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  • 15/05/2023
Avec Amélie Ismaïli, journaliste citoyenne et Richard Boutry auteur de “Le Journaliste à abattre: ... de présentateur TV à paria”

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-05-15##

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News
Transcription
00:00:00 Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:02 Nous sommes en guerre.
00:00:04 Nous allons donc provoquer l'effondrement de l'économie russe.
00:00:07 Ah, ça va me coûter combien ?
00:00:09 Nous vivons, et cela pas simplement depuis cet été, ces dernières années,
00:00:12 la fin de ce qui pouvait apparaître comme une abondance.
00:00:14 Nous sommes dans une guerre hybride.
00:00:16 Vous ne comprenez pas, maintenant vous circulez tous, s'il vous plaît.
00:00:18 Bonne soirée à tous, désolé pour la démocratie.
00:00:20 [Musique]
00:00:35 Et voilà, voilà, voilà ce qui se passe en ce moment.
00:00:39 Vous entendez le bruit des casseroles, le bruit, heureusement un peu moins le bruit des mortiers.
00:00:44 Mais enfin, la France reste sous tension, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:00:48 Et parmi les faits qui ont entretenu la tension, on va parler évidemment d'Emmanuel Macron
00:00:55 et des 200 chefs d'entrepreneurs internationaux, mondiaux, qu'il accueille à Versailles, dont Elon Musk notamment.
00:01:03 Choose France, choisir la France.
00:01:05 Mais on va parler de l'affaire du fonds Marianne.
00:01:08 Vous savez, ce fonds qui a été créé après l'assassinat, et dans quelles conditions,
00:01:12 de Samuel Paty, du professeur de l'Instituteur Samuel Paty.
00:01:16 Qu'est-ce qui s'est passé ? Comment a été distribué l'argent de ces fonds ?
00:01:22 Eh bien, il y a une journaliste qui a fait l'enquête, et vous allez voir, c'est assez, allez, je dirais parlant, si l'on peut dire.
00:01:31 Et puis, nous allons parler aussi des sportifs qui ont refusé de mettre un brassard aux couleurs de LGBT,
00:01:41 qui disent que non, nous on n'a pas envie, et ça a provoqué l'IRE, l'apostrophe I-R-E, de la ministre des Sports.
00:01:50 Grosse polémique. Alors, faut-il le faire ou ne faut-il pas le faire ?
00:01:54 Et qu'est-ce que ça veut dire et de quoi parle-t-on aujourd'hui ?
00:01:58 Et puis, Emmanuel Macron, vous vous rappelez comment c'était ? Traverser la rue.
00:02:02 Je traverse la rue, je trouve un emploi, il n'y a pas de problème.
00:02:05 Bande de feignasses. Et puis là, eh bien, il a récidivé, mais de façon assez amusante, hier, vendredi, en déplacement dans le Nord.
00:02:15 Eh bien, il en a aussi parlé. Et puis, nous allons recevoir Richard Boutry,
00:02:21 qui est un journaliste, je dirais, pas comme les autres, qui est un journaliste dissident, c'est le moins que l'on puisse dire.
00:02:28 Il a travaillé pour les plus grandes rédactions, et puis il s'est retrouvé dans un camping-car.
00:02:34 Et puis, il a maintenant la minute de Ricardo, et il se bat, évidemment, ou chez les complotistes.
00:02:40 Vraiment les complotistes. Eh bien, on va prendre le temps d'en parler avec lui.
00:02:44 Vous savez, que l'on soit d'accord ou pas, c'est ça, ce qu'on appelle la contradiction, n'oubliez pas.
00:02:50 Pensez et n'écoutez aussi les autres, et pas seulement soi-même.
00:02:55 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:59 Qui ne rêve pas d'amour et d'amitié.
00:03:02 Mais quand le temps des copains s'applique à d'autres domaines,
00:03:07 quand par exemple, on crée un fonds pour lutter contre le séparatisme, contre l'intégrisme,
00:03:14 et que la distribution des fonds se fait dans des critères un peu bizarres.
00:03:20 Et vous savez, on en a parlé ici à Sud Radio, dans l'émission, on en a parlé partout.
00:03:26 Il y a eu effectivement cette interpellation, et ça va très lié, je dirais presque ce scandale du fonds Marianne.
00:03:33 Qu'est-ce que c'est que le fonds Marianne ? Il a été créé en 2021 par Marlène Schiappa,
00:03:38 effectivement avec un budget de 2,5 millions d'euros pour lutter suite à l'égorgement, il faut le dire,
00:03:45 de cet instituteur, de ce professeur Samuel Paty, pour lutter contre le séparatisme,
00:03:51 lutter contre l'intégrisme, etc. Bien.
00:03:54 Et aujourd'hui, et bien, ouverture d'une information judiciaire par le parquet national financier,
00:04:03 et commission d'enquête créée au Sénat pour examiner l'utilisation de subventions.
00:04:09 Amélie Smailly, bonjour. - Bonjour.
00:04:12 - Vous êtes journaliste, vous êtes journaliste d'investigation,
00:04:14 et vous avez mené cette enquête depuis déjà quelques mois, je crois,
00:04:18 sur ce fonds Marianne, et l'utilisation et la distribution de ce fonds.
00:04:23 Alors, qu'avez-vous trouvé, qu'avez-vous découvert ?
00:04:26 - Alors, en réalité, depuis quelques mois, je travaille surtout sur la galaxie du fact-checking.
00:04:31 Je m'intéresse principalement... - Ah oui, les fact-checkers, oui.
00:04:34 - Je m'intéresse principalement... - C'est de ce qu'on appelle les fact-checkers.
00:04:35 - Exactement, dans cet écosystème médiatique assez nouveau, qui sont le fact-checking,
00:04:40 qui est apparu depuis déjà quelques années en France, et qui, finalement, a beaucoup de liens
00:04:46 avec certains think-tanks et une vision très particulière de l'information.
00:04:52 Mais dans...
00:04:54 Dans ce cadre-là, en fait, quand j'ai vu l'apparition des scandales autour du fonds Marianne
00:05:10 qui ont été épinglés par la presse, donc vous avez des enquêtes de...
00:05:14 - De Marianne, justement. - De Marianne, effectivement.
00:05:16 - Oui, l'hebdomadaire, oui. - Mais il y a aussi France Télévisions,
00:05:18 l'œil du 20h, et également Mediapart, qui en ont parlé, à propos de deux bénéficiaires du fonds Marianne,
00:05:25 qui sont l'USEPPM, qui auraient apparemment donné une rémunération assez mirabolante
00:05:34 à deux dirigeants sans que les contenus soient justifiés.
00:05:38 - Alors, rappelez, qu'est-ce que c'est que l'USEPPM ?
00:05:40 - Alors, c'est l'union... J'ai un petit doute, il me semble que c'est l'union...
00:05:46 - Grosso modo. - ...de sportives, militaires, etc.
00:05:49 C'est une association assez étrange.
00:05:52 - L'union des sociétés d'éducation physique et de préparation militaire.
00:05:56 - Tout va bien, merci. Vous avez des milliards d'autres que moi.
00:05:58 - L'USEPPM, oui, du Saint-Gasparrat, qui avait préparé ça, juste.
00:06:00 Bon, très bien. Donc, c'est à eux qu'on a donné la quasi-totalité pour qu'ils distribuent, ou pas ?
00:06:06 - Alors, non. Ils n'ont pas eu la totalité, ils ont eu le budget le plus important.
00:06:11 - D'accord. - Et il semble que derrière...
00:06:14 - Pardon, ce que je ne comprends pas, qu'est-ce que les sociétés d'éducation physique et de préparation militaire
00:06:19 ont à voir, peut-être, oui, mais vous allez m'expliquer, dans la lutte contre le séparatisme et l'extrémisme et l'intégrisme ?
00:06:25 - C'est une très bonne question. En réalité, en fait, dans l'appel à projet, ce qu'il faut comprendre,
00:06:30 c'est que c'est un appel assez global avec des termes assez flous.
00:06:34 Il y avait déjà le terme "complotisme" dedans.
00:06:37 Lutter contre le complotisme et contre les discours séparatistes, pour la cible des 12-25 ans,
00:06:44 pour faire ce qu'on appelle de l'éducation citoyenne.
00:06:47 Donc, ça a permis de donner un budget des subventions à ce type d'organisation.
00:06:54 Et la deuxième organisation qui a été épinglée par la presse, c'est "Reconstruire le commun".
00:06:58 Et "Reconstruire le commun", ça a été une association créée...
00:07:02 - Le commun, c'est O-2-M-U-N, c'est ça, le commun. - Oui, exactement.
00:07:04 - C'est l'autre version de "Vivre ensemble", c'est ça. - Exactement.
00:07:07 Mais qui a été créée totalement nouveau, qui venait d'être créée juste trois semaines à peu près après la création du fonds Marianne.
00:07:14 Donc ça, ça a posé beaucoup de questions.
00:07:17 Et surtout, Mediapart a trouvé des vidéos où il y avait des critiques à l'égard des opposants d'Emmanuel Macron.
00:07:24 Et c'est ce qui fait que, notamment, Anne Hidalgo, qui était l'objet de ces critiques, par exemple, dans ses vidéos, a porté plainte.
00:07:33 - Vidéos faites par cette nouvelle organisation. - Exactement.
00:07:38 Mais ce sont surtout des contenus qui n'ont pas fait beaucoup de vues.
00:07:41 Mais ce qui est intéressant, là où j'ai commencé à m'intéresser, et dont la presse n'a pas vraiment parlé,
00:07:47 c'est que, déjà, ça donne quand même le sentiment qu'il y a un objectif politique derrière ce fonds Marianne.
00:07:56 Et pas du tout un objectif juste noble, c'est-à-dire de lutter contre le radicalisme religieux.
00:08:03 En réalité, dans les contenus et les projets qui ont été faits via ces subventions, la question du radicalisme religieux est très marginale.
00:08:14 - Alors que c'est l'objet même de ce qui s'est passé, hélas, avec son empathie, avec d'autres.
00:08:21 - Exactement, et c'est ce qui a poussé le parquet national financier et une commission sénatoriale de lancer une enquête.
00:08:27 - D'accord. Alors, oui, allez-y, continuez. Donc il y a eu cette grande association, une autre association.
00:08:33 - Exactement. Donc ça, ce sont les deux associations qui ont été vues par la presse, avec des enquêtes tout à fait correctes là-dessus.
00:08:42 Mais moi, je me suis intéressée quand le service Checknews de Libération a publié la liste des 17 bénéficiaires du fonds Marianne.
00:08:50 Et c'est là où j'ai vu, moi comme je travaille depuis un moment sur la galassée du fact-checking et ce qu'on appelle une sorte de propagande politique
00:09:01 qui est utilisée à travers ce fact-checking, j'ai repéré quelques noms que je connaissais dans le cadre de mon travail.
00:09:09 Et j'ai vu que notamment Conspiracy Watch et une association qui s'appelle, un think-tank particulier qui s'appelle l'Institut for Strategic Dialogue,
00:09:19 qui ont reçu des montants assez importants de ces fonds.
00:09:25 - Combien ? 60 000 euros ? - Alors, 60 000 euros pour Conspiracy Watch et 80 000 euros pour l'Institut for Strategic Dialogue.
