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00:00 Salut à tous et bienvenue sur BFM Marseille, c'est Virage Marseille.
00:15 Virage Marseille qui a forcément le sourire après cette victoire, la première depuis
00:20 l'automne 2007.
00:21 Ça commence à remonter, une victoire à Lyon avec Flo Germain qui était là en 2007, qui
00:27 était là aussi au groupe Amain Stadium.
00:29 Oui effectivement, présent à Lyon, il fallait y être pour celle-ci.
00:32 C'est vrai que ça commence à dater, Eric Guerret, doublé de Nuyang.
00:36 C'est ça, et à l'époque on était tout au fond du classement.
00:40 Il fallait écrire une nouvelle page, donc on en parlera.
00:43 Il y a eu un petit brin de chance mais Marseille prend, les supporters marseillais prennent.
00:46 Pour en parler également, Jean-Pierre Bernays nous fait l'amitié d'être avec nous, de
00:51 nous partager son expertise.
00:53 Bonjour Jean-Pierre.
00:54 Bonjour.
00:55 Ravi, on a vibré aussi devant le match ?
00:58 Comme toujours, oui.
00:59 En plus avec un final…
01:01 Comme on les aime.
01:02 Voilà, comme on les aime.
01:03 C'est la beauté du sport, du foot.
01:05 On va en parler tout de suite dans Virage Marseille.
01:08 Allez, lançons l'émission sans plus tarder.
01:10 Je le disais, l'Olympique de Marseille s'est imposé, donc deux buts à un avec un final.
01:21 C'est vrai Jean-Pierre, comme on les aime.
01:24 Un CSC, c'est un très très bon buteur cette saison, CSC de l'Olympique de Marseille.
01:28 Il en est déjà à six buts en championnat.
01:31 Flo, il n'y a pas eu que ça dans ce match-là, il y a eu un OM qui a montré beaucoup de
01:35 détermination dans les duels et qui s'est procuré aussi beaucoup d'occasion.
01:38 Honnêtement, ils auraient pu se mettre à l'abri un peu plus tôt.
01:43 Après c'est vrai que la fin de match, quand la casette égalise, en plus j'étais au
01:47 stade, j'ai senti qu'il y avait quand même une grosse ambiance, le banc lyonnais qui
01:52 commençait à pousser, bon il pouvait se passer, la pièce c'était d'un côté ou
01:56 de l'autre.
01:57 Il y a cette occasion pour justement Malo Gusto, à peu près au point de pénalty.
02:01 Honnêtement sur l'action, j'ai vu des Marseillais presque s'arrêter et se dire
02:06 on va se le prendre ce but.
02:07 Bon finalement ils tirent sur Paul Lopez qui fait l'arrêt et puis il y a ce coup de billard
02:12 en fin de match.
02:13 Mais honnêtement sur la globalité, je ne pense pas que ce soit être chauvin ou manquer
02:18 d'objectivité de dire que l'OM a eu plus d'occasion.
02:21 D'ailleurs après le match, en interview on a notamment eu Jonathan Kloss qui disait
02:25 presque "bon ben désolé parce que j'en ai 2-3 que je gère mal et je sais qu'on
02:29 peut tuer le match plus tôt".
02:31 Honnêtement, s'il y a une équipe qui mérite de gagner, je trouve que c'est plus l'OM
02:36 que l'OL.
02:37 Les Lyonnais l'ont reconnu d'ailleurs après le match aussi.
02:41 Mais c'est vrai qu'à ce but, à la toute dernière minute, on sait des fois Jean-Pierre
02:44 que le football tient vraiment à rien.
02:47 Question bête, on aurait dit quoi aujourd'hui sur ce plateau en cas de 2 matchs nuls un
02:52 partout ? On aurait pécé parce que Lens serait envolé au classement ?
02:57 On aurait surtout regretté sur la physionomie du match.
03:00 Parce qu'effectivement je pense que la victoire, c'est sûr c'est un but contre
03:05 son camp de Lyon, mais c'est une victoire pour moi méritée, logique.
03:09 L'OM a souffert un petit peu en début de match.
03:12 D'ailleurs, Igor Tudor avait donné l'impression de s'énerver en début de match en faisant
03:18 venir ses joueurs, en discutant avec eux sur la touche, en un moment donné sur un arrêt.
