 Donc vous avez un panel d'une dizaine, quinzaine de dirigeants politiques
00:17:34 qui acceptent de vous recevoir, dont Poutine avec son jeu très particulier.
00:17:41 Et je me souviens aussi sur la Crimée, c'était en 2014.
00:17:47 Je n'ai pas souvenir d'une expression d'indignation des uns et des autres à l'époque.
00:17:54 Je trouve qu'on réécrit un petit peu l'histoire aussi peut-être,
00:17:57 où on oublie deux, trois éléments.
00:17:59 - Allez, troisième mot. Cette dictée géante dimanche à Paris.
00:18:03 Il va y avoir un test violent.
00:18:05 - Grandeur nature.
00:18:07 - C'est mon discours, mec.
00:18:09 - En tout cas...
00:18:11 - Plutôt nature que grandeur d'ailleurs.
00:18:13 - Marrez-vous, parce que c'est nous qui allons nous marrer tout à l'heure.
00:18:15 - Vous ne payez rien pour attendre.
00:18:17 5 000 personnes attendues sur les Champs-Elysées
00:18:19 qui vont se transformer en salles de classe géantes.
00:18:22 1700 pupitres et 3 dictées au total, avec au micro dans le rôle de l'instit.
00:18:27 Le journaliste Augustin Trappenard, l'écrivaine Catherine Pancol,
00:18:30 l'adjoint au sport à la ville de Paris Pierre Rabadon.
00:18:33 Le but du comité Champs-Elysées, c'est aussi au passage
00:18:36 de battre le record du monde de la plus grande dictée.
00:18:38 Alors pour ça, des observateurs du Guinness des records
00:18:41 seront sur place pour prendre acte de la performance.
00:18:44 - Oui.
00:18:45 - Alors, Livre à voix, tiens, pour vous, question.
00:18:47 Quel est le mot le plus long de la langue française ?
00:18:49 - C'était Antilles, quand il était sur nous.
00:18:51 - À l'époque.
00:18:52 - 26 lettres, je crois.
00:18:53 - Ça l'est toujours. C'est le seul mot le plus long qui est validé par le Larousse aujourd'hui.
00:18:56 - Ah d'accord.
00:18:57 - Mais il y a un mot, c'est une formule chimique.
00:19:00 Il n'est donc pas dans le dictionnaire.
00:19:02 - Une molécule.
00:19:03 - C'est le vrai nom de la molécule de la vitamine B1.
00:19:06 Il fait 49 lettres. On vous l'a imprimé.
00:19:09 Et on va vous tester.
00:19:11 - Vous avez une minute.
00:19:12 - Philippe Billiard, à vous l'honneur. Allez-y.
00:19:14 - Aminométhylpyrimidine-hydro-
00:19:19 - Hiéthyliméthylthiazolium.
00:19:24 - Bravo !
00:19:27 - J'ai loupé quelques lettres.
00:19:29 - René Chiche.
00:19:31 - Attends, je respire.
00:19:33 - Dans le micro.
00:19:34 - Allez, on y va.
00:19:35 - Aminométhylpyrimidine-hydro-
00:19:40 - Hiéthylméthylthiazolium.
00:19:43 - Bien, encore bien.
00:19:45 - J'ai entendu le doxycloroquine, non ?
00:19:47 - Pas mal, pas mal.
00:19:49 - Alors.
00:19:50 - Alors.
00:19:51 - Vous rajoutez, on peut... ça vous suffit pas, vous rajoutez un mot.
00:19:56 - Aminométhylpyrimidine-hydro-
00:19:59 - Hiéthylméthylthiazolium.
00:20:03 - Pas mal du tout.
00:20:04 - Pas mal du tout.
00:20:05 - Vous voulez essayer, Félix ?
00:20:07 - Je n'y attendais pas, celle-là.
00:20:11 - Aminométhylpyrimidine-hydro-
00:20:17 - Voilà.
00:20:18 - Au revoir, merci.
00:20:20 - Félix David.
00:20:21 - Et votre belle voix, Félix.
00:20:22 - Aminométhylpyrimidine-hydro-
00:20:25 - Hiéthylméthylthiazolium.
00:20:27 - Oh !
00:20:28 - J'ai l'air fraché parce que j'ai fait la méthode de découpage de silane.
00:20:32 - Vous restez avec nous, on revient dans un instant.
00:20:36 - Et vous vous met pas, mon chère.
00:20:37 - Non, c'est mon idée, donc quand c'est son idée, on le fait pas.
00:20:41 - On va revenir sur la laïcité.
00:20:43 - Est-ce que vous avez déjà constaté dans votre vie au quotidien des remises en cause de cette laïcité ?
00:20:48 - Vous répondez 0826 300 300 ou sur notre compte Twitter, on vous souhaite la bienvenue.
00:20:52 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:20:58 - Et le vendredi, on est toujours très bien accompagnés aussi avec Philippe Bilger, avec René Chiche, directeur des rédactions du groupe La Fond Presse, entreprendre et Pierre-Yves Martin, consultant.
00:21:07 - Et vous, 0826 300 300, il y a encore un Philippe aussi.
00:21:10 - Oui.
00:21:11 - Qui vient de Dordogne, qui est notre vraie voix du jour, vraie voix auditeur.
00:21:14 - Et tout de suite, c'est le grand débat du jour.
00:21:16 - Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:20 - La laïcité ou l'histoire d'une exception française, un principe constitutionnel fondateur de la République.
00:21:27 - Tous les enfants de France, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur croyance, sont les filles et les fils de la République.
00:21:36 - Abderrahman, Martin, David.
00:21:40 - Laïkos, c'est l'adjectif de Laos et Laos, ça veut dire le peuple.
00:21:44 - Et si le ciel était vide ?
00:21:48 - J'appelle de mes voeux l'avènement d'une laïcité positive, c'est-à-dire d'une laïcité qui ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout.
00:21:57 - Chacun est libre de choisir sa religion. L'Église ne doit exercer aucun pouvoir politique, l'État aucun contrôle dans le domaine religieux, aucun financement du culte.
00:22:07 - La laïcité, c'est le ciment de la France unie. Si la spiritualité relève du domaine de chacun, la laïcité est notre affaire à tous.
00:22:15 - Hare Krishna, Hallelujah.
00:22:19 - Piliers de la République, la laïcité serait malmenée pour deux tiers des français, 67% exactement, qui l'estiment en danger en France, selon une balise IFOP pour Sud Radio.
00:22:30 - Oui, un sentiment deux fois plus répandu chez les sondés, se disant proche d'un parti de droite que de gauche, mais il y a aussi un clivage générationnel, à en croire ce sondage, pour les seigneurs.
00:22:40 - La laïcité consiste à séparer nettement politique et religion, mais pour les plus jeunes, il s'agit surtout de mettre toutes les religions sur un pied d'égalité.
00:22:47 - Est-ce que vous constatez, dans la rue, à l'école, au travail, des atteintes à la laïcité ?
00:22:53 - Est-ce que pour vous, pour acheter la paix sociale, la laïcité serait en danger ? Elle l'est, elle ne l'est pas, on attend vos appels au 0826 300 300.
00:23:02 - Et pour en parler, notre invité ce soir, Jean-Pierre Saccoun, bonsoir, merci d'être en direct avec nous.
00:23:08 - Vous êtes président d'unité laïque, porteur de l'initiative Missak Manoukian au Panthéon.
00:23:14 - On va faire réagir nos vrais voix juste avant de revenir à vous. Cette laïcité, Philippe, qu'elle soit à l'école, qu'elle soit dans la rue, qu'elle soit dans les institutions, est-ce qu'elle est finalement dévoyée ?
00:23:25 - En même temps, Cécile, Philippe, sous votre contrôle, je crois savoir que la croyance dans la laïcité s'est un tout petit peu améliorée par rapport à un sondage précédent.
00:23:37 - Absolument, on était à 74% en mars 2019, 78% en octobre 2019, on n'est passé qu'à 67% qui pensent que la laïcité est en danger.
00:23:47 - Et donc, appartenant à une génération, pour être gentille à mon égard, que je qualifierais de mûre,
00:23:54 eh bien, je considère, moi j'appartiens en effet à cette catégorie qui considère que la laïcité, c'est d'abord ne pas mêler la religion à la politique.
00:24:11 Et par ailleurs, sans rentrer dans l'expression de conviction personnelle, j'étais assez d'accord avec ce qu'avait dit le président Sarkozy,
00:24:20 et même parfois le président Macron, sur l'importance de la religion.
00:24:25 Et pour le reste, je comprends que les jeunes générations, c'est d'une certaine manière la traduction d'une désaffection par rapport à la religion,
00:24:35 considèrent que toutes les religions valent.
00:24:38 - Bonne échiche.
00:24:39 - Alors, appartenant à une génération un peu moins mûre que celle de Philippe, moi je ne considère pas que la laïcité soit un petit peu remise en cause aujourd'hui dans le quotidien des français.
00:24:49 La laïcité, c'est quand même au départ, c'est simple, c'est la séparation entre l'État et la religion.
00:24:56 - Les églises et l'État, exactement.
00:24:58 - Les églises et l'État.
00:25:00 En France, je pense que c'est respecté.
00:25:03 Chacun peut être laïc, chacun peut pratiquer sa religion.
00:25:07 Certaines personnes peuvent être heurtées par certains comportements, peut-être dans la rue ou dans des endroits publics,
00:25:14 mais pour répondre à la question que vous posez à Sud Radio, moi je n'ai pas l'impression que cette laïcité soit remise en cause ou soit en danger actuellement en France.
00:25:22 C'est mon opinion.
00:25:23 - Pierre-Yves Martin.
00:25:24 - Je suis un peu comme René.
00:25:26 En fait, je pense que le sujet, ce n'est pas la laïcité, c'est la place des religions en France.
00:25:32 Je pense que notamment le catholicisme connaît un isolement, une baisse, un recul massif, et qu'à côté il y a des religions qui montent en puissance avec un phénomène très important d'extrémisme religieux.
00:25:50 Et quand il y a extrémisme religieux, il y a besoin d'intervention quelque part de l'État pour cadrer, c'est pour ça que le ministre de l'Intérieur est aussi ministre des cultes,
00:25:59 et pour cadrer les choses.
00:26:01 Mais je ne me reconnais pas dans cette inquiétude liée à ce sondage autour de la laïcité et de sa perte d'empreinte en France.
00:26:09 - Tiens, pour vous, il faut retoucher la loi de 1905, il ne faut pas la toucher, appelez-nous au 0826 300 300.
00:26:15 - Jean-Pierre Saccounes, quand on voit aujourd'hui que 67% des Français estiment que la laïcité est en danger, la perception c'est quoi ?
00:26:23 Ce n'est pas la sphère privée, mais c'est forcément la sphère publique, c'est sur quel point selon vous ?
00:26:28 - Bonsoir, c'est essentiellement pour ce qui concerne d'une part l'école, et d'autre part la pression des religions sur l'espace public.
00:26:39 Alors il y a un certain nombre de choses qui ont été dites sur lesquelles je vais me permettre de revenir.
00:26:43 On ne croit pas en la laïcité, comme l'a dit M. Bilger, la laïcité c'est un principe constitutionnel, donc on n'a pas à y croire ou pas y croire, c'est ce qui régit les relations entre les citoyens.
00:26:53 D'autre part la religion n'existe pas dans la loi française, ce qui existe c'est le culte, puisque la seule manifestation visible de la religion du point de vue des citoyens c'est le culte.
00:27:04 La France, la République est complètement aveugle aux religions, elles se fichent des religions, non pas qu'elles s'en moquent, mais elles ne veulent pas les connaître,
00:27:13 puisque ces religions sont de l'ordre de la vie de chacun, et l'objectif fondamental qui est défini par l'article 1er de la loi de 1905, c'est effectivement la séparation des églises, donc des cultes et de l'Etat, et la liberté de conscience.
