Journaliste lynché en défendant une femme dans le métro : "À vous décourager d'aider les autres", déplore Alba Ventura

  • il y a 11 mois
Coup de chapeau ce matin au journaliste Judikael Hirel, agressé dans le métro pour avoir porté secours à une jeune femme. C'est malheureusement une histoire qui pourrait nous arriver. Ce fait divers que Judikael Hirel, ancien journaliste au Point aujourd'hui au Figaro, nomme l'autre 13 novembre en référence aux attentats. Un fait divers qui a failli lui coûter la vie et dont il publie un livre, Concorde rouge, aux éditions du Cherche Midi.

Alors pour lui, c'est arrivé le 13 novembre 2017 dans le métro, sur sa ligne habituelle, la 8. Pas vraiment une ligne à risque. C'était un soir à 19h30. Judikael Hirel a remarqué cet homme éméché qui, en sortant du métro station Concorde, s'en prend à une jeune femme. Main aux fesses, ça dégénère. Le journaliste ne réfléchit pas, il crie. Ça suffit et il exfiltre la jeune femme.

Sauf que l'agresseur s'est caché. Il revient et lui assène un coup de bouteille, puis des coups de poing et coups de pied dans la tête. Il doit sans doute sa survie à celle qu'il venait de sauver, qui s'est couchée sur lui pour le protéger. Le résultat, c'est 14 fractures au visage, 50 plaques de titane pour refixer les os et un témoignage glaçant le témoignage d'un homme victime d'agression, venu au secours d'une autre victime d'agression.

Et ce qui est saisissant, c'est que dans cette affaire, l'agresseur n'a jamais été retrouvé. La plainte a été classée. La RATP écrase les images de la vidéosurveillance au bout de 72h. La RATP, qui ne prend pas de nouvelles des victimes d'agressions dans les couloirs de son métro. Quant à la justice, elle envoie un médecin expert trois ans après les faits, trois ans après les faits, au motif qu'ils ont trop de travail ou sont trop mal payés.

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