00:09:31 Mais surtout, ce qui est intéressant, c'est qu'à l'intérieur de ces différentes bénéficiaires, ce sont des bénéficiaires qui ont des liens entre eux.
00:09:40 Et la première partie de l'enquête que j'ai publiée, c'était sur le sujet de Conspiracy Watch, parce qu'il semble que Conspiracy Watch a reçu 60 000 euros pour un projet dit "repost",
00:09:53 dont je reparlerai peut-être après, mais surtout, il y a trois autres bénéficiaires qui mettent énormément en avant les collaborateurs de Conspiracy Watch, dont vous direz que c'est...
00:10:05 - Qui travaillent également pour cette association. - Exactement.
00:10:09 Donc, vous avez par exemple la plateforme Sapio. La Lycra a reçu 95 000 euros du fonds Marianne pour la création d'une plateforme pédagogique qui s'appelle Sapio.
00:10:21 Et dans cette plateforme, vous avez donc différentes ressources et vous allez tout simplement sur le site internet. J'invite tout le monde à pouvoir le faire.
00:10:29 Et dès la première page du site internet, c'est Rudi Rettusat qui apparaît en premier.
00:10:34 - Votre cofondateur de Conspiracy Watch. - Exactement, avec six vidéos à peu près de lui.
00:10:40 Et à l'intérieur même de ces ressources, vous avez une part très importante de Tristan Mendes France, qui est également collaborateur de Conspiracy Watch,
00:10:48 et qui apparaît dans plus de 29 résultats de recherche et dans tous les thèmes épinglés par cette plateforme.
00:10:56 - Oui mais alors Amélie, parlons-en, on peut très bien dire, on peut vous répondre, attendez, oui, mais Rudi Rettusat, Tristan Mendes France, ou les autres, ou Sapio, ou Conspiracy Watch,
00:11:06 parlent et s'occupent justement de la lutte contre l'islamisme radical ou contre le séparatisme. Donc, ça rentre dans leur cohérence.
00:11:15 - Alors justement, la question sur le séparatisme religieux traité par Conspiracy Watch se révèle extrêmement marginale.
00:11:24 C'était même Libération qui l'a confirmé dans les documents qu'ils ont reçus. C'est une contribution qui est quasi inexistante.
00:11:34 Donc cette question-là, surtout même les quelques questions autour du radicalisme religieux, dans les articles, il semble qu'elles soient plutôt liées à une cible non française.
00:11:47 Ça ne concerne pas vraiment les français et surtout il existe bien d'autres associations citoyennes, pour le coup, qui luttent vraiment, qui se battent contre le radicalisme religieux.
00:11:56 Et ces associations-là n'ont pas spécialement reçu de l'argent du Fonds Marianne. Or, là, Conspiracy Watch apparaît sous quatre bénéficiaires différents.
00:12:05 Alors qu'ils ont une vocation à lutter contre le radicalisme religieux qui est très, très marginale. C'est pas du tout leur objet.
00:12:13 Leur objet, c'est ce qu'ils appellent le complotisme, qui est un terme assez fourre-tout, dans lequel aucun chercheur ne s'accorde...
00:12:21 - C'est l'auberge espagnole du fantasme, chacun y met ce qu'il veut. - Exactement.
00:12:25 Vous avez effectivement des personnes qui peuvent être épinglées, mais vous avez aussi des personnes qui ont tout simplement, font l'erreur d'avoir une opinion un petit peu dissidente par rapport aux récits des médias traditionnels.
00:12:41 Et ce qui se passe, c'est que Conspiracy Watch, en tout cas les collaborateurs, finalement, produisent les mêmes contenus sous différents bénéficiaires.
00:12:50 Et donc, dans cette plateforme Sapio, vous avez la contribution de Rédi Racha, qui va avoir le même discours qu'il a actuellement sous son média Conspiracy Watch.
00:13:00 Mais on le retrouve également sous la plateforme Spicy, Spicy Educ, qui a reçu 70 000 euros du Fonds Marianne.
00:13:06 - Toujours dans le Fonds Marianne. Spicy. - Spicy, qui est une plateforme de médias, enfin en tout guillemet de streamings.
00:13:14 - Donc en fait, ils se connaissent tous, ils s'interchangent, c'est un petit entre-soi, si je comprends bien.
00:13:20 - En tout cas, ce sont toujours les mêmes experts qu'on appelle un petit peu les complotologues.
00:13:25 Alors ça, c'est le terme utilisé par... Vous avez un article du Monde diplomatique qui en parle très bien, de ces experts autoproclamés contre le complotisme,
00:13:34 et qui apparaissent absolument partout dans les médias, qui ont une couverture médiatique, vous le voyez avec Rudi Rechstein et la promotion de son nouvel ouvrage.
00:13:42 Il apparaît absolument partout. Et ce qui pose question, c'est quelle est leur légitimité pour parler de ces sujets-là ?
00:13:49 - Et surtout, sont-ils des experts de la lutte contre le séparatisme, des experts de la lutte contre le radicalisme religieux, comme vous le dites ?
00:13:59 - Eux vont se dire oui, mais ils n'ont pas de travaux de chercheurs. En fait, au final, ils ont des contributions assez marginales,
00:14:08 et surtout, ce sont toujours des méthodes qui sont extrêmement critiquées par des personnalités de droite comme de gauche, je le précise,
00:14:16 parce que là où ils vont toujours utiliser une logique de discrédit à l'égard des personnes qui les critiquent,
00:14:24 c'est de toujours faire du déshonneur par association en expliquant que ce sont des personnes d'extrême droite ou des personnes...
00:14:32 - Evidemment, eux se défendent comme ils peuvent, et comme ils le savent, chacun fait son boulot pour défendre sa boutique.
00:14:39 Le problème, il n'est pas là, quand même. On a dit, alors dites-moi si c'est vrai ou pas, Amélie Smaïli,
00:14:45 est-ce qu'il y a eu, parmi ces fonds, en tout cas parmi des associations qui ont pesé, en tout cas qui ont pris leur partie dans la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron ?
00:14:59 Est-ce qu'on a dit ça, vrai ou pas vrai, d'après votre enquête ?
00:15:02 - Alors ça, on l'a dit dans le cadre de "Reconstruire le commun", il semble que les vidéos ont été produites en dehors de la campagne présidentielle.
00:15:12 Donc ça, c'est une rumeur, il me semble que c'était une erreur, là-dessus, d'information.
00:15:19 - D'accord, c'est bien, parce qu'il faut toujours préciser.
00:15:21 - Oui voilà, restons très précis. Moi, je n'ai pas trouvé des contenus qui ont été spécialement utilisés lors de la campagne présidentielle.
00:15:31 Par contre, ce qui est sûr, c'est qu'il y a un biais politique à l'égard de plusieurs bénéficiaires de ces fonds.
00:15:38 Conspiracy Watch, c'est déjà le cas. Pourquoi ? Parce que vous avez Rudi Retzschal, qui est membre de la fondation Jean Jaurès,
00:15:45 et la fondation Jean Jaurès est un think-tank qui s'est ouvertement prononcé pour Emmanuel Macron.
00:15:51 Mais surtout, j'ai retrouvé des biais politiques à l'égard de deux autres bénéficiaires du fonds Marianne,
00:15:57 qui sont, et ça c'est le deuxième volet de mon enquête, qui sont l'association CivicFab,
00:16:04 qui a reçu 315 400 000 euros du fonds Marianne, qui est donc le troisième plus gros bénéficiaire.
00:16:11 - CivicFab ? - CivicFab, l'association CivicFab.
00:16:13 Et il semble que CivicFab, c'est une création d'un cabinet de conseil, on se rappelle un petit peu d'A.Fermakintse,
00:16:20 d'un cabinet de conseil qui s'appelle Antidox, et surtout, ce sont des spécialistes de l'influence et des relations publiques.
00:16:28 Donc ça, c'est déjà autre chose qui pose question.
00:16:31 Et vous avez également l'association France Fraternité, qui a reçu 60 000 euros.
00:16:37 Et dans la direction de CivicFab et de France Fraternité, on retrouve le président de ce cabinet de conseil Antidox.
00:16:49 Et on retrouve également d'autres personnalités parmi les comités de direction et de comités d'honneur, et les comités éditoriaux.
00:16:57 Vous avez par exemple une personnalité qui s'appelle Karim Amelal, qui est une personne qui a travaillé ouvertement pour la Macronie.
00:17:07 Il a créé un soutien, un collectif de soutien en 2020, par exemple, pour soutenir le candidat Emmanuel Macron.
00:17:14 Il était sur la liste des municipales à Paris, dans le 10ème arrondissement, en 2020.
00:17:19 Donc c'est une personne qui faisait ouvertement de la politique pour Emmanuel Macron.
00:17:26 Donc ça donne, si vous voulez, à ces contenus, encore une fois, qui ont été créés dans le cadre d'un projet,
00:17:33 de cet appel à projet du Front Marianne, un biais extrêmement politique, qui est surtout un biais fortement lié à la Macronie.
00:17:42 Alors justement, je ne sais pas si vous êtes arrivés à ce stade de l'enquête, mais je pense que oui, puisque vous êtes déjà au 3ème volet.
00:17:50 Mélisse Mailly, qui choisit les fonds ? C'est un fonds Marianne.
00:17:57 C'est une organisation, c'est une association, c'est une institution, qui a choisi les gens à donner, à distribuer les subventions, les fonds, pour qui s'en occupe ?
00:18:10 Qui choisit ? Voilà.
00:18:12 Alors, c'est une question à laquelle je ne préfère pas répondre.
00:18:18 En fait, actuellement, il y a une enquête qui doit être faite.
00:18:22 Vous avez Régis de Castelnau, qui sur ses questions juridiques, qui en parle extrêmement bien,
00:18:31 qui montre, quand vous l'écoutez, qu'il y a eu quand même beaucoup de défauts dans ce comité d'organisation.
00:18:39 Il y a des questions autour du jury qui se posent.
00:18:42 Moi, ce sont des questions, je ne suis pas spécialiste juridique là-dessus, donc c'est des questions que je préfère...
00:18:49 Non, non, je parle... Non, mais ce qu'au niveau de l'enquête, c'est pas au niveau juridique, là.
00:18:53 C'est qu'on sait, par exemple, qui dirige le fonds Marianne, et qui donc est distribué.
00:19:00 Ou peut-être l'enquête n'est pas encore aboutie, effectivement, c'est pour ça qu'il y a le Parquet national des financiers...
00:19:05 Je préfère ne pas aller dans l'affirmative, c'est juste ça.
00:19:09 Ce qui est, par contre, moi, ce que j'ai retrouvé, et qui pose question,
00:19:14 mais encore une fois, il faut qu'une enquête juridique soit faite,
00:19:18 donc je ne vais pas me permettre d'aller sur des affirmations sans une enquête judiciaire qui soit faite.
00:19:26 Mais par contre, ce que j'ai effectivement retrouvé, c'est qu'en 2020,
00:19:30 vous avez la création d'un fonds pour promouvoir le civisme en ligne.