00:27:30 Et ce qu'on voit d'ailleurs dans le sondage que vous avez produit avec l'IFAP, que l'IFAP a produit pour vous, c'est que si la séparation est encore quelque chose qui fait énormément sens pour les gens,
00:27:40 c'est moins le cas pour la liberté de conscience, et ça c'est gênant, ça c'est ennuyeux.
00:27:44 Et comme l'a fait remarquer l'un d'entre vous, on est en train de remplacer la notion de liberté de conscience par la notion de la multi-convictionnalité, qui consiste à dire qu'il faut mettre toutes les religions à égalité.
00:27:55 Et c'est là que je ne suis pas d'accord avec celui d'entre vous, je crois que c'est monsieur Chiffre qui a dit qu'il était tout à fait d'accord avec Sarkozy.
00:28:01 Sarkozy veut, à travers ce qu'il dit, ramener la religion dans l'espace public. C'est pas du tout le cas, puisque ce doit être la laïcité.
00:28:09 Jean-Pierre Sacoune, pour ceux qui nous écoutent, la liberté de conscience, est-ce que vous pouvez nous expliquer les périmètres ? Parce que ça c'est important aussi.
00:28:17 La liberté de conscience se traduit par le fait que personne n'a le droit de vous obliger à tenir une position personnelle, par exemple en matière de religion.
00:28:32 Mais ça n'est pas le seul cas. Par exemple sur la question de l'avortement, par exemple sur la question du droit à mourir dans la dignité.
00:28:42 Ça, ça tient de la liberté de conscience. Et donc personne n'a le droit d'obliger à quoi que ce soit dans ce domaine.
00:28:49 Par exemple, un père de famille n'a pas le droit d'obliger ses enfants à croire comme il croit.
00:28:59 Ça, ça fait aussi partie de la liberté de conscience. Et donc la liberté de conscience se traduit dans l'espace public par sa conséquence, qui est la liberté d'expression.
00:29:11 Elles sont assez inséparables l'une de l'autre. Mais la laïcité, c'est la séparation, la liberté de conscience et la laïcité scolaire.
00:29:19 Donc il ne faut pas oublier que c'est la première occurrence de la laïcité dans la loi française, à partir de 1879-1886, bien avant la loi de séparation.
00:29:31 La laïcité, c'est d'abord la laïcité scolaire, c'est-à-dire le fait de tenir les élèves à l'écart des pressions idéologiques de la société pour leur apprendre la raison et les savoirs.
00:29:46 - Je voulais poser une question à M. Sakoun. Est-ce que vous ne pensez pas finalement que ce sentiment qu'on voit dans ce sondage, il est en fait l'expression d'une crainte,
00:29:58 on est les vrais voir, disons-le, d'une crainte par rapport à l'islam en fait. Finalement, ce sentiment de remise en cause de la laïcité, pour les gens,
00:30:07 ce serait surtout une sorte de crainte vis-à-vis de l'islam, qui prend une importance quand même assez importante au niveau de la pratique religieuse,
00:30:15 et qui s'exprime de manière peut-être un peu plus, je dirais... - Qu'on entend plus en fait.
00:30:20 - Voilà, spectaculaire que les autres religions. - Et alors que certains disent que la laïcité, c'est un signe d'islamophobie. Certains ont le dire quand même.
00:30:27 M. Sakoun. - Tout d'abord, on peut regretter effectivement que le sondage ne parle pas des autres religions, puisque la seule religion qui est traitée, c'est la religion catholique.
00:30:38 Il aurait été bon d'avoir effectivement des chiffres sur l'islam, le judaïsme, le protestantisme, mais effectivement, ça demanderait un échantillon bien plus vaste
00:30:46 que les mille personnes interrogées pour avoir un échantillon représentatif de ces religions. Deuxièmement, il est clair que l'islam pose une question fondamentale aujourd'hui,
00:30:56 puisque les radicaux musulmans, qu'on appelle les islamistes, c'est-à-dire ceux qui ont une vision théologico-politique de la société,
00:31:05 veulent imposer des lois religieuses au-dessus des lois de la République, c'est-à-dire des lois construites par les citoyens.
00:31:14 Et ça, c'est évidemment inacceptable. Mais la frontière au sein de nos concitoyens musulmans ne passe pas entre les musulmans et le reste de la société,
00:31:26 elle passe entre les islamistes et le reste de la société. Et il faut faire attention en permanence à ne pas assigner tous les musulmans à cette vision radicale
00:31:36 que veulent nous imposer les islamistes. Et là où nous sommes en danger, c'est qu'effectivement, leur travail de fond depuis des années leur fait prendre des positions
00:31:47 de plus en plus fortes parmi nos concitoyens musulmans. Mais je voudrais ajouter une chose. Dans l'école aujourd'hui, qui vit une véritable catastrophe, je parle de l'école publique,
00:31:58 la véritable question n'est pas l'islam, c'est bien l'enseignement privé catholique, au point même que la Cour des Comptes a remis en cause très précisément
00:32:10 la situation aujourd'hui et les avantages qui sont donnés à l'école privée confessionnelle à 95% catholique par rapport aux écoles publiques.
00:32:19 - Un mot court, Pierre-Yves Martin, parce que ça réagit beaucoup au 0826 300 300. - En réécoutant tout cela, je me dis que la question, c'est pas la séparation
00:32:29 entre l'État et les cultes et les religions, la question c'est entre le sujet de la religion et le monde de l'école. Parce qu'en fait, je trouve que tout se cristallise,
00:32:40 ce sujet de laïcité, il se cristallise essentiellement autour de l'école et dans l'école. - Avec les faits qui sont... - Avec les faits qui sont... Voilà.
00:32:46 Et avec toute cette influence et cet accompagnement plus ou moins malsain de la jeunesse, dans l'apprentissage, avec des informations plus ou moins vraies, etc.
00:32:55 Et donc du coup, votre propos, Monsieur, est tout à fait juste sur ce sujet d'école, mais pour rebondir sur le sujet de l'éducation, des écoles catho,
00:33:05 il y a aussi un vrai sujet de société, parce que devant l'échec de certaines écoles publiques, les écoles libres ouvrent leurs portes et connaissent un vrai succès.
00:33:16 Donc il y a un vrai rééquilibrage de messages. - Philippe, Philippe Légeat. - Je vous dis un mot très court, Philippe Légeat.
00:33:21 - Très court. À votre avis, imaginons un président qui exprime sa foi dans le catholicisme et qui affirme que sa pratique politique est inspirée par sa foi.
00:33:35 Est-ce qu'à votre avis, il violerait la laïcité ?
00:33:39 - Oui, bien sûr. Non pas qu'il n'ait pas le droit, dans son fort intérieur et dans sa liberté de conscience, de construire son action en fonction de ce qu'il est,
00:33:50 de ce qu'il a lui-même, de ce qu'il a lui-même construit, y compris le fait d'être croyant s'il est croyant.
00:33:57 Là où il aurait tort, c'est de l'affirmer publiquement et donc de rejeter ce faisant.
00:34:04 La majorité de la population constituée aujourd'hui en France d'athées et d'agnostiques,
00:34:10 et les minorités constituées par les autres religions, en mettant ainsi entre lui finalement et la majorité du peuple français,
00:34:22 en instillant un doute et en instillant une difficulté.
00:34:26 La neutralité, en particulier la neutralité des agents publics et en particulier la neutralité du premier d'entre eux, s'impose dans ces cas-là.
00:34:34 - Allez, 0826-300-300, Philippe est avec nous de Dordogne. Philippe, vous vouliez réagir ?
00:34:39 - Oui, je suis absolument passionné par ce débat.
00:34:43 Parce que moi je sors de l'école publique, de l'école privée, j'ai même fait de la pension, j'ai tout dans mon attirail.
00:34:54 Et j'avoue une chose, et c'est pour ça que je ne suis pas tout à fait d'accord avec certains des arguments,
00:34:59 j'avoue que l'école privée m'a offert un enseignement, une qualité d'enseignement, une sécurité d'enseignement,
00:35:07 une ouverture d'esprit que jamais l'école publique ne m'a amenée.
00:35:10 Bon, ça c'est le premier point.
00:35:12 Le deuxième point, la laïcité, on en reparle comme la tarte tatin,
00:35:17 c'est-à-dire à chaque fois qu'on a un petit emmerdement, on prend une tarte tatin, on est content.
00:35:20 Eh bien là c'est un peu pareil.
00:35:24 Mais c'est vrai, il y a 50 000 tartes tatin qui existent,
00:35:27 et en fait la seule tarte tatin, elle était à la mode beurron, avec deux vieilles qui avaient fait tomber une tarte par terre.
00:35:33 Eh bien j'ai l'impression qu'en ce moment, avec ce qui se passe en France,
00:35:39 et cette espèce de désespérance dans le futur, on ramène à des questions fondamentales comme la laïcité,
00:35:47 et vous avez vu vous-même, vous avez donné des définitions qui sont variées.
00:35:52 La laïcité, à mon avis, ça cache beaucoup de choses,
00:35:56 et notamment les ennuis énormes que nous avons aujourd'hui dans les classifications spirituelles.
00:36:01 - Alors Philippe, ça réagit beaucoup Cécile.
00:36:03 - Christophe 0826 300 300 de Toulouse.
00:36:06 Christophe, on vous écoute, bonsoir, merci d'être avec nous.
00:36:09 - Oui bonsoir, alors moi je suis un peu contre pas mal de choses qui ont été dites,
00:36:12 parce que l'attaque à la laïcité, c'est pas ce qui se passe dans une école privée,
00:36:15 où volontairement on va chez des catholiques, on sait que c'est des catholiques,
00:36:18 moi j'ai parlé des filles qu'on voit en abaya, de plus en plus dans les lycées,
00:36:22 et là, personne n'oserait réagir, parce que c'est un signe ostensible d'appartenance à une religion,
00:36:29 moi j'ai pas de doute, quand je la vois, je sais qu'elle est musulmane,
00:36:32 notez que je la tolère, mais elle a rien à faire dans le lycée comme ça.
00:36:35 Et on a aussi encore un nombre important de prières de rue,
00:36:40 donc là il y a une vraie attaque à la laïcité,
00:36:43 c'est pas une école privée où volontairement j'y vais, qui attaque la laïcité,
00:36:47 elle est là, on l'aide, on l'aide pas, c'est un autre débat,
00:36:50 de ce qu'on ferait de l'argent public.
00:36:51 - On l'exprime ouvertement.
00:36:52 - L'attaque à la laïcité, c'est là où ça doit être laïc,
00:36:55 où il n'y a rien à voir, tout doit être neutre,
00:36:58 je viens et ostensiblement je montre que je ne suis pas laïc.
00:37:02 - Restez avec nous Christophe, Jean-Baptiste nous appelle d'Aix-en-Provence.
00:37:05 Bonsoir Jean-Baptiste.
00:37:06 - Oui bonsoir, je vous remercie de me prendre à l'antenne,
00:37:11 je souscris à l'essentiel des propos de Jean-Pierre Saccoune,
00:37:16 je suis profondément en désaccord avec ce que messieurs Schiff et Bulger ont dit.
00:37:22 - Sur quoi par exemple ?
00:37:24 - Sur le doctorat en histoire moderne,
00:37:27 je travaille sur la question de la laïcité de façon assez précise,
00:37:31 et je m'étonne toujours que l'on explique que la laïcité serait au final une espèce de fourre-tout,
00:37:39 où il y aurait la place pour les religions dans l'espace public.
00:37:43 Cette confusion est assez récente,
00:37:47 quand on s'intéresse très près à l'histoire de la laïcité, ça n'a jamais été le cas.
00:37:51 - Je n'ai pas l'impression que ce soit vraiment ce qu'ils étaient en train de dire.
00:37:54 - Non mais ce n'est pas grave, il faut peut-être qu'ils nous prêtent une pensée supérieure à la vôtre.