03:21 Mais après je pense que l'OM a dominé le match au niveau physique.
03:26 Après ce qui leur a manqué c'était la réussite et aussi beaucoup de maladresse
03:33 aussi.
03:34 Parce qu'il y a des occasions qui auraient dû finir au fond.
03:36 Il était même très agacé, Igor Tudor.
03:38 C'est vrai Jean-Pierre, vu des tribunes, je le regardais vraiment beaucoup en première
03:43 période.
03:44 Il achetait deux bouteilles par terre, il ne tenait pas en place.
03:49 Ça on le connaît dans ces zones techniques en général, il ne reste pas bien longtemps.
03:53 C'est pour ça qu'il a aussi changé les pistons de côté, parce qu'il y a quelque
03:57 chose qui ne lui plaisait pas.
03:58 Oui, parce qu'on a démarré avec Isaac Aboré à gauche et Klos à droite.
04:03 Ce qui était l'inverse du dernier match.
04:04 Il a fait ce changement, il s'est même agacé, ce qui est rare, auprès d'Alexis
04:09 Sanchez.
04:10 Je l'ai vu faire des grands gestes.
04:11 Je l'ai entendu dire ça à la radio hier.
04:13 Alexis Sanchez qui le regardait, je pense qu'il n'aime pas ça.
04:15 C'est plutôt l'inverse, c'est plutôt le Chilien qui a tendance à remonter les
04:21 bretelles de ses coéquipiers.
04:22 Il s'est un peu fait bouger par son coach.
04:24 Il était très agacé, mais c'est bien vu.
04:27 C'est vrai qu'il n'était pas content et puis ça a bien tourné.
04:31 Cet énervement a été positif pour l'équipe.
04:35 J'aime bien personnellement cette personnalité d'Égor Thudor.
04:39 Je trouve que c'est un entraîneur qui colle à Marseille par rapport à la personnalité
04:43 qu'il a.
04:44 Après, avec ses défauts, ses qualités comme tout le monde, mais je trouve qu'il
04:47 a une personnalité qui colle bien à la ville et au club.
04:50 Hier soir, je pense qu'il a été important dans le management.
04:55 Il a fait un très bon coaching.
04:57 Ce n'est pas juste quelqu'un qui est là pour gueuler.
05:00 Ce n'est pas le grand méchant loup.
05:01 Il fait aussi des choix tactiques, dont celui de ressortir du placard Léo Balerdi.
05:06 Il s'en expliquait après le match.
05:08 On l'écoute.
05:09 J'ai choisi Balerdi plutôt que Mbemba pour des raisons techniques, en étudiant Lyon
05:16 et en voyant comment il joue.
05:17 J'ai pensé que c'était la meilleure option.
05:19 C'est mon travail.
05:20 Parfois, on a raison.
05:21 Parfois, on se trompe.
05:23 Parfois, on a raison.
05:24 Parfois, on se trompe.
05:25 C'est mon travail.
05:26 Oui, c'était un vrai choix Balerdi, Florent.
05:28 Il le dit, Igor Tudor.
05:30 Il parle d'un choix technique qu'on peut expliquer.
05:32 Déjà, il faut rappeler quand même que ça fait partie des joueurs les plus utilisés
05:36 par Igor Tudor.
05:37 Balerdi est dans le top 5.
05:40 Je ne suis pas en train de dire que c'est normal, etc.
05:43 C'est juste que c'est factuel.
05:44 C'est un joueur qui plaît à Igor Tudor.
05:46 Après, quand il dit choix technique, très concrètement, c'est notamment par rapport
05:50 aux espaces et à la vitesse d'un Barcola.
05:52 Il estimait que Balerdi avait plus le profil pour peut-être anticiper avec ses qualités
05:57 et ses défauts.
05:58 Mais Balerdi a quand même une certaine vivacité.
06:00 Même s'il a un peu manqué sa première période, il a quand même répondu présent
06:04 en deuxième.
06:05 Et puis, il y a autre chose.
06:06 C'est que dans la concurrence, en ce moment, Gigo et Colasinac font de très bons matchs.
06:10 Sur l'orme, c'est quand même costaud.
06:12 C'était Balerdi ou Mbemba.
06:13 On a tous été un peu surpris.
06:15 Mais au final, Igor Tudor, il assume toujours ses choix.
06:17 Que ce soit pour Payet, Ghendouzi, Vitinha.
