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  • 25/04/2023

Catégorie

Personnes
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00:00 "La Marseillaise"
00:02 "La Marseillaise"
00:04 "La Marseillaise"
00:06 "La Marseillaise"
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00:30 "La Marseillaise"
00:32 "La Marseillaise"
00:34 "La Marseillaise"
01:03 Bonsoir. Résilience et travail décent.
01:05 Voilà la matrice autour de laquelle
01:07 employeurs et employées de notre pays
01:09 ont choisi de célébrer
01:11 l'édition 2023 de la Fête internationale
01:13 du travail. Une fête qui,
01:15 dans notre pays, va se
01:17 dérouler dans un contexte global
01:19 d'attente toujours plus forte des travailleurs
01:21 mais fort heureusement aussi
01:23 de quelques frémissements, dont le
01:25 relèvement du SMIC, des salaires
01:27 des agents publics, mais aussi
01:29 la prise en compte progressive des
01:31 revendications de certaines couches
01:33 socio-professionnelles, à l'instar des enseignants.
01:35 Tout ceci, vous vous en doutez,
01:37 participe de la volonté
01:39 du président de la République, Paul Biya,
01:41 d'améliorer sans cesse la condition
01:43 des travailleurs cameroonais et de créer
01:45 à son profit davantage
01:47 d'éléments de motivation.
01:49 Mais pour autant, tout va-t-il pour le mieux
01:51 dans le meilleur des mondes, dans les rangs
01:53 des travailleurs cameroonais ? Nous allons
01:55 éplucher point par point ce questionnement
01:57 en compagnie de Grégoire Honan.
01:59 Il est le ministre du Travail
02:01 et de la Sécurité Sociale dans notre
02:03 pays. Chers téléspectateurs, merci
02:05 de nous accorder votre hospitalité.
02:07 Grégoire Honan, ministre du Travail et de la Sécurité
02:19 Sociale, bonsoir.
02:21 Bonsoir, monsieur, monsieur.
02:23 Merci d'accepter d'être l'invité de cette édition
02:25 de Présidence Actu.
02:27 La nation entière vient de rendre un
02:29 vibrant hommage au patriarche
02:31 Jean-Bernard Ndongo Esomba,
02:33 opérateur économique, homme politique,
02:35 président du groupe parlementaire
02:37 du Rassemblement démocratique du peuple
02:39 cameroonais, décédé il y a
02:41 quelques jours et qui a été éliminé samedi dernier
02:43 en Colébaï, dans le département de
02:45 la Léquine, en l'honneur
02:47 duquel d'ailleurs le président
02:49 de la République a décidé
02:51 de l'organisation des obsèques
02:53 officiels. Vous faites partie
02:55 des personnalités qui ont pris la parole
02:57 à l'occasion pour rendre hommage au défunt.
02:59 Quelle est la substance de
03:01 votre intervention
03:03 à cette occasion-là et
03:05 quel est le type de rapport que vous entretenez
03:07 avec le défunt ?
03:09 D'abord,
03:11 il faut reconnaître que
03:13 le seul fait que le chef de l'État,
03:15 néanmoins président
03:17 national du RDPC,
03:19 est le seul fait qu'il ait
03:21 décidé les obsèques
03:23 officiels aux gens
03:25 bernards d'Ongresumba.
03:27 Cela témoigne
03:29 que
03:31 ça a été une personnalité
03:33 de premier ordre
03:35 qui aura rendu
03:37 d'importants services
03:39 à la nation cameroonaise.
03:41 Je l'ai
03:43 connu à mes débuts
03:45 en politique
03:47 alors que
03:49 je m'apprêtais
03:51 à poser ma candidature
03:53 comme conseiller municipal.
03:55 Il faisait
03:57 partie déjà des
03:59 personnalités
04:01 du secrétariat général
04:03 qui venait superviser
04:05 notre sélection.
04:07 C'était à l'époque
04:09 où le chef de l'État
04:11 avait décidé d'introduire
04:13 des candidatures municipales
04:15 au sein du parti.
04:17 Je le connaissais déjà
04:19 de loin
04:21 comme un homme d'affaires
04:23 prospère
04:25 dans le cacao
04:27 et j'allais découvrir
04:29 qu'il n'était pas seulement
04:31 cet homme d'affaires.
04:33 Je découvrais quelqu'un
04:35 qui parlait encore mieux
04:37 de politique,
04:39 qui avait
04:41 un ton mesuré, qui était modéré,
04:43 qui parlait
04:45 déjà à l'époque
04:47 du vivre ensemble
04:49 et je le découvrai
04:51 encore mieux plus tard
04:53 lorsque je me retrouve
04:55 député à l'Assemblée nationale
04:57 et
04:59 secrétaire général
05:01 plus tard encore, lorsque
05:03 je suis chargé
05:05 de suivre spécialement
05:07 l'action de nos députés
05:09 du RDPC à l'Assemblée nationale.
05:11 Il est déjà président
05:13 du groupe parlementaire.
05:15 Nous avons donc vraiment
05:17 travaillé ensemble
05:19 au quotidien
05:21 pendant les sessions
05:23 parlementaires
05:25 et j'ai trouvé en lui
05:27 une personnalité
05:31 au grand cœur,
05:33 une personnalité très profonde,
05:35 très mesurée,
05:37 qui savait prendre le recul
05:39 et qui me conseillait
05:41 le recul nécessaire
05:43 avant d'élaborer toute stratégie
05:45 et quelqu'un pour qui
05:47 la violence
05:49 ne se justifiait
05:51 pas du tout,
05:53 fut elle-même simplement
05:55 zermal.
05:57 Donc, c'est une
05:59 grosse perte que nous
06:01 venons de connaître
06:03 dans notre parti,
06:05 mais on sait qu'il a
06:07 quand même semé
06:09 des graines et on espère que
06:11 nous allons nous inspirer
06:13 ni
06:15 ceux qui viennent
06:17 après, du travail
06:19 qu'il a fait, de la façon dont
06:21 il a travaillé.
06:23 Et on le connaît comme quelqu'un
06:25 de prépugnant, vous savez,
06:27 il a été un des tout premiers
06:29 à s'hasarder sur un terrain
06:31 en plan économique
06:33 qui était réservé plutôt
06:35 à l'international,
06:37 qui était réservé plutôt aux Grecs,
06:39 et qui était réservé
06:41 à des lobbies privées.
06:43 Il s'est incrusté
06:45 là-dedans, il a fait
06:47 son chemin et il a été
06:49 très prospère.
06:51 C'est quelqu'un qui était très courageux,
06:53 qui
06:55 suscitait
06:57 de l'admiration, en fait,
06:59 et qui ne faisait pas
07:01 de bruit.
07:03 Alors, vous venez de le dire avec toute la gravité,
07:05 beaucoup de douleur,
07:07 beaucoup d'émotion, beaucoup d'hommage également,
07:09 samedi dernier en Kolébaï, le village natal
07:11 du défunt patriarche Ndongo Esomba.
07:13 Puis le chéri Athe va nous faire
07:15 revivre quelques
07:17 clichés de cette
07:19 cérémonie d'innovation.
07:21 Avant d'entamer son voyage
07:33 pour l'éternité, l'honorable
07:35 Jean-Bernard Ndongo Esomba
07:37 a eu droit à des hommages appuyés
07:39 et surtout à la reconnaissance
07:41 de la nation toute entière, exprimée
07:43 au plus haut niveau par le chef
07:45 de l'État, qui a décidé de la tenue
07:47 des obsèques officiels en l'honneur
07:49 du prestigieux disparu.