00:37:59 - Allez-y Jean-Baptiste.
00:38:01 - Je ne pense pas vous avoir prêté une pensée supérieure à la vôtre,
00:38:03 il faut se souvenir que la France a une histoire particulière,
00:38:07 c'est celle des guerres civiques de religion, depuis au moins le 16ème siècle.
00:38:11 Et que l'État a rapidement pris conscience en France de la dangerosité de ce phénomène-là.
00:38:19 Et à partir de la Révolution, on s'intéresse très très rapidement à la façon dont on va pouvoir gérer
00:38:26 la question de la manifestation publique du culte,
00:38:29 et la façon dont on va émanciper le politique de la sierre religieuse.
00:38:34 Et ça c'est un élément qui est important, ça veut dire que la laïcité au final,
00:38:38 c'est d'abord un principe de philosophie politique.
00:38:41 Avant d'être un principe juridique, avant d'être un concept de droit,
00:38:46 c'est d'abord un principe fondamentalement politique.
00:38:49 Et de la fin du 18ème siècle à la loi de 1905, ce n'est qu'un résultat.
00:38:54 La loi de 1905, c'est un aboutissement d'un très long combat politique,
00:39:00 ce n'est pas le début. C'est très clair pour l'ensemble des républicains qui se reconnaissent.
00:39:07 On n'a pas beaucoup de temps Jean-Baptiste, il faut qu'on fasse réagir.
00:39:09 Merci Jean-Baptiste, on donne le mot de la fin à Jean-Pierre Saccoun.
00:39:12 Merci beaucoup Jean-Baptiste, pardon c'était très intéressant mais malheureusement le temps tourne.
00:39:15 Jean-Pierre Saccoun, on a 40 secondes pour conclure.
00:39:18 La conclusion ?
00:39:19 Eh bien écoutez, je suis très content de ce que vient de dire votre dernier interlocuteur
00:39:23 qui a remis en perspective historique et politique.
00:39:26 Et d'autre part, pour ce qui concerne votre avant-dernier interlocuteur,
00:39:30 il est évident que l'offensive musulmane-islamiste à l'école publique aujourd'hui
00:39:35 est un danger majeur qui a pour objet de faire tomber la loi de 2004
00:39:39 sur le port au sensible des signes religieux et qui est orchestrée, soyons très clairs.
00:39:45 Et d'autre part, pour ce qui concerne l'école privée confessionnelle,
00:39:49 donc essentiellement catholique parce qu'il faut le constater,
00:39:52 son attaque sur l'école laïque et sur la laïcité est différente,
00:39:56 elle se passe autrement dans le long terme,
00:39:58 mais évidemment non pas avec la visibilité et la violence de l'islamisme.
00:40:02 Mais il ne faut pas la sous-estimer.
00:40:04 Merci beaucoup Jean-Pierre Saccoun.
00:40:06 Merci d'avoir été avec nous, président d'Unité Laïque et porteur de l'initiative
00:40:10 Missak Manoukian au Panthéon 0 826 300 300.
00:40:13 Vous pouvez continuer de commenter à nous.
00:40:15 Cette actualité jusqu'à 19h et on parlait de...
00:40:19 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:20 Du calme et voilà, là vous avez tout l'inverse.
00:40:23 Qui c'est qui qui l'a dit ? Le quiz de l'actu c'est tout l'inverse.
00:40:25 On se détend et tout va bien, tout de suite.
00:40:27 On sent les joueurs quand même.
00:40:29 On sent que là, à 17h53, il y a toujours une espèce de concentration.
00:40:34 C'est fini la rigolade.
00:40:35 Une tension autour.
00:40:36 Oui, une tension.
00:40:37 Il n'y a plus d'amis, plus de famille.
00:40:39 Chacun fait de soi.
00:40:40 Il n'y a plus d'amis, plus de famille, c'est fini.
00:40:41 C'est les rideaux avec Philippe qui est avec nous, notre auditeur.
00:40:44 Et tout de suite, donc le quiz de l'actu.
00:40:46 Les vraies voix Sud Radio.
00:40:48 Le quiz de l'actu.
00:40:50 Philippe, il va falloir choisir entre Philippe Bilger, Pierre-Yves Martin et René Chiche.
00:40:54 Voilà, si vous voulez gagner, il faut que vous allez chercher le pire cheval.
00:40:58 Il y a du lourd en face.
00:41:00 Le canasson boiteux.
00:41:04 On n'a pas dit l'âne.
00:41:06 Philippe ?
00:41:08 Philippe ?
00:41:09 On va prendre les canards boiteux et on ne va pas prendre ni Philippe Bilger ni moi-même évidemment.
00:41:13 Bien sûr, bien entendu.
00:41:15 Alors, qui ?
00:41:18 Quel a été le deuxième ?
00:41:19 Pierre-Yves Martin.
00:41:20 Pierre-Yves Martin ou René Chiche.
00:41:21 Pierre-Yves Martin.
00:41:22 Ah, Pierre-Yves.
00:41:23 C'est gentil.
00:41:24 Je ferai mon souvenir.
00:41:26 Allez, on y va.
00:41:29 Si vous perdez.
00:41:30 Par contre, il faut vraiment attendre la fin de la question.
00:41:32 Parce que sinon, vous perdez du temps.
00:41:34 Donc arrêtez, ça nous fera des vacances.
00:41:36 Qui c'est qui ?
00:41:37 Qui l'a dit ?
00:41:38 Au sujet du vice-président Rassemblement National de l'Assemblée Nationale, Sébastien Chenu.
00:41:44 Ce n'est pas un bon ami.
00:41:45 C'est un cas.
00:41:46 C'est un cas.
00:41:47 On avait dit la fin de la question pour le délire.
00:41:50 C'est un cas.
00:41:51 Ce n'est pas un bon, mais un très bon vice-président.
00:41:54 Là, on peut mettre un point sur deux.
00:41:56 On est ensemble.
00:41:57 Ah oui, on est ensemble.
00:41:58 C'est vrai.
00:41:59 Très bien, Philippe.
00:42:00 Je ne mets qu'un point.
00:42:01 C'est vrai.
00:42:02 Je n'en sors pas.
00:42:03 Deuxième, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:05 Qui c'est qui qui l'a dit en réaction à l'affirmation de Gaël Braune-Pivet,
00:42:09 la Macronie marche main dans la main avec l'extrême droite ?
00:42:13 Ruffin.
00:42:14 Non.
00:42:15 Non, ce n'est pas le...
00:42:16 Ah, vous avez dit une chose, Philippe.
00:42:18 Corbière.
00:42:19 Non, Philippe dans le casque.
00:42:20 Non.
00:42:21 Vous avez dit quoi ?
00:42:22 Non, il a dit...
00:42:23 Non, pas Bordeaux.
00:42:24 Non, non.
00:42:25 Donc Mélenchon.
00:42:26 Attention.
00:42:27 Il aime bien jouer au football.
00:42:28 Oui.
00:42:29 Il aime bien jouer au football.
00:42:30 Il a mis son pied sur un ballon de football.
00:42:32 Ah, Porte !
00:42:33 Bonne réponse.
00:42:34 Philippe.
00:42:35 Thomas.
00:42:36 On est ensemble, c'est vrai.
00:42:38 Au début, il y a un sentiment de haine et après, ça monte au cerveau, ça se connecte.
00:42:44 Eh bien, on est ensemble.
00:42:45 Eh bien, bienvenue chez les hommes.
00:42:47 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:50 Alors, non Netflix.
00:42:51 Ici, c'est pas Colin Farrell.
00:42:53 Louis Boyard.
00:42:54 Bonne réponse.
00:42:55 On ne change pas les règles du jeu au dernier moment et c'est ce que vous venez de faire.
00:42:59 C'est effectivement Louis Boyard.
00:43:02 Allez.
00:43:03 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:04 Il y a un système dans lequel le Rassemblement National s'est fait le porte-parole de la
00:43:08 Russie de Vladimir Poutine.
00:43:09 Bah, c'est...
00:43:10 Constantin de Liguery ?
00:43:11 Non.
00:43:12 De Rue République En Marche, mais un homme, mais pas au gouvernement.
00:43:14 Philippe, on vous écoute ?
00:43:15 Non.
00:43:16 Euh...
00:43:17 On vous aide ?
00:43:18 Oui.
00:43:19 Son prénom est Sacha.
00:43:20 Sacha Houllier.
00:43:21 Bonne réponse.
00:43:22 Rodi Chiche.
00:43:23 J'hésitais avec Sacha Distel.
00:43:25 Excusez-moi, Pierre-Yves Martin, il est arrivé ou pas ?
00:43:32 On a des nouvelles ?
00:43:33 On a des nouvelles ?
00:43:34 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:43:36 On ne peut pas se contenter de mots.
00:43:38 Je crois qu'il faut engager un combat national contre la drogue.
00:43:40 Il faut arrêter avec une forme de banalisation.
00:43:42 Non.
00:43:43 De complaisance.
00:43:44 Non.
00:43:45 Il est dégarni et il est du Sud.
00:43:48 Eric Ciotti.
00:43:49 Bonne réponse.
00:43:50 Eric Ciotti.
00:43:51 Et j'ai envie de dire, mon cher Philippe de Dordogne, vous avez royalement gagné.
00:43:56 Je vais faire une remarque.
00:43:58 Pierre-Yves Martin est fadie.
00:44:00 Mais écoutez, voilà.
00:44:03 C'est le cheval qui prend sous le gueule, voyez-vous.
00:44:06 Voilà, voilà.
00:44:07 Donc, bon bref.
00:44:08 Ça va, Pierre-Yves ?
00:44:10 Ça va très très bien.
00:44:11 Moi ce que je veux c'est votre bonheur et vous êtes heureux.
00:44:14 En fait, Pierre-Yves voulait seulement qu'il est généreux.
00:44:17 Il y a cette espèce d'empathie en permanence qui fait que...
00:44:20 Allez, restez avec nous.
00:44:22 Notre cher Philippe, restez avec nous.
00:44:24 Vous réagissez comme vous voulez.
00:44:25 Dans un instant, le coup de gueule de Philippe David contre la situation dans laquelle on plonge
00:44:29 nos éleveurs de canards.
00:44:30 A tout de suite.
00:44:31 Vraie Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:44:36 Et nous sommes particulièrement bien entourés aujourd'hui avec Philippe Hildger, René Chiche
00:44:40 et Pierre-Yves Martin, bien sûr.
00:44:42 Et vous, 0826 300 300, merci.
00:44:45 Vous avez été très nombreux tout à l'heure à nous appeler.
00:44:47 Continuez de nous appeler.
00:44:49 Dans un instant, le coup de gueule de Philippe David.
00:44:52 Et puis on reviendra sur le tour de table de l'actu des Vraies Voix.
00:44:55 Et tout de suite, c'est ce coup de gueule.
00:44:57 Les Vraies Voix Sud Radio.
00:44:59 Et ce coup de gueule pour soutenir nos éleveurs de canards encore frappés par la grippe à
00:45:03 Vierfink.
00:45:04 Oui, Cécile.
00:45:05 Et nous sommes en compagnie d'un éleveur, Lionel Candelon, éleveur de canards dans
00:45:08 le Gers.
00:45:09 Bonsoir, Lionel Candelon.
00:45:10 Bonsoir à vous.
00:45:11 Bonsoir.
00:45:12 On vous avait eu en janvier 2022 à l'antenne.
00:45:14 Tous vos canards allaient être abattus le lendemain.
00:45:17 Et depuis, la situation ne s'est pas améliorée puisque tous vos canards ont été abattus
00:45:21 le 17 mai.
00:45:22 C'est la cinquième fois consécutive.
00:45:25 Racontez-nous.
00:45:26 En fait, depuis que je vous ai appelé en janvier 2022, j'ai réussi à remettre des
00:45:31 canards en place en octobre 2022, donc neuf mois après l'abattage sur mon site.