06:20 Jean-Pierre dit que c'est un coach qui a ses idées.
06:24 Mais il a ses idées, il les assume.
06:26 Il les assume.
06:27 Je pense que hier soir, il a été important.
06:31 Hier soir, Tudor a eu un rôle important dans la victoire.
06:34 Après, ce qui valide un résultat, c'est les choix d'un entraîneur.
06:38 C'est les résultats.
06:39 On va me dire que ça s'est joué à la dernière minute.
06:40 Mais bon, même si on avait fait 1-1 à Lyon, c'est vrai que par rapport à la physionomie
06:45 du match, on aurait eu des regrets.
06:47 Mais si on avait pris 1 point à Lyon, ce n'était pas non plus la révolution.
06:52 Parce que Romain, tu disais, on aurait dit quoi s'il y avait eu un partout ?
06:57 Déjà, beaucoup seraient tombés sur Igor Tudor.
07:00 Et pourquoi Mbemba ne joue pas ? Et Ghendouzi qui reste sur le banc.
07:05 Là, il y a une victoire.
07:06 Donc forcément, les débats "polémiques" ou négatifs sont un peu mis de côté.
07:11 Mais il y a quand même des choix forts.
07:13 C'est vrai qu'on n'a pas été sur le plan défensif, les critiques.
07:16 S'il y avait eu 1-1, on aurait fait sur l'efficacité.
07:19 Plutôt sur l'efficacité parce qu'on a bien défendu, je pense.
07:23 Moi, je ne vous le cache pas, j'aurais été satisfait.
07:25 Parce que le contenu, pour moi, n'a rien à voir avec ce qu'on a vu sur les précédents
07:29 matchs.
07:30 Mis à part l'opposition contre Troyes, mais qui a un degré moindre.
07:33 Comment on explique aussi, Jean-Pierre, on a vu une équipe avec beaucoup plus de jus,
07:38 beaucoup plus d'envie, de jeu en profondeur.
07:42 Est-ce que cette dimension gros match, parce que c'était Lyon, ça jouait aussi pour
07:50 ces joueurs-là par rapport à des prestations plus ternes contre Lorient, Montpellier, Strasbourg
07:55 notamment ?
07:56 Oui, c'est vrai que c'est la ligne droite.
07:57 Il restait 7 matchs.
07:58 Il n'en reste plus qu'au 6 aujourd'hui.
08:00 Tous les matchs, même celui de Dimanche contre Auxerre, peut-être qu'on en parlera,
08:04 ça sera pareil.
08:05 Aujourd'hui, il n'y a plus le droit beaucoup à faire des fautes.
08:09 Dans l'intensité, c'est quand même un cachet de l'équipe de Marseille cette année.
08:15 De l'effectif à la façon dont Hugort Thudor fait jouer ses équipes.
08:18 C'est vrai que des fois, il y a eu quelques erreurs.
08:25 Mais c'est quand même une équipe, physiquement, qui a un impact, qui est quand même difficile
08:31 à jouer.
08:32 Laurent Blanc, dans ses conférences avant-match, avait dit qu'il va falloir mettre le casque
08:35 ou je ne sais pas quoi, parce qu'il sait que ce sont des matchs qui sont quand même…
08:39 Ça correspond, je pense, à la personnalité de cet entraîneur.
08:42 Il y a un match contre Auxerre dimanche.
08:47 Dans 15 jours, il y a le choc contre Lens.
08:50 Est-ce que, parce qu'on a vu une sacrée prestation de Lens aussi, on va voir le classement,
08:55 ils sont juste derrière, ils ont gagné Monaco 3-0.
08:57 C'est qui pour vous le favori à la deuxième place, Lens ou Marseille, au vu de son avancée
09:03 ? Celui qui va faire le moins d'erreurs, le moins de fautes.
09:07 Là, on est devant, Marseille est devant.
09:08 Il vaut mieux être devant que derrière.
09:09 Après, ça va dépendre même des matchs contre Auxerre.
09:13 Même si ce ne sont pas des matchs contre Auxerre, il y a Brest, il y a Angers.
09:19 Ce ne sont pas, a priori, des matchs comme Lyon, Lens ou Lille.
09:23 Mais ce sont des matchs qu'il va falloir aborder de la même façon que ceux que vous
09:26 abordez Lille, Lyon ou Lens.