07:51 Le président de la République,
07:53 président national du RDPC,
07:55 a ainsi désigné le secrétaire général
07:57 du comité central, le vice-premier
07:59 ministre Jean Kouété,
08:01 pour le représenter personnellement à toutes
08:03 les étapes des obsèques du député
08:05 RDPC de la circonscription
08:07 de la Léqui-Est. Un devoir
08:09 de mémoire et une mission bien
08:11 accomplie par le représentant du
08:13 chef de l'État, dont la présence était
08:15 remarquable aussi bien à la
08:17 levée de corps à la mort de l'hôpital général
08:19 de Yaoundé, à la cathédrale Notre-Dame
08:21 des Victoires, qu'au village
08:23 natal de l'honorable Jean-Bernard
08:25 Ndongo Esomba, en Colé-Baye
08:27 dans la Léqui-Est région du centre.
08:29 Pendant toutes ces étapes qui ont conduit
08:31 Jean-Bernard Ndongo Esomba à sa
08:33 dernière demeure, la nation a
08:35 célébré le patriache à travers
08:37 des témoignages éloquents.
08:39 C'est le cas de la cérémonie d'hommage
08:41 parlementaire à l'Assemblée nationale.
08:43 Un militant
08:45 hors normes
08:47 qui vient de perdre le rassemblement
08:49 démocratique du peuple kamouné.
08:51 Un militant accompli,
08:53 devoué à sa tâche,
08:55 fidèle
08:57 et loyal, qui a eu
08:59 la pleine confiance
09:01 de la hiérarchie de son parti.
09:03 L'Assemblée nationale,
09:05 la chambre, porte donc le deuil
09:07 de celui qui, des années
09:09 durant, 25 ans,
09:11 un quart de siècle, avait été
09:13 non seulement un de ses éminents
09:15 membres, mais aussi
09:17 un de ses plus hauts responsables.
09:19 C'était un leader,
09:21 c'était un véritable parlementaire.
09:23 C'est une personnalité
09:25 en responsabilité.
09:27 Peu loquace, mais tenace,
09:29 mais perplicace,
09:31 mais efficace.
09:33 Le clergé a confié l'âme du défunt
09:35 au Seigneur, non sans avoir
09:37 magnifié les multiples talents
09:39 de l'illustre disparu.
09:41 Chaque œuvre
09:43 que l'homme accomplit
09:45 est la résultante
09:47 des talents reçus de lui.
09:49 Nous sommes donc ici
09:51 aujourd'hui
09:53 en mémoire de tout l'itinéraire
09:55 des vies de notre
09:57 patriaste honorable
09:59 Jean-Bernard d'Angers-Somba.
10:01 Nous sommes là pour
10:03 remercier le Seigneur
10:05 pour tous les talents
10:07 reçus. La laie qui est
10:09 dans toutes ses composantes pleure le
10:11 parent, le leader, le protecteur
10:13 et le rassembleur.
10:15 Nous avons le devoir ultime
10:17 et solennel de célébrer
10:19 et de magnifier
10:21 une vie familiale bien ménée.
10:23 L'homme d'affaires, producteur
10:25 de richesses, est l'homme politique.
10:27 Papa Ndongo,
10:29 une vie familiale bien ménée.
10:31 Papa nous laisse
10:33 en héritage cette richesse
10:35 morale dont l'apporté
10:37 chanson tout. Son
10:39 chef d'eau était le bonheur de toute
10:41 sa famille. Père aimant et
10:43 attentionné, Papa a su entretenir
10:45 une relation singulière
10:47 avec chacun de ses enfants.
10:49 Ses enseignements restent gravés
10:51 à jamais dans nos esprits.
10:53 L'honorable Ndongo Sombave
10:55 sait que
10:57 l'artiste de France, Galle,
10:59 appelle ce tout petit
11:01 supplément d'âme
11:03 que j'ai rarement observé chez
11:05 d'autres personnes. Cette sorte
11:07 de force intérieure qui semblait
11:09 dominer toutes les catégories
11:11 d'émotions identifiables
11:13 chez un être humain.
11:15 Oui, c'est ce grand homme que nous pleurons
11:17 aujourd'hui.
11:19 L'aura du patriarche Jean-Bénard
11:21 Ndongo Somba a traversé
11:23 et de loin le
11:25 périmètre de son sang natal. Je veux
11:27 dire de ce village et que comme
11:29 pour survoler toute la
11:31 laiquier, le département de la laiquier
11:33 saisit cette occasion pour remercier le président
11:35 de la République. Monsieur le président
11:37 de la République, son excellence Paul Billard,
11:39 pour toutes les bonnes dispositions qu'il a
11:41 bien voulu prescrire pour
11:43 une bonne organisation des obsèques
11:45 officiels qu'il a décrétés
11:47 pour l'honneur du patriarche Jean-Bénard Ndongo
11:49 Somba. Le parti, par
11:51 la voix du secrétaire général adjoint du
11:53 comité central du RDPC, ne
11:55 tarie pas des loges à l'endroit de
11:57 celui qu'il qualifie d'icône politique.
11:59 Le rassemblement démocratique
12:01 du peuple camerounais perd en la
12:03 personne du camarade Ndongo Somba
12:05 l'un de ses fleurons
12:07 Mba Ouba.
12:09 Toute sa vie
12:11 durant, il n'a rien
12:13 ménagé dans les
12:15 différentes facettes de sa personnalité
12:17 pour faire du RDPC
12:19 le grand parti qu'il est
12:21 devenu. Le préfet du département
12:23 de la Lé qui est porteur de la
12:25 lettre de condoléances du chef de l'État
12:27 a dévoilé son contenu.
12:29 Avant l'énumération proprement
12:31 dite, le secrétaire général du comité
12:33 central, le vice-premier ministre
12:35 Jean Kouété, a, au nom du chef de
12:37 l'État, élevé Jean-Bernard
12:39 Ndongo Somba au grade
12:41 de grand cordon du mairie camerounais
12:43 à titre posthume.
12:45 Monsieur le ministre, dans une semaine,
12:57 jour pour jour, les travailleurs du
12:59 monde entier, et ceux du
13:01 Cameroun naturellement avec,
13:03 seront en fait dans le cadre
13:05 de l'édition 2023 de la
13:07 fête internationale du travail.
13:09 Dites-moi, avons-nous de
13:11 raisons de célébrer, monsieur le ministre ?
13:13 D'abord, la journée du 1er mai
13:15 est une journée
13:17 commémorative dans le
13:19 monde entier.
13:21 Les travailleurs
13:23 célèbrent en fait
13:25 les victoires qu'ils ont
13:27 obtenues tout au long
13:29 depuis Chicago
13:31 où on a
13:33 connu les premiers
13:35 soulèvements significatifs
13:37 des travailleurs.
13:39 Avons-nous des raisons
13:41 de célébrer ? Bien sûr que nous
13:43 avons des raisons de célébrer
13:45 et...
13:47 parce que d'abord
13:49 c'est une institution
13:51 que nous devons respecter.
13:53 Nous avons souscrit
13:55 un certain nombre de règles
13:57 internationales.
13:59 Ensuite, le monde du travail
14:01 au Cameroun est un monde
14:03 qui connaît des
14:05 développements, des avancées
14:07 en commençant par
14:09 la liberté que nous
14:11 avons de plus en plus
14:13 en continuant par
14:15 les améliorations que nous avons.
14:17 Il ne faut pas considérer
14:19 seulement l'élément de salaire
14:21 mais il faut considérer aussi
14:23 tout ce qui entoure
14:25 le monde du travail.