00:45:37 J'ai été réabattu le 6 janvier 2023, puisque j'étais en zone d'épeuplement préventif
00:45:43 sur un rayon de 10 km autour d'un foyer dans le Gers.
00:45:46 Et j'ai réussi à remettre en place de nouveaux lots en mars et avril 2023, en pensant que
00:45:54 ce coup-ci, comme l'été arrivait, on avait l'espoir de pouvoir enfin sortir un canard
00:45:59 en gavage en commercialisation depuis bientôt deux ans.
00:46:03 Et ils ont été abattus le 17 mai.
00:46:06 Là, ce coup-ci, ils ont été malades, ils ont été contaminés.
00:46:09 Et voilà, on n'en peut plus.
00:46:12 Aujourd'hui, on n'en peut plus psychologiquement.
00:46:15 Il y en a marre.
00:46:17 On n'arrive pas à faire notre métier.
00:46:19 Ça fait plusieurs années qu'on supplie l'État de nous donner le vaccin,
00:46:24 qui est la dernière arme contre le virus.
00:46:28 - Il existe depuis 2014, ce vaccin, en plus.
00:46:31 - Oui, il existe et il est fabriqué par les Français, en plus, à Libourne,
00:46:35 par le laboratoire CEVA.
00:46:37 Mais en fait, pour des problèmes d'exportation de fric, etc.,
00:46:41 parce que si on vaccine les pays auxquels on exporte nos volailles,
00:46:45 et surtout la génétique, fermeront les portes du marché,
00:46:49 notamment pour la volaille, qui représente plusieurs milliards d'euros.
00:46:52 Donc on préfère organiser des massacres et des tueries.
00:46:57 On préfère faire investir les éleveurs à coups de milliards d'euros,
00:47:00 puisque moi, l'investissement sur mon exploitation pour la,
00:47:03 soi-disant, la biosécurité, pour nous protéger,
00:47:05 c'était 200 000 euros sur trois ans.
00:47:07 Ça n'a pas marché, puisque j'ai été foyer pour la première fois cette année,
00:47:11 il y a quelques semaines.
00:47:13 Et on n'en peut plus, on ne sait même plus si on a envie de remettre en place,
00:47:17 parce qu'on se dit, si je remets un seul canard sur mon exploitation,
00:47:21 on va m'appeler au bout de deux mois et on va tout me réabattre.
00:47:25 - Lionel Candlon, vous vivez de quoi aujourd'hui ?
00:47:28 C'est-à-dire que vous êtes soutenu financièrement par l'État ?
00:47:32 - Oui, c'est ça, je suis soutenu par rien du tout.
00:47:35 Moi, déjà, j'ai touché 76 000 euros des canards abattus en janvier,
00:47:40 sur une somme de 133 000 euros.
00:47:42 Donc, le solde sera indemnisé peut-être en octobre ou novembre de cette année.
00:47:48 En attendant, il faut quand même payer les agios sur les quarts de prix, bien sûr.
00:47:52 Donc, la différence, en fait, pour l'instant, est à ma charge.
00:47:55 Il y aura un solde, oui, alors il ne combinera pas toutes les pertes, bien sûr,
00:47:59 j'en serai pour 10 000, 20 000 euros de ma poche,
00:48:01 et plus sans compter les frais financiers que ça induit.
00:48:04 Et par contre, après, se pose la question maintenant du vide sanitaire
00:48:08 que j'ai subi dans une période dans laquelle je n'ai pas eu le droit de travailler.
00:48:11 J'ai travaillé janvier, février, mars 2023,
00:48:13 et également à partir du 17 mai jusqu'à sûrement 2024,
00:48:18 parce que je ne vais sûrement pas remettre en place de canards cette année.
00:48:21 Voilà, je m'attends à une année blanche.
00:48:24 - Une question à Philippe Bilger.
00:48:25 - Je voudrais demander, pour quelle raison ce vaccin n'est-il pas utilisé ?
00:48:30 - Lionel nous l'a dit, parce que dans ces cas-là, les pays auxquels on exporte
00:48:34 ne voudraient pas avoir des volailles vaccinées.
00:48:36 - Voilà, c'est ça. C'est la raison principale.
00:48:39 Alors, on nous a sorti toutes les excuses du monde.
00:48:41 En fait, on nous a dit que la surveillance était trop complexe
00:48:43 à mettre en place autour du vaccin, etc.
00:48:46 Depuis que la Vendée et les pays de la Loire ont été touchés en 2022
00:48:50 et qu'on a dû abattre 22 millions d'animaux sur notre sol,
00:48:53 la situation a changé.
00:48:54 Alors, la situation n'est pas qu'en France, elle est dramatique au niveau mondial.
00:48:57 Vous avez l'Argentine, le Brésil, les États-Unis, le Japon,
00:49:00 notamment, qui a été très touché cette année, la Hongrie, la Bulgarie.
00:49:03 Voilà, chaque pays gère la grippe aviaire comme il le veut, comme il le souhaite,
00:49:07 comme il le peut aussi.
00:49:09 Mais, quoi qu'il en soit, l'État français met plus d'un an à indemniser ses éleveurs.
00:49:13 L'État français nous a bloqué la vaccination et notamment les recherches sur le terrain
00:49:17 pendant plusieurs années.
00:49:19 On a perdu 5 ans.
00:49:20 Et aujourd'hui, dans le Sud-Ouest, on va perdre peut-être 50% de la production complète.
00:49:25 - Et ça veut dire que la filière est en danger.
00:49:27 - Notamment les indépendants, les filières courtes, les indépendants, les petits entreprises.
00:49:31 Les coopératives, eux, ont d'autres filiales,
00:49:35 notamment la filiale céréalière, etc.,
00:49:37 qui peuvent subvenir aux pertes économiques engendrées par la grippe aviaire.
00:49:41 Mais une entreprise qui est spécialisée uniquement dans ce modèle-là
00:49:44 ne peut pas subvenir par le biais d'autres choses.
00:49:46 Vous avez des entreprises de Laval aujourd'hui
00:49:48 qui ont, par exemple, 170 000 euros d'indemnisation,
00:49:53 alors qu'ils ont eu 2,5 millions d'euros de pertes.
00:49:55 Parce qu'aujourd'hui, en France, on ne veut pas indemniser ces entreprises-là.
00:49:59 Vous avez d'autres entreprises, comme les équipes d'attrapage, qui ne sont pas indemnisées.
00:50:03 On a eu plusieurs mois pour avoir, juste au mois de janvier,
00:50:07 les chômages partiels, juste pour avoir droit de mettre au chômage partiel des salariés.
00:50:11 Ça a pris plusieurs semaines, plusieurs mois.
00:50:13 Il y a eu des licenciements économiques.
00:50:15 Vous avez des entreprises qui ont coulé.
00:50:17 Et vous avez des éleveurs aussi qui jettent l'éponge,
00:50:19 parce que psychologiquement, ils n'en peuvent plus.
00:50:21 - Mais ça, on l'entend, en plus. On le comprend.
00:50:23 En tout cas, on est ravis de vous avoir donné la parole.
00:50:25 N'hésitez pas, si on peut vous redonner la parole à un moment donné.
00:50:29 - A part retransmettre ce qu'on vit, nous, aujourd'hui,
00:50:31 et faire prendre conscience à la DGAL, la Direction Générale de l'Agriculture et de l'Alimentation,
00:50:37 et également la DGPE, qui s'occupe du volet financier de la deuxième partie,
00:50:43 à part leur dire "Eh oh, coucou, en bas, il ne faut pas laisser les gens crever pendant un an,
00:50:48 parce que la trésorerie d'une entreprise, le Covid, ça a été payé tous les mois,
00:50:51 mais nous, on met plusieurs mois, voire presque plus d'un an, à être payés, quoi.
00:50:55 - OK. Merci.
00:50:57 - Nous sommes les agriculteurs et les éleveurs de France.
00:50:59 - Absolument. - Merci, on vous aime.
00:51:01 - Avec Philippe David, on vous proposera un temps plus long pour vous exprimer.
00:51:06 On va organiser ça avec Philippe, avec des éleveurs et d'autres, en tout cas, éleveurs,
00:51:12 qui sont dans la même situation que vous. Merci d'avoir été avec nous.
00:51:15 Tout de suite, c'est Félix Mathieu avec le Top Clic.
00:51:17 - Les vraies voix Sud Radio, c'est le Top Clic.
00:51:20 - Et le député de la France Insoumise, Louis Boyard, s'attaque à un nouveau combat.
00:51:25 - Le droit à partager un compte Netflix.
00:51:28 - Alors non, Louis Boyard ne veut pas aller jusqu'à modifier la déclaration des droits de l'homme et du citoyen,
00:51:33 mais il veut légiférer contre une décision de la plateforme.
00:51:36 Netflix va faire payer, vous savez, le partage de comptes entre proches,
00:51:40 ne vivant pas sous le même toit, 6 euros de plus pour continuer à utiliser un compte
00:51:44 depuis deux adresses IP différentes, c'est-à-dire depuis deux domiciles.
00:51:47 Un surcoût inacceptable pour Louis Boyard, ce député LFI du Val-de-Marne.
00:51:52 Il s'est mis en mode YouTuber face cam pour clasher Netflix,
00:51:55 empruntant même leur petite jingle de début d'épisode.
00:51:58 - Alors Netflix, on va interdire le partage de comptes ?
00:52:00 Si tu es abonné à Netflix, tu as probablement dû recevoir ce mail
00:52:05 qui indique que le partage de comptes, c'est terminé.
00:52:07 Sauf si tu payes plus.
00:52:08 Mais la vérité, c'est que quand on est deux ou trois sur un même compte,
00:52:11 c'est souvent qu'on n'a pas tous les moyens de se payer son propre compte.
00:52:13 Et les jeunes en sont un bon exemple.
00:52:15 Alors oui, le partage entre la famille et les amis, c'est la solidarité, c'est la culture populaire.
00:52:19 Et cette interdiction du partage de comptes, elle est d'autant plus indécente
00:52:22 quand on voit l'explosion de l'inflation et l'explosion de la pauvreté dans notre pays,
00:52:25 alors que Netflix a fait plus d'un milliard de chiffres d'affaires l'année dernière.
00:52:29 Alors non Netflix, ici c'est pas Koh-Lanta.
00:52:31 On ne change pas les règles du jeu au dernier moment.
00:52:33 Si tu veux interdire le partage de comptes, je vais déposer une loi pour t'empêcher de le faire.
00:52:37 Si on a pris un abonnement pour avoir un, deux ou trois écrans,
00:52:40 on doit pouvoir le regarder où on veut, avec qui on veut.
00:52:42 Alors toi Netflix, qui ne paye pas tes impôts en France,
00:52:44 toi qui ne veux pas partager tes richesses dans notre pays,
00:52:46 laisse au moins les Français partager leurs comptes.
00:52:48 - Allez, prends-toi ça Netflix !
00:52:50 - On va voir si Louis Boyard parviendra à poser ce sujet à l'Assemblée nationale.
00:52:54 Il paraît qu'en ce moment, les esprits s'échauffent un peu quand même à l'Assemblée
00:52:56 sur les niches parlementaires, donc il faudra trouver une petite place pour son texte.
00:52:59 - Non mais c'est une blague !
00:53:01 - C'est le produit de première Néfé-fité Netflix !
00:53:04 - Non, non, c'est franchement...
00:53:06 Et pour ma carte Monoprix, ils peuvent faire un truc ou pas ?
00:53:08 - Oui !
00:53:10 - Je ne sais pas, écoutez, voilà, je pensais que les...
00:53:13 Aujourd'hui, les députés, enfin, voilà, c'était pour des choses plus importantes et plus graves.
00:53:18 - Merci, merci beaucoup Félix Mathieu.
00:53:20 Restez avec nous dans quelques instants, on va revenir sur le tour de l'actu des Vraies Voix.
