Mohamed Haouas, pilier du XV de France de rugby, a été condamné à un an de prison ferme, sans maintien en détention, pour violences conjugales. Le joueur du MHR été jugé pour avoir frappé sa femme vendredi, après l’avoir vue fumer une cigarette devant son lieu de travail.
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00:00 Mais je crois qu'on est actuellement dans un cas où en fait, ça fait partie de ce nombre de cas qui devraient être évalués par la justice française et par les autorités.
00:10 Et je rejoins exactement ce qui vient d'être dit, on est face à des cas en fait d'emprise, c'est parfaitement toxique,
00:15 mais malheureusement, cette femme-là, en choisissant de ne pas partir, exerce sa liberté individuelle.
00:21 Donc là, on est quand même face à des cas...
00:23 - Et en le soutenant aussi. - Bien sûr.
00:24 Mais on est face à des cas quand même de conscience qui sont assez terribles.
00:28 - Est-ce qu'on peut protéger une femme malgère ? - Parce qu'on est sur une femme qui est victime.
00:30 - C'est ça en fait la question. - C'est effectivement toute la question.
00:32 Et c'est le débat de, est-ce qu'une femme qui porte plainte pour violences conjugales doit avoir le droit ou non de retirer sa plainte ?
00:39 Ça, c'est tout un débat aussi.
00:40 - Elle n'a même pas porté plainte. Elle a même été au tribunal défendant.
00:44 - Bien sûr, bien sûr. - Elle souhaitait qu'il soit guéri.
00:46 - La procureure à l'audience, que nous aura appelée Julien, a dit "moi, je n'ai pas entendu tout ce que j'avais besoin d'entendre.
00:51 Il y a des choses qui m'inquiètent dans un risque de réitération des faits.
00:54 Il y a un risque majeur, je ne comprends pas pourquoi il ne le referait pas."
00:58 Donc ça, même ça, ça ne déclenche rien chez la victime.
01:02 - Mais il y a une évidence, de toute façon, on a très souvent entendu, c'est un conseil même que les femmes se donnent entre elles,
01:06 c'est à la première claque, il faut que tu partes.
01:08 Bon, malheureusement, effectivement, comme ça a été dit vraiment brillamment...
01:11 - C'est la première fois donc. - Bien sûr.
01:13 Et puis c'est la première fois, puis il était fatigué, puis en fait il était stressé, et puis même quand même.
01:17 Et puis, et c'est ce qu'elle dit, on voit une femme qui finalement a peur que son foyer vole en éclats
01:22 et que tout s'effondre autour d'elle et qui en fait préfère se dire "bah non".
01:26 C'est là qu'en fait est tout le mécanisme d'emprise, on trouve ça aussi dans les violences domestiques en famille,
01:30 c'est se dire "non, cette personne n'a pas pu me faire ça, c'est une personne même".
01:33 Alors qu'en fait, on peut avoir malheureusement des personnes qui aiment et qui vont jusqu'à tuer.