Ce samedi soir, Nantes affrontera Toulouse en finale de la Coupe de France. Une rencontre aux allures politiques puisque les syndicats prévoient des actions pour montrer leur opposition à la réforme des retraites, alors qu'Emmanuel Macron sera présent dans les tribunes.
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00:00 Vous savez les huées elles viendront tout au tard, vous empêcherez jamais des supporters de huer.
00:04 Par exemple, ça ne m'étonnerait pas qu'à la 49e minute et 30 secondes,
00:09 il y ait des huées qui sortent des dégradins comme on a pu le voir lors de certains matchs de Championnat de France.
00:15 Vraiment, on est dans une ambiance de fin de règne.
00:18 Et le président qui se calfeutre, qui en catimini dans les vestiaires ou dans les couloirs va aller saluer les supporters,
00:24 va remettre la coupe non pas sur la pelouse mais dans les tribunes,
00:27 c'est vraiment cette ambiance de fin de règne qui est autour de ces quatre ans qui vont rester à Emmanuel Macron.
00:34 Et la question qui doit se poser c'est que va-t-il se passer lors des deux grands futurs événements
00:39 qui vont échelonner cette fin de règne du président de la République.
00:42 Mais justement, lors de ces futurs événements comme ce soir par exemple,
00:46 vous êtes quand même légitimiste, il est président de la République,
00:48 est-ce que ça ne vous embête pas que le chef de l'État lors d'un événement comme ça,
00:52 qui n'est pas en tout cas politiquement politicien, ne puisse même pas s'afficher sur le terrain à côté des joueurs ?
00:58 Mais il peut s'afficher, c'est que lui qui décide de ne pas descendre.
01:01 Pardon, mais on n'est pas dans un régime autoritaire où on doit décider quelle doit être la réaction des supporters.
01:09 Le président de la République a manifestement décidé de fracturer la société pour faire avancer ses projets de loi.
01:14 Ce n'est pas moi qui le dis, c'est une des raisons de la dégradation de la note de la France par l'agence Fitch qui a eu lieu ce matin.
01:20 Et donc à partir de là, il a fait un choix qui est de fracturer la société.
01:24 Rien ne l'empêche d'assumer ce choix et d'aller sur la pelouse.
01:26 Il ne peut pas dire d'un côté "je décide de réformer contre la vie majoritaire des Françaises et des Français"
01:31 et en même temps "je m'offuse que de devoir se retrouver sifflé lors d'une grande fête populaire qui est la finale de la Coupe de France".
01:39 C'est son choix, son choix qui a été fait, c'est de ne pas aller sur le terrain.
01:43 Personne n'oblige à rester en tribune, il a parfaitement légitimité à aller sur le terrain, à saluer.
01:49 Moi je pense qu'il devrait y aller, quitte à essuyer les sifflets, parce qu'il doit assumer ce qu'il a fait.
01:54 Il assume sa fonction de chef de l'État et c'est normal que le président de la République, parce qu'il est chef de l'État, salue et félicite les acteurs de la finale.
02:01 Maintenant, on ne peut pas demander aux supporters de régler leur réaction par rapport au desiderata du président de la République.