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  • 01/06/2023
Le Croate s'est exprimé en conférence de presse cet après-midi sur sa démission.
Une petite saison et puis s'en va... Fidèle à sa réputation de grand bourlingueur incapable de tenir en place, Igor Tudor n'aura pas fait de vieux os à l'OM. Arrivé au début du mois de juillet 2022 pour remplacer un Jorge Sampaoli mécontent de la tournure que prenait le mercato estival, le technicien croate a décidé de mettre un terme à cette nouvelle aventure en présentant sa démission.

Que restera-t-il de son passage éclair sur le banc olympien ? Une 3e place en Ligue 1, déjà, assortie d'un pourcentage de victoires extrêmement élevé (59,5), le plus important pour un entraîneur de l'OM, devant Raymond Goethals (59,4) et Lucien Leduc (58,8 %), et ce, avant l'ultime rendez-vous de la saison à Ajaccio, samedi 3 juin.

Des sifflets mais un Vélodrome plein
L'ancien de l'Hellas Vérone laissera également l'image d'un entraîneur aux principes de jeu affirmés, parfois trop stéréotypés, entre pressing intense, marquage individuel et envie d'aller rapidement vers le but adverse. Après le jeu façon handball prôné par Sampaoli, celui de Tudor a porté ses fruits, enthousiasmant le Vélodrome et étouffant souvent ses adversaires, comme un soir de rêve contre le PSG (2-1), en coupe de France. L'espace de quelques matches, les Olympiens ont même entrevu le titre.

Après l'avoir sifflé dès le premier match contre Reims (4-1), les amoureux de l'OM ont fini par l'adouber, remplissant l'enceinte du boulevard Michelet à chaque représentation de Rongier et des siens. Tudor a profité de son passage en Provence pour poser les bases d'une discipline apprise lors de ses années italiennes et extrêmement appréciée en interne. Il n'a pas hésité à recadrer tous ceux qui ont eu l'imprudence de s'écarter du chemin qu'il avait tracé, et peu importe le pedigree du joueur. Gerson, Matteo Guendouzi et Dimitri Payet peuvent en témoigner...

Rigide dans son management
Voilà pour le côté face. Mais il y a un côté pile, moins reluisant, forcément. Cette discipline de fer a pu passer pour de l'autoritarisme exacerbé, voire exagéré, auprès de certains joueurs, laissés sur le bord du chemin. Ces derniers ont trouvé leur entraîneur obtus, rigide dans son management, et la fin de saison en eau de boudin n'est peut-être pas due au hasard, surtout depuis que la 2e place s'est envolée.

Le style Tudor a émoussé physiquement une équipe qui tire la langue et ne parvient plus à faire les efforts. Les secondes périodes à Lens (1-2) et à Lille (1-2), notamment, ont confirmé cette usure physique, mais aussi mentale. D'autant que la 3e place, si elle permet d'entrevoir de loin la Ligue des champions, n'est pas une garantie de rejoindre le gratin du continent. L'été sera chaud, avec un 3e tour préliminaire, voire un barrage avant de prendre part éventuellement à la phase de poules.