14:27 Ce n'est pas un monde
14:29 fini en soi, c'est un
14:31 monde en amélioration.
14:33 Donc c'est tout à fait
14:35 normal, je dirais
14:37 que les travailleurs
14:39 se joignent au mouvement.
14:41 Donc pour faire simple
14:43 M. le ministre, si vous avez
14:45 le choix entre la célébration
14:47 et la réflexion, vous choisissez la célébration ?
14:49 Non, vous ne pouvez pas choisir
14:51 entre la réflexion et la célébration
14:53 puisque les deux vont de pair.
14:55 Donc non seulement
14:57 les travailleurs
14:59 réfléchissent autour du thème
15:01 qui a été arrêté pour cette journée
15:03 pour voir un peu
15:05 comment sortir
15:07 des sentiers battus,
15:09 comment améliorer les choses
15:11 mais aussi c'est une
15:13 occasion de s'arrêter
15:15 et de faire un peu la fête, pourquoi pas ?
15:17 Alors arrêtons-nous
15:19 un tout petit moment sur l'une des articulations
15:21 majeures de cette célébration, habituellement
15:23 c'est le défilé. Quelle est la symbolique
15:25 du défilé ?
15:27 La symbolique du défilé,
15:29 ce n'est pas un défilé, ils appellent ça la marche
15:31 du travailleur, c'est une façon
15:33 d'exprimer leur joie,
15:35 c'est une façon
15:37 d'exprimer ce qu'ils ressentent,
15:39 c'est une façon d'exprimer
15:41 la liberté, c'est une façon
15:43 de montrer au monde
15:45 que ça bouge, que ça vit,
15:47 qu'on avance.
15:49 Alors, les éditions
15:51 précédentes... Mais à côté de ça,
15:53 vous avez des conférences,
15:55 vous avez des ateliers,
15:57 vous avez des débats
15:59 qui nourrissent la réflexion.
16:01 Oui, mais les éditions
16:03 précédentes de cette fête
16:05 ont donné à voir des tribuns
16:07 qui prennent la parole, généralement,
16:09 sur la tribune du boulevard,
16:11 faire part d'un certain nombre de revendications,
16:13 mais
16:15 la nuit d'après,
16:17 c'est forcément les mêmes revendications qui reviennent.
16:19 Quelle est la notion qui revient ?
16:21 Ce n'est jamais les mêmes revendications,
16:23 ça a l'air, c'est des revendications,
16:25 mais ce n'est pas
16:27 toujours les mêmes.
16:29 Vous savez, l'homme n'est pas un être...
16:31 Quand vous considérez
16:35 la vie de l'homme,
16:37 son environnement,
16:39 ce n'est pas une affaire qu'on pourrait dire
16:41 une affaire finie.
16:43 C'est un homme insatiable par rapport à la vie.
16:45 C'est une affaire en devenir,
16:47 et pour emprunter le mot que vous m'avancez,
16:49 il est insatiable.
16:51 Donc il demandera
16:53 toujours plus, et moi je dis
16:55 que c'est tout à fait normal.
16:57 Il faut améliorer
16:59 toujours et toujours et toujours.
17:01 - Alors, Grégoire Wona,
17:03 ministre du Travail et de la Sécurité Sociale,
17:05 l'invité de cette édition de Présidence Actuelle,
17:07 sur le ministre Le Smic,
17:09 le salaire minimum interprofessionnel
17:11 garanti a été revalorisé
17:13 il y a quelque temps. Les montants varient,
17:15 mais ils vont de
17:17 41 000 à 60 000 francs.
17:19 41 000 francs pour les agents publics.
17:23 Est-ce que vous pensez,
17:25 M. le ministre Grégoire Wona, qu'avec 41 000 francs,
17:27 on peut vivre décemment
17:29 au Cameroun, aujourd'hui?
17:31 - Permettez-moi quand même de
17:33 rappeler
17:35 ce que c'est que le Smic
17:39 et de dire un peu
17:41 comment il est fixé.
17:43 Je voudrais que vous sachiez
17:45 qu'à la base
17:47 de la politique du président
17:49 Bill, il y a
17:51 le compartiment
17:53 de justice sociale.
17:55 À la base, il y a
17:57 une justice sociale.
17:59 Et le Smic,
18:01 en fait,
18:03 est un montant minimum,
18:05 comme vous l'avez vous-même dit,
18:07 qui doit être garanti
18:09 aux travailleurs.
18:11 Alors, ce montant
18:13 se fixe comment?
18:15 Il se fixe dans une
18:17 négociation entre
18:19 l'employeur
18:21 et le travailleur.
18:23 C'est-à-dire, les syndicats
18:25 de travailleurs rencontrent
18:27 les syndicats des employeurs
18:29 sous la modération
18:31 du
18:33 ministère du Travail
18:35 et de la Sécurité sociale.
18:37 Et vous l'avez
18:39 remarqué, dans la
18:41 politique du président de la République,
18:43 de plus en plus,
18:45 on invite
18:47 les conseils
18:49 d'administration
18:51 à intégrer
18:53 un représentant
18:55 du personnel.
18:57 Pourquoi?
18:59 Si les sociétés
19:01 gagnent de l'argent,
19:03 il est important
19:05 que les
19:07 travailleurs le sachent.
19:09 Et il faut que,
19:11 moi j'aime à dire, qu'il faut
19:13 qu'ils le ressentent aussi
19:15 dans leur poche.
19:17 Comment le savoir, s'ils ne sont pas
19:19 dans les instances qui examinent
19:21 les comptes, qui parlent
19:23 de la politique
19:25 des orientations de l'entreprise?
19:27 Donc, voilà
19:29 un certain nombre de choses
19:31 qui sont à peu près
19:33 à la base de cette discussion.
19:35 Donc,
19:37 lorsque une entreprise
19:39 ne peut pas payer,
19:41 où ira-t-elle
19:43 chercher l'argent pour
19:45 payer les montants que les gens
19:47 souhaitent?
19:49 Parce que c'est très bien de faire
19:51 de la démagogie.
19:53 C'est bien de faire de la démagogie en disant
19:55 tel syndicat dit "ah, le SMIC doit être
19:57 150 000, tel autre
19:59 dit ça doit être 100 000".
20:01 C'est de la démagogie.
20:03 Non, ça dépend
20:05 du niveau économique
20:07 de chaque pays.
20:09 Et de ses opérateurs
20:11 économiques. Vous comprenez?
20:13 Oui, mais ils prennent des impôts sur les pays de...
20:15 Je vais vous dire, par exemple.
20:17 On vous dit
20:19 le SMIC est de 60 000.
20:21 C'est ce qui a été
20:23 finalement accepté
20:25 par les employeurs
20:27 et les employés
20:29 dans
20:31 les banques, disons.
20:33 Mais seulement,
20:35 si vous travaillez dans une banque
20:37 aujourd'hui,
20:39 je vous donne cet exemple.
20:41 Vous ne trouverez aucun
20:43 argent futile
20:45 balayeur
20:47 qui gagne moins de 150 000.
20:49 Mais le SMIC est
20:51 à 60 000. Mais seulement.
20:53 Parce que, pourquoi?
20:55 Parce que
20:57 lorsque
20:59 quelqu'un va entrer
21:01 dans le marché,
21:03 il est capable d'appliquer
21:05 n'importe quel taux.
21:07 Il doit fixer un minimum
21:09 en deçà duquel il ne doit pas aller.
21:11 Sauf que, M. le ministre, lorsque officiellement
21:13 le SMIC est
21:15 déclaré à 60 000 francs,
21:17 les responsables
21:19 des établissements financiers
21:21 ou bancaires
21:23 peuvent décider de le ramener à ce montant-là
21:25 sans qu'il soit portafous avec la loi.