00:53:24 Et s'il y en a un qui me parle de Netflix, je vous préviens, ça va mal se mettre.
00:53:28 Pierre-Yves Martin est avec nous, et René Chiche et Philippe Ilger, bien entendu, jusqu'à 19h avec vous.
00:53:35 Vous pouvez, bien entendu, appeler au 0826 300 300, on sera ravis de vous accueillir
00:53:39 pour le tour de table de l'actu des Vraies Voix. A tout de suite.
00:53:42 - Vous regardez les actualités régionales ?
00:53:45 - Tour à tour !
00:53:46 - On pourrait faire des choses, on ne discute jamais business à table.
00:53:48 - Je crois qu'on avise dans les sujets.
00:53:50 - Il me demande mon avis sur l'actualité.
00:53:52 - Eh minou !
00:53:54 - Le tour de table !
00:53:55 - De l'actualité.
00:53:56 - Et Philippe Ilger va faire un éloge, celui de Sylvia Nagasinski.
00:54:00 - Absolument, c'est une femme que j'ai toujours beaucoup aimée.
00:54:03 Elle avait posé sa candidature à l'académie française il y a un mois.
00:54:10 Elle a été brillamment élue hier, de manière inattendue, apparemment,
00:54:17 pour occuper le fauteuil de quelqu'un que j'ai beaucoup apprécié, Jean-Louis Dabadie.
00:54:24 C'est une femme que j'aime énormément, parce que je ne la connais pas directement.
00:54:29 J'aime la profondeur de la philosophe, j'aime la liberté de l'intellectuel,
00:54:35 j'aime la qualité de l'écrivain, j'aime son courage, notamment sur certains sujets.
00:54:42 Elle est contre... Je veux dire, dans un monde civilisé, il ne faudrait même pas lui reconnaître un courage,
00:54:50 mais il en fallait un certain pour dire qu'elle était contre la PMA pour toutes.
00:54:56 Elle est contre la GPA, elle a écrit un très bon livre sur l'islam, la religion.
00:55:01 C'est une femme très, très remarquable.
00:55:04 Et je suis heureux que cet honneur qui lui est donné compense largement
00:55:10 les petits crétins qui l'avaient empêché de faire une conférence à Bordeaux.
00:55:15 - Un mot sur Sylvain Nagasinski, ou vous êtes d'accord avec Philippe Bilger ?
00:55:18 - Alors moi, je partage totalement Philippe Bilger. - Moi aussi.
00:55:20 - Bon, ça, au moins, c'est rapide. - Non, mais sérieusement.
00:55:22 - Le tour de table de René Chiche, donc on passe au suivant.
00:55:25 - Vous n'avez aucune personnalité. - Aucune, aucune.
00:55:28 - Mais il aura fallu tant de temps pour le découvrir. - Aucune, aucune.
00:55:31 - Aucune personnalité, je vais faire un tour de table sur Gagane-Sylvain Nagasinski.
00:55:35 - Sylviane. - Enfin, mais je plaisante.
00:55:36 - Il n'y a pas que Marine Le Pen qu'on peut soupçonner de relations ambigües
00:55:39 avec un pays étranger, René Chiche. - Ah ouais, exactement.
00:55:41 - Parce que bon, effectivement... - Vous voulez peut-être parler de la Chine, René ?
00:55:44 - Non, alors voilà, juste, on peut peut-être s'interroger sur les relations ambigües, peut-être,
00:55:48 à prouver, de Marine Le Pen avec la Russie.
00:55:50 Mais à ces conditions, il faudrait quand même soulever plusieurs autres dossiers.
00:55:54 Pourquoi on ne fait pas une enquête sur...
00:55:57 Jean-Pierre Raffarin et ses rapports, mais extrêmement intimes avec la Chine.
00:56:01 Pourquoi on ne fait pas un rapport aussi sur Jean-Marie Le Gouen ?
00:56:04 Jean-Marie Le Gouen, vous savez, qui est maintenant membre du conseil d'administration de Huawei.
00:56:08 Vous savez, la grande marque de téléphones chinois qui a été souvent mise en cause.
00:56:12 Pourquoi aussi on ne fait pas une enquête sur quelqu'un que je connais ?
00:56:16 Donc je peux en parler à titre même amical, même si j'ai beaucoup de reproches à lui faire,
00:56:20 sur Meir Habib, qui est extrêmement lié à Israël,
00:56:23 et carrément au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.
00:56:26 Et pourquoi aussi on ne pourrait pas s'interroger sur cette fameuse fondation américaine,
00:56:31 la Young Leaders, qui quand même, il faut quand même rappeler aux éditeurs ce que c'est.
00:56:36 C'est une organisation privée qui a été créée il y a plus de 40 ans,
00:56:40 et qui permet à des jeunes français de rencontrer l'élite de la jeunesse américaine,
00:56:45 ou même de l'élite américaine en général,
00:56:47 pour, soi-disant, favoriser le dialogue franco-américain.
00:56:50 Alors qu'en fait, on le sait très bien, c'est pour quand même...
00:56:53 - Faire du lobbying. - Faire du pro-américain.
00:56:55 - Il y a aussi les Young Leaders chinois maintenant.
00:56:57 - Oui absolument, il y en a eu plein d'autres.
00:56:59 Et vous savez que dans les Young Leaders français,
00:57:01 il y a quand même toute une multitude de grands dirigeants qui sont passés par là.
00:57:04 Macron y est passé, Edouard Philippe y est passé, François Hollande y est passé,
00:57:08 je parle d'autres gens, comment ça s'appelle, Najat Vahalla Belkacerem,
00:57:13 Flore Palerin, plein de gens, même dans le monde du journalisme,
00:57:16 des grands banquiers, des grands chefs d'entreprise.
00:57:18 Donc effectivement, on peut attaquer Marine Le Pen,
00:57:21 dont je ne partage encore une fois pas du tout les opinions politiques,
00:57:24 mais je trouve qu'on devrait aussi à ces conditions élargir le champ d'action,
00:57:30 le champ d'enquête sur toutes ces connexions avec différents autres partis.
00:57:34 Il y a aussi le Taïwan, le Qatar, voilà exactement, n'en parlons pas.
00:57:37 Donc il faudrait élargir à d'autres dossiers.
00:57:39 - Mais René, vous avez totalement raison, sur Afarin, à un moment donné,
00:57:43 on s'était... il n'y avait pas une enquête, mais quelque chose qui ressemblait.
00:57:48 Mais évidemment, le problème c'est qu'ils ont eu l'habilité
00:57:51 de ne pas avoir d'apparentes contreparties en face.
00:57:55 - Oui, c'est le sujet de la gestion du lobbying et de l'influence.
00:58:01 Et en fait, je ne vois pas...
00:58:04 Sur le fait de se focaliser sur Marine Le Pen, vous avez complètement raison René.
00:58:08 Mais après, jusqu'où on va ?
00:58:10 Par exemple, est-ce qu'un homme politique peut avoir une activité professionnelle à côté,
00:58:15 en parallèle, après, avant, etc. ?
00:58:17 C'est hyper compliqué de réglementer ça, de stabiliser ça, il me semble.
00:58:22 Mais sur le fond, vous avez complètement raison.
00:58:24 Puisque je n'ai pas de personnalité, c'est ce qui m'a été dit.
00:58:27 - C'est pour ça que vous êtes là !
00:58:29 - Et Pierre-Yves Martin, vous nous emmenez à Rungis,
00:58:31 qui nous offrait une grille de lecture sur ce que devrait être le monde du travail.
00:58:34 - Oui, effectivement, ça fait 4 ans que je m'intéresse au sujet du monde du travail,
00:58:39 et la relation qu'on a avec le travail est en pleine révolution.
00:58:44 Et du coup, laissez-moi vous parler un petit peu de Rungis.
00:58:47 Déjà parce qu'il y a 15 ans, j'ai eu la chance de faire une mission,
00:58:50 qui m'a permis de découvrir ce qu'était le marché de Rungis.
00:58:53 - Fabuleux !
00:58:55 - Et puis parce qu'en ce moment, mon fils, Victor, qui a 20 ans,
00:59:00 fait un stage au Pavillon de la Viande.
00:59:02 Et en fait, le marché de Rungis, c'est tout ce que le monde du travail n'est plus.
00:59:08 C'est une petite bulle préservée, où il y a un vrai sens de la relation client,
00:59:13 où il y a un vrai sens de l'effort, du travail.
00:59:16 C'est aussi un monde préservé, puisque c'est un monde qui vit la nuit.
00:59:19 C'est un monde où il y a une vraie fidélité, c'est-à-dire que c'est le client qui va choisir son produit.
00:59:25 C'est pas le vendeur qui essaye d'apather le client.
00:59:29 Il y a un vrai sens de la famille, et il y a avant tout un vrai sens,
00:59:34 parce que derrière tout ça, il y a un enjeu qui est d'alimenter la France,
00:59:37 d'alimenter la région parisienne.
00:59:39 - Et puis l'artisanat, surtout.
00:59:41 - Et l'artisanat, c'est autre chose que de vendre des produits importés de Chine.
00:59:46 Et donc du coup, dans la réflexion qu'on a sur Teams, sur le distanciel,
00:59:52 les nouvelles façons de travailler, les pauses café, etc.,
00:59:55 les nombre d'heures par semaine, etc.,
00:59:57 je trouve ça intéressant d'avoir en tête cette existence
01:00:00 qui, toutes les nuits, vit comme un cœur pour faire vivre la France
01:00:05 avec sa filière alimentaire.
01:00:07 - Un mot, Robert ?
01:00:09 - Ah ben, vous nous êtes d'accord ?
01:00:11 - Très bien exposé.
01:00:13 - Vous avez raison, ils n'ont pas de personnalité.
01:00:15 - C'est l'un de mes meilleurs souvenirs journalistiques,
01:00:18 parce que j'ai fait un reportage sur France 5,
01:00:20 j'y ai passé la nuit à Rungis,
01:00:22 en même temps, on apprend que c'est un peu un îlot préservé.
01:00:24 - Oui, il y a un rapport complice entre les deux.
01:00:27 - On se sent bien quand on y va, on se sent bien.
01:00:29 - Et puis il y a beaucoup d'émotion.
01:00:31 - Et vous avez oublié de dire un truc, c'est que les personnes qui y travaillent
01:00:34 adorent leur métier.
01:00:35 - Tout à fait, c'est vrai.
01:00:36 - Et ça, c'est ce qui est important.
01:00:37 - C'est ça, c'est le travail.
01:00:39 - Vous restez avec nous, on revient dans quelques instants,
01:00:41 on va revenir sur les urgences, sur le SAMU,
01:00:44 vous avez peut-être vu cette enquête sur France Télévisions,
01:00:46 hier soir, complément d'enquête,
01:00:48 avec le manque de moyens,
01:00:51 qui coûte la vie parfois à certains patients,
01:00:53 on va en parler dans un instant.
01:00:55 Avec cette question, avez-vous déjà assisté à des manquements ou urgences ?
01:00:58 Vous dites oui, à 65%.
01:01:00 Notre expert pour en parler, c'est Gérald Kierziak,
01:01:06 qui est avec nous, médecin urgentiste à l'Hôtel Dieu.
01:01:09 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
01:01:12 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:01:15 - Bienvenue dans Les Vraies Voix, vous auriez dû nous rejoindre il y a 5 minutes,
01:01:20 mais bon, on n'était pas à l'antenne.
01:01:22 - On a des matrices intéressantes.
01:01:24 - Oui, on dit des choses très intéressantes.
01:01:26 - On a vraiment beaucoup de profonds, en général.
01:01:31 - L'histoire est un peu dure.
01:01:33 - C'est bon, vous les avez toutes faites ?
01:01:35 - Non.
01:01:36 - Allez, c'est bon, on y va.
01:01:37 Bienvenue dans Les Vraies Voix Sud Radio, Philippe Billiard est avec nous,
01:01:40 Pierre-Yves Martin et bien entendu René Fisch.
