Saint-Brevin : Vague de colère et d'émotion après la démission du Maire Saint-Brevin-les-Pins menacé en raison d'un projet de transfert d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile
  • il y a 11 mois
La démission de Yannick Morez, maire (DVD) de Saint-Brevin-les-Pins menacé en raison d'un projet de transfert d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada), a provoqué une vague d'indignations politiques, la Première ministre Élisabeth Borne promettant de "mieux protéger les élus". Yannick Morez a annoncé mercredi soir, sur Facebook, avoir adressé sa demande de démission au préfet.

Son domicile familial avait été la cible d'un incendie criminel dans la nuit du 22 mars.

Deux véhicules avaient été détruits et une partie de la maison endommagée, sans faire de blessé. "J'ai pris cette décision pour des raisons personnelles, notamment suite à l'incendie criminel perpétré à mon domicile et au manque de soutien de l'Etat, et après une longue réflexion menée avec ma famille", explique Yannick Morez.

Le maire, médecin généraliste de profession, a précisé à Ouest-France qu'il quittait la commune où il vivait "depuis 32 ans" et qu'il cesserait ses consultations le 30 juin.

"Ce qui s'est produit est très choquant et je voudrais assurer le maire de tout mon soutien", a déclaré jeudi la Première ministre depuis La Réunion. Élisabeth Borne a aussi exprimé sa volonté de "mieux protéger les maires". Selon Matignon, Mme Borne a proposé à M. Morez de le recevoir "la semaine prochaine".

Emmanuel Macron a également dit sa "solidarité" avec le maire démissionnaire après des attaques "indignes". M. Morez, maire depuis six ans, avait demandé sans succès à la préfecture d'interdire les dernières manifestations à Saint-Brevin, le 29 avril. Ces manifestations, "comme malheureusement indiqué préalablement, ont entraîné des troubles, violences, dégradations et scènes de guérilla urbaine", écrivait M. Morez au préfet au lendemain des faits dans une lettre sur Facebook.

"Les Brévinois sont lassés de subir des affrontements aussi extrêmes (...) et que l'Etat ne fasse rien pour y mettre fin", ajoutait M. Morez. Dans une allée du marché, Marie, retraitée de 87 ans, estime que M. Morez "était un bon maire".
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