21:27 Mais à l'expérience,
21:29 on constate qu'ils ne le ramènent pas
21:31 à ce niveau.
21:33 Malheureusement pour vous.
21:35 La seule chose est de fixer le SMIC
21:37 à ce montant-là.
21:39 Vous l'avez dit, et nous sommes heureux
21:41 de l'entendre, que la tendance
21:43 est haussière.
21:45 Mais est-ce que vous veillez
21:47 pour ceux au profit desquels
21:49 le SMIC est fixé à 41 000 ou 45 000?
21:51 Est-ce que vous veillez à ce que
21:53 ce SMIC soit respecté?
21:55 Nous veillons à travers
21:57 les contrôles que font
21:59 les inspecteurs
22:01 du travail dans les entreprises.
22:03 Mais je voudrais vous dire
22:05 qu'il y a une catégorie
22:07 d'employeurs
22:09 qui
22:11 est très importante,
22:13 c'est-à-dire dans laquelle
22:15 par exemple, vous vous retrouvez,
22:17 M. Mezio qui m'intervient,
22:19 quand on va leur demander
22:23 de payer 41 000
22:25 minimum
22:27 à leur employé
22:29 de maison,
22:31 ils vont crier.
22:33 Donc le SMIC, ce n'est pas pour les autres,
22:35 c'est pour tout le monde,
22:37 tout le monde dans la République.
22:39 Les inspecteurs du travail
22:41 font leur travail
22:43 en faisant les contrôles
22:45 qui s'imposent,
22:47 et rappellent alors aux entreprises
22:49 qui ne respectent pas.
22:51 Dans le même temps, M. le ministre,
22:53 le salaire des agents publics a été relevé,
22:55 on va dire d'environ 5%,
22:57 mais il reste une certaine catégorie
22:59 des agents publics, notamment
23:01 ceux qui travaillent dans les EHPAD,
23:03 certains établissements publics
23:05 administratifs, qui sont encore
23:07 exclus du bénéfice de cette hausse.
23:09 Est-ce que vous avez une explication à cela?
23:11 Je ne crois pas que
23:13 certains employés soient exclus.
23:15 Il y a quelques retards
23:17 qui ont été pris
23:19 par certaines entreprises
23:21 à cause de leur mode
23:25 de gestion,
23:27 mais ce n'est pas tout le monde qui est mécanisé,
23:29 d'une part.
23:31 D'autre part, il y a des entreprises
23:33 qui se sont retrouvées un peu en difficulté
23:35 parce que
23:37 ces entreprises avaient des contrats
23:39 qui auraient nécessité
23:43 qu'ils soient revalorisés
23:45 et qui sont en cours de négociation
23:47 avec leurs clients.
23:49 Il y a quelques retards,
23:51 n'oublions pas que c'est depuis
23:55 moins de trois mois que ça s'est passé.
23:57 Donc il y a des retards qui nous ont été signalés.
23:59 Il y a des entreprises qui sont venues
24:03 nous voir, qui souhaitaient que le Premier ministre
24:05 reporte
24:09 la décision, mais ce n'est pas possible.
24:11 C'est une affaire.
24:13 Le SMIC a été négocié
24:15 pendant plus d'un an.
24:17 On a eu des rencontres avec
24:19 les syndicats d'employeurs,
24:21 les syndicats d'employés.
24:23 Puis les deux,
24:25 ensemble,
24:27 plusieurs rencontres,
24:29 on a réussi à sortir
24:31 avec les propositions qui ont été faites
24:33 au Premier ministre.
24:35 Donc,
24:37 c'est une mesure qui n'a
24:39 exclu aucun secteur.
24:41 Grégoire Ouna,
24:43 est-ce que la grille salariale
24:45 des agents publics, des fonctionnaires
24:47 et des agents relevant
24:49 du cours du travail dans notre pays
24:51 permet à ces travailleurs-là
24:53 de vivre décemment ?
24:55 Écoutez, vous n'allez pas me le dire.
24:57 Parce que, on m'a laissé déjà entendre
25:01 que j'avais dit qu'on pouvait
25:03 vivre décemment avec 26 000.
25:05 Non, écoutez,
25:09 nous faisons
25:11 la politique de nos moyens.
25:13 Les entreprises
25:15 qui peuvent
25:17 payer plus,
25:19 mais
25:21 c'est le minimum qui garantit
25:23 la justice sociale
25:25 et c'est sur cette base que les choses
25:27 ont été discutées.
25:29 Le problème,
25:31 les fonctionnaires ne sont pas
25:33 des élections libres.
25:35 Les fonctionnaires ont un employeur
25:37 qui est l'État.
25:39 L'État a fait partie
25:41 de ces négociations.
25:43 Donc,
25:45 l'État connaît ses moyens.
25:47 Mais depuis 1993, quand même,
25:49 il n'y a pas eu de véritable
25:51 hausse de salaire.
25:53 À partir de quel moment
25:55 vous parlerez de véritable
25:57 hausse ? Je sais que ce n'est pas moi
25:59 qui pose les questions ici.
26:01 Oui, mais je voudrais quand même
26:03 vous dire qu'il y a eu
26:05 5%
26:07 de
26:09 hausse.
26:11 À la suite, des baisses qui étaient plus importantes.
26:13 En 1993, par exemple.
26:15 Vous n'allez pas donc demander que
26:17 on rééquilibre du jour au lendemain.
26:21 Si les baisses ont été
26:23 brutales, c'est vrai, il faut le reconnaître.
26:25 Les hausses sont
26:27 plutôt progressives.
26:29 Et je vous insiste
26:31 en vous disant que
26:33 c'est l'économie qui
26:35 détermine tout cela.
26:37 Si nous avions
26:39 la capacité, si l'État
26:41 avait la capacité
26:43 de faire des hausses
26:45 plus importantes, je peux
26:47 vous garantir que l'État
26:49 le ferait de très bon cœur.
26:51 Mais ça ne sert à rien
26:53 de décider
26:55 aujourd'hui que
26:57 les salaires vont augmenter
26:59 pour que trois mois après,
27:01 on vous apprenne qu'on ne peut plus payer les salaires.
27:03 Il faut
27:05 une certaine capacité
27:07 de faire face
27:09 aux engagements qui sont pris.
27:11 - Monsieur le ministre, on vous a vu signer
27:13 des conventions collectives.
27:15 On vous a vu en signer
27:17 ici et là.
27:19 Êtes-vous satisfait de leur niveau
27:21 d'application, de leur dégré d'application
27:23 au sein des entreprises
27:25 concernées?
27:27 Et puis, on constate quand même
27:29 qu'il y a certaines corporations,
27:31 comme celles des journalistes,
27:33 qui attendent
27:35 toujours à l'heure. Vous y songez?
27:39 - Vous avez posé trop de questions.
27:41 Je vais commencer par vous dire...
27:43 - Déjà, le niveau d'application des conventions collectives.
27:45 - Les conventions collectives
27:47 ont commencé
27:49 à être signées
27:51 il y a déjà
27:53 quelques années.
27:55 Actuellement, nous appliquons
27:57 une instruction du Premier ministre
27:59 qui souhaite
28:01 que tous les secteurs soient
28:03 couverts par ces conventions collectives.
28:05 Donc, nous sommes en phase
28:07 d'accélération
28:09 parce que, en réalité,
28:11 les conventions collectives
28:13 permettent aux employés
28:15 de mieux discuter
28:17 encore des conditions
28:19 de travail
28:21 dans leur secteur.