00:19:36 Alors, qu'est-ce que c'était ? C'était une création d'un fonds public
00:19:40 pour rémunérer des associations citoyennes, encore une fois,
00:19:45 pour faire de l'éducation citoyenne, promouvoir des valeurs de la République.
00:19:50 Donc, un petit peu comme le fonds Marianne.
00:19:53 Et ce fonds pour promouvoir le civisme en ligne, il s'était créé par un partenariat entre l'ISD,
00:19:59 donc l'Institut for Strategic Dialogue, et Facebook.
00:20:06 Et c'était payé par Facebook.
00:20:09 Et dans le rapport financier, vous l'avez sur le site de l'ISD,
00:20:13 dans le rapport qui a été fait, donc encore une fois, c'est un fonds qui a été créé au moins un an et demi avant l'affaire Pathy.
00:20:22 Et dans ce rapport-là, vous avez, j'ai retrouvé à peu près une dizaine de bénéficiaires du fonds Marianne,
00:20:31 qui étaient déjà dans ce rapport-là.
00:20:34 - Dans cet institut de... - Exactement.
00:20:37 Et notamment, CivicFab a mené des projets avec l'ISD, auparavant,
00:20:42 un grand projet qui s'appelait "Sens Critique".
00:20:44 - C'est l'Institut for Strategic Dialogue, vous voyez ça ? - Exactement.
00:20:46 A fait un projet avec CivicFab qui s'appelait "Sens Critique",
00:20:52 qui faisait des formations dans des écoles, pour, encore une fois, éduquer sur l'esprit critique, etc.
00:21:00 Et vous avez aussi un projet qui s'appelle "Repost".
00:21:03 Le projet "Repost", c'est un projet de Conspiracy Watch, en association avec l'ISD,
00:21:10 qui était pour promouvoir, en tout cas pour apporter un contre-discours sur les réseaux sociaux,
00:21:19 à la désinformation, ce qu'ils appellent la désinformation.
00:21:23 - Donc, ce que vous dites, en fait, ce qui est quand même assez parlant,
00:21:29 et en tout cas permet de s'interroger, vous avez raison, tant que l'enquête n'est pas terminée,
00:21:34 et il y a le Sénat d'un côté et la justice de l'autre,
00:21:36 mais enfin on retrouve de façon tout à fait étonnante, enfin en tout cas parlante,
00:21:41 les mêmes personnes depuis 2-3 ans dans les mêmes instituts,
00:21:45 qui se passent quoi, c'est la République des copains.
00:21:49 - En fait, c'est une sorte de galaxie, ce sont des personnes qui sont toutes liées par un biais idéologique.
00:21:58 Vous avez la philosophe Barbara Stiegler, qui, je pense, en parle le mieux de ce biais idéologique.
00:22:05 Qui sont l'idéologie des biais cognitifs, où on va promouvoir une forme d'esprit critique,
00:22:12 on va faire de l'éducation aux médias, ce sont ces personnes-là qui sont un petit peu de la sphère anti-complotiste,
00:22:18 et toutes ces personnes-là, elles sont fortement liées à des think tanks,
00:22:23 que je pourrais qualifier de néolibéraux, c'est-à-dire des think tanks qui ont une vision bien particulière de la société,
00:22:30 et de la vision de la société.
00:22:31 - Ces think tanks sont financés par ?
00:22:34 - Par des associations qui alimentent beaucoup de fantasmes,
00:22:39 forcément on va nous dire qu'elles alimentent beaucoup de fantasmes complotistes,
00:22:42 mais on parle quand même de la Bill & Melinda Gates Foundation, du département américain, de la NDA...
00:22:48 - Il y a les financiers Bill & Melinda Gates...
00:22:50 - Sur le site de l'ISD, vous avez la transparence des financeurs,
00:22:53 et vous retrouvez, encore une fois, tout un tas de départements d'État américains,
00:22:58 Bill & Melinda Gates Foundation, les GAFAM, Google, Facebook en premier en tête,
00:23:04 et des associations comme l'Open Society de Georges Soros,
00:23:08 ou encore une fois la National Endowment for Democracy,
00:23:11 - On retrouve tous les copains...
00:23:13 - Qui est une association de couverture de la CIA.
00:23:17 Et ça c'est pas moi qui le dis, je le précise, ce sont des articles de presse,
00:23:22 qui en parlent de la presse "mainstream", qui en parle très bien.
00:23:25 - Amélie Smaéli, vous avez fait l'enquête, vous allez continuer à la faire,
00:23:29 nous allons suivre évidemment ce qu'en dit le parquet national financier,
00:23:34 on va suivre les sénateurs et la commission d'enquête du Sénat,
00:23:37 tout ça est assez quand même étonnant, les mœurs, les mœurs...
00:23:42 On est en France en 2023, et comment on se retrouve ?
00:23:46 Vous allez me dire que c'est pas nouveau tout ça, mais enfin franchement, c'est assez parlant,
00:23:52 c'est les ménines de Velazquez, vous voyez, rien ne change.
00:23:57 - Tout de suite après les informations, le face-à-face d'André Bercoff avec Richard Boutry pour son livre
00:24:03 "Le journaliste à abattre" de Présentateur TV à Paris.
00:24:07 Vous êtes avec nous au 0826-300-300, vous nous appelez, à tout de suite sur ce...
00:24:12 - Ici Sud Radio, les Français parlent au français, les carottes sont cuites,
00:24:21 les carottes sont cuites.
00:24:24 - Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:24:27 - Ah ben en tout cas Versailles, dans tous ses états, Versailles, quand même formidable,
00:24:33 200 patrons étrangers à Versailles, aujourd'hui Macron leur dit "I love you",
00:24:38 il n'a pas tort, puisque en principe, 13 milliards d'euros devraient être investis
00:24:45 par les 200 en tout cas, par énormément de chefs d'entreprise,
00:24:50 en tout cas qui arrivent du monde entier justement pour investir en 12 France,
00:24:54 et vous voyez, tous ceux qui disent "mais oui ça ne va pas, c'est fichu et tout ça",
00:24:59 et ben non apparemment en tout cas, il y a aussi bien ArcelorMittal, aussi bien Solvay,
00:25:05 aussi bien Hcgroup et j'en ai parlé à Elon Musk,
00:25:09 donc en tout cas sur Twitter ce sera bien bien bien attendu.
00:25:14 Mais auparavant, c'est intéressant parce que notre président de la République,
00:25:18 Emmanuel Macron, a le sens de la géographie,
00:25:22 écoutez ce qu'il disait, et on va en parler tout de suite,
00:25:26 écoutez ce qu'il disait il y a 3 ans et ce qu'il dit aujourd'hui.
00:25:30 "Sud Radio Bercov, dans tous ses états, les perles du jour".
00:25:35 Et d'ailleurs, est-ce que c'est facile de travailler en France,
00:25:37 est-ce que c'est facile de trouver du travail, on va en parler ensuite avec Richard Boutry,
00:25:41 notre invité pour son livre "Le journaliste à abattre",
00:25:45 mais auparavant, pour Emmanuel Macron,
00:25:50 ce n'était pas aussi difficile que ça.
00:25:53 Ecoutez ce qu'il disait en 2018.
00:25:55 "Je traverse la rue, je les en trouve,
00:25:57 il y a simplement des gens qui sont prêts à travailler,
00:25:59 avec les contraintes du métier".
00:26:01 Voilà, c'était à l'Elysée, au moment d'un rassemblement,
00:26:05 il y avait un jeune horticulteur, il lui a dit "voilà, moi je vous trouve du travail,
00:26:08 vous n'avez qu'à traverser la rue, rue du Four, Saint-Honoré,
00:26:11 ben oui, pourquoi pas, il y a quand même une très très jolie boutique de luxe,
00:26:14 et c'est bien".
00:26:15 Et bien alors là, Emmanuel Macron a battu son propre record,
00:26:19 parce que vendredi, il était dans le Nord, comme vous le savez,
00:26:23 il balade, et voilà ce qu'il a dit à un autre,
00:26:27 un autre, qui était là, un autre citoyen,
00:26:32 qui était là, à qui il parlait, et voilà ce qu'il lui a dit.
00:26:35 J'ai un BTS électrotechnique, et j'ai possu pas mal d'offres dans l'industrie,
00:26:42 comme la Sidergy, comme BarcelorMittal, et tout, mais...
00:26:46 Voilà, on est tout retirés, on enchaîne.
00:26:49 Eh ben voilà, il y a quelques années, ça m'avait valu beaucoup d'ennui,
00:26:55 je disais qu'il fallait traverser la rue, là il faut faire un mètre,
00:26:59 puisque apparemment, non mais je suis sérieux,
00:27:03 je trouve que BTS électrotechnique, là je pense qu'il y en a plein.
00:27:07 Voilà, il y en a plein, d'ailleurs c'était un...
00:27:10 En fait, ils ont tous ri parce qu'il y avait un patron
00:27:13 qui était avec Emmanuel Macron, qui lui a dit "donnez-moi votre CV,
00:27:15 on va s'en occuper, tout va bien", vous voyez ?
00:27:18 Il y a encore... C'est là que le chômage s'améliore vraiment en France,
00:27:22 c'est qu'il y a encore 4 ans, 3 ans, 4 ans, il fallait traverser la rue quand même.
00:27:28 Et aujourd'hui, il faut faire un mètre.
00:27:30 Et donc, moi je vais vous dire, les éditeurs Sud Radio,
00:27:33 si vous avez des problèmes de chômage, si vous avez des problèmes de trouver l'emploi,
00:27:36 moi je vais vous dire direction Versailles, allez aujourd'hui, en masse, en forme, à Versailles,
00:27:42 et vous allez avoir 300, 700 chefs d'entreprise, ça va être énorme ça, vous voyez ?
00:27:47 Ils sont tous là. Vous montrez votre CV en anglais, hein, plutôt,
00:27:51 parce que bon, il faut ce qu'il faut, et puis vous allez voir, ça va s'ouvrir.
00:27:55 Bravo Emmanuel Macron, le plein emploi est pour demain matin.
00:28:01 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, le face à face.
00:28:07 Le face à face d'André Bercoff avec Richard Boutry pour son livre
00:28:10 "Le journaliste à abattre" de Présentateur TV à Paris. Bonjour Richard Boutry.
00:28:15 Bonjour à tous. Alors Richard Boutry, je vous ai invité, et encore une fois, toujours,
00:28:21 quand ce sont des personnalités contestées, sulfureuses, dissentes,
00:28:28 dissensieuses, on dit "mais comment tu invites Richard Boutry ?"
00:28:31 Mais j'ai dit "j'invite Richard Boutry", parce que ce qu'on appelle l'information,
00:28:36 et surtout, ce qu'on appelle la liberté, c'est justement la liberté d'inviter
00:28:41 ceux qui ne sont pas d'accord avec vous, dans certains cas,
00:28:43 et ceux qui sont d'accord avec vous dans d'autres.
00:28:45 Richard Boutry, vous avez écrit un livre assez étonnant, je dois dire,
00:28:50 que j'ai lu "Le journaliste à abattre", et vous racontez quand même,
00:28:54 vous avez 56 ans, c'est ça ? - 57, oui.
00:28:57 - 57 ans. Et vous racontez quand même, votre parcours est totalement étonnant.
