Tu connaissais ? La Werwolf était inspirée … des groupes de résistants européens. Le nom de cette « unité » vient du roman « Der Werwolf » publié en 1910 par Hermann Löns, grand succès populaire en Allemagne, mettant en scène des paysans allemands se vengeant de mercenaires étrangers pendant la guerre de Trente Ans.

La Werwolf était dirigée par Hans-Adolf Prützmann, général SS, qui sera fait prisonnier en avril 1945. Les francs-tireurs « Werwolf », généralement âgés de 12 à 18 ans, une fois formés, constituaient des petits commandos (de 3 à 6 hommes) se noyant clandestinement parmi les civils, chargés de frapper « l’envahisseur » sur ordre.

Le meurtre du maire d’Aix-la-Chapelle, en mars 1945, dans une ville pourtant aux mains des Américains, est exploité par Himmler et Goebbels : les « loups-garous » peuvent frapper n’importe quand, n’importe où.

Pour amplifier cette paranoïa naissante, une cellule « Werwolf » composée d’historiens et d’officier SS était chargée de la propagande du mouvement … en s’inspirant des mouvements complotistes européens.

Malgré l’arrestation de Prützmann fin avril 1945 puis la capitulation des 7-8-9 mai 1945, les actions se poursuivent, surtout à l’est, où les populations germanophobes subissent une quasi épuration ethnique : les "Werwolf" et d’anciens soldats allemands tentent de les protéger. Cette « résistance » s’essoufle dès l’été 1945… mais des groupes de « fanatiques vivants dans la forêt » comme les désignent des rapports alliés subsistent jusqu’en 1947.


SOURCE : François KERSAUDY et Yannis KADARI, « Werwolf, les loups-garous d’Hitler », dans "Les derniers secrets du IIIe Reich", Perrin, 2019, pp. 203-229

️ A VOIR : le documentaire "Dans le chaos d'après-guerre en Europe" (2022, réalisé par Kurt Mayer)

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