09:29 Je pense qu'Igor Tudor, il faut retenir la leçon d'Annecy.
09:33 Il faut faire attention à la suffisance, il faut faire attention au manque de concentration,
09:38 à la décontraction.
09:40 C'est là où c'est important.
09:41 Il ne faut pas faire comme contre Annecy, où là, Annecy, c'est une tâche dans la
09:45 saison.
09:46 On ne peut pas, dans des matchs de championnat qui ne sont pas des affiches, mais des équipes
09:51 qui jouent leur vie.
09:52 Flo, tu étais après au proche des joueurs quand ils viennent s'exprimer à la table
09:59 de la presse avant de quitter l'enceinte lyonnaise.
10:02 Est-ce que tu as senti un groupe dans une euphorie ?
10:07 Il y avait un peu d'euphorie.
10:10 C'est bien cette euphorie.
10:11 J'observe aussi que la dernière fois qu'on a vécu ça avec un scénario similaire, c'était
10:16 à Monaco.
10:17 C'était juste le match avant la Mondial.
10:19 L'équipe est revenue à gagner six matchs d'affilée.
10:23 Là, s'ils gagnent encore six matchs d'affilée, ça va être très bien.
10:25 C'est une euphorie qui n'a pas non plus duré toute la nuit.
10:28 On n'a pas fait la fête dans l'avion ou quoi que ce soit.
10:29 On a vu certaines scènes.
10:31 Igor Tudor, il était radieux.
10:34 Il avait sa famille en plus dans les tribunes.
10:36 Il a jeté son haut de survêtement, etc.
10:38 Pablo Longoria, lui, il célèbre les buts comme un vrai supporter.
10:43 Le point rageur, etc.
10:45 On les a vus discuter au pied du bus.
10:47 Ravieri, Balta, Pablo Longoria, Igor Tudor.
10:48 Ça parle en italien.
10:50 Ils étaient soulagés, heureux.
10:52 On montrait le classement.
10:53 Heureux aussi de voir qu'il y a six points d'avance par rapport à Monaco.
10:56 Parce que l'Anso M, ça va être le bonbon pour aller chercher la deuxième place.
10:59 Mais ça commence à sentir bon le podium quand même.
11:01 On va en parler de ce podium plus en détail dans la deuxième partie.
11:04 De retour sur le plateau de virage.
11:13 Marseille, pour évoquer la fin de saison de l'Olympique de Marseille,
11:17 les perspectives sur cette fin de saison.
11:19 Parce que oui, on le sait, on va se flageller encore un peu le dos.
11:23 Il y a eu une élimination contre Tottenham.
11:26 En Ligue des champions cruelles, il y a eu Annecy.
11:29 Ça, on ne va pas l'oublier.
11:32 Mais il y a quand même la possibilité d'être deuxième du championnat.
11:36 Et donc, tu vas me dire, Florency, je m'enflamme.
11:40 Possibilité pour Igor Tudor de rentrer dans l'histoire.
11:44 Parce qu'il peut finir avec une moyenne de plus de deux points par match.
11:49 Et ça, ce n'est pas donné à tout le monde en Ligue 1.
11:52 Je vous ai proposé une petite stat sur les dix dernières années.
11:56 Les équipes, à part le Paris Saint-Germain,
11:59 qui ont fini avec plus de deux points par match.
12:02 Donc, Lille et Monaco, champions 2021 et 2017.
12:07 Regardez, il n'y a pas beaucoup d'équipes.
12:09 Souvent Monaco, d'ailleurs, mais qui est aussi une équipe
12:12 qui n'a pas forcément des moyens ordinaires.
12:15 Sinon, deux fois Lyon, une fois Nice.
12:17 C'est le fameux Nice de Lucien Favre.
12:19 Ça ne concerne pas toutes les équipes.
12:21 Villas-Boas, championnat arrêté, était à deux points par match en 2019-2020.
12:26 Donc, quelque part, ce n'est pas dans l'histoire,
12:28 ce n'est pas dans la grande histoire de l'OM.
12:30 C'est ce que j'allais dire.
12:31 Je trouve que le terme est un peu fort.
12:33 Parce que pour moi, en entrant dans l'histoire,
12:35 surtout dans un club aussi prestigieux,
12:38 c'est qu'il faut ramener un titre.