00:29:01 Je veux dire, quand j'ai lu ça, je me dis "mais qu'est-ce qui se passe ?"
00:29:04 Alors je rappelle, vous étiez France 3 Outre-mer, vous avez été dans le groupe TF1,
00:29:09 vous avez été à TV5Monde, vous avez été l'une des stars de Soir 3,
00:29:13 vous étiez Présentateur du Soir 3, vous avez été à des fondateurs,
00:29:17 en tout cas début de la chaîne KTO, la chaîne catholique,
00:29:20 vous avez fondé Omeka TV, bon ça n'a pas duré, etc.
00:29:24 Et puis aujourd'hui, après des pérégrinations ou des vicissitudes
00:29:30 que l'on racontera, aujourd'hui vous vivez dans un camping-car.
00:29:33 - Exactement. D'abord, merci infiniment de m'inviter André,
00:29:38 c'est vrai que pour moi c'est vraiment un honneur d'être ici,
00:29:41 parce que vraiment autour de moi, les gens sont très regardants
00:29:45 par rapport à ce que vous faites vous, et vraiment vous avez été un détonateur
00:29:49 dans la révélation de cette crise, et c'est vrai que vous êtes suivi incroyablement.
00:29:53 Et d'être là aujourd'hui, pour moi, je vais en parler avec beaucoup d'émotion,
00:29:56 en plus pendant près d'une heure. C'est vrai que de vivre dans un camping-car,
00:29:59 comme je le fais, j'ai dormi la nuit dernière, là je viens de faire à peu près
00:30:02 1700 km en 3 ou 4 jours, c'est a priori extrêmement compliqué,
00:30:08 parce que c'est d'abord insécure, à tout moment, comme en Belgique,
00:30:12 avant-hier, où j'étais sur une aire d'autoroute, la nuit à 3h du matin,
00:30:15 quand des gens sont bourrés, arrivent près du camping-car,
00:30:18 commencent à pisser dessus et à faire du bruit, on ne se sent pas très à l'aise.
00:30:21 Donc il y a un côté un peu insécure, il y a un côté de promiscuité, bien entendu,
00:30:25 parce qu'on vit quasiment dans une cellule, à ciel ouvert, attention,
00:30:29 c'est incomparable, et puis c'est difficile parce qu'on vit finalement
00:30:34 loin des autres, et de façon très indépendante, peut-être trop, et très seul.
00:30:38 Donc cette solitude, parfois, me pèse. - Vous vivez en couple, dans ce camping-car ?
00:30:42 - Non, non, non, j'ai une amie, Natacha, qui est souvent avec moi,
00:30:47 affichée, que vous avez pu voir à diverses reprises,
00:30:50 elle n'aime pas du tout le camping-car, donc elle ne supporte pas,
00:30:53 elle est sédentaire, parisienne, et moi je suis nomade de province,
00:30:56 et d'Europe, et du monde. - Depuis combien de temps
00:30:59 vous êtes nomade ? - Je suis nomade depuis quasiment 2 ans, là, maintenant.
00:31:03 - 2 ans ? - Oui, 2 ans. - Alors, Richard Boutry,
00:31:06 avant de parler, effectivement, de vos combats,
00:31:09 je rappelle que vous faites tous les jours la Minute de Ricardo,
00:31:12 est-ce que vous êtes suivi par combien de personnes ?
00:31:14 - Alors, j'étais extrêmement suivi, plusieurs centaines de milliers de personnes,
00:31:18 je pense que, vraiment, on battait des records d'audience.
00:31:20 Encore aujourd'hui, la troisième vidéo, dernière, que j'ai mise sur Facebook,
00:31:24 elle a atteint quasiment 400 000, si vous voulez, j'ai un public certain.
00:31:28 Le seul problème, c'est que pour des questions à évoquer dans le bouquin,
00:31:31 j'ai été obligé, à un moment donné, de resserrer un peu, et de m'invisibiliser,
00:31:35 d'abord pour des questions de sécurité, et puis ensuite pour des questions d'ordre financier,
00:31:39 parce que j'avais offert quand même 2 ans et demi de ma vie à ce combat,
00:31:42 quasiment gratuitement, et j'explique pourquoi et comment.
00:31:45 Et au bout d'un moment, il fallait quand même, comme j'avais plus de revenus potentiels,
00:31:49 que toutes les cagnottes ont été fermées, que tout le reste a été annihilé,
00:31:53 il fallait bien, à un moment donné, que je puisse quand même gagner un minimum,
00:31:56 parce que sinon, je n'ai plus, j'ai quand même 5 enfants au demeurant,
00:31:59 5 garçons à nourrir, donc j'étais obligé de rendre le site payant.
00:32:03 - Donc maintenant qu'il est payant, si vous voulez, c'est plus compliqué,
00:32:06 c'est plus difficile, vous connaissez ça.
00:32:08 - Tout à fait, mais Richard Boutry, alors expliquez-nous, parce que vous avez été,
00:32:11 pendant des années, effectivement, dans le système médiatique,
00:32:16 que nous connaissons tous, auquel j'appartiens, même si il y a des choses que je fais
00:32:21 qui sont différentes, mais qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné,
00:32:25 vous vous êtes dit "C'est plus ça, c'est plus pour moi ça",
00:32:28 ou bien c'est le système lui-même ?
00:32:30 Très franchement, être honnêtement, on est là pour en parler très honnêtement,
00:32:33 qu'est-ce qui fait, est-ce que c'est votre caractère qui a fait qu'on disait
00:32:36 "Là, là, Boutry, il est trop compliqué, on ne peut pas le garder", etc. ?
00:32:39 Racontez-nous.
00:32:40 - Parce qu'entre TF1, France 3, DB5, bon, je me dis 4 et haut,
00:32:45 voilà, vous avez quand même été dans...
00:32:47 - Non, mais c'est surtout, il y a un moment clé dans le bouquin, je l'explique,
00:32:50 c'était, si vous voulez, on travaille, moi j'ai toujours travaillé sans prompteur,
00:32:53 j'étais sur les chaînes, j'étais comme Pernod, je travaillais sans prompteur.
00:32:56 En tout cas, une très grosse majorité du temps.
00:32:58 Et un jour, je travaillais le matin, donc sur TV5Monde,
00:33:01 je présentais les informations de 9h à 13h sur TV5Monde, pour le monde entier,
00:33:06 et puis ensuite je rentrais chez moi, je prenais une douche,
00:33:08 je repartais pour la conférence de rédaction du soir 3, il était 15h, 16h la conférence.
00:33:14 - Tous les jours ?
00:33:15 - Et là, c'était quasiment tout le temps, j'avais un taux d'audience,
00:33:18 j'avais un taux d'occupation du soir 3 qui était à la fin quasiment quotidiennement.
00:33:23 Et donc, ce qui s'est passé, c'est qu'un soir, à force de répéter les choses
00:33:28 de façon extrêmement mécanique, et tout en ayant un rédacteur en chef sur le dos,
00:33:32 à un moment donné, je me suis dit "mais c'est pas possible quoi,
00:33:35 de traiter l'information comme ça au quotidien, mais ça rend fou".
00:33:38 Alors j'avais une notoriété qui était énorme,
00:33:40 puisque c'était suivi par 2,5 millions de personnes tous les soirs,
00:33:43 et puis au bout d'un moment, je disais à ma femme, avec qui j'étais marié à l'époque,
00:33:46 je rentrais chez moi le soir, et je lui disais "je repars le lendemain matin,
00:33:49 et c'est par ici, cette course effrénée à l'info".
00:33:51 Et oui, il ne faut pas être journaliste si on n'aime pas l'info,
00:33:54 mais cette info quotidienne et répétée, au bout d'un moment, use.
00:33:57 Vous en savez quelque chose André, vous, qui avez occupé de hautes fonctions,
00:34:01 et qui occupait de hautes fonctions, mais c'est vrai qu'au bout d'un moment,
00:34:03 si vous voulez, ça vous mine intérieurement, et vous vous dites "mais tout ça pour ça".
00:34:07 Et très clairement, un soir, je me souviens très bien, en rentrant chez moi,
00:34:10 eh bien j'avais toutes mes feuilles que j'avais préparées dans la journée écrite,
00:34:14 et là, ces feuilles-là, je les ai mises dans la poubelle.
00:34:17 Je les ai mises dans la poubelle, et je me suis dit "voilà où termine mon travail du jour".
00:34:20 Je me suis dit "c'est pas possible, donc il faut que je donne une information durable",
00:34:23 et c'est pour ça que je me suis lancé dans la chaîne KTO, que j'ai reprise,
00:34:26 qui venait d'être lancée, mais que j'ai vraiment bien développée,
00:34:29 avec nos amis Yves Derouville et d'autres.
00:34:32 On va en parler tout de suite après cette petite pause,
00:34:34 et on va parler justement des combats de l'information quotidienne
00:34:38 à d'autres combats que vous menez aujourd'hui.
00:34:41 Et vous avez la parole sur Sud Radio pour interpeller Richard Boutry au 0826 300 500 sur son livre
00:34:48 "Le journaliste à battre" de Présentateur TV à Paria, 0826 300 300.
00:34:53 A tout de suite sur Sud Radio.
00:34:54 Et nous sommes toujours avec Richard Boutry,
00:35:14 qui vient d'écrire son autobiographie, une autobiographie mais en termes vraiment de combat,
00:35:19 "Un journaliste à abattre", "Le journaliste à abattre".
00:35:22 Bon, il n'y a pas que lui, il y en a d'autres à travers le monde,
00:35:25 et on sait ce qu'ils ont subi, et on sait comment un lanceur d'alerte,
00:35:28 comme Julien Lassange, dont vous parlez dans votre livre, est traité, et puis d'autres.
00:35:33 Mais je voudrais revenir, donc, on avance un tout petit peu,
00:35:36 vous avez raconté, un jour vous avez dit "ça va, comme ça, moi, les feuilles",
00:35:40 et effectivement, en fait, c'est toujours quelque chose,
00:35:43 d'ailleurs, beaucoup de journalistes,
00:35:45 parce que je rappelle que beaucoup de journalistes font très bien leur boulot,
00:35:48 moi je ne suis pas, je déteste la généralisation,
00:35:50 mais, c'est vrai que, entre aller sur le terrain,
00:35:53 et rester sur son desk, en train de feuilleter ce qui se passe,
00:35:57 il y a une frustration, c'est loin de ce qu'on peut dire.
00:35:59 Alors, vous avez créé un certain nombre de,
00:36:02 le "One TV", et puis les télé-branding,
00:36:05 vous parliez les télés de marques, etc., ça marchait très bien,
00:36:08 vous avez eu ensuite, un drame conjugal qui a fait que vous vous êtes séparés,
00:36:12 et que ça a été terrible pour vous, à la fois sur un plan affectif,
00:36:16 sur le plan de vos enfants que vous ne voyiez plus pendant un moment,
00:36:19 et sur le plan, évidemment, financier,
00:36:21 on va pas s'étendre là-dessus, mais vous le racontez très bien dans le livre,
00:36:24 encore une fois, que je vous recommande,
00:36:26 et puis alors, à un moment donné,
00:36:29 donc, vous changez un peu de cap,
00:36:32 et vous vous intéressez à des choses,
00:36:34 et un jour, un certain jour, un soir, de mai 2021,
00:36:39 dans "Touche pas à mon poste" de Cyril Hanouna,
00:36:42 on entend ceci.