01:01:42 C'est le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:01:44 Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:01:48 - J'ai prévenu le SAMU que nous, on ne peut plus prendre de patients.
01:01:51 Là, il y a encore une quantité de patients qui doivent arriver.
01:01:53 J'ai grosso modo 3 patients au déchocage.
01:01:55 Et là, j'ai une patiente qui crache du sang.
01:01:58 J'ai une autre dame qui a 3 grammes d'hémoglobine
01:02:00 et qui veut transfuser en urgence.
01:02:02 Il y a un SAMU qui va arriver avec une incidence rénale aiguë.
01:02:06 Tout ça, ce sont des urgences majeures.
01:02:08 - On est dans cette situation de catastrophe, de guerre continuellement,
01:02:12 des patients sur le bancard.
01:02:13 Quand le patient est là depuis 48 heures, 3 jours, 4 jours, 5 jours, ça arrive.
01:02:18 Souvent, je vois un patient, je l'évalue rapidement, je lui dis "à tout à l'heure".
01:02:22 Et quand je ferme la porte, je sais qu'en fait, je suis en train de lui mentir.
01:02:25 Je ne suis même pas sûr que je vais pouvoir aller le revoir.
01:02:27 - Après une enquête de 6 mois, le magazine Complément d'Enquête de France 2
01:02:30 a dévoilé l'état extrêmement critique des urgences et du SAMU
01:02:34 où le criant manque de moyens coûte la vie à de nombreux patients.
01:02:38 Et le médecin urgentiste que vous avez entendu,
01:02:41 qui s'occupe des urgences hospitalières de Strasbourg, a déclaré
01:02:45 "Je ne veux plus, juste en me taisant, être complice,
01:02:48 même si je dois perdre mon poste et la zone rouge forcément est franchie, Philippe".
01:02:53 - Oui, on a parlé de 100 à 150 morts,
01:02:55 oubliés sur des brancards et les images qui en ressortent sont dramatiques.
01:02:58 Jusqu'à 7 ambulances en train d'attendre dans la cour de l'hôpital
01:03:01 que leur patient soit pris en charge.
01:03:03 Alors, est-ce que vous, vous avez été victime, vous avez été témoin,
01:03:07 vous avez un proche qui a été victime d'un manquement des urgences ?
01:03:10 Venez nous le dire au 0826 300 300.
01:03:13 - Et pour l'instant, vous nous dites un grand oui à 64%.
01:03:16 Et on va en parler avec un spécialiste, Gérald Kersia, qui est avec nous,
01:03:19 médecin urgentiste à l'Hôtel Dieu.
01:03:21 Bonsoir, merci Gérald d'être là.
01:03:23 Quand vous entendez ça, Philippe Bilger,
01:03:25 forcément, on a l'impression d'être dans une mauvaise série télévisée.
01:03:29 - Absolument. En ce qui me concerne,
01:03:31 puisque la question de Sud Radio nous permet de faire état d'expérience personnelle,
01:03:36 je n'ai...
01:03:38 J'ai parfois patienté dans les urgences,
01:03:42 mais je n'ai jamais été abandonné.
01:03:44 J'utilise à dessein ce contraste de vocabulaire
01:03:47 parce que j'imagine et j'ai parfois vu des gens à côté de moi
01:03:51 qui attendaient durant des heures
01:03:53 et je ne voudrais pas laisser croire
01:03:55 que mon propos est une quelconque mise en cause
01:03:58 du personnel soignant à tout point de vue
01:04:01 qui, en général, est formidable de dévouement et de gentillesse.
01:04:05 Mais, puisque Gérald est là,
01:04:08 il paraît que la raison de cette catastrophe des urgences, ici ou là,
01:04:14 vient du fait qu'il n'y a plus de médecine de ville pour accueillir ces gens-là.
01:04:19 J'aimerais savoir tout à l'heure si c'est vrai.
01:04:22 - On va pirer le Martin avant de répondre à cette question.
01:04:25 - Moi, j'ai eu dans ma famille, à Noël dernier,
01:04:31 j'avais une grande tante éloignée
01:04:34 qui a eu un petit souci cardiaque
01:04:38 et qui a dû attendre dans un couloir pendant 10 heures, je crois.
01:04:43 Et ils n'ont rien trouvé de mieux,
01:04:46 alors qu'on avait averti,
01:04:48 qu'ils n'ont rien trouvé de mieux que de mettre cette grande tante
01:04:51 à côté de quelqu'un qui avait le Covid.
01:04:54 Et donc, du coup, elle a attrapé le Covid
01:04:56 et une semaine après, elle est décédée.
01:04:59 Et en fait, c'est un peu l'histoire de con que je raconte.
01:05:03 C'est un peu tragique, comique.
01:05:06 Mais tout ça pour dire qu'il y a un sujet que je n'ai jamais compris,
01:05:10 mais peut-être que vous, vous allez pouvoir m'expliquer.
01:05:12 C'est que depuis la crise du Covid,
01:05:14 il y a eu une conscientisation autour de l'importance,
01:05:17 la nécessité de faire quelque chose dans le monde de l'hôpital.
01:05:19 Et j'ai l'impression qu'il y a peut-être des rallonges budgétaires,
01:05:24 mais que ça se traduit en rien.
01:05:26 Rien ne change.
01:05:27 Rien ne change. C'est très étonnant.
01:05:28 On voit beaucoup de questions pour Gérald.
01:05:30 Oui, j'aurais une question à poser au Dr Kierzek.
01:05:32 Moi, personnellement, je n'ai jamais été confronté à ce problème d'urgence,
01:05:36 ni dans mon entourage, pour l'instant.
01:05:38 Mais je me demande si ce problème des urgences
01:05:42 n'est pas dû au fait que beaucoup de gens se rendent au service des urgences.
01:05:46 Et donc embouteillent, j'ai vraiment dit embouteillage,
01:05:49 le service des urgences, alors qu'ils ne devraient pas y aller.
01:05:52 Donc ce qui fait que le service des urgences est un peu débordé.
01:05:54 Donc j'aimerais savoir, je ne sais pas si je peux poser la question tout de suite au Dr Kierzek,
01:05:58 si ce n'est pas l'une des raisons.
01:05:59 Par quelle question je commence ?
01:06:00 C'est un peu la même question.
01:06:01 C'est la même question.
01:06:02 C'est la même idée de dire qu'il n'y a pas assez de médecins généralistes.
01:06:05 C'est vrai, il n'y a pas assez de médecins généralistes,
01:06:09 mais ce n'est pas parce qu'il n'y a pas assez de médecins généralistes
01:06:11 qu'il y a l'embouteillage aux urgences.
01:06:13 Parce qu'en fait l'idée qui est de dire que les gens viennent pour rien aux urgences,
01:06:16 ça c'est toujours le voisin sur le banc qui attend aux urgences qui vient pour rien.
01:06:19 Vous, quand vous venez, vous ne venez jamais pour rien.
01:06:21 Pourquoi ? Parce que c'est une urgence qui est peut-être une urgence réelle,
01:06:24 mais qui est toujours une urgence ressentie.
01:06:27 Vous n'êtes pas médecin, les patients ne sont pas des médecins,
01:06:29 on ne peut pas leur demander de faire un autodiagnostic.
01:06:31 Et quand vous avez mal, vous ne savez pas si c'est un claquage au niveau du mollet
01:06:35 ou si c'est une flébite qui peut donner une embolie pulmonaire.
01:06:38 Et donc dans un pays comme la France en 2023, on devrait pouvoir répondre.
01:06:42 Alors si le médecin traitant était disponible,
01:06:45 et on sait tout le problème et tout le surcroît de travail des médecins traitants,
01:06:48 le manque de généralistes, etc., et bien il pourrait peut-être répondre.
01:06:51 Mais dans l'immense majorité des cas, il faut d'autres choses que de la consultation médicale.
01:06:55 Il faut une prise de sang, il faut un scanner,
01:06:58 il faut un certain nombre de plateaux techniques et d'examens.
01:07:00 Et ça, les urgences sont les mieux à même de répondre.
01:07:04 Le problème, c'est qu'on a concentré dans des espèces d'usines à malades,
01:07:07 on a fermé les hôpitaux de proximité,
01:07:09 et donc tout le maillage territorial où avant vous aviez un système qui fonctionnait bien,
01:07:13 vous aviez le médecin traitant, premier niveau.
01:07:15 Deuxième niveau, quand il avait besoin, il y avait l'hôpital de proximité.
01:07:18 Il pouvait passer un coup de fil, il vous recevait, on faisait quelques examens,
01:07:21 et puis soit vous étiez hospitalisé, soit vous rentriez,
01:07:24 et l'équipe ambulatoire, l'équipe de médecine de ville, l'infirmière de ville, le médecin de ville,
01:07:27 prenait le relais. Ou alors on vous trouvait un lit.
01:07:30 Et puis si vraiment c'était grave ou ultra spécialisé,
01:07:32 il y avait le niveau 3 qui était le CHU, le centre hospitalier de référence.
01:07:35 Le seul problème, c'est que le niveau 1, la médecine de ville, on l'a complètement flinguée depuis des années,
01:07:40 et les collègues généralistes le disent, le répètent depuis des années.
01:07:43 On leur a donné gentiment une augmentation d'1,50€, vous vous rendez compte ?
01:07:47 26,50€ la consultation.
01:07:49 Le niveau 2 d'hôpital de proximité, on a regroupé, vous savez,
01:07:52 big is beautiful, et puis il faut faire des économies d'échelle,
01:07:54 et puis on a des technocrates qui veulent faire ces économies,
01:07:57 et qui veulent avoir des grands centres où on va concentrer,
01:07:59 et vous avez des usines à malades comme on a des usines à bébés d'ailleurs,
01:08:02 avec les maternités, avec des services d'urgence qui reçoivent 250-300 malades par jour,
01:08:07 et ce que vous avez vu dans le complément d'enquête,
01:08:09 avec le courageux collègue qui dénonce, comme on le dénonce depuis des années aussi,
01:08:13 et qu'il le fait encore, et tout le monde devrait le faire,
01:08:16 en disant "on ne peut plus soigner correctement".
01:08:18 Donc c'est pas parce qu'il n'y a pas assez de médecins généralistes,
01:08:21 ou parce que les gens viennent pour rien, que les services d'urgence sont engorgés.
01:08:24 On devrait avoir des services d'urgence de proximité,
01:08:26 qui permettent d'aller vite sur ce qui va vite, sur de la consultation,
01:08:29 et quand il y a besoin d'hospitaliser, et c'est ça qui engorge les urgences,
01:08:32 avoir des lits d'hospitalisation, et c'est ça qui pose problème.
01:08:35 On n'a pas les lits, vous l'avez vu dans le reportage,
01:08:37 c'est les malades sur les brancards, c'est pas de la consultation,
01:08:39 c'est des gens qui ont besoin d'un lit d'hôpital,
01:08:41 on a fermé les lits avec le sacro-saint virage ambulatoire,
01:08:44 et du coup ça bouge aux urgences.
01:08:46 - Gérald Kiersegg, moi j'ai vu le reportage en entier,
01:08:48 le SAMU, quand on l'appelle, je pensais que les gens qui répondaient au SAMU
01:08:52 étaient formés, compétents, qualifiés, on se rend compte que c'est pas le cas,
01:08:55 un drame, une femme de 61 ans, qui fait un malaise cardiaque
01:08:59 lors d'une réunion de famille, on lui dit "c'est une gastro-entérite,
01:09:03 c'est pas grave", et puis ça en pire, on envoie un médecin,
01:09:05 et le médecin dit "là c'est une crise cardiaque, il faut le SAMU tout de suite",
01:09:08 et la femme décède, c'est terrifiant.