12:40 Je pense que tu rentres vraiment dans l'histoire
12:42 quand tu marques les esprits par un titre.
12:46 Après, je ne veux pas minimiser,
12:48 mais on est quand même sur une saison où on voit qu'en bas de classement,
12:52 il y a des équipes, on en a beaucoup parlé,
12:53 qui gagnent très peu de matchs.
12:55 Donc, on a un championnat où même Lens est en train de…
12:58 Lens, ils ont déjà battu leur nombre de points de la saison passée.
13:03 Donc, en fait, c'est valable pour beaucoup d'équipes du haut de classement
13:05 de carburer à un rythme assez impressionnant.
13:09 Donc, pour moi, s'il est deuxième, il aura vraiment fait le métier,
13:14 quoi qu'il arrive.
13:14 Entrer dans l'histoire, je trouve ça un peu fort,
13:16 d'autant qu'il suit quand même un entraîneur qui, lui aussi, était second.
13:19 Sam Paoli a quand même amené l'OM aussi en Ligue des champions.
13:23 Voilà, moi, je le vois plus comme ça.
13:25 Comme une mission vraiment accomplie avec Panache.
13:27 Parce que, à la limite, si dans quelques saisons,
13:30 tu me dis "tu retiens quoi de Toudor ?"
13:31 Honnêtement, je ne vais pas te dire "ouais, c'est un coach qui a eu plus de 2 points par match".
13:34 Je vais dire ce que disait Jean-Pierre tout à l'heure,
13:36 c'est le Panache qui l'a amené, une marque de fabrique de cet OM.
13:41 Dans un climat hostile au départ.
13:42 Oui, dans un climat compliqué, il se fait s'y faire.
13:44 C'est ça que je vais retenir de Toudor, plutôt.
13:46 Oui, moi, dans les climats hostiles, un entraîneur dans un climat hostile à Marseille,
13:50 je n'ai pas vu beaucoup qui résistait.
13:52 Et je pense que son attitude d'entrée,
13:55 oui, se fait quand même conspirer par le vélodrome.
13:57 Mais je pense qu'après, il a eu une réaction qui est quand même...
14:00 Alors, peut-être, entrer dans l'histoire, effectivement, c'est fort.
14:03 Mais je veux dire, c'est un entraîneur dont on se souviendra d'abord,
14:06 se qualifier pour être deuxième d'un championnat.
14:08 Espérons qu'ils le seront.
14:10 Pas porter l'oiseau mauvaise augure.
14:12 Mais se qualifier en Champions League, c'est déjà un résultat.
14:15 Je trouve qu'il fera partie des entraîneurs qui auront réussi.
14:19 Il faut en parler de la deuxième place obtenue par Sampaoli l'an dernier.
14:23 Est-ce que ça pourrait être différent l'an dernier ?
14:25 On sait qu'à quelques minutes près, l'OM aurait pu terminer quatrième.
14:28 Il y avait Monaco qui était dans la course.
14:30 Ça se jouait à pas grand chose.
14:33 Finalement, il y avait Rennes aussi qui était en embuscade.
14:36 Et puis, il y a eu un scénario heureux sur le dernier match.
14:39 Est-ce que là, si l'OM...
14:40 Est-ce qu'il y a un meilleur deuxième ?
14:42 Ou ce qui nous intéresse, c'est à partir du moment où on est qualifié en Ligue des Champions.
14:46 Je pense que là aussi, c'est serré, quand même.
14:47 On parle, il reste six matchs.
14:50 On n'est pas encore assuré d'être deuxième, ni aujourd'hui d'être sur un podium.
14:55 Attention, ils ont gardé six matchs.
14:58 Il faut les jouer.
14:59 Pour finir deuxième, il faut jouer les matchs.
15:00 Mais c'est vrai que je trouve que l'OM, en championnat, a fait une belle saison.
15:05 Je trouve qu'ils ont fait une saison intéressante, correcte.
15:08 Je pense que les supporters, les gens ont apprécié cette saison.
15:12 En termes de points, à l'extérieur, ils sont plus très loin d'effacer des tablettes,
15:18 les références notamment à l'équipe de 91, qui avait eu un très grand nombre de
15:24 points à l'extérieur.
15:25 L'équipe de 91, par contre, assurée aussi à domicile.
15:28 On a beaucoup eu ce débat sur les points égarés à domicile.