00:36:44 - Alors, j'ai trois choses à dire.
00:36:45 D'abord, les assassins, ce sont eux, les assassins,
00:36:48 ceux qui, depuis un an et demi, nous foutent dans des prisons,
00:36:51 jouent avec nos nerfs, jouent avec nous, jouent avec nos enfants,
00:36:54 qui aujourd'hui veulent faire vacciner nos enfants,
00:36:56 qui aujourd'hui nous foutent des masques à longueur de journée,
00:36:58 qui aujourd'hui nous emprisonnent,
00:37:00 qui aujourd'hui nous empêchent de vivre,
00:37:01 qui aujourd'hui nous empêchent de voir nos grands-parents,
00:37:03 qui aujourd'hui nous empêchent de vivre notre propre vie,
00:37:07 j'ai cinq enfants, il y en a deux qui sont ici dans les coulisses,
00:37:11 ces gosses ne peuvent pas vivre depuis un an et demi,
00:37:13 vous trouvez ça normal ? En raison de quoi ?
00:37:15 En raison de quoi ? Dites-le-moi !
00:37:17 - Voilà, et vous avez continué comme ça pendant un moment,
00:37:20 c'était face au docteur Laurent Alexandre,
00:37:23 et donc ça avait fait effectivement beaucoup de bruit,
00:37:27 et on avait vu votre indignation, qui était une véritable indignation,
00:37:30 et alors ce combat-là, ce qui est arrivé là,
00:37:32 comment c'est arrivé, Richard Boutry ?
00:37:34 Comment ça vous est arrivé de dire,
00:37:36 voilà, le réel qui est venu frapper à votre porte, c'est quoi ?
00:37:41 - En fait, j'ai fait la minute de Ricardo,
00:37:43 comme vous disiez tout à l'heure,
00:37:44 effectivement comme thérapie après un drame familial,
00:37:47 et c'était plutôt axé sur la psychologie,
00:37:49 le développement personnel, le coaching.
00:37:51 Et puis un jour, il y a une source,
00:37:53 de très bonne source, qui m'a appelé en me disant,
00:37:55 dès le premier jour du Covid, en disant,
00:37:57 voilà ce qui va se passer,
00:37:58 voilà quasiment les 15 étapes du plan,
00:38:00 et voilà où on en est.
00:38:01 Et donc immédiatement, j'ai alerté les gens,
00:38:03 et je pense que c'est ce qui m'a donné vraiment une vraie crédibilité,
00:38:05 parce que d'emblée, les gens ont vu que
00:38:07 le plan que j'annonçais, était le plan qui allait réellement se passer.
00:38:10 Et à partir de ce moment-là,
00:38:12 j'avais en tête, vraiment étape par étape,
00:38:14 quasiment jour après jour,
00:38:16 les mesures gouvernementales qui allaient être prises.
00:38:19 D'autant que je sillonnais, moi, à ce moment-là, la planète,
00:38:22 et que j'avais, pour possibilité de pouvoir suivre sur les écrans,
00:38:25 que ce soit en Espagne, en Italie, en Allemagne ou ailleurs...
00:38:28 - Vous faisiez quoi à l'époque ?
00:38:29 - Je faisais la minute de Ricardo, en fait.
00:38:31 - Et un peu partout ?
00:38:32 - Et un peu partout.
00:38:33 Et j'étais notamment en Espagne, beaucoup.
00:38:36 Et je voyais les conférences de presse à la télévision,
00:38:38 qui étaient exactement, mais exactement,
00:38:41 sur le même ton, la même tonalité,
00:38:43 avec les mêmes mots employés,
00:38:45 - Vous l'avez partout dans les pays ?
00:38:46 - Seule la langue différait, exactement.
00:38:48 Et là, je me suis dit, là c'est trop gros pour être vrai,
00:38:51 seuls les chiffres différaient forcément d'un pays à l'autre,
00:38:54 mais vraiment, l'ossature des discours
00:38:57 des présidents aux premiers ministres,
00:38:58 était quasiment les mêmes, à la même heure.
00:39:00 - Les mêmes éléments de langage ?
00:39:01 - Les mêmes éléments de langage.
00:39:02 Donc là, ils m'acquintent derrière,
00:39:03 et on sentait que c'était en fait des feuilles qui leur étaient données,
00:39:06 et simplement des trous à remplir avec le nombre,
00:39:08 et puis essayer de brander pays par pays.
00:39:10 Et là, je me suis dit, c'est trop gros pour être vrai.
00:39:12 Et là, j'ai commencé à avoir vraiment une notoriété extrêmement forte sur Internet,
00:39:16 alors que ce n'était pas le cas avant,
00:39:17 puisque je faisais des petits modules de psychologie.
00:39:20 Et là, ça donnait un vrai détonateur.
00:39:22 Et Yanouna, que vous avez passé effectivement là un instant,
00:39:25 m'a donné encore une crédibilité supplémentaire,
00:39:27 parce que j'ai dit tout haut, finalement,
00:39:28 ce que tous les Français ressentaient tout bas.
00:39:31 - Tous, vous exagérez.
00:39:32 - En tout cas, une grande partie.
00:39:35 - On va parler de ça,
00:39:36 on va parler du combat que vous êtes,
00:39:39 et que vous êtes à un certain nombre amené.
00:39:41 Et après, je crois que les auditeurs de Sud Radio
00:39:44 auront beaucoup de questions à vous poser,
00:39:45 en tout cas à vous interpeller.
00:39:47 Ça va être intéressant.
00:39:48 A tout de suite, après cette petite pause, Lucia.
00:39:51 - Oui, et vous pouvez nous appeler au 0826-300-300,
00:39:53 en attendant vos appels,
00:39:54 pour interpeller Richard Boutry sur son livre
00:39:56 "Le journaliste à abattre" de Présentateur TV à Paria.
00:39:59 0826-300-300, à tout de suite sur Sud Radio.
00:40:02 - Ici Sud Radio.
00:40:06 Les Français parlent au français.
00:40:11 Les carottes sont cuites.
00:40:13 Les carottes sont cuites.
00:40:16 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:40:19 - Richard Boutry, "Le journaliste à abattre",
00:40:24 un livre effectivement qui raconte un itinéraire,
00:40:27 un itinéraire qui est loin d'être terminé,
00:40:29 heureusement pour vous, heureusement pour tout le monde.
00:40:32 Et effectivement, ça fait quoi ?
00:40:35 Parce que c'est toujours de passer...
00:40:37 Qu'est-ce que ça fait intérieurement, vis-à-vis des autres, etc. ?
00:40:40 D'avoir à la fois, parce que c'est vrai que vous n'avez pas été gâtés,
00:40:43 avoir à la fois un drame familial, un drame conjugal,
00:40:46 et à la fois, effectivement, passer...
00:40:49 Vous avez eu des bureaux dans le 7e arrondissement,
00:40:53 vous avez eu à Bordeaux, vous avez été partout,
00:40:56 vous avez été à un moment donné, vous gagnez très très bien votre vie,
00:41:00 et puis à un moment donné, paf, ça s'arrête,
00:41:02 et ça s'arrête, et vous êtes effectivement marginalisé,
00:41:06 mis à l'écart, presque sceau de la famille.
00:41:10 Ça fait quoi, Richard Boutry ?
00:41:13 - Écoutez, moi je ne me suis jamais gargarisé
00:41:15 quand j'étais sur le devant de la scène médiatique
00:41:18 et que je présentais les journaux télévisés,
00:41:20 et ma femme pourrait en témoigner, et mes amis aussi.
00:41:23 Je ne me suis jamais mis en valeur, je n'ai jamais joué...
00:41:25 - Vous avez dit "c'est moi qui suis une star" ?
00:41:27 - Jamais, jamais. J'ai toujours une vie qui a été extrêmement préservée,
00:41:30 grâce à mon ex-femme, du reste, qui me mettait vraiment de côté,
00:41:33 et qui me préservait de ce landerneau médiatique.
00:41:36 Et puis ensuite, j'ai pu mesurer.
00:41:39 Et puis ma foi aussi m'a permis,
00:41:41 et la foi qui pour moi est vraiment un élément essentiel,
00:41:44 m'a permis vraiment toujours de relativiser.
00:41:46 Et je ne me suis jamais pris la tête pour quoi que ce soit,
00:41:50 et aujourd'hui de la même façon, si vous voulez.
00:41:52 Alors c'est vrai que j'ai connu "un peu la gloire",
00:41:55 mais façon de parler, tout est à mettre entre guillemets.
00:41:58 Et aujourd'hui, je vis comme un SDF,
00:42:01 parce que "sordom et sylphix".
00:42:03 Alors même si je ne dors pas dans la rue, c'est vrai que j'ai la chance d'avoir un toit,
00:42:05 il ne faut pas exagérer non plus.
00:42:07 Mais c'est vrai que c'est quand même dans des conditions,
00:42:09 notamment l'hiver, extrêmement précaires,
00:42:11 ce qu'on disait tout à l'heure.
00:42:13 Donc les deux font qu'il y a un sas de décompression,
00:42:17 et ce qui m'a toujours permis à moi de relativiser les choses,
00:42:20 et de faire en sorte que je prends la vie telle qu'elle vient aujourd'hui,
00:42:23 et dans la foi, dans l'abandon,
00:42:26 et une certaine forme de sérénité aussi,
00:42:28 qui m'aide au quotidien dans cette vie plutôt délicate.
00:42:32 - Et vous n'avez jamais à un moment donné pensé,
00:42:35 parce que vous faites toujours du journalisme,
00:42:37 ça s'appelle le journalisme, la minute de Ricardo, etc.
00:42:40 Vous n'avez jamais pensé changer complètement de vie, de métier,
00:42:43 de faire autre chose, ou pas ?
00:42:45 Est-ce que ça vous a traversé l'esprit ou pas du tout ?
00:42:48 - J'ai lancé un appel à un moment donné,
00:42:50 parce que j'avais vraiment besoin d'argent,
00:42:52 et je rappelle dans le livre "Pourquoi et dans quelles circonstances",
00:42:54 notamment après la Une TV,
00:42:56 où je me suis retrouvé vraiment sans rien,
00:42:58 et j'ai lancé un appel au secours à toute la population qui me suivait,
00:43:00 en disant "Aidez-moi, et si vous avez quelque chose,
00:43:02 j'ai deux bras, deux jambes, je peux faire n'importe quoi".
00:43:05 Et en fait j'ai eu tout type de propositions,
00:43:07 j'en ai eu quasiment 300 ou 350,
00:43:10 des propositions qui sont venues de partout, de nowhere,
00:43:13 et très extravagantes,
00:43:16 plus les unes que les autres.
00:43:18 Et donc au bout d'un moment, je me suis dit
00:43:20 "Est-ce que réellement je veux faire ça ?"
00:43:22 Et moi mon vrai métier, je pense, c'est de savoir
00:43:24 "parler", écrire,
00:43:26 en tout cas je l'espère, même si mon livre,
00:43:28 c'est pas du chaton brillant et du montagne,
00:43:30 il a le mérite d'exister, c'est mon premier livre.