28:23 Et n'entendez pas par condition de travail
28:25 seulement le salaire.
28:27 Vous avez aussi
28:29 les conditions quotidiennes,
28:31 les protections au travail,
28:33 les conditions
28:35 à l'usine,
28:37 les conditions
28:39 dans les plantations.
28:41 Tout ça peut se discuter
28:43 par secteur
28:45 et voir les améliorations
28:47 qui peuvent être apportées.
28:49 Ensuite, donc,
28:51 vous avez parlé
28:53 des conditions de la convention
28:55 des journalistes.
28:57 - Pour les journalistes, vos amis!
28:59 - Et j'accepte
29:01 ce que vous proposez.
29:03 J'accepte ce que vous me dites là,
29:05 mais je ne crois pas parce que...
29:07 - Vous refaites un métier?
29:09 Ou vous l'avez lancé?
29:11 - Je ne l'ai jamais reconnu,
29:13 mais comme vous le dites.
29:15 Donc,
29:17 ces conventions collectives
29:19 qui ont été signées
29:23 par les journalistes
29:25 eux-mêmes,
29:27 ce que nous ne comprenons pas,
29:29 c'est qu'ils n'osent pas
29:31 les dénoncer aujourd'hui.
29:33 Parce que ce n'est pas
29:35 parce que chacun va sur un plateau
29:37 de télévision
29:39 dire tout ce qu'il veut en dire.
29:41 Mais il y a des syndicats
29:43 des journalistes,
29:45 il y a des associations
29:47 de patronat des journalistes,
29:49 et la procédure pour
29:51 négocier ces conventions
29:53 est simple.
29:55 Il s'agit juste de saisir
29:57 le ministère du Travail
29:59 de dénoncer
30:01 ce qu'il y a ou qu'il n'y a pas
30:03 pour que les négociations
30:05 soient ouvertes.
30:07 Alors,
30:09 est-ce que c'est le ministère
30:11 qui doit venir...
30:13 - Le ministère ne peut pas
30:15 se préoccuper quand même
30:17 de savoir pourquoi
30:19 certaines entreprises de presse
30:21 n'arrivent pas à payer
30:23 pendant 10 mois, 15 mois
30:25 à leurs employés,
30:27 à leurs employés les seniors salariés?
30:29 - Le problème, il est simple.
30:31 Lorsque les inspecteurs du travail
30:33 s'en vont contrôler les entreprises
30:35 de presse,
30:37 les régistres qu'on leur présente
30:39 sont conformes.
30:41 Alors,
30:43 il faut que vous,
30:45 non les journalistes,
30:47 vous arriviez à faire un petit ménage
30:49 dans votre milieu.
30:51 Il n'y a pas mieux
30:53 que vous-même pour faire un petit ménage.
30:55 Mais nous,
30:57 nous faisons notre travail.
30:59 - Parlons des distinctions
31:01 honorifiques,
31:03 quittant le monde des journalistes,
31:05 même si on passe en partie vraiment.
31:07 Parlons des distinctions honorifiques,
31:09 monsieur le ministre, aux travailleurs.
31:11 On a le sentiment,
31:13 je voudrais vous entendre là-dessus,
31:15 que notre administration,
31:17 l'administration du travail,
31:19 est plus repressive qu'autre chose.
31:21 Est-ce qu'on récompense
31:23 suffisamment au sein de notre administration?
31:25 On est plus prompt
31:27 à sanctionner, j'ai l'impression.
31:29 - Vous connaissez
31:31 beaucoup de fonctionnaires
31:33 qui sont
31:35 sanctionnés?
31:37 - J'en connais qui attendent des médailles
31:39 d'être distinguées depuis des années
31:41 et qui ne reçoivent vraiment que...
31:43 - D'abord, le régime des médailles,
31:45 il y a deux médailles.
31:47 Il y a les médailles de la grande chancellerie.
31:49 - Tout à fait.
31:51 - Qui relèvent les autorités administratives.
31:53 - Tout à fait.
31:55 - Et moi, je vois tous les 20 mais
31:57 une flopée
31:59 de médaillés
32:01 que le président de la République
32:03 attribue.
32:05 - Autour de 3 500 ces dernières années.
32:07 - Oui, parce que
32:09 si la médaille devient
32:11 une affaire qu'on distribue n'importe comment,
32:13 il n'y a plus
32:15 la distinction.
32:17 Il faut donc
32:19 que ce soit la crème
32:21 ceux qui se sont véritablement
32:23 distingués
32:25 qui sont récompensés.
32:27 Ensuite,
32:29 moi je suis surpris
32:31 parce que ce n'est pas ce que les syndicalistes
32:33 disent. Les syndicalistes
32:35 trouvent qu'on ne
32:37 sanctionne pas
32:39 assez.
32:41 Et en ce qui concerne
32:43 la médaille d'honneur du travail
32:45 qui relève donc du secteur
32:47 du secteur des travailleurs,
32:49 l'un des critères
32:51 les plus connus, c'est la durée
32:53 dans l'entreprise
32:55 qui
32:57 qui fixe
32:59 à 10, 15,
33:01 25 ans
33:03 médaille d'argent, de vermail
33:05 ou d'or.
33:07 Et là aussi,
33:09 ça dépend non seulement de la
33:11 durée, mais de la qualité
33:13 du travailleur.
33:15 Les qualités de discipline,
33:17 les qualités de compétence
33:19 et toutes les qualités
33:21 que peut apprécier
33:23 l'employeur.
33:25 Et là aussi,
33:27 c'est l'employeur
33:29 qui apprécie
33:31 si c'est quelqu'un qui a eu
33:33 des sanctions
33:35 tous les ans, tous les 6 mois, évidemment
33:37 l'attribution de sa médaille
33:39 sera d'autant
33:41 retardée.
33:43 Et nous, on souhaite même
33:45 encore
33:47 pas compliquer,
33:49 mais améliorer ces conditions
33:51 pour que les employeurs
33:53 puissent aussi avoir un peu plus
33:55 de défense au delà même
33:57 de la durée
33:59 au travail.
34:01 Disons, M. le ministre Grégoire
34:03 Onas, sur les pensions
34:05 retraites qui font l'objet d'un
34:07 vif débat au sein de l'opinion,
34:09 ces dernières semaines notamment,
34:11 ceux qui se veulent rassurants,
34:13 disons qu'il n'y a pas le feu,
34:15 et les autres qui, sur la base,
34:17 d'un certain nombre de projections,
34:19 estiment qu'ils pourront avoir au cours
34:21 des prochaines années, périls sur le
34:23 paiement des pensions de ceux qui
34:25 cotisent aujourd'hui.
34:27 Votre réaction sur la question?
34:29 C'est un calcul
34:31 mathématique qui est à faire.
34:33 Il faut être réaliste.
34:35 La CNPS
34:37 actuellement a une
34:39 capacité financière.
34:41 Vous savez que le principe
34:45 de notre
34:47 des retraites,
34:49 c'est que
34:51 c'est ceux qui cotisent
34:53 qui pourront
34:55 tendre la main. Donc c'est un système
34:57 contributif.
34:59 Et, on
35:01 constate quand même que
35:03 les gens vivent de plus en plus
35:05 longtemps.
35:07 S'ils vont à la retraite,
35:09 aujourd'hui, on vient de la passer
35:11 à 60 ans, elle était de 55 ans.
35:13 Voyez-vous,
35:15 quand vous avez commencé
35:17 à travailler
35:19 à 30 ans,
35:21 à 55 ans,
35:23 vous partiez à la retraite,
35:25 aujourd'hui à 60 ans.
