Richard Gasquet, pour l'amour du jeu

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Transcript

00:00 Richard Gasquet numéro 1 français du moment, on va rejoindre sur le plateau François Richard.

00:05 Bonsoir.

00:06 A bientôt 37 ans, Richard Gasquet, inoxydable, bat des records de longévité.

00:11 Depuis mars, il est le tricolore à avoir passé le plus de semaines dans le top 100 mondial.

00:16 C'est quoi votre secret de longévité sur les couloirs ?

00:20 La passion, l'envie de jouer.

00:22 En tout cas je suis heureux de le faire, de pouvoir jouer encore des beaux tournois.

00:25 Il y a bientôt Roland Garros, donc c'est toujours beaucoup de plaisir pour moi d'être sur le circuit.

00:28 Cette année, sa préparation passe par le Challenger de Bordeaux,

00:32 idéalement placé dans le calendrier à deux semaines du Grand Chemin Parisien.

00:36 C'est celui-là qui est le plus mal.

00:38 J'ai le cadien de couloir, je peux tout jouer au carré.

00:41 Tu ne joues pas carré, court croisé comme tu aimes bien faire.

00:44 Tu joues au carré au centre et tu te fais défoncer.

00:47 S'entraîner encore et encore, sans lassitude, même après 21 saisons sur le circuit.

00:53 Non, aucune lassitude, je suis très heureux de jouer, d'être en France, de jouer des tournois ici.

00:57 C'est dur de dire que tu as de la lassitude quand tu dois préparer un tournoi comme Roland Garros derrière.

01:02 Je t'arrête bien plus haut.

01:05 C'est vrai que le service, tu étais là.

01:08 J'avais un dos.

01:09 C'est à partir du dos.

01:11 Ça c'est un poil bas encore.

01:14 Au tennis, il n'y a pas de remplacement.

01:19 Au foot, à la limite, tu peux jouer 20, 30, 40 minutes au tennis et tout de suite,

01:24 le match est long, le match est dur, il faut récupérer.

01:27 Mais en tout cas, je me sens bien, je n'ai pas de douleur.

01:29 Cette forme, le 50e mondial la doit à sa rigueur, plus importante avec l'âge.

01:35 Aujourd'hui, je suis obligé de m'échauffer un peu au cou justement pour essayer d'éviter les blessures.

01:41 C'est important d'être assidu sur le kiné, sur les échauffements,

01:46 essayer d'être le plus pointillé possible là-dessus.

01:48 On a encore moins le choix quand on a 36, bientôt 37 ans, pour rester sur le circuit

01:53 que de faire de la récup, bien manger, bien dormir, se reposer et bien s'entraîner.

01:56 Encore plus qu'à 20 ans où de temps en temps, on peut passer un peu et le lendemain, on est en forme.

02:01 Mais oui, il fait ce qu'il a à faire.

02:04 Avant de battre des records de longévité, le surnommé Petit Mozart a battu des records de précocité.

02:10 Du plus jeune vainqueur d'un match en Masters 1000 à seulement 15 ans et 10 mois,

02:15 record mondial encore actif,

02:17 au Français le plus âgé à remporter un tournoi ATP en janvier.

02:20 C'est bientôt 600 victoires sur le circuit professionnel.

02:23 Regardez les statistiques, gagner 600 matchs sur le circuit ATP,

02:26 il y a des énormes joueurs qui en ont gagné 300 ou 400.

02:29 Son seul regret, n'avoir jamais gagné un tournoi du Grand Chlem.

02:34 Vous en êtes encore capable, vous ?

02:36 Non, non, non, ça c'est sûr. Il faut être réaliste et gagner un Grand Chlem, c'est autre chose.

02:41 Le public n'attend plus vraiment ça de lui, mais même sans ça, Richie est toujours adulé.

02:46 Quand des joueurs sont en activité, on a toujours l'impression qu'ils sont éternels.

02:49 Et c'est évidemment quand ils ne sont plus là qu'on se rend compte qu'ils manquent

02:54 et que finalement, ce n'était pas si mal que ça.

02:57 Richard, on en profite.

02:59 Toujours admiré pour son revers légendaire.

03:04 Qui a le plus beau revers de vous deux ?

03:07 Bien sûr c'est lui, ça ne se pose pas la question.

03:10 Il a toujours été beaucoup plus talentueux.

03:14 Au premier tour, il affrontera son compatriote Arthur Hinderknecht.

03:19 Pour son 20e Roland-Garros.

03:21 Ce n'était pas le dernier Roland-Garros, loin de là d'ailleurs, peut-être.

03:24 Je ne me fixe pas de limite, après c'est le niveau.

03:27 C'est sûr que quand tu es dans les 50, dans les 60 premiers, que tu joues des gros tournois,

03:31 il n'y a aucune raison d'arrêter.

03:32 Tout simplement, c'est pour ça que je joue. C'est du plaisir et des émotions.

03:36 C'est ça le sport. C'est pour ça que j'ai toujours joué.

03:38 C'est quelque chose qui est unique et qui n'est pas donné à tout le monde.

03:41 Et qui est quelque chose que, quand tous les joueurs s'arrêtent,

03:44 c'est vraiment le truc qui te manque en premier.

03:47 Parce qu'après, il ne te reste que tes souvenirs.

03:49 Et moi, j'essaie encore de m'inforger un petit peu.

03:52 - Bravo les enfants, super !

03:54 - Merci Richard !

03:56 - Merci !

03:58 [SILENCE]

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