00:43:33 Et puis c'est des techniques, André,
00:43:36 qui sont complètement différentes, l'écriture.
00:43:38 De la radio ou de la télévision,
00:43:40 on zappe les mots, les accords, les je-sais-pas-quoi,
00:43:43 et là dans l'écriture, il faut apprendre à restructurer.
00:43:46 Donc ça a été très compliqué, d'autant que j'avais pas de relecteur,
00:43:48 pour ça qu'il y a encore quelques coquilles,
00:43:50 mais bon, en tout cas l'esprit y est.
00:43:52 - Vous l'avez auto-édité en fait.
00:43:54 - Je l'ai auto-édité, alors on m'a beaucoup reproché
00:43:56 d'être sur Amazon.
00:43:58 Parce que c'est vrai que dans le bouquin, Bezos, je le descends.
00:44:00 La mondialisation, je la descends,
00:44:02 et tous les organismes mondiaux, je les descends.
00:44:04 - Mais vous voyez la contradiction, Richard Moutry ?
00:44:06 - Alors la contradiction, elle existe, et merci de me poser la question,
00:44:08 parce que je vais y répondre.
00:44:09 Quand on publie un bouquin, il faut l'ISBN.
00:44:11 Et l'ISBN, moi j'ai pensé 72 euros pour essayer de l'avoir,
00:44:14 et donc pour pouvoir le faire éditer en France.
00:44:16 Je ne l'ai pas eu.
00:44:17 C'est le mystère intérieur qui est un peu derrière,
00:44:19 donc ça peut se comprendre, avec les affaires que je révèle,
00:44:21 puisqu'il y a trois grosses affaires dedans.
00:44:23 On ne va pas en parler aujourd'hui, mais on va laisser les gens lire.
00:44:25 Mais en fait, l'ISBN, qui est un certificat, une imprimature,
00:44:29 pour pouvoir diffuser le bouquin, je ne l'ai pas eu.
00:44:32 Et le seul qui m'a accordé ce droit, c'est Amazon,
00:44:35 parce que ça se fait quasiment automatiquement.
00:44:37 C'est la première. Le second, c'est les droits d'auteur.
00:44:39 C'est vrai qu'il y a des maisons d'édition,
00:44:41 mais se gavent littéralement sur les auteurs,
00:44:44 ce qui est un scandale.
00:44:45 - J'ai publié 46 livres, je connais.
00:44:47 - Vous savez quelque chose.
00:44:48 - C'est 8 à 10 % les droits d'auteur.
00:44:49 - 8 à 10 %.
00:44:50 - Alors qu'Amazon, c'est 70 %, je crois.
00:44:53 - Non, c'est autour de 50 %, c'est moins de 50 %,
00:44:55 en tout cas en ce qui me concerne.
00:44:56 - C'est déjà pas mal.
00:44:57 - C'est déjà pas mal.
00:44:58 Et puis le troisième, c'est les délais.
00:45:01 Les éditeurs, j'aurais pu en avoir,
00:45:03 et des bons éditeurs, j'en ai été contacté.
00:45:05 Mais le problème, c'est que les délais étaient de 6 à 8 mois,
00:45:10 et il fallait que je le sorte maintenant,
00:45:12 parce que tout se passe maintenant, si vous voulez.
00:45:14 C'est maintenant qu'il y a un basculement total
00:45:16 dans tout ce qui est en train de se passer
00:45:17 dans la politique française et mondiale,
00:45:18 et je pense que le moment de la sortie était très opportun.
00:45:21 - Oui, c'est vrai.
00:45:22 Mais en fait, vous parlez de tout ce combat
00:45:25 autour du Covid et du Covidisme,
00:45:27 vous parlez de tout ce qu'on a vécu depuis 3 ans.
00:45:30 Effectivement, parce que le livre, je vois,
00:45:33 vous parlez de choses qui se sont passées il n'y a pas très longtemps.
00:45:36 Bon, on ne va pas parler des affaires, oui, Libyenne, tout ça,
00:45:40 mais je voudrais que vous disiez le fait,
00:45:43 est-ce qu'aujourd'hui, alors justement,
00:45:45 vous baladez toujours en Europe, un peu partout,
00:45:47 dans votre camping-car,
00:45:49 et vous avez parlé de ce dîner, justement,
00:45:52 où les gens ont changé un peu,
00:45:54 ont viré leur cuti, en tout cas en partie.
00:45:57 Il y a un peu partout en Europe,
00:46:00 avec les gens que vous voyez,
00:46:02 avec les gens avec qui vous parlez,
00:46:04 effectivement, c'est vrai qu'il était traité de charlatans,
00:46:08 je parle de certains médecins.
00:46:10 Mais vous ne vous êtes jamais posé la question,
00:46:12 parce que je me la suis posée aussi,
00:46:13 vous n'êtes pas vous-même virologue, épidémiologue,
00:46:15 vous n'êtes pas médecin, enfin, vous n'avez pas, bon.
00:46:17 Vous ne vous êtes jamais dit, parce que,
00:46:19 oui, mais les gens que j'aime bien et avec qui je bats,
00:46:22 peut-être que sur certaines choses,
00:46:24 ils n'ont pas entièrement raison.
00:46:25 Vous n'êtes pas posé la question.
00:46:26 Vous n'êtes pas vous-même ni médecin,
00:46:28 ni virologue, ni épidémiologue, etc.
00:46:30 - Mais bien sûr, je pense que la vérité,
00:46:32 nous, on ne l'a pas.
00:46:34 On n'a jamais eu la vérité.
00:46:35 Jamais eu la vérité.
00:46:37 On est parti sur des hypothèses,
00:46:39 alors qu'eux sont partis sur des certitudes.
00:46:42 Nous, on est parti sur des hypothèses,
00:46:44 et on cherche cette vérité.
00:46:46 C'est un cheminement quasi-spirituel.
00:46:49 Quasi-spirituel.
00:46:50 Je suis comme dans le meçon,
00:46:52 j'ai eu moi la chance d'avoir une protection divine,
00:46:54 et je la sens, si vous voulez,
00:46:56 matériellement parlant, je la sens au quotidien.
00:46:58 - Oui, vous en parlez beaucoup.
00:47:00 - Oui, parce que ce n'est pas pour rien que j'ai été directeur de Cateo.
00:47:03 Et c'est ma grand-mère qui m'a insufflé ce sens
00:47:07 de la foi, de la croyance et de la spiritualité
00:47:10 au sens très large du terme.
00:47:12 Mais je pense que ce combat, il est spirituel.
00:47:14 On marche, on est des scientifiques en quelque sorte.
00:47:18 On n'a pas de réponse.
00:47:20 Et moi, j'étais très étonné de voir un contrario.
00:47:22 - C'est pas la question, c'est la question.
00:47:24 - C'est pas la certitude, alors qu'eux,
00:47:26 ils sont vraiment dans l'esprit de certitude.
00:47:28 Et c'est ce qui nous a cassés, et je dirais un peu radicalisés aussi.
00:47:31 C'est pour ça qu'on a pris aussi ce contre-pied quasi-radical.
00:47:34 C'est qu'on voulait contre-carrer leur pensée unique.
00:47:37 - Oui, c'est-à-dire que quand le balancier est là,
00:47:39 on a envie d'avoir un autre balancier qui secoue.
00:47:41 - Mais vous, André, en tant que journaliste, vous connaissez ça.
00:47:43 Vous prenez le contre-pied de tout ce qu'on dit,
00:47:45 de tout ce qu'on fait, de tout ce qui se dit.
00:47:47 - Oui, mais la question est très simple.
00:47:49 J'ai dit "personne n'a réponse à tout",
00:47:51 ou alors ils se prennent vraiment pour Dieu, ce qui est grotesque.
00:47:53 Mais on doit avoir question à tout.
00:47:55 C'est ça notre...
00:47:57 Moi je dis, on doit avoir question à tout
00:47:59 pour qu'on l'écarte d'emblée.
00:48:01 Et ça, on revient à ce que vous avez dit.
00:48:03 Moi c'est vrai qu'un certain nombre de médias,
00:48:05 encore une fois, je fais pas de généralisation,
00:48:07 mais comment on tient pour tricard des gens
00:48:09 à qui on ne veut pas donner la parole ?
00:48:11 Je comprends pas ça.
00:48:12 Moi je veux dire, on donne la parole, après on peut discuter.
00:48:14 - Oui, mais c'est vrai qu'on a vu sur le chaîne Mainstream,
00:48:18 c'est extrêmement difficile d'y accéder.
00:48:20 Même je vois pour la promotion du livre et autres,
00:48:23 des gens qui sont sur les chaînes, que je connais bien,
00:48:26 ne peuvent pas vraiment...
00:48:28 - Même vos anciens camarades...
00:48:29 - Ils peuvent pas !
00:48:30 Et je donne des noms dans le bouquin
00:48:32 de personnes de qui j'étais extrêmement proche,
00:48:34 extrêmement proche,
00:48:36 et qui étaient des amis quasi intimes.
00:48:38 - Et ils vous disent quoi ?
00:48:40 - Bah écoutez...
00:48:41 - Sans nom et de nom, mais ils vous disent quoi ?
00:48:43 - J'ai eu la chance d'être dans la coupe de l'info,
00:48:44 si vous voulez, pendant 10 ans,
00:48:46 à la fois en Afrique du Sud, au Maroc,
00:48:49 et puis dans les montagnes en France.
00:48:50 Donc 3 fois par an, on était en séminaire,
00:48:52 une quarantaine de personnes,
00:48:53 rédacteur en chef de radio et de télévision,
00:48:56 et présentateur,
00:48:58 et j'ai eu la chance d'être invité systématiquement pendant 10 ans.
00:49:01 Et donc j'ai discuté avec tous ces gens,
00:49:03 qui restent malgré tout mes amis.
00:49:05 Et je leur ai dit ce qu'il se passait, tout ça,
00:49:08 et on discutait, et je leur posais des questions,
00:49:09 je leur ai dit "Mais vous, vous avez pas des problèmes de conscience par rapport à ça ?"
00:49:12 "Ah, on les évite, on essaie de pas y réfléchir,
00:49:15 on ne fait qu'appliquer les directives,
00:49:17 ah oui, mais c'est ça..."
00:49:18 Et je raconte notamment quelques anecdotes,
00:49:21 dans mon bouquin à ce niveau-là,
00:49:23 de personnalités médiatiques de première importance,
00:49:26 que j'ai rencontrées dans des conditions complètement par hasard,
00:49:29 mais bon, il y a des clins d'yeux dans la vie.
00:49:31 - Donnez-moi un exemple, sans nommer de nom,
00:49:34 mais je veux dire, des gens, qu'est-ce qu'ils vous disent ?
00:49:36 - Quelqu'un qui a fait toutes mes études avec moi,
00:49:39 qui était sur le sport ATF1,
00:49:40 et qui est aujourd'hui présentateur sur une TV de Bolloré,
00:49:44 si vous voyez ce que je veux dire,
00:49:45 et bien cette personne-là, je l'ai rencontrée au Champ de Mars,
00:49:48 assise sur un banc, on a discuté,
00:49:51 il m'a dit "Mais Boutrier, je peux pas t'inviter, toi,
00:49:54 t'es complètement farfelu comme garçon aujourd'hui,
00:49:57 je comprends pas, parce qu'à l'époque tu travaillais très bien,
00:49:59 t'étais bon, je te voyais sur le soir 3,
00:50:01 t'étais crédible, mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?
