Le tribunal correctionnel a condamné Haouas, jugé pour avoir frappé sa femme vendredi, après l'avoir vue fumer une cigarette devant le centre commercial où elle travaille, à un an de prison ferme sans mandat de dépôt. La procureure avait demandé le maintien en détention de Mohamed Haouas, marié et père de deux enfants, "pour protéger" sa femme, estimant que le risque pour le joueur de recommencer un jour son geste était "majeur". Le tribunal a rendu sa décision après un bref délibéré, condamnant finalement le joueur à une peine aménageable.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00 Ce sont donc des images difficiles à regarder, on vous prévient, elles peuvent choquer.
00:03 Nous vous dévoilons cet après-midi la scène de l'agression que Mohamed Awassa a infligée
00:07 à sa femme dans un centre commercial de Montpellier.
00:09 C'était vendredi dernier.
00:11 Depuis, le rugbyman a été condamné à un an de prison ferme aménageable.
00:15 C'est un document de nos confrères d'RMC Sport.
00:17 Alexandra Gonzales est avec nous au plateau.
00:34 C'est une scène d'une très grande violence à laquelle on vient d'assister.
00:38 Pour ces faits, Mohamed Awassa a été jugé et condamné lundi.
00:42 Ce joueur de rugby de 29 ans, que l'on voit sur ces images avec sa compagne, est en train
00:49 de la frapper devant le centre commercial de Polygone à Montpellier.
00:53 Ce sont des images de vidéosurveillance qui ont permis de détailler intégralement
00:59 cette scène de violence puisque la jeune femme elle-même n'avait pas souhaité porter
01:03 plainte et n'avait pas souhaité aller plus loin.
01:05 Pour autant, juste après les faits, cet homme avait été interpellé, arrêté, placé
01:11 en détention prisonnière, à juste le temps de son audience, qui a eu lieu mardi dernier.
01:15 Et lors de cette audience devant le tribunal correctionnel de Montpellier, il a reconnu
01:19 les faits.
01:20 Il a été condamné à un an de prison ferme aménageable, c'est-à-dire qu'il est assigné
01:25 à son domicile avec un bracelet électronique.
01:28 Mais la peine de prison ferme n'est pas effectuée en détention.
01:32 C'est pourtant ce que demandait la procureure, qui avait eu des mots assez durs envers l'international
01:37 de rugby.
01:38 Elle avait estimé que l'homme présentait un danger manifeste de réitérer ses violences.
01:45 Elle avait demandé à ce qu'il soit condamné au total à 18 mois de prison ferme avec incarcération
01:50 immédiate.
01:51 Donc il purge sa peine en prison, dans les murs de la prison.
01:56 Donc des réquisitions bien plus fortes que ce qui a été prononcé finalement.
02:00 Pour autant, d'après les informations de nos confrères de RMC Sport, le parquet n'a
02:05 pas fait appel à l'issue de cette audience, donc cette condamnation est définitive.
02:10 Et donc on découvre désormais ces images de cette agression pour laquelle il a été
02:15 condamné.
02:16 Et vous le disiez, Alexandra, aussi surprenant que cela puisse paraître, sa femme, la victime
02:20 donc, était venue le soutenir au tribunal et après le jugement, elle s'était dite
02:24 soulagée.
02:25 Elle n'avait d'ailleurs pas à l'origine voulu porter plainte.
02:27 Non.
02:28 Alors difficile de savoir s'il s'agit d'une emprise ou non.
02:32 Elle, à l'audience, a dit que non, elle n'était pas sous l'emprise de son mari.
02:36 Pour revenir quand même brièvement sur les faits, il a expliqué pourquoi il l'avait
02:40 agressée.
02:41 Il dit que ce jour-là, elle travaille dans ce centre commercial, en fait, polygon de
02:44 Montpellier.
02:45 Il est arrivé pour la voir, il l'a surprise, en train de fumer.
02:47 Or, dit-il, elle lui avait affirmé qu'elle ne fumait pas ou plus.
02:52 Et c'est ce mensonge, dit-il, qui a déclenché ces violences pour lesquelles il a été condamné.
02:59 Et donc ce passage à tabac que l'on voit sur ces images.
03:02 Elle, sa femme, effectivement, a dit à l'audience que son mari était aimant, qu'il lui faisait
03:06 confiance, qu'elle n'était pas sous son emprise.
03:09 D'après les tout premiers policiers qui l'ont rencontrée, au moment des faits, elle était
03:14 en pleurs, en sanglots, mais elle a expliqué qu'elle ne voulait pas aller plus loin pour
03:17 protéger notamment ses enfants et la carrière sportive de son mari.
03:21 Et lors de l'audience, la procureure a eu des mots pour elle en disant "on a une victime
03:26 qui n'a pas déposé plainte, qui a refusé d'être vue par un médecin et qui ne veut
03:30 pas aller plus loin.
03:31 Pourtant, les faits sont intolérables.
03:33 On doit protéger les victimes contre elles-mêmes parfois.
03:36 Madame, elle, a peur.
03:37 Il y a donc une demande d'ordonnance de protection par notre parquet".
03:42 Finalement, il est donc assigné à domicile, au domicile familial où elle réside également.