15:31 Est-ce que c'est le football moderne qui veut ça ?
15:33 Parce que là, il n'y a pas de règle.
15:35 Des fois, vous les perdez à domicile.
15:37 L'année d'après, vous allez les perdre à l'extérieur.
15:39 Vous allez les gagner à domicile.
15:40 Le football, ce n'est pas un livre.
15:42 Page 1, page 2, voilà ce qui va se passer.
15:44 C'est vrai qu'il y a des pertes de points qui sont difficilement explicables quand on
15:50 joue une qualification pour la Champions League.
15:53 Mais c'est vrai que ça fait partie d'une saison.
15:56 Il y a des choses qui sont irrationnelles, que des fois, on ne peut pas trop expliquer.
16:00 C'est le sport aussi.
16:01 Le sport, le football.
16:02 C'est un match qui donne envie, je trouve, d'aller voir ce que ça va donner à Lens.
16:07 Ça va être un match, je trouve, magnifique qui va opposer deux équipes un peu panaches.
16:13 Et quand on voit ce qu'a fait l'OM à Monaco, ce qu'a proposé l'OM à Lyon.
16:18 Il y a eu un match à Paris, c'était le départ d'une défaite, mais l'OM avait
16:23 quand même montré un beau visage.
16:24 Je trouve que dans les chocs, globalement, même la réception de Lyon, à part les
16:29 couacs contre Nice et Monaco au Vélodrome, je trouve que Marseille répond quand même
16:34 présent.
16:35 J'ai vraiment envie de voir ce que ça donne dans un stade Ball Art qui, normalement,
16:39 sera plein, à moins qu'il y ait des sanctions pour fumigène.
16:41 Ça doit clôturer, ce ne sera pas la fin de saison, mais ça doit être une autre marque
16:47 forte du caractère qu'a cette équipe d'Ignat Oudon.
16:50 Et puis, c'est totalement personnel, mais je n'arrive pas à la détester, cette équipe
16:53 de Lens.
16:54 Je suis admiratif de ce qu'ils arrivent à faire.
16:55 En plus, il y a de la qualité à Lens.
16:57 Lens contre Paris, ils ont la malchance de perdre un joueur, mais avant de perdre l'expulsion,
17:04 ils dominent Paris.
17:06 Et suivant le match, comment il se passe, on ne sait pas comment il peut finir.
17:10 Lens, c'est vrai que Marseille était de bon dans les gros chocs, mais celui de Lens,
17:15 pour moi, c'est la meilleure équipe du championnat avec Paris, Marseille et Lens.
17:21 Lens fait partie du trio.
17:22 Je vais même vous dire, je vais aller plus loin, pour moi, Lens, j'ai l'espoir qu'il
17:27 soit aussi en Ligue des champions comme l'Olympique de Marseille.
17:29 Donc en fait, j'ai l'espoir clairement qu'un club italien, voire plus, gagne l'Europa
17:35 League.
17:36 Je vous rappelle les règles si vous ne les savez pas encore.
17:38 On est au stade des demi-finales de l'Europa League.
17:42 Voilà, vous avez le programme qui s'affiche avec demi-finale.
17:45 Allez, le 11 mai et retour le 18 mai.
17:47 Juventus-Turin-Séville-AS Rom-Bayern-Leverkusen.
17:50 Si le gagnant de cette compétition est directement qualifié pour la Ligue des champions via
17:56 sa place en championnat, la troisième place de Ligue 1 est directement qualificative pour
18:01 la Ligue des champions.
18:02 La Juventus de Turin est actuellement troisième de Série A, donc qualifiée.
18:05 Mais attention, un appel pourrait lui faire perdre ses points de suspension.
18:09 Donc attention.
18:10 De l'autre côté, il y a donc ce AS Rom-Bayern-Leverkusen.
18:12 L'AS Rom est également quatrième, mais à égalité de points.
18:15 Ils ont un match en moins qu'ils disputeront ce lundi soir à la Talenta Bergheim.
18:18 Le Bayern-Leverkusen peut revenir.
18:20 Ils sont à 4-5 points de la quatrième place en Allemagne.
18:22 Tu me disais justement un peu comment était l'ambiance après le match.
18:26 Tu es fan du FC Séville.
18:27 J'aime mieux le FC Séville.