01:09:10 - Les gens au SAMU sont formés, sont compétents,
01:09:13 il n'y a pas de doute là-dessus, le seul problème,
01:09:16 c'est qu'on a reporté le problème des urgences en disant "appelez le 15",
01:09:19 et donc tout se retrouve au 15, donc le 15, il y a un temps de décrocher,
01:09:22 avant d'avoir quelqu'un au bout du fil qui augmente de plus en plus,
01:09:25 donc c'est là qu'on a un vrai problème de moyens.
01:09:27 Deuxièmement, les équipes d'assistants de régulation médicale,
01:09:30 c'est-à-dire les permanenciers, les standardistes spécialisés
01:09:34 qui sont formés, ils sont épuisés, comme les autres professionnels de santé,
01:09:37 donc on a du mal, il y a un turnover extrêmement important,
01:09:39 donc il faut en former des nouveaux, et les annonces du ministre
01:09:42 qui sont de dire "finalement on ferme les services d'urgence la nuit,
01:09:45 appelez le 15 avant d'aller aux urgences", ont rajouté une couche,
01:09:48 ça a rajouté une couche, ça a transféré le problème sur le SAMU,
01:09:51 et je vais rajouter, et Philippe, je ne nie pas l'histoire dramatique,
01:09:54 il peut y avoir des erreurs, c'est compliqué de faire un diagnostic par téléphone,
01:09:58 c'est compliqué quand vous n'avez pas beaucoup de moyens,
01:10:00 vous n'avez pas beaucoup d'ambulances, elle est déjà partie sur un infarctus,
01:10:03 et puis la deuxième ambulance, elle est sur un accident de voiture,
01:10:06 il y a quelqu'un d'autre qui appelle, comment vous faites ?
01:10:08 C'est-à-dire qu'on voit bien qu'il y a un problème d'effecteurs
01:10:10 et de moyens à disposition des médecins régulateurs,
01:10:13 et on trouve de moins en moins de médecins régulateurs,
01:10:15 parce que c'est un boulot qui est extrêmement fatigant,
01:10:17 et en termes de responsabilité, qui est extrêmement casse-gueule,
01:10:20 et ce n'est pas l'ancien procureur qui est à côté de moi, qui va dire l'inverse.
01:10:22 0826-300-300, ça sonne beaucoup en standard,
01:10:25 avec Lydie qui voudrait témoigner, bonsoir Lydie.
01:10:28 Bonsoir Lydie.
01:10:29 Oui, bonsoir.
01:10:30 On vous écoute Lydie.
01:10:31 On vous écoute Lydie.
01:10:32 Oui, donc voilà, en fait pour l'histoire, j'ai ma soeur qui était de passage à la maison,
01:10:36 et elle ne se sentait pas bien, au petit matin, vers 9h,
01:10:41 donc je suis montée la voir, et en fait elle avait perdu une fois connaissance,
01:10:45 elle venait de se réveiller, donc elle m'a dit "je ne me sens pas bien, appelle le famu".
01:10:49 Donc j'ai appelé, et là en fait elle a rapidement décompensé,
01:10:53 parce qu'en fait il s'avérait qu'elle était en train de faire une embolie pulmonaire,
01:10:56 donc forcément nous on ne le savait pas,
01:10:58 donc je vois seulement ma soeur en train de décompenser,
01:11:00 en même pas l'espace d'une dizaine de minutes,
01:11:03 et donc on appelle le famu, qui ne voulait pas se déplacer,
01:11:07 il voulait absolument que ce soit ma soeur qui parle.
01:11:10 On leur disait "mais elle ne peut pas parler, elle n'est pas en capacité".
01:11:13 Et ils ne voulaient pas, ils disent "non, ça sert à elle de nous expliquer ce qu'elle a",
01:11:17 mais ils disent "on ne peut pas".
01:11:18 Et en fait la première fois, ils ne voulaient pas venir,
01:11:21 donc ils ne m'ont pas voulu se déplacer,
01:11:23 j'ai vraiment eu la chance d'avoir ma voisine qui a un chamin,
01:11:27 donc je suis allée sonner chez elle, et c'est elle qui les a rappelés en disant "je suis infirmière,
01:11:31 et je vous dis que le cas qui est en train de se passer maintenant nécessite des soins d'urgence".
01:11:35 Et à ce moment-là, ils ont bien voulu se déplacer,
01:11:39 ça a mis quasiment une heure à ce qu'ils arrivent,
01:11:41 et lorsqu'ils sont arrivés, donc c'est d'abord les pompiers qui sont arrivés,
01:11:44 et lorsqu'ils sont arrivés, deux minutes après, elle était en arrêt cardiaque.
01:11:48 Donc, et ensuite le famu, donc le médecin ne voulait pas venir,
01:11:53 parce qu'il était le seul médecin, pour toutes les villes, c'était un samedi matin,
01:11:57 c'était le seul médecin dans toutes les villes aux alentours,
01:12:00 et il ne se déplaçait pas pour rien.
01:12:02 Donc limite, il fallait vraiment que ce soit...
01:12:05 Comment on peut exprimer un cas gravissime, on n'est pas soignants,
01:12:09 on est des simples usagers, des simples citoyens,
01:12:13 on n'a pas toute cette connaissance,
01:12:15 donc quand on appelle et qu'on exprime vraiment un besoin,
01:12:18 ils ne veulent pas se déplacer que pour vraiment une urgence.
01:12:21 Mais comment on peut exprimer ça ?
01:12:23 C'est ça, reste avec nous, Lili.
01:12:24 Alors c'est vrai que les pompiers sont souvent victimes de bêtises,
01:12:28 de certains qui les appellent pour rien,
01:12:30 mais c'est difficile quand on est chez soi,
01:12:32 d'expliquer à un médecin ou au SAMU ce qu'on a, ou ce que la personne a.
01:12:37 Et en 2023, en France, dans un pays développé,
01:12:39 on est en droit d'avoir une réponse H24, 365 jours par an,
01:12:43 et d'avoir des secours.
01:12:44 Alors le boulot, et Madame, j'entends ce que vous dites,
01:12:47 et je le partage, et tous les soignants le partagent,
01:12:49 mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a.
01:12:51 Et encore une fois, quand vous avez le médecin régulateur,
01:12:53 qui n'a que deux ambulances médicalisées,
01:12:55 et qu'elles sont déjà en intervention,
01:12:57 il n'a pas d'effecteur, il n'a plus de médecin à envoyer,
01:13:00 il n'a plus d'équipe à envoyer.
01:13:02 Les pompiers, rappelons juste à nos auditeurs que c'est deux métiers différents.
01:13:05 Les pompiers, qu'ils soient professionnels ou volontaires,
01:13:07 ce sont des secouristes qui sont là en premier secours,
01:13:10 et le SAMU, c'est l'hôpital qui se déplace au chevet du patient
01:13:14 quand il y a une crise cardiaque ou quelque chose de grave.
01:13:17 C'est la médicalisation, et après on fait le diagnostic,
01:13:19 et on envoie dans le bon endroit.
01:13:21 Mais c'est deux services qui sont complémentaires.
01:13:23 Donc souvent, le 15, on n'a pas de moyens,
01:13:25 parce que les ambulances ont été engagées avec les équipes de réanimation.
01:13:28 Heureusement qu'il y a les pompiers.
01:13:29 Les pompiers font de plus en plus, non pas de l'incendie,
01:13:31 mais du secours à victime.
01:13:33 Et puis parfois, on prend des risques.
01:13:34 C'est-à-dire, on dit à l'ambulance des pompiers,
01:13:36 tu roules sur l'hôpital de secteur,
01:13:37 parce qu'on n'a plus de moyens pour t'envoyer une ambulance de réanimation.
01:13:40 - Il y a beaucoup de gens au standard, pardon Philippe,
01:13:42 mais c'est quoi finalement la solution ?
01:13:46 Parce qu'on ne fait que des constats depuis des années.
01:13:48 - C'est un maillage territorial.
01:13:50 - Oui, mais il faut combien de temps ?
01:13:52 - Depuis la COVID, on pensait qu'on avait compris, mais depuis la canicule,
01:13:55 on pensait qu'on avait compris...
01:13:57 - Il y a de 20 ans.
01:13:58 - Bien sûr, ça fait 20 ans, ça fait 30 ans que les services d'urgence
01:14:01 sont en espèce de goulot d'étranglement.
01:14:03 Ça s'est aggravé pour différentes raisons,
01:14:05 mais la raison principale, c'est qu'on a fermé des hôpitaux,
01:14:07 on a fermé des services d'urgence,
01:14:09 on a fermé des lits d'hospitalisation.
01:14:11 Et en parallèle, vous avez une population qui vieillit,
01:14:13 et ça, on l'a complètement nié.
01:14:15 On a dit, on ferme les lits et on fait en ambulatoire.
01:14:17 Vous rentrez le matin, vous opérez de la cataracte
01:14:19 et vous rentrez chez vous le soir, mais ça c'est valable pour la cataracte.
01:14:22 Mais les patients qui ont 70, 80 ans, qui ont un peu le cœur qui ne va pas bien,
01:14:25 un peu les poumons, un peu les reins,
01:14:27 qui sont éloignés d'un hôpital,
01:14:28 qui n'ont pas de famille à la maison pour s'occuper d'eux,
01:14:30 comment ils font ? Ils atterrissent aux urgences.
01:14:32 - Je voudrais juste poser une question à Lydie rapidement.
01:14:34 Comment ça s'est terminé pour votre sœur ?
01:14:36 Elle a pu être sauvée ?
01:14:38 - Alors, merci. Oui, Dieu merci, elle a pu être sauvée.
01:14:40 Parce que par contre, ce que j'ai à souligner,
01:14:42 c'est qu'une fois arrivée à l'hôpital,
01:14:44 on a vraiment eu un personnel soignant au top.
01:14:47 Ça vraiment, et je pense que vraiment,
01:14:49 je félicite les personnes qui sont encore à l'hôpital,
01:14:53 à vraiment donner de leur temps, de leur heure,
01:14:55 parce qu'ils ont vraiment charbonné.
01:14:57 Ils ne l'ont pas arrêtée, ils ont veillé sur elle jour et nuit,
01:15:00 parce qu'elle a été quand même dans un coma pendant plusieurs jours.
01:15:03 Donc là, par contre, vraiment, je félicite le personnel soignant.
01:15:06 Par contre, ce que je déplore, c'est l'attitude,
01:15:08 le manque d'humanisme qu'on a pu avoir au cours de la peine.
01:15:12 C'était vraiment un manque d'humanisme
01:15:15 envers la détresse de personnes qui appelaient,
01:15:18 qu'on ne savait pas quoi faire.
01:15:20 Et il y avait un manque de respect,
01:15:22 parce qu'on ne savait pas répondre aux bonnes questions,
01:15:25 parce qu'on ne savait pas forcément expliquer avec des termes médicaux
01:15:28 ce qu'on voyait se produire devant nous.
01:15:31 C'est quand même ma soeur.
01:15:33 - On comprend, Lydie.
01:15:36 Vous restez avec nous, Philippe Bidjara, allez-y.
01:15:38 Dans le micro, Philippe.
01:15:39 - J'ai parfois l'impression, en allant dans les urgences,
01:15:42 que les urgences deviennent une sorte de réceptacle de la misère sociale.
01:15:48 Au-delà même des pathologies.
01:15:50 - Oui, mais c'est aussi le rôle d'accueil des urgences et de l'hôpital public
01:15:54 de faire cette prise en charge médico-psycho-sociale.
01:15:58 C'est une zone de tri, les urgences.
01:16:00 Quand c'est urgent et grave, il doit y avoir l'hospitalisation, la partie technique.
01:16:03 Quand c'est une urgence sociale, vous savez, moi je travaille à l'Hôtel Dieu,
01:16:06 qui est un lieu, c'est l'hôtel de Dieu.
01:16:08 Théoriquement, c'est un lieu qui est chargé d'histoire et de symboles.
01:16:11 On a les urgences médico-judiciaires, des femmes qui ont été battues,
01:16:14 des victimes qui viennent.
