Sébastian Pirlot nous raconte l'origine de ses tatouages

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Notre nouvelle série "tatoués" revient sur la signification derrière les tatouages de nos personnalités politiques.

Transcript

00:00 Bonjour, Sébastien Pirlot, bourgmestre de la ville de Chigny et adepte, comme vous pouvez le voir, de tatouage.

00:07 [Musique]

00:11 Sébastien Pirlot est le bourgmestre de Chigny et il est tatoué.

00:15 C'est peut-être le bourgmestre le plus tatoué en Belgique, mais quelles histoires cachent ses dessins ?

00:20 On vous dit tout. Bonjour Sébastien.

00:22 Bonjour.

00:23 Vous êtes tatoué où ?

00:24 Un peu partout en fait, les bras, le dos, une cuisse et un mollet.

00:30 Votre premier tatouage, vous l'avez fait à quel âge ?

00:33 Je l'ai fait il y a un peu plus de 25 ans en fait.

00:35 Donc à l'époque, je pratiquais encore le rugby et donc il y avait déjà beaucoup de joueurs de rugby qui étaient tatoués.

00:42 Ce n'était pas encore aussi diffus que maintenant et donc je me suis dit pourquoi pas.

00:46 Mais j'ai attendu le bon moment parce que je voulais vraiment trouver le motif qui me plaisait.

00:51 Et donc chaque dessin a une histoire ?

00:53 Oui.

00:54 Est-ce que vous pouvez un petit peu nous expliquer ?

00:56 Oui, au départ j'ai commencé par le bicep, c'est une emploi plate.

01:02 C'était un tatouage qui signifiait en Maori, qui est la culture tribale de la Nouvelle-Zélande, le requin au milieu de l'océan.

01:10 Et puis j'ai fait un deuxième tatouage de l'autre côté où là c'était un symbole qui était près d'un cimetière maori en Nouvelle-Zélande.

01:21 Et puis j'ai un petit peu continué, donc j'ai fait la cuisse et j'ai fait le mollet ensuite.

01:26 Et là le mollet ça a été fait en Nouvelle-Zélande parce que j'ai eu la chance d'aller deux fois dans ce pays merveilleux.

01:30 Et là c'est un tatoueur d'origine maori qui m'a fait un petit dessin.

01:35 Est-ce qu'il y en a un que vous regrettez ?

01:37 Non du tout parce que c'était mûrement réfléchi.

01:40 J'ai commencé, j'avais 25 ans, je pense donc que je savais ce que je voulais.

01:44 Et il faut surtout être sûr de son coup parce que c'est quand même quelque chose après qu'on porte à vie.

01:48 Et donc il vaut mieux aimer et être parfaitement certain de son choix.

01:52 On le sait, les tatouages ça représente un budget. Vous avez donné une somme ?

01:56 Quelques milliers d'euros, oui.

01:58 Une fourchette ?

02:00 3 000, 3 500.

02:02 Est-ce qu'il y en a un justement sur votre corps que vous préférez en particulier ?

02:06 J'aime bien ici l'avant-bras parce que là c'est un tatoueur qui était spécialisé dans le tribal à Mons,

02:13 qui m'a fait les deux bras et le dos.

02:16 Et donc là je lui ai demandé quand même des symboliques particulières.

02:19 Et donc là vous avez la salamandre qui est un animal de Nouvelle-Zélande.

02:24 Là vous avez un requin-marteau.

02:27 Là vous avez une tortue mais avec à l'intérieur un tiki.

02:31 Donc un tiki c'est un dieu maori.

02:34 Et puis le kiwi qui est le symbole.

02:38 Et puis bon comme j'aime beaucoup le rugby, j'ai quand même...

02:42 All blacks.

02:43 Voilà, j'ai craqué.

02:45 Est-ce qu'il y en a un qui vous a fait le plus mal ?

02:47 Oui, l'intérieur du biceps parce que vous avez beaucoup moins de chair,

02:50 donc vous sentez beaucoup plus.

02:52 Le coude, c'est pas mal non plus.

02:54 Et alors surtout la moelle épinière.

02:56 Parce que quand j'ai fait le dragon maori dans le dos, là j'ai dégusté.

03:00 Bourgmestre, tatoué, c'est pas commun.

03:03 Alors il y en a, mais pas tout le monde.

03:05 Il y en a qui s'intéressent par rapport à leur fonction.

03:07 Est-ce que vous, ça a été un frein à un moment donné ?

03:09 Parce que vous êtes bourgmestre depuis 2006.

03:11 Non, ça n'a pas été un frein, parce que je ne fais pas nécessairement...

03:16 je vais dire une politique.

03:19 Les gens le savent, on était dans ma commune,

03:21 parce que je mets quand même des chemises à manches courtes.

03:24 Donc forcément ça se voit, mais j'ai jamais eu de remarque par rapport à ça.

03:27 Je pense aussi que le rapport au tatouage a fortement changé au cours des dernières années.

03:33 Il y a 25 ans, quand j'ai fait le premier, c'était pas nécessairement...

03:37 On estime que c'était un peu vulgaire ou un truc comme ça.

03:40 Là, bon, je trouve qu'ils sont relativement artistiques.

03:43 Et puis dans la jeune génération, c'est devenu monnaie courante.

03:46 Avant, vous étiez député fédéral. Est-ce que là, vous les cachiez peut-être plus facilement ?

03:50 Non, non, non.

03:52 Vous n'avez jamais eu de remarque par rapport à ça ?

03:54 Non, non. Je pense que ça relève de ma vie privée.

03:56 Donc, que je sois tatoué ou pas, du moment que la commune est bien gérée,

04:00 les gens sont contents. Donc voilà.

04:02 Est-ce qu'il est prévu d'en faire d'autres à l'avenir ?

04:04 Non, je ne pense pas. Je vais m'arrêter.

04:06 Peut-être que si un jour je retourne en Nouvelle-Zélande,

04:08 peut-être que je ferai la deuxième quiz et puis on restera là.

04:11 Merci beaucoup Sébastien.

04:12 Merci beaucoup.

04:13 [Musique]

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