18:28 Il y avait beaucoup de soulagement aussi chez les dirigeants et notamment Pablo Longoria
18:32 parce que le club se met beaucoup de pression par rapport à une qualif en Ligue des champions.
18:36 Donc évidemment, ça ce n'est pas un détail du tout.
18:39 Si l'OM était troisième sans certitude d'être qualifié, ce serait autre chose.
18:43 Tu ne préfères pas ta saison évidemment de la même façon Jean-Pierre.
18:46 C'est le soulagement aussi qui prédominait hier d'avoir au moins mis Monaco à 6 points.
18:52 Et je pense qu'effectivement, Pablo Longoria et Ravi Arribalta doivent supporter la Juve
18:56 ou la Roma s'il faut dans cette Ligue.
18:58 Il y a un soulagement sportif et un soulagement économique.
19:01 Il y a la compétition sportive et la compétition économique.
19:04 C'est vrai qu'aujourd'hui, une non-qualification en Champions League, ce n'est pas la même situation.
19:09 C'est surtout qu'on est dans un projet où on provisionne sur la qualification future.
19:15 L'OM a dépensé, a engagé des frais dans des transferts en pensant à une future qualification.
19:20 Donc l'effectif en cas de non-qualification ou même de tour préliminaire
19:25 risquerait grandement d'être modifié.
19:28 Tout à fait.
19:29 Aujourd'hui, la qualification en Champions League, pas que pour Marseille d'ailleurs,
19:33 pour beaucoup de clubs, des grands clubs européens qui sont dans la même situation,
19:39 c'est primordial.
19:40 J'avais demandé à Pablo Longoria une petite question moyenne de RMC.
19:45 Juste après Annecy, c'était dans une discussion informelle,
19:49 j'avais dit à Pablo Longoria,
19:51 "Et si vous aviez dû choisir entre une victoire en Coupe de France et la qualification en Champions League ?"
19:56 Il avait eu une belle réponse, je trouve.
19:57 Il avait dit "J'espère que tous les supporters sans exception choisiraient une victoire en Coupe de France
20:03 parce que c'est ce qui marque les émotions et les titres.
20:06 Mais moi, en tant que chef d'entreprise, je dois assurer l'avenir et l'équilibre de mon club et de mon entreprise.
20:11 Et donc je veux la Ligue des Champions et l'OM veut être deuxième."
20:15 C'est une réponse juste d'un président de club.
20:18 C'est vrai qu'un titre, surtout que la dernière, c'est depuis 1989,
20:23 j'étais sur le banc avec Gérard Gilly.
20:27 C'est vrai que cette année, c'était la bonne année pour la Coupe de France.
20:31 Mais bon, si ça n'y est pas et qu'il y a une qualification en Champions League,
20:35 par rapport à Pablo Longoria, il a raison de dire que c'est capital pour le club, la qualification.
20:40 Est-ce que c'est capital aussi, Flo, pour son avenir à lui ?
20:44 À Pablo Longoria ?
20:44 Parce que c'est quelque part ce qu'il a "vendu" à Frank McCourt,
20:49 un OM qui est qualifié régulièrement en Ligue des Champions.
20:53 "Écoute, c'est une bonne question.
20:54 Mais honnêtement, je pense qu'il y a une grande confiance de Frank McCourt envers Pablo Longoria.
20:59 Il s'est rendu compte que les choses avaient évolué positivement.
21:02 Après, c'est vrai que, comme tu l'as dit, il prend des risques.
21:05 Il est obligé d'inventer pour recruter et se montrer ambitieux.
21:10 Donc voilà, il a une pression qui est assez forte.
21:14 Honnêtement, je ne pense pas que son avenir serait remis en cause s'il y avait une quatrième place.
21:20 Mais il vaut mieux être deuxième pour continuer à grandir et continuer à recruter aussi.
21:24 Jean-Pierre, est-ce que quand on est agent de joueur,
21:26 on parle de ça avec certains de ses talents, de dire "attention, l'OM,
21:32 s'ils ne sont pas en Ligue des Champions, ça risque d'être un peu plus compliqué ou pas ?"
21:36 Pour un joueur, c'est toujours la compétition la plus attractive.
21:39 C'est vrai, surtout en Marseille.
21:41 Quand on recrute à Marseille, si vous avez le paramètre de la Champions League,
21:46 ce n'est pas pareil que si vous ne l'avez pas.