01:16:16 On ne peut pas simplement les soigner et leur dire "rentrez chez vous"
01:16:18 puisqu'elles n'ont plus de chez elles, ou en tout cas, elles seraient mises en danger.
01:16:21 Où vont-elles ? Elles vont aux urgences.
01:16:23 Est-ce que c'est une urgence médicale ? Non.
01:16:26 Est-ce que c'est une urgence humaine ?
01:16:28 Lydie au téléphone parlait justement de cette humanité, c'est important.
01:16:31 Oui, c'est une urgence sociale.
01:16:33 Il y a des urgences psychologiques également.
01:16:35 Je crois que tout ça est imbriqué et je pense que c'est le rôle des urgences.
01:16:38 Le seul problème, c'est qu'actuellement, on a fait des urgences extrêmement techniques
01:16:42 qui sont sur le volume et qui ne peuvent plus dégager justement cette humanité.
01:16:46 On ne fait qu'uniquement du tri, on essaie de parer.
01:16:49 On le voyait bien, le collègue dans les urgences hier
01:16:52 qui disait dans le reportage de complément d'enquête
01:16:54 "Je ne suis même pas sûr de revoir le patient, j'ai une insuffisance rénale qui arrive,
01:16:58 je gère au plus grave, au plus pressé.
01:17:01 Ça arrive malheureusement de retrouver des patients qu'on a laissés plusieurs heures avant
01:17:05 et qui ont décompensé sans qu'on s'en aperçoive."
01:17:07 Donc on voit bien qu'on est dans un système où on est sur des usines,
01:17:10 on n'a plus d'humanité, il faut revenir à des modèles de proximité.
01:17:13 Vous parliez de Rungis tout à l'heure avec ce côté un peu familial, etc.
01:17:16 Il faut qu'on retrouve ça avec le service à la fois médecin généraliste et l'hôpital.
01:17:20 Mais combien de temps ça va prendre ? C'est ça le problème.
01:17:22 Je pense qu'il faut surtout avoir la vision et la décision politique.
01:17:25 Il n'y a ni la vision politique, ni la décision politique.
01:17:28 C'est même pas une histoire de nombre de médecins.
01:17:31 Vous savez, on n'a jamais eu autant de médecins en France qu'en ce moment.
01:17:33 On dit qu'on manque de médecins, etc.
01:17:34 Par contre, ils sont mal répartis sur le territoire, ils sont mal répartis dans les spécialités.
01:17:38 Mais c'est surtout qu'il n'y a pas la vision et la volonté politique.
01:17:41 Vous savez, il y a deux sujets en France qui pour moi sont des sujets où tout le monde est d'accord.
01:17:45 Il y a des sujets de sécurité où on n'est pas d'accord,
01:17:47 il y a des sujets économiques où on n'est pas d'accord.
01:17:49 Mais sur la santé et sur l'éducation de nos enfants, on est tous d'accord.
01:17:52 Eh bien le politique n'a pas pris conscience que c'était des sujets prioritaires, régaliens et on n'a pas donné les moyens.
01:17:57 0826-300-300, c'est Clément qui est avec nous. Bonsoir Clément.
01:18:00 Bonsoir Clément.
01:18:01 Bonsoir.
01:18:02 Oui, bonsoir.
01:18:03 Et vous voulez témoigner aussi.
01:18:04 Oui, je voulais témoigner parce que je suis un peu de la partie.
01:18:06 J'étais 12 ans ambulancier dans le secteur privé.
01:18:09 Ce qui se passe actuellement depuis 20 ans, voire depuis 30 ans,
01:18:12 j'ai quand même 57 ans,
01:18:14 c'est que je m'aperçois que le système, il n'y a pas de système.
01:18:18 En fin de compte, tout est bloqué parce que les gens veulent travailler de leur côté.
01:18:23 Le SAMU veut travailler d'un côté, les pompiers de l'autre côté.
01:18:26 Par contre, quand il y a une grosse panique, là on se soude les mains.
01:18:30 Mais aujourd'hui, l'hôpital peut vite être désengorgé par de la prévention, par tout ce qu'on veut.
01:18:37 Voilà.
01:18:38 Merci pour votre témoignage.
01:18:41 C'est vrai que la prévention, Gérald Kirziad, on peut imaginer...
01:18:45 Oui, pour le coup, vous parliez, il faut combien de temps avant que ça change ?
01:18:48 Si vous mettez de la prévention aujourd'hui, les enfants qui naissent,
01:18:51 vous misez sur la prévention, l'alimentation, l'activité physique, pas de toxiques, etc.
01:18:55 Vous en retirez les fruits dans 30 ou 40 ans.
01:18:57 C'est l'effet d'une génération.
01:18:59 Donc moi je veux bien, quand le politique, et en particulier notre ministre,
01:19:02 qui connaît bien le système, qui connaît bien les problèmes, c'est un ancien urgentiste,
01:19:05 On a entendu s'exprimer hier soir. Il n'a pas répondu ou jamais répondu.
01:19:08 Je pense qu'il est, voilà, lui aussi est coincé dans un système...
01:19:11 Il a été très prudent.
01:19:13 Je pense surtout qu'il se rend bien compte qu'il n'a pas forcément toutes les manettes
01:19:16 et qu'il est coincé par un système qui est figé, comme disait notre auditeur,
01:19:19 pour différentes raisons. Il y a une technostructure extrêmement importante.
01:19:22 Il y a eu une prise de pouvoir des directeurs d'hôpitaux depuis quelques années.
01:19:25 Directeurs d'hôpitaux qui sont aussi dans un mal-être,
01:19:28 qui sont aussi avec des injonctions d'au-dessus du ministère de faire des économies.
01:19:32 En fait, on s'est trompé d'objectif dans ce pays.
01:19:34 On a dit "on fait des économies et on soigne après".
01:19:36 Bah non, il faut d'abord soigner et puis après on soignera mieux avec moins.
01:19:39 C'est pour ça qu'on n'a pas mis les soignants en manettes, mais on a mis des administratifs.
01:19:43 Mais la prévention, il faut le faire en parallèle du soin.
01:19:46 Vous restez avec nous, Gérald Kirziak. On fait une petite pause.
01:19:49 On revient dans un instant avec nos appels au 0826 300 300.
01:19:53 On prendra Philippe. À tout de suite.
01:19:55 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:19:57 On n'a pas fini. On est encore ensemble pendant quelques minutes avec Gérald Kirziak.
01:20:02 On parlait des urgences, du SAMU.
01:20:04 On revenait sur ce document, en tout cas, de complémentaire enquête hier sur France Télé.
01:20:11 Avec vos appels au 0826 300 300, vous vous demandez si vous aviez déjà été témoin ou victime
01:20:16 de manquement des services d'urgence.
01:20:18 Pour l'instant, sur notre compte Twitter, vous dites oui à 65%.
01:20:21 Et au 0826 300 300, c'est Philippe qui est avec nous.
01:20:24 Bonsoir Philippe. Re-bonsoir.
01:20:26 Re-bonsoir.
01:20:27 Oui, bonsoir. J'écoute tout ceci d'une façon extrêmement passionnée.
01:20:35 Et à mon avis, c'est l'ensemble du système des urgences sur l'hôpital qui doit être mis sous perfusion.
01:20:42 Le gros problème, c'est qu'il y a une dégradation des systèmes qui part de partout,
01:20:48 qui fuit de tous les côtés. Les gens sont épuisés dans les hôpitaux.
01:20:52 Les services d'urgence, comme vous l'avez très justement dit,
01:20:55 ne savent même plus où donner de la tête parce qu'à l'intérieur des services d'urgence,
01:20:58 il faut tout traiter sans faire à la limite la part des choses.
01:21:03 Mais ce qui m'intéresse beaucoup, c'est que je vois tous ces médecins,
01:21:08 tous ces services médicaux qui râlent, et ils ont raison de râler,
01:21:11 devant un système administratif qui est complètement obsolète.
01:21:14 Nos dirigeants sont complètement perdus là-dedans.
01:21:17 Et comment se fait-il que la profession ensemble des médecins, des infirmières,
01:21:23 des urgentistes, des ambulanciers, de tout ce que vous voulez,
01:21:26 des pompiers même, ne se mettent pas autour d'une table
01:21:29 et se trouvent des solutions à proposer à un gouvernement qui ne peut rien faire ?
01:21:34 Vous le voyez très bien, nos technocrates sont perdus dans ce système.
01:21:38 Et le seul truc qu'ils trouvent, c'est de faire des perfusions et point la ligne.
01:21:43 Alors nous avons des perfusions budgétaires qui ne servent strictement à rien.
01:21:46 On n'a pas de contrôle de l'usage des budgets qui sont faits.
01:21:50 On vous raconte plein de trucs de nouvelles lois, de nouvelles règles, de lois à chercher,
01:21:54 mais moi ça fait 40 ans que je vois la situation, et plus ça va, plus ça se dégrade.
01:21:58 Alors est-ce qu'un matin on va se réveiller en disant maintenant stop,
01:22:01 vous les technocrates vous restez dans votre bureau,
01:22:03 on va vous faire des propositions, et ces propositions-là il va falloir les tenir.
01:22:07 Alors Gérald Tiersdek ?
01:22:09 Vous avez raison bien sûr, et on ne comprend pas qu'après le Covid,
01:22:12 on ne comprend pas qu'après, avant même le Covid, il y avait les grèves,
01:22:15 collectif interurgence, collectif interhôpitaux, c'était 2019 rappelez-vous,
01:22:18 donc toute la profession de l'aide-soignant, aux médecins, en passant par les infirmières,
01:22:22 avait tiré la sonnette d'alarme en disant "on ne peut plus soigner dans des conditions décentes".
01:22:27 Ça n'a servi à rien.
01:22:29 Alors là où je ne suis pas tout à fait d'accord avec notre auditeur,
01:22:31 c'est quand il dit que les technos sont perdus.
01:22:33 Moi je pense qu'ils ne sont pas perdus du tout, je pense qu'il y a un objectif,
01:22:35 qui est un objectif de réduction de la dépense publique,
01:22:38 et donc il faut regrouper les services, il faut diminuer les moyens,
01:22:43 rentabiliser, optimiser, vous pouvez prendre tous les termes que vous voulez,
01:22:47 mais le plan il est très clair, c'est un plan qui est budgétaire,
01:22:50 et puis on soigne avec ce qui reste.
01:22:52 Alors certains diront c'est une privatisation larvée également,
01:22:56 avec un objectif final qui est effectivement d'avoir l'hôpital La Charité,
01:23:00 et puis l'hôpital Vitrine avec quelques grèves de cœur,
01:23:02 et puis tout le reste, les soins courants,
01:23:04 qui seraient gérés par des acteurs privés, fonds de pension ou autre.
01:23:08 Peut-être, en tout cas je pense que le technocrate,
01:23:11 il a toutes les informations nécessaires pour arbitrer.
01:23:13 Merci beaucoup Gérald Quirziat d'avoir été avec nous,
01:23:16 merci beaucoup Philippe Bilger, merci beaucoup Pierre-Yves Martin,
01:23:19 merci René Chiche, et merci à vous de nous avoir appelés,
01:23:22 de nous suivre tous les jours de plus en plus nombreux.
01:23:24 Dans un instant, Philippe David va parler sport.
01:23:27 Oui, on va parler football en compagnie de Thibaut Vésirion,
01:23:29 journaliste sportif et patron du site teamfootball.fr.
01:23:33 Dernière journée de Ligue 2 ce soir,
01:23:35 on saura qui va monter entre Bordeaux, Metz et Le Havre,
01:23:38 et dernière journée de Ligue, demain soir,
01:23:40 vous les réagir, le 0826 300 300.
01:23:42 Et nous on se retrouve lundi à 17h,
01:23:44 passez un très bon week-end. Merci aux équipes de Sud Radio, salut à lundi.

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