35:27 Donc, si vous avez commencé
35:29 à travailler à 25 ans,
35:31 35 ans après,
35:33 vous allez à la retraite,
35:35 mais de plus en plus,
35:37 on voit des gens
35:39 qui à 80 ans
35:41 sont encore actifs.
35:43 Et y'aura-t-il
35:45 assez d'argent pour payer
35:47 leur retraite ?
35:49 Parce que c'est les actifs
35:53 qui cotisent
35:55 pour payer. Donc c'est
35:57 un calcul mathématique simple.
35:59 C'est pour ça
36:01 d'ailleurs, moi je...
36:03 Vous savez, y'a quelques semaines,
36:05 et ça continue d'ailleurs, par exemple, en France,
36:07 où les gens veulent aller à la retraite
36:09 de plus en plus jeunes,
36:11 pendant que les pays
36:13 nordiques, par exemple,
36:15 y'en a qui veulent aller à la retraite
36:17 à 68 ans, à 70 ans
36:19 et même plus.
36:21 Et vous savez que...
36:23 Y'a d'autres pays
36:25 où y'a même pas de retraite.
36:27 Vous travaillez
36:29 jusqu'à quand vous êtes fatigué
36:31 et vous vivrez de vos économies
36:33 si vous en avez faim.
36:35 Donc ce système de solidarité
36:37 qui existe au Cameroun
36:39 et qui jusqu'ici, j'allais dire,
36:41 marche très bien
36:43 à travers la SEMPS
36:45 est un système que nous devons
36:47 consolider.
36:49 Et le passage que le président
36:51 vient de faire de passer
36:53 de 55 à 60 ans
36:55 est tout à fait salutaire.
36:57 Et les actuels continuent de faire
36:59 ces études.
37:01 Peut-être que les cotisations
37:03 vont être rejues
37:05 un jour, mais
37:07 tel que ça se passe au Cameroun,
37:09 y'a pas vraiment
37:11 à s'inquiéter aujourd'hui.
37:13 - Oui, on veut bien partager votre assurance,
37:15 M. le ministre, mais y'a que
37:17 le reversement des cotisations
37:19 aujourd'hui encore, n'est pas systématique.
37:21 - Mais c'est l'inséviscement
37:23 des Camerounais et de certains
37:25 employeurs.
37:27 - L'inséviscement des Camerounais comment?
37:29 Parce que vous avez des gens qui
37:31 travaillent quelque part,
37:33 ils savent qu'on ne reveste pas les cotisations
37:35 qu'on lui retient, et ils ne disent rien.
37:37 Ils pensent qu'il va perdre son emploi.
37:39 Alors la SEMPS,
37:41 pour ça, a mis en place
37:43 des méthodes à travers
37:45 l'informatique
37:47 où vous pouvez dénoncer votre employeur
37:49 sans être vu,
37:51 sans être connu.
37:53 Mais y'a aussi l'inséviscement
37:55 que certains employeurs
37:57 qui retiennent les cotisations
37:59 ne les reversent pas.
38:01 Il faut le dénoncer.
38:03 Il faut le dénoncer, absolument.
38:05 Parce que
38:07 non seulement certains employeurs
38:09 ne reversent pas,
38:11 mais un beau jour,
38:13 ils mettent la clé sous les paillassons
38:15 et disparaissent dans la nature.
38:17 Et là, la SEMPS est obligée
38:19 de payer
38:21 des retraites
38:23 alors qu'ils n'ont rien encaissé.
38:25 Ce qui peut fausser
38:27 le système.
38:29 Mais la situation étant celle-là,
38:31 au niveau de votre département ministériel,
38:33 on sait que l'employé est toujours
38:35 un peu plus faible face à l'employeur,
38:37 même s'il a cette possibilité
38:39 de dénonciation.
38:41 Est-ce que vous préférez
38:43 rester les bras croisés?
38:45 Ah non, nous n'avons pas les bras croisés.
38:47 A travers les contrôles qu'on fait,
38:49 ils sont tous rappelés à l'ordre.
38:51 Ils sont soumis
38:53 à redresser les choses.
38:55 Vous avez des sociétés
38:57 que la SEMPS
38:59 poursuit même,
39:01 parce qu'ils n'ont pas reversé
39:03 pendant quelque temps,
39:05 pendant une certaine durée,
39:07 ou qu'ils sont en train de le faire.
39:09 Ils sont soumis à le faire.
39:11 Et s'il y a un récidive,
39:13 il y en a qui vont au tribunal.
39:15 Alors, un mot sur l'assurance volontaire.
39:17 Grégoire Rona, entré en vigueur
39:19 en 2017 déjà,
39:21 salué unanimement.
39:23 Qu'est-ce qu'elle a apporté?
39:25 Déjà, qui est concerné par l'assurance
39:27 volontaire?
39:29 L'assurance volontaire
39:31 a été surtout lancée
39:33 pour ceux qui n'avaient pas
39:35 des positions d'employés.
39:37 Et vous savez
39:39 que notre économie
39:41 est basée
39:43 pour une grande partie
39:45 sur l'informel.
39:47 Ça veut dire quoi,
39:49 par exemple,
39:51 le sauveteur,
39:53 celui qui vend à la sauvette,
39:55 il sait quand même
39:57 que tous les jours,
39:59 je vends 5 ou 10.000
40:01 ou je gagne 2 ou 3.000 francs.
40:03 Il connaît à peu près
40:05 ses revenus.
40:07 Donc, il peut
40:09 souscrire une assurance volontaire
40:11 à la SEMPES
40:13 sur la base
40:15 de ce qu'il déclare lui-même.
40:17 Et sur cette base,
40:19 on lui calcule
40:21 ce qu'on pourra lui reverser
40:23 lorsqu'il va arrêter de travailler,
40:25 lorsqu'il aura un accident
40:27 et qu'il ne pourra plus faire son travail,
40:29 ou lorsqu'il sera
40:31 malade et qu'il ne pourra
40:33 pas travailler. Cette assurance
40:35 marche assez bien parce qu'on compte quand même
40:37 aujourd'hui plus de 300.000
40:39 souscripteurs.
40:41 Et
40:43 la SEMPES poursuit
40:45 ses campagnes
40:47 parce que
40:49 tant qu'il y aura beaucoup de monde
40:51 dans le secteur informel,
40:53 c'est quelque chose
40:55 qui pourrait beaucoup aider
40:57 ces Camerounais.
40:59 - Léa Gouaouana,
41:01 ministre du Travail et de la Sécurité Sociale,
41:03 invitée de cette édition de Présidence Actuelle.
41:05 Monsieur le ministre, alors qu'on croyait
41:07 avoir tourné la page,
41:09 alors qu'on croyait qu'une issue favorable
41:11 et définitive avait été trouvée
41:13 aux revendications
41:15 des enseignants, on a été surpris
41:17 qu'une nouvelle
41:19 menace de grève
41:21 soit brandie, il y a quelques jours,
41:23 par quelques-uns de leurs syndicats.
41:25 Sommes-nous
41:27 à l'abri de nouvelles surprises
41:29 désagréables? Et puis
41:31 déjà, c'est les enseignants
41:33 qui demandent un peu
41:35 trop, ou c'est vous,
41:37 les pouvoirs publics, qui n'en faites pas assez?
41:39 - Je crois que
41:41 on ne peut pas dire que les enseignants demandent
41:43 un peu trop,
41:45 ni même que les pouvoirs publics
41:47 n'en font pas assez.