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Transcription
00:00 Bonjour.
00:02 Bonjour.
00:04 Les souhaits de notre coach, Igor Tudor, de ne pas continuer l'aventure avec nous la prochaine saison.
00:13 Merci.
00:18 C'est un honneur pour moi de travailler pendant cette année, cette saison au sein du club.
00:24 C'était vraiment un honneur de faire partie de cette famille,
00:27 de trouver des supporters comme on en trouve rarement, une énergie dans cette ville qui est rare.
00:31 J'ai passé vraiment une année formidable, de grandes expériences qui m'ont beaucoup appris.
00:35 Au niveau personnel aussi, j'ai grandi.
00:38 Je pense que je quitte le club et je le laisse dans de meilleures conditions,
00:43 dans une meilleure situation que celle que j'avais trouvée.
00:45 Donc ça, c'est une fierté pour moi.
00:47 J'ai pris cette décision de partir pour des raisons privées et professionnelles.
00:52 Après, je n'ai aucun accord avec un autre club.
00:54 Je ne m'en vais pas parce que j'ai une dispute avec quelqu'un ou parce que les gens ne m'appréciaient pas.
00:58 Au contraire, j'ai vraiment trouvé ici des gens avec de grandes valeurs.
01:02 Je souhaite le meilleur au club et à toutes les personnes qui y travaillent.
01:06 Après, je pense que de travailler ici à l'OM un an, c'est comme travailler deux ou trois ans dans un autre club.
01:13 Moi, j'ai pris cette décision de manière très calme.
01:17 Je suis tranquille, j'ai l'esprit tranquille.
01:20 J'y ai pensé pendant un moment.
01:21 Ça faisait un moment que j'y pensais. J'ai pris cette décision.
01:25 Je n'ai rarement connu des coachs avec autant d'implication.
01:29 C'est quelqu'un qui a été droit depuis le départ et qui, comme vous le savez, a amené de la rigueur dans ce club encore plus.
01:41 Je ne vais pas vous dire que j'ai pris du plaisir lors des séances d'entraînement,
01:46 de préparation intense où on nous demandait de courir et courir et courir.
01:51 Parce que nous, on est des feignants. On n'aime pas ça, courir à l'entraînement.
01:55 On aime bien courir en match.
01:56 Mais comme j'ai dit tout à l'heure, avec sa méthode, sa philosophie de jeu, c'était un passage obligatoire.
02:03 Donc, même si on râle, on le fait.
02:05 Et le but, c'est d'être prêt en match.
02:07 Maintenant, c'est vrai que sa façon de jouer, de défendre, demande beaucoup d'énergie,
02:12 que ce soit physique ou mental, parce qu'il faut toujours être en alerte, toujours concentré et répéter les courses de haute intensité.
02:19 Après, j'ai envie de vous dire, le plaisir, on le prend dans la victoire.
02:23 On va laisser déjà Pablo, Javier et toute la direction travailler sur le successeur d'Igor.
02:29 Et puis ensuite, sur le Mercato, je pense qu'ils ont déjà commencé.
02:33 Mais oui, je pense que l'avenir, forcément, n'est peut-être pas le même pour certains joueurs.
02:40 Mais je ne peux pas vous dire, je ne suis pas dans les confidences pour l'instant.
02:43 Et on le verra par la suite.
02:45 Maintenant, on s'y attendait tous à son départ, puisque quand on regarde son CV,
02:50 il part toujours pratiquement au bout d'une saison dans les clubs où il est passé.
02:53 Donc, j'ai l'impression qu'il ne s'est jamais vraiment habitué, qu'il s'est impliqué dans la vie marseillaise, qu'il sortait en ville, tout ça.
03:02 Il a vraiment vécu en autarcie, dans un milieu confiné.
03:06 C'était compliqué pour lui.
03:10 Après, il n'a pas tout cas jeté durant la saison.
03:12 Il a fait des choix positifs comme des choix négatifs.
03:15 Il y a certains joueurs qui ont été utilisés, mais pas à leur poste.
03:18 Je suis un peu mitigée, parce que c'est quand même un bon entraîneur.
03:23 Après, des fois, je trouve qu'il laisse trop de joueurs sur le banc de touche.
03:28 Mais après, je trouve quand même que c'est un bon entraîneur malgré tout.
03:32 On a quand même battu Paris Saint-Germain.
03:34 Ça faisait longtemps qu'on avait pu battre à domicile.
03:37 Après, on a quand même fait des séries de victoires.
03:40 Après, la fin de saison n'était pas trop ça.
03:44 C'est une décision honnête.
03:46 Toujours que c'est fait avec l'honnêteté, la transparence, et avoir donné tout, et du travail et de l'exigence,
03:53 on ne tient seulement que des bons souvenirs et des remerciements.
03:57 Spécialement parce que ce sont des bonnes valeurs primaires et des bonnes valeurs dans la vie.
04:03 Qu'on continue à donner dans l'éclat.
04:05 Merci beaucoup.
04:07 De rien.
04:09 [Bruit de porte qui s'ouvre]
04:11 [Bruit de porte qui s'ouvre]

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