Robert Ménard, maire divers droite de Béziers, est l'invité de BFMPolitique ce dimanche 28 mai.
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00:00 Est-ce qu'on peut se demander si, oui ou non, il a raison de dire qu'il y a un problème ?
00:05 En gros, qu'est-ce qu'il veut dire ?
00:07 Qu'il y a un problème qui dépasse la politique, qui dépasse la politique.
00:11 Moi, je pense qu'aujourd'hui, il y a un mal-être, un malaise dans notre civilisation,
00:16 c'est un autre titre d'un autre livre de quelqu'un d'autre,
00:19 qui renvoie à quelque chose de plus grave que la politique.
00:22 Vous ne pensez pas que c'est simplement une crise du civisme que nous traversons,
00:25 c'est-à-dire qu'on ne respecte plus l'élu, on ne respecte plus le policier, l'instituteur ?
00:28 Il faut reconstruire des autorités parce qu'un système de valeurs s'est effondré,
00:31 mais on n'est quand même pas dans une crise de civilisation,
00:33 c'est le retour au chacun pour soi, à la loi de la jungle, à la barbarie.
00:36 Non, je pense, d'abord, je pense qu'il y a, par exemple, pour nos gosses,
00:40 je pense qu'on les élève, mais qu'on n'arrive pas à bien les éduquer.
00:44 Moi, je suis sidéré de comment ça se passe dans un certain nombre d'écoles, je vous jure.
00:49 La violence des propos, comment les gens interpellent l'instituteur,
00:54 comme jamais vous n'auriez imaginé, même en étant un mauvais garçon, le faire.
00:59 Je crois qu'il y a…
01:00 Et la violence contre les élus ? C'est dangereux d'être maire aujourd'hui ?
01:03 Moi, je ne me sens pas en danger chez moi, mais moi, on m'a cassé la gueule.
01:08 Il y a quelques années, à côté de Bordeaux, invité par des élus,
01:13 à côté de Saint-André de Cubzac, c'est un petit village…
01:16 Et c'était suite à une prise de position ?
01:18 Pas du tout, j'arrivais pour parler avec des élus, ils ont entendu que j'arrivais,
01:22 ils m'ont cassé la gueule, des mecs de gauche.
01:24 À ce moment-là, je vous ferai remarquer que je n'ai vu aucun,
01:27 attendez, aucun maire, aucun élu, à part la poignée d'élus de la droite,
01:32 qui a levé le petit doigt.
01:33 Il n'y a pas eu un ministre qui a dit "c'est scandaleux".
01:35 Je suis juste le maire d'une ville qui existe en France,
01:38 il n'y a personne qui a trouvé scandaleux.
01:41 Je ne dis pas…
01:42 Attendez, moi, je ne me demande pas quand je proteste,
01:46 la couleur politique des gens, ça ne me vient même pas à l'esprit.
01:50 Pardon, ça vient à l'esprit d'une majorité des gens.
01:54 Oui, ce qui se passe…
01:55 Attendez, je suis sidéré, dans le quartier où j'ai passé mon adolescence à Béziers,
02:02 il y a des gens qui préparent des guet-apens pour les pompiers.
02:05 Enfin, je ne sais pas, Madame, Monsieur, les pompiers, c'était quand même…
02:08 On a tous eu envie d'être pompiers, mais c'était quand même des gens qui sont formidables,
02:12 on les aime tous les pompiers.
02:13 Il y a des gens qui les caillassent les pompiers.
02:16 Et je pense que ce n'est pas une réponse politique.
02:18 On n'arrive pas qu'avec la politique.
02:20 Et je pense que Monsieur Macron a raison.
02:23 Au-delà de la polémique du mot, dont je ne trouve qu'elle n'a aucun intérêt,
02:26 je trouve qu'il a raison de dire qu'il y a un problème plus grave qu'on ne réglera pas.
02:32 Marine Le Pen arrive demain au pouvoir, elle ne règle pas ce problème-là.
02:36 Comme ça, vous ne faites pas ça et vous le réglez, ce n'est pas vrai.