41:49 Les enseignants,
41:51 il faut d'abord le rappeler,
41:53 ont exprimé des revendications
41:55 qui étaient
41:57 légales, qui étaient
41:59 même légitimes,
42:01 et le gouvernement
42:03 a fait
42:05 toutes les recherches
42:07 et a proposé des solutions au chef d'État.
42:09 Le chef d'État a pris les décisions
42:11 qui s'imposaient
42:13 et qui ont
42:15 été mises en application.
42:17 Vous avez peut-être,
42:19 vous avez trop
42:21 vite fait d'entendre
42:23 les menaces des enseignants,
42:25 mais vous avez des menaces de grève
42:27 ici à Okamaru, tous les jours,
42:29 je vous le dis tous les jours,
42:31 il y en a qui font plus de grève
42:33 que d'autres, il y a même
42:35 des grèves effectives,
42:37 mais nous sommes là
42:39 pour faire face
42:41 à ces grèves,
42:43 à ces négociations,
42:45 je vous dis, c'est pratiquement
42:47 au quotidien.
42:49 Donc les enseignants, certains syndicats
42:51 d'enseignants ne sont pas satisfaits
42:53 aujourd'hui, parce que
42:55 certains enseignants
42:57 n'ont pas eu,
42:59 probablement, parce qu'il y a eu
43:01 des erreurs, je dis probablement
43:03 parce qu'il y a eu des erreurs,
43:05 certains enseignants n'ont pas encore eu
43:07 tout leur dossier à jour.
43:09 Mais c'est un travail que le ministre
43:11 de la fonction publique
43:13 est en train de régler,
43:15 en collaboration avec le ministre
43:17 des Finances. Et
43:19 je peux vous dire que
43:21 les choses se sont énormément
43:23 améliorées,
43:25 les délais sont de plus en plus
43:27 réduits, et ils vont être
43:29 pratiquement de
43:31 quelques jours
43:33 dans l'intégration des enseignants.
43:35 Donc il y a eu des avancées
43:37 très importantes,
43:39 tous les problèmes
43:41 sont connus
43:43 et sont en train d'être réglés.
43:45 Et lorsqu'une voix
43:47 des enseignants se lève
43:49 pour une grève,
43:51 on l'entend, on l'écoute,
43:53 et on essaie de faire
43:55 ce qu'il y a lieu de faire.
43:57 Mais je voudrais en profiter
43:59 pour dire que la solution
44:01 ce n'est pas la grève.
44:03 On ne commence pas par gréver,
44:05 on commence par exprimer
44:07 ce qui ne va pas.
44:09 Et la grève ne devrait
44:11 être que... - Ça ils l'ont fait
44:13 déjà, en ce moment. - Oui.
44:15 La grève ne devrait venir que si
44:17 vraiment on n'a pas voulu
44:19 vous écouter, s'il y avait des solutions
44:21 et qu'on n'a pas voulu
44:23 les mettre en oeuvre.
44:25 - Alors parmi les attentes
44:27 des enseignants, les attentes fortes,
44:29 il y a celle liée
44:31 à un statut spécial.
44:33 Un autre, on va dire.
44:35 Du coup, on se demande, sans l'opinion,
44:37 de statut spécial en statut spécial...
44:39 - C'est une attente.
44:41 Est-elle légitime,
44:43 est-elle normale, je ne sais pas.
44:45 C'est une attente.
44:47 Mais ce n'est pas une revendication.
44:49 Ce n'est pas une revendication.
44:51 Ils ont posé le problème
44:53 qui laisse
44:55 ceux qui étudient le problème l'étudier
44:57 et qui continuent
44:59 de négocier ou d'expliquer
45:01 pourquoi un statut spécial.
45:03 Parce que,
45:05 comme vous dites vous-même, un de plus.
45:07 - Peut-être un de trop.
45:09 - Je n'en sais rien.
45:11 Je ne pourrais pas dire ça.
45:13 Surtout pas. Mais c'est une demande
45:15 vu, moi, je dis,
45:17 il est souhaitable
45:19 tout simplement
45:21 qu'elle soit examinée.
45:23 - La troisième législature
45:25 vient de s'achever au Sénat
45:27 avec la remise des attributs
45:29 aux sénateurs et l'entrée en fonction
45:31 du nouveau bureau.
45:33 On va vous permettre de revivre
45:35 ces instants qu'on n'est pas prêts
45:37 d'oublier. On se retrouve pour la suite
45:39 et la fin de notre entretien.
45:41 (Générique)
45:51 Après l'ouverture de la session
45:53 de plein droit, les sénateurs
45:55 attendaient avec impatience d'entrer
45:57 en possession des attributs qui accompagnent
45:59 leurs fonctions. Le 15 avril
46:01 2023, le palais des
46:03 congrès était pris d'assaut par
46:05 les familles, les amis et les autorités
46:07 de la République, curieux de vivre
46:09 ce grand moment.
46:11 Sous la présidence du bureau d'âge,
46:13 les sénateurs anciens et nouveaux
46:15 dans un mouvement bien coordonné
46:17 recevaient l'insigne, la cocade
46:19 et l'échappe tricolore.
46:21 Ils entraient ainsi, solennellement,
46:23 dans la législature 2023-2028,
46:26 conscients des missions qui sont les leurs.
46:28 Le sénateur sera d'abord l'avocat
46:30 des collectivités
46:32 territorialement décentralisées.
46:34 Je suis originaire d'un département
46:36 qui a beaucoup de problèmes,
46:38 l'UNCAM. Je vais m'atteler
46:40 à rassembler
46:42 au quotidien
46:44 les maires de ma communauté
46:46 pour qu'ensemble nous essayons de voir comment
46:48 nous pouvons booster
46:50 nos économies, surtout
46:52 parce que nous sommes en train de voir
46:54 un dépeuplement de nos zones rurales.
46:56 Je vais rester
46:58 auprès des CDD,
47:00 les accompagner,
47:02 veiller à ce qu'ils accélèrent
47:04 le développement.
47:06 Autre grand moment de la session,
47:08 l'élection du bureau définitif.
47:10 Le scrutin est marqué
47:12 par la reconduction de Masegnan Difendi
47:14 à la présidence de la Chambre.
47:16 Aboubakar Aboulaï est réélu
47:18 premier vice-président.
47:20 Parmi les quatre vice-présidents,
47:22 deux sont nouveaux,
47:24 Armand Ndinbele et Robin Kili.
47:26 Le président de la République a décidé
47:28 que je vienne ici.
47:30 Maintenant,
47:32 il décide
47:34 que je sois vice-président.
47:36 C'est une interpellation
47:38 forte.
47:40 D'abord, je la remercie.
47:42 Je remercie le Seigneur, bien entendu.
47:44 Mais je voudrais dire
47:46 que je ferai
47:48 modestement ce qu'il fera.
47:50 Les trois questions sont maintenues,
47:52 tandis que trois secrétaires
47:54 sur les huit sont nouveaux.
47:56 Dans son discours de clôture,
47:58 Masegnan Difendi salue
48:00 le chemin parcouru jusque-là par le Sénat,
48:02 montrant que cette Chambre du Parlement
48:04 donne l'image d'une institution
48:06 stable qui remplit
48:08 avec assurance ses missions.
48:10 Voter les lois,
48:12 contrôler l'action gouvernementale
48:14 et, surtout, représenter
48:16 les collectivités territoriales décentralisées.
48:18 Une mission pour laquelle
48:20 les sénateurs de la troisième
48:22 législature ont déjà
48:24 une feuille de route.
48:26 Nous avons commencé à faire un travail.
48:28 Nous avons pris des initiatives.
48:30 Nous sommes descendus sur le terrain.
