Bardot : les confidences de Julia de Nunez sur l'icône Brigitte Bardot

Allociné

05/05/2023

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00:00 Ma vie ressemble à une grande prison.

00:03 C'est marrant parce que maintenant, je n'arrive plus trop à différencier

00:06 ce que je savais, ce que je ne savais pas.

00:08 C'est vrai que maintenant, je suis tellement imprégnée de son histoire

00:11 que je n'arrive plus à faire la part des choses.

00:13 Je la connaissais déjà en tant qu'actrice.

00:15 J'avais vu pas mal de ses films, les plus notoires,

00:19 et je connaissais sa carrière musicale,

00:21 mais je la connaissais et je connaissais aussi le mythe de Bardot.

00:24 Je savais plus ou moins ce qu'elle représentait pour sa génération,

00:29 ce qu'elle représente encore aujourd'hui.

00:31 Vous voyez, je ne me rappelle même plus si je savais qu'elle avait été mariée à Roger Vadim,

00:34 si je ne savais pas du tout qu'elle venait d'une famille conventionnelle,

00:38 ultra conventionnelle, ultra bourgeoise.

00:40 Je n'ai besoin de personne en Harley Davidson.

00:45 On m'a toujours un peu plus ou moins dit qu'il y avait une certaine ressemblance entre elle et moi.

00:49 C'est assez fascinant aussi de se dire qu'on puisse faire penser à un tel mythe.

00:56 Une personne comme Brigitte Bardot, c'est toujours impressionnant, c'est flatteur.

00:59 Je l'aimais beaucoup déjà en tant qu'actrice.

01:02 J'en parle tout le temps, mais la vérité de Clouseau, je l'avais vue petite.

01:06 Je me souviens que ça m'avait vraiment bouleversée.

01:09 Je l'ai beaucoup regardée, je me suis beaucoup intéressée au contexte de l'époque aussi,

01:20 comment on vivait aussi à ce moment-là.

01:22 J'ai regardé aussi beaucoup d'autres films des années 50, de ces années-là.

01:26 Il y a eu tout un travail aussi analytique d'elle, et même dans la vie de tous les jours.

01:32 Je me rendais compte au fur et à mesure du travail,

01:35 que ma manière de penser, ma vision des choses, un peu malgré moi,

01:40 elle se façonnait autrement.

01:41 C'était hyper intéressant à vivre, parce que pendant toute cette période-là de préparation,

01:47 pendant le tournage, j'étais tellement imprégnée de ce qu'elle vivait,

01:51 de ce qu'elle ressentait, de ce qu'elle pouvait faire à ce moment-là,

01:54 de ce qu'elle pouvait dire, de ce qu'elle pouvait penser,

01:56 que ça se traduisait dans ma vie à moi.

02:00 Je pense que la raison pour laquelle elle a arrêté sa carrière d'actrice,

02:09 parce que c'était une formidable actrice et elle aimait son métier,

02:14 c'était parce que justement ce mythe-là, il avait pris le dessus.

02:17 C'est qu'on ne s'intéressait en réalité plus à sa carrière de chanteuse, de comédienne,

02:23 c'est qu'on s'intéressait en fait à autre chose, mais qui en réalité ne nous regarde pas.

02:28 Ce qui est incroyable, c'est qu'Evadime l'a très bien vue dans "Dieu crée la femme",

02:32 c'est elle qui a décidé de son maquillage, de sa coiffure, de sa manière de s'habiller,

02:37 c'est elle qui a imposé ça aussi, c'était quelque chose de pas courant à l'époque.

02:45 Oui, j'aurais des choses à lui dire évidemment, mais je pense déjà de la remercier.

02:49 L'interpréter, ça peut-être même que dans ma vie à moi, ça m'a beaucoup apporté.

02:55 Son expérience à elle, ce qu'elle a vécu, même si dans ma vie évidemment,

02:59 on n'a pas vécu les mêmes choses, ça nous permet forcément de prendre du recul

03:04 et de mettre une distance et donc aussi de mieux se comprendre soi.

03:08 C'est aussi tout le travail de l'acteur.

03:10 [Musique]

03:12 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

03:15 [SILENCE]

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