21:47 Et vous pouvez attirer d'autres joueurs.
21:50 Et voilà, je pense que Pablo, qui est pour moi un grand dirigeant,
21:54 connaisseur du football, qui connaît bien le football.
21:56 Ça fait longtemps que Marseille n'avait pas eu un président qui connaissait le football,
22:00 parce qu'il y en a souvent eu qui ne connaissaient pas du tout le football.
22:02 Et ça, c'est un problème.
22:04 Tandis qu'avec Pablo Longoria, vous avez un président qui connaît le foot,
22:07 qui sait de quoi il parle.
22:09 Et voilà, effectivement, il prend peut-être des risques, mais il a compris Marseille.
22:12 À Marseille, vous ne pouvez pas faire dans la demi-mesure.
22:16 Vous êtes obligé d'être ambitieux.
22:18 Et pour être ambitieux, il faut recruter.
22:19 Pour recruter, des fois, vous êtes obligé de prendre des risques.
22:22 Et bon, espérons que la qualification permettra justement de limiter ces risques.
22:27 Très bien, on passe à la suite.
22:31 Le débat additionnel de Virage Marseille concerne aujourd'hui Alexis Sanchez,
22:37 qui a encore été très, très, très bon à Lyon, essentiel dans la victoire.
22:42 On n'a pu constater qu'à 34 ans, il court plus vite que Vitinha, qui est tout jeune.
22:51 C'est des qualités physiques, ça compte.
22:53 Aussi, du coup, une question, alors qu'on sait qu'il est en fin de contrat
22:57 et que c'est possiblement renouvelable.
23:00 Est-ce qu'il faut se mettre à genoux, lui donner s'il veut plus, s'il prend plus ?
23:04 Mais il faut absolument le prolonger ou on reste droit dans ses bottes et sur ses principes ?
23:10 Déjà, l'OM ne se mettra pas à genoux non plus.
23:12 C'est-à-dire qu'il y a en plus quelque chose qui a été fixé, voire négocié au préalable
23:18 en disant qu'il y aura peut-être une deuxième année.
23:21 Donc l'OM, je pense, n'ira pas au-delà du niveau de salaire qu'il a actuellement, ou pas beaucoup plus.
23:29 Après, si la question c'est de savoir s'il faut absolument le garder,
23:32 je pense que les dirigeants marseillais sont quand même dans une réflexion.
23:35 Parce que même s'il fait une super saison, ça reste un joueur qui va avoir 35 ans.
23:40 Donc tu ne peux pas non plus tout baser sur un joueur qui va avoir 35 ans.
23:46 Mais honnêtement, vu ses performances, comme je le disais,
23:48 s'il faut aller brûler un cirque pour qu'il reste, je veux bien y aller.
23:51 Jean-Pierre, on a combine Florent ou pas ?
23:54 Oui, c'est une réflexion, je pense, que les dirigeants doivent mener.
23:57 Je pense qu'ils la mènent, effectivement.
23:59 Après, il y a deux aspects.
24:01 Il y a l'aspect économique, bien évidemment.
24:04 Et après, il y a la discussion avec le joueur aussi, dans le cas d'esprit.
24:08 Parce que l'âge, c'est l'âge.
24:10 Alors, même s'il fait une grande saison, il faut voir l'année prochaine.
24:13 Parce que si vous êtes obligé de recruter,
24:16 est-ce que ce joueur pourrait accepter ou admettre, des fois, d'être sur un banc ou pas ?
24:21 Ce n'est pas évident par rapport à son statut, par rapport à son passé.
24:25 C'est une discussion qu'il faut bien mener.
24:29 Il faut surtout avoir l'état d'esprit du joueur.
24:30 Ça, c'est important, l'état d'esprit du joueur.
24:33 Et après, sur les conditions économiques,
24:35 voir que ce ne soit pas n'importe quoi pour le club.
24:38 On verra bien.
24:39 On aura, je pense, l'occasion d'en parler souvent cet été d'Alexis Sanchez.
24:43 Voilà, c'est tout pour cette émission de Virage à Marseille.
24:49 On se retrouve lundi prochain.
24:51 Merci Flo, merci Jean-Pierre d'avoir été avec nous
24:55 pendant cette demi-heure.
24:56 On va suivre tous ensemble avec grand intérêt la fin de saison de l'Olympique de Marseille.