00:50:03 T'es parti en vrille, mon pauvre garçon,
00:50:05 je peux pas t'inviter."
00:50:06 Et puis à un moment il est parti,
00:50:07 et puis il était avec une amie, avec lui,
00:50:10 et puis l'amie me dit "Moi je vous suis,
00:50:13 et vous savez, c'est très difficile de vivre avec des gens
00:50:15 qui ont un peu l'esprit inverse."
00:50:17 - Eh bien écoutez, on va suivre avec des gens
00:50:22 qui ont peut-être l'esprit inverse,
00:50:23 les auditeurs de Sud Radio ou pas,
00:50:25 mais nous on accueille tout le monde,
00:50:27 comme vous le savez.
00:50:28 - Qui nous appelle au 0826-300-300,
00:50:31 on a le plaisir d'accueillir Guido de Vendôme.
00:50:33 Bonjour Guido.
00:50:34 - Bonjour Guido.
00:50:35 - Bonjour, oui bonjour.
00:50:37 - On vous écoute Guido.
00:50:39 - Bonjour, eh bien bonjour Richard,
00:50:42 et Arnaud bonjour,
00:50:43 un honneur de te parler comme toujours,
00:50:45 souvent on se tutoie.
00:50:47 - Allez-y.
00:50:48 - Je voudrais savoir ce que tu penses
00:50:51 de l'évolution de la libération des femmes,
00:50:56 le MLS, la libération des femmes,
00:50:58 parce qu'on est en train de lire ton livre,
00:51:00 on a vu son œuvre, "Masque bien sûr",
00:51:03 et donc on a vu ton histoire,
00:51:05 et c'est incroyable ce que tu as vécu avec ces femmes,
00:51:08 c'est vraiment, tu as eu un...
00:51:09 c'était très très très bien pour toi,
00:51:11 je le connaissais un peu aussi,
00:51:13 et donc on voudrait savoir ce que tu penses
00:51:15 de la libération des femmes.
00:51:18 - D'accord.
00:51:19 Ok Guido, je crois que,
00:51:20 comme on a beaucoup d'auditeurs,
00:51:22 on a bien entendu,
00:51:23 qu'est-ce que tu pensais de la libération des femmes,
00:51:25 demande Guido.
00:51:27 - Non, je pense qu'il fait allusion au livre,
00:51:29 et c'est vrai que les femmes ont eu ma peau,
00:51:32 ma mère m'a dit un jour...
00:51:34 - Enfin les femmes.
00:51:35 - En tout cas les femmes que j'ai pu rencontrer.
00:51:37 - D'accord.
00:51:38 - J'ai beaucoup de considérations
00:51:40 féminines,
00:51:41 je suis très regardant,
00:51:42 et j'adore être entouré,
00:51:43 je pense comme vous André,
00:51:45 de femmes qui ont des choses à raconter,
00:51:47 et qui ont une belle âme.
00:51:48 Et il y en a beaucoup dans notre mouvement,
00:51:50 il y en a plus qu'ailleurs sûrement.
00:51:52 Et on se retrouve entre belles âmes,
00:51:54 je trouve, dans ce mouvement,
00:51:56 et ce mouvement a permis de cristalliser
00:51:58 des gens qui ne se connaissaient pas,
00:51:59 de considérations,
00:52:00 de couleurs de peau,
00:52:01 de nature complètement différentes,
00:52:03 et ça a permis en fait
00:52:05 de créer une famille d'âmes.
00:52:06 Et c'est ça qui est absolument extraordinaire.
00:52:08 Et quand on va dans les manifestations,
00:52:09 des manifestations que j'ai pu animer,
00:52:11 un peu partout en France,
00:52:12 et bien je me suis aperçu qu'en fait il y avait
00:52:14 une conscience commune,
00:52:17 et une âme commune.
00:52:18 Et ça c'était extraordinaire.
00:52:20 - Et donc vous n'êtes pas contre la libération des femmes ?
00:52:22 - Non, non, non, absolument pas.
00:52:23 - Ah vous triez !
00:52:24 - Je vous rassure André.
00:52:25 - Restez bien avec nous,
00:52:26 on se retrouve tout de suite,
00:52:27 vous continuez de nous appeler au 0826 300 300,
00:52:30 on ira à Narbonne pour recevoir Jean-Marc.
00:52:32 0826 300 300,
00:52:34 à tout de suite sur Sud Radio.
00:52:37 Ici Sud Radio.
00:52:39 Les Français parlent au français.
00:52:44 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:47 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:52:50 Sud Radio Bercoff dans tous ses états.
00:52:53 Vous êtes bien sur Sud Radio,
00:52:54 dans le face-à-face d'André Bercoff,
00:52:56 et vous avez la parole au 0826 300 300
00:52:59 pour interpeller Richard Boutry et son livre
00:53:01 "Le journaliste à abattre" de Présentateur TV à Paris.
00:53:04 Et on va à Narbonne pour recevoir Jean-Marc.
00:53:06 Bonjour Jean-Marc.
00:53:07 - Bonjour Jean-Marc.
00:53:08 - Bonjour André, bonjour M. Boutry.
00:53:11 Tout d'abord, comme on est juste entre nous
00:53:14 et que personne n'écoute,
00:53:15 je tiens à vous féliciter pour tout ce que vous faites.
00:53:17 - Merci.
00:53:19 - M. Boutry, je voulais vous dire
00:53:21 que vous faites partie de la rare race de gens
00:53:25 qui sont prêts à enlever leur pseudo-confort
00:53:31 pour vivre debout et dignement.
00:53:34 Et ça, c'est quelque chose qui est rare.
00:53:37 Donc il y a eu des Jacques Obrel,
00:53:39 il y a eu d'autres personnes comme ça.
00:53:40 Vous faites partie de cette race-là,
00:53:42 de genre de race, d'autres personnes aussi,
00:53:44 que j'adore, bien sûr.
00:53:46 Si vous avez besoin de quoi que ce soit,
00:53:49 Sud Radio a mon numéro de téléphone
00:53:51 si vous voulez améliorer votre camping-car.
00:53:53 - Sympa.
00:53:55 - Je peux vous l'améliorer.
00:53:57 Et donc Sud Radio a mon numéro de téléphone
00:54:00 et j'aurais un immense plaisir si vous m'appelez.
00:54:02 - Oui, super.
00:54:04 - Vraiment, un immense plaisir à vous donner
00:54:06 un peu de main, M. Boutry,
00:54:07 parce que vraiment, ce que vous faites,
00:54:09 M. Bercoff aussi, ce qu'il fait,
00:54:11 c'est se battre contre des moulins à vent.
00:54:14 C'est pas facile.
00:54:15 On a été traité de tout.
00:54:16 On a été interdit de bar.
00:54:17 On a été interdit de salle de club d'altétisme.
00:54:20 On a été interdit de sortir.
00:54:22 On a été interdit de tout.
00:54:23 Je ne suis pas vacciné comme vous, M. Boutry, je suppose.
00:54:25 Voilà, donc j'ai été traité comme un fou.
00:54:28 Depuis que je suis petit,
00:54:29 on me prend un peu pour un fou, si vous voulez.
00:54:31 Winston Churchill disait,
00:54:33 le plus marrant de la vie,
00:54:34 c'est souvent les fous qui ont raison.
00:54:36 - Mais vous savez ce que disait,
00:54:37 je ne me rappelle plus cette extraordinaire phrase,
00:54:39 je ne me rappelle plus de qui,
00:54:40 il disait, "Bienheureux les fêlés,
00:54:42 parce qu'ils font passer la lumière."
00:54:44 - Exact.
00:54:45 - C'est vrai.
00:54:46 Grâce à vous, on a pu passer la lumière.
00:54:49 Alors je vous demande une question, M. Boutry.
00:54:52 - Super.
00:54:53 - Il n'y a eu qu'un grand procès dans le mondial,
00:54:56 ça a été le procès de Nuremberg,
00:54:59 mais à toute attention gardée.
00:55:03 Est-ce que vous pensez
00:55:04 que cette vaste funesterie du Covid,
00:55:09 est-ce que vous pensez qu'il peut y avoir
00:55:12 vraiment un grand procès mondial,
00:55:14 ou est-ce que ça va tomber en l'eau,
00:55:15 parce que les gens sont révolistes ?
00:55:18 - Jean-Marc, Richard Boutry va vous répondre,
00:55:22 mais je crois que le procès a commencé quand même, Richard.
00:55:25 - Oui, tout d'abord, je voulais remercier vraiment votre auditeur,
00:55:28 des personnes comme Jean-Marc,
00:55:29 il y en a quasiment 200 en France,
00:55:31 200 en France,
00:55:32 qui ont proposé de m'accueillir avec mon camping-car chez eux,
00:55:36 pour des durées indéterminées,
00:55:38 donc c'est complètement dingue.
00:55:39 Vous vous rendez compte un peu, cette solidarité qui existe ?
00:55:42 - Ça existe, absolument.
00:55:43 - C'est complètement dingue.
00:55:44 Et donc, pour répondre à sa question,
00:55:47 effectivement, on misait beaucoup sur Fulmich,
00:55:51 que j'ai rencontré,
00:55:52 Rainer Fulmich, que j'ai rencontré,
00:55:54 qui est un type extrêmement brillant,
00:55:56 qui a lutté en Allemagne, on le sait comment,
00:55:59 contre ces grands groupes et tout ça,
00:56:01 et qui a pu défendre vraiment des intérêts,
00:56:04 on pensait qu'il aurait pu aller au bout de sa démarche.
00:56:06 Aujourd'hui, c'est vrai que c'est un peu, visiblement, un peu suspendu,
00:56:09 compte tenu des problèmes que vous connaissez tous.
00:56:11 Aux Etats-Unis, on a, je pense,
00:56:13 et André, vous qui êtes très enclin à vous intéresser à ces choses-là,
00:56:18 vous connaissez peut-être mieux que moi le système,
00:56:20 mais je crois qu'aux Etats-Unis, en tout cas,
00:56:21 les procédures sont en cours et risquent d'aboutir.
00:56:23 - Oui, juste une phrase, absolument.
00:56:25 Jean-Marc, ce qu'il y a, c'est qu'aux Etats-Unis,
00:56:28 où il y a un vrai contre-pouvoir,
00:56:29 aujourd'hui, les Républicains dirigent la Chambre des Représentants,
00:56:33 et les procès, les commissions d'enquête des représentants,
00:56:36 de la Chambre des Représentants,
00:56:38 vont leur train, et vont leur train assez vite,
00:56:41 et ce qui se passe aujourd'hui, avec Anthony Fauci,
00:56:44 vous savez, le monsieur santé des Etats-Unis,
00:56:45 depuis 10 ans et 15 ans,
00:56:47 l'étau se resserre, je ne sais pas ce qu'il va se passer,
00:56:50 mais il se passe, en tout cas,
00:56:52 je ne sais pas s'il sera Nuremberg ou autre,
00:56:54 on ne va pas aller jusqu'au là,
00:56:56 mais je peux vous dire qu'en tout cas,
00:56:58 les choses se poursuivent très très fortement à ce niveau.
00:57:02 Lucien, merci beaucoup, Jean-Marc.
00:57:04 On va dans l'un avec Pierre. Bonjour Pierre.
00:57:06 - Bonjour Pierre.
00:57:08 - Bonjour André, bonjour Richard.
00:57:10 - Bonjour Pierre.
00:57:12 - On est très fiers de ce que vous faites, Richard.
00:57:14 - Merci beaucoup.
00:57:16 - Très très fiers.
00:57:17 Et moi, l'ancien flic, si on m'avait dit qu'un jour,
00:57:19 je manifesterais pendant 15 semaines contre le pas de vaccina,
00:57:21 jamais je l'aurais cru.
00:57:23 J'ai beaucoup de respect pour les gens qui ont été victimes de tout ça,
00:57:26 même ceux qui m'ont stigmatisé.
00:57:28 Ce sont des victimes, il ne faut pas l'oublier.
00:57:30 Et c'est pareil pour vous,
00:57:32 je suis entre la Suisse et la Savoie,
00:57:34 il y a une place, il y a une prise, il y a du bon vin,
00:57:36 vous passez quand vous voulez, ils ont mon numéro,
00:57:38 je suis sur le radio.
00:57:39 - Ah, super.
00:57:40 Écoutez, merci, je crois que,
00:57:42 pour Richard, et ça fait très plaisir,
00:57:45 en tout cas, vraiment, Richard,
00:57:47 qu'il y ait ces mots de solidarité.
00:57:49 - Oui, c'est vrai que ça pleut de partout,
00:57:51 les gens me disent "mais comment tu fais pour tenir ?"
00:57:53 après avoir lu le livre, notamment.
00:57:55 C'est grâce à ça, c'est grâce au soutien du public,
00:57:58 à cet immense honneur que j'ai
00:58:01 de pouvoir répondre à toutes ces sollicitations du public,
00:58:05 et puis ce public qui me rend tellement cet amour,
00:58:09 malgré un investissement qui est moindre aujourd'hui,
00:58:12 de ma part, en tout cas publiquement,
00:58:14 parce que, comme je vous ai dit tout à l'heure,
00:58:16 mon site est resserré et verrouillé.
00:58:18 Mais en tous les cas, des gens comme lui, anciens flics,
00:58:20 c'est vrai, sont monnaie courante, en fait,
00:58:23 dans ce milieu de résistants.
00:58:25 Il y a beaucoup de gens de l'armée,
00:58:26 il y a beaucoup de gens, justement,
00:58:28 du milieu coercitif, entre guillemets,
00:58:30 qui aujourd'hui nous soutiennent.
00:58:32 Et je me souviens qu'avec le camping-car,
00:58:33 lors d'une grande manifestation à Paris,
00:58:36 eh bien la police m'avait ouvert le chemin
00:58:39 pour pouvoir aller au coeur,
00:58:40 alors que c'était un passage complètement interdit,
00:58:42 et c'était super.
00:58:43 Et tous les flics ne sont pas pourris,
00:58:45 contrairement à ce qu'on peut dire,
00:58:46 y compris dans notre milieu.
00:58:47 - La généralisation est la béquille des crétins, je dis.
00:58:50 Je ne veux généraliser jamais,
00:58:52 jamais, envers qui que ce soit.
00:58:54 Il n'y a pas "les", il y a "des".
00:58:56 Lucien, merci beaucoup, Pierre,
00:58:58 et allons à Caen avec Philippe.
00:59:00 Bonjour Philippe.
00:59:01 - Bonjour Philippe.
00:59:02 - Oui, bonjour André, bonjour M. Boutry.
00:59:05 Alors, ça va être assez simple,
00:59:07 moi j'aimerais, je me pose la question suivante,
00:59:10 quelle est éventuellement l'écho
00:59:14 que vous pouvez avoir avec le syndicat des journalistes ?
00:59:16 D'accord, leur coeur à gauche, entre parenthèses,
00:59:20 et leur valeur universelle.
00:59:22 Qu'en pensez-vous ?
00:59:23 Parce que vous me paraissez très, très, très désolé
00:59:26 dans ce monde médiatique,
00:59:28 où il y a quand même des valeurs importantes,
00:59:33 des valeurs humaines.
00:59:34 Voilà.
00:59:35 - Écoutez, pour répondre à votre question,
00:59:37 le SNJ, le Syndicat National des Journalistes,
00:59:40 effectivement c'était le syndicat majoritaire
00:59:43 chez les journalistes.
00:59:45 Bon, aujourd'hui, j'ai malheureusement plus de carte de presse,
00:59:48 parce que mon organe n'est pas reconnu
00:59:49 comme étant un organe de presse, aujourd'hui,
00:59:51 et donc je n'ai plus de carte de presse.
00:59:53 Alors j'ai un numéro de carte de presse
00:59:54 que je garderai à vie, 63 205,
00:59:57 mais ce numéro malheureusement n'est plus actif,
00:59:59 donc je n'ai plus le droit à tous les bénéfices
01:00:01 des journalistes aujourd'hui.
01:00:03 Ça c'est le premier point.
01:00:04 Après, le deuxième point, c'est que je ne mérite pas
01:00:06 aujourd'hui cette carte de presse.
01:00:08 Parce que j'estime que je ne fais plus vraiment
01:00:11 un travail de journaliste aujourd'hui.
01:00:14 Je suis tombé un peu dans le travers inverse,
01:00:17 si vous voulez, de l'éditorialiste à l'extrême,
01:00:21 qui défend son point de vue,
01:00:23 défend une population publiquement,
01:00:25 milite pour une certaine cause,
01:00:27 et donc le travail d'éthique, aujourd'hui,
01:00:30 est contestable, en tout cas par rapport à ce que je fais.
01:00:32 - Mais vous aussi, Jéricha, vous militez pour une certaine cause.
01:00:35 - Justement, c'est en vertu de ça que j'estime
01:00:38 que je ne suis pas aujourd'hui tenu à avoir la carte de presse.
01:00:42 - Mais monsieur Boutry, vous êtes rentré en dissidence, alors ?
01:00:46 - Je suis rentré en dissidence, et j'ai tout abandonné,
01:00:49 y compris mon statut de journaliste.
01:00:51 Même si on le garde à vie, si vous voulez,
01:00:53 c'est comme un médecin.
01:00:54 Un médecin, une fois qu'il est médecin,
01:00:55 il reste médecin à vie, quoi.
01:00:56 - Bah oui.
01:00:57 - Restez en esprit libre.
01:00:59 - Voilà, j'essaye.
01:01:01 Merci pour votre intervention.
01:01:02 - Merci, Philippe.
01:01:03 Alors, effectivement, aujourd'hui, Richard Boutry,
01:01:06 les choses étant ce qu'elles sont,
01:01:08 comme disait un fameux général,
01:01:10 OK, vous n'avez pas votre carte de presse,
01:01:14 mais vous savez que la carte n'est pas le territoire,
01:01:17 comme disait Alfred Kursipski,
01:01:19 et ce n'est pas ça qui fait, effectivement...
01:01:22 Parce que vous savez qu'il faut, pour avoir la carte de presse,
01:01:25 il faut que 50% de vos revenus et plus
01:01:28 proviennent d'un journal ou d'un média.
01:01:30 - Reconnu en tant que tel.
01:01:32 - Reconnu en tant que tel, exactement.
01:01:34 Moi, je connais beaucoup de journalistes
01:01:36 et de gens qui n'ont pas leur carte
01:01:38 et qui font très bien leur boulot, encore une fois.
01:01:41 Vous savez, qui on met en carte, en général.
01:01:44 - Oui, mais est-ce que ce sont des journalistes, dès lors,
01:01:47 qui n'ont pas de numéro de carte de presse ?
01:01:49 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:01:50 - Ben oui, oui.
01:01:51 Ça nous amènerait une discussion sur le métier de journaliste
01:01:54 qui nous amènerait loin.
01:01:55 Mais aujourd'hui, par exemple,
01:01:57 vous êtes plus que jamais en...
01:01:59 Même si, effectivement, comme vous dites, il faut vivre.
01:02:04 Mais vous êtes plus que jamais en combat,
01:02:06 vous êtes plus que jamais en essayant, par exemple,
01:02:09 d'élargir de ce que vous faites,
01:02:11 que ce soit la minute de Ricardo,
01:02:13 que ce soit les rencontres,
01:02:16 que ce soit tout cela pour vous.
01:02:18 Vous allez rester dans cette mouvance
01:02:20 ou à un moment donné, vous dire "écoutez, moi j'en ai marre,
01:02:21 je vais me mettre sur une plage, et puis voilà, tranquille,
01:02:23 voilà, j'ai fait mon boulot, j'ai fait ce que je pensais faire,
01:02:26 et puis voilà, maintenant, j'arrête un peu, quoi."
01:02:28 - Alors, vous savez, moi j'ai deux exemples vraiment en tête.
01:02:31 Le premier, c'est Emmanuel Delataye,
01:02:33 qui était un journaliste que j'ai extrêmement bien connu,
01:02:35 qui était un type extraordinaire,
01:02:37 qui a monté le presse-club à Paris,
01:02:38 et qui est resté un ami jusqu'au bout,
01:02:40 jusqu'au jour où il a été renversé par une voiture,
01:02:42 et il en est mort.
01:02:44 Et il avait une verve intellectuelle absolument dingue.
01:02:46 - Bien sûr.
01:02:47 - Et il était très âgé, et il m'a toujours dit
01:02:49 "le fait de pouvoir bosser par jour,
01:02:51 7 heures par jour, sur un sujet déterminé,
01:02:54 en étant extrêmement focus,
01:02:56 m'a permis de rester alerte toute ma vie
01:02:57 quand je suis posé la question de savoir comment il faisait."
01:02:59 Et vraiment, vous André, dans votre domaine,
01:03:02 ça va avoir le même âge que lui,
01:03:04 mais avec toute la détermination qu'est la vôtre,
01:03:06 et le professionnalisme, et tout ça,
01:03:08 je me dis qu'en fait, il me reste encore vraiment
01:03:11 du temps devant moi pour pouvoir agir,
01:03:13 et pour pouvoir interagir avec le public.
01:03:15 Et voilà.
01:03:16 - Merci, merci Richard Boutry.
01:03:18 Voilà, "Le journaliste à abattre", lisez.
01:03:20 Lisez de ce livre, parce que voilà,
01:03:22 c'est un vrai exemple d'un itinéraire,
01:03:24 d'un parcours.
01:03:26 - Merci beaucoup, chers auditeurs,
01:03:28 d'être toujours aussi nombreux à nous écouter.
01:03:30 Merci à Richard Boutry pour son livre,
01:03:32 "Le journaliste à abattre",
01:03:34 de Présentateur TV à Paria.
01:03:36 Tout de suite, l'émission de Brigitte Lay.
01:03:38 A tout de suite sur Sud Radio.
01:03:40 Parlons vrai.

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