48:32 Nous avons eu un certain nombre d'observations.
48:34 Et des observations reçues,
48:36 nous allons corriger.
48:38 Je peux dire que pour moi,
48:40 les cinq prochaines années sont des années
48:42 de la performance en ce qui concerne
48:44 la décentralisation si chère
48:46 au président de la République.
48:48 Nous allons mettre l'accent particulier.
48:50 Notre fonction principale,
48:52 c'est d'assister
48:54 les collectivités territoriales décentralisées
48:56 pour montrer
48:58 ce que le Sénat peut amener.
49:00 Et il nous a été demandé par notre parti,
49:02 et nous le comprenons bien,
49:04 c'est d'assister
49:06 et d'aider les communautés territoriales décentralisées.
49:08 En mettant un accent particulier
49:10 sur la coopération internationale
49:12 avec les communes.
49:14 Les sénateurs sont en phase
49:16 avec le président Paul Biya
49:18 qui, dès 1996,
49:20 a fait inscrire la décentralisation
49:22 dans la Constitution.
49:24 Le chef de l'État montrait ainsi
49:26 son désir d'accompagner
49:28 les populations dans leur volonté de conduire
49:30 par elles-mêmes certaines affaires
49:32 d'intérêt local.
49:34 Depuis qu'il a vu le jour en 2013,
49:36 le Sénat accompagne
49:38 la décentralisation à travers
49:40 les multiples descentes des sénateurs
49:42 sur le terrain. Le fluide échange
49:44 entre ces derniers et les collectivités
49:46 territoriales décentralisées
49:48 montre l'importante place
49:50 que prend progressivement la deuxième
49:52 Chambre du Parlement parmi
49:54 les institutions de la République.
49:56 [Musique]
50:06 Retour à vous, M. le ministre.
50:08 Les employés cameroonais
50:10 des multinationales se plaignent
50:12 du traitement injuste
50:14 qu'ils subissent en termes
50:16 de conditions de travail et même
50:18 de traitement salarial.
50:20 Cette question de 2 x 2 mesures
50:22 vous préoccupe-t-elle ? Surtout que
50:24 dans le même temps,
50:26 les employés expatriés
50:28 ont un traitement plutôt différent.
50:30 C'est un...
50:32 C'est un problème
50:34 qui a toujours été
50:36 préoccupant.
50:38 De voir
50:40 les expatriés
50:42 mieux payés que les locaux.
50:44 Mais c'est un problème...
50:46 Je ne dirais même pas
50:48 un problème,
50:50 c'est une situation internationale
50:52 connue. Vous n'acceptez
50:54 pas de quitter
50:56 tout ce que vous avez,
50:58 famille, amis,
51:00 pour aller gagner ailleurs,
51:02 moins que ce que vous...
51:04 moins que ce que vous
51:06 avez chez vous, sinon ça n'a plus d'intérêt.
51:08 Mais c'est pas pourtant
51:10 qu'on doit dégriger
51:12 la main-d'oeuvre locale ?
51:14 Mais non, on ne dégrige pas la main-d'oeuvre locale,
51:16 au contraire,
51:18 on est en train de valoriser la main-d'oeuvre locale.
51:20 Vous savez que le Cameroun
51:22 vient de voter une loi
51:24 pour d'abord
51:26 encourager
51:28 la formation professionnelle
51:30 au Cameroun,
51:32 ensuite pour que
51:34 chaque expatrié qui travaille au Cameroun,
51:36 que l'entreprise
51:38 de l'expatrié
51:40 paye deux mois de taxes
51:42 au Cameroun,
51:44 argent qui devra aller dans
51:46 l'encouragement de la formation.
51:48 Donc,
51:50 c'est déjà une façon
51:52 de décourager
51:54 les entreprises
51:56 pour qu'elles fassent venir de la main-d'oeuvre extérieure.
51:58 Et de part,
52:00 la loi existait déjà qui dit
52:02 que nous ne pouvons employer
52:04 des expatriés à des postes
52:06 que si
52:08 on ne trouve pas
52:10 un Camerounais.
52:12 Donc, il y a des garde-fous
52:14 que la politique du Président Biya a mis
52:16 pour que
52:18 les gens ne viennent pas
52:20 faire n'importe quoi.
52:22 Et je crois que c'est tout à l'honneur des Camerounais.
52:24 Maintenant, il faut que
52:26 on veille à ce que ce soit
52:28 appliqué parce que les employés
52:30 et les employeurs
52:32 ne sont pas toujours des
52:34 enfants de cœur.
52:36 Il y en a qui demandent,
52:38 qui font demander
52:40 la nationalité par les expatriés
52:42 qui arrivent pour qu'ils soient
52:44 Camerounais.
52:46 Il y en a qui font du travail
52:48 clandestin par
52:50 des expatriés.
52:52 Mais nous décélons ça
52:54 à travers les différents contrôles
52:56 qui peuvent se faire
52:58 ou les différentes dénonciations
53:00 qu'on peut avoir.
53:02 Mais le monde devient
53:04 de plus en plus,
53:06 comme vous le dites si bien,
53:08 dans la presse, un village planétaire.
53:10 Alors,
53:12 qui sera Camerounais au Cameroun ?
53:14 Qui ne sera pas
53:16 à l'expatrié ?
53:18 Mais le jour où, s'il y a d'autres sociétés
53:20 en même temps, bien implantées
53:22 au Cameroun,
53:24 utilisent
53:26 des étrangers
53:28 et envoient des Camerounais
53:30 dans les filiales qu'ils ont
53:32 à l'étranger.
53:34 Donc, il y a un échange
53:36 d'expérience important
53:38 qui apporte beaucoup
53:40 à la productivité des entreprises.
53:42 Il faut donc bien regarder
53:44 le problème,
53:46 bien le regarder à la loupe,
53:48 avant tout simplement de se plaindre
53:50 ou de voir les montants
53:52 qui sont payés aux expatriés.
53:54 Je crois que c'est normal
53:56 qu'un expatrié ait une
53:58 compensation financière.
54:00 Est-elle
54:02 trop élevée
54:04 ou moins élevée ?
54:06 Ça, c'est un problème de l'entreprise.
54:08 Alors, M. le ministre,
54:10 notre entretien va bientôt s'achever
54:12 et je vais terminer par une question
54:14 personnelle.
54:16 Vous suivez, comme nous,
54:18 l'actualité au quotidien.
54:20 Comment on se sent
54:22 quand on est ministre et que
54:24 toutes les semaines ou tous les mois,
54:26 on annonce un nouveau gouvernement,
54:28 un réaménagement gouvernemental,
54:30 un remaniement ministériel ?
54:32 Comment on se sent ?
54:34 Comment on vit ça ?
54:36 Disons que moi,
54:38 je m'attends à ne plus être ministre
54:40 depuis le lendemain du jour
54:42 où le président Bierman a nommé ministre.
54:44 Ce qui fait que
54:46 ce n'est pas ceux qui font
54:48 le remaniement dans les réseaux sociaux
54:50 ou dans la presse
54:52 qui font le gouvernement.
54:54 Mais je sais, moi,
54:56 que j'ai été nommé ministre,
54:58 je suis en mission,
55:00 je fais ma mission,
55:02 et qu'un jour,
55:04 on peut me dire,
55:06 le président Bier peut me dire,
55:08 "Là, tu es sorti de ta mission,
55:10 merci, au revoir."
55:12 Ou que tu aies achevé ta mission.
55:14 Ou que tu continues ta mission.
55:16 Donc je crois que
55:18 si on devait
55:20 voir sa température
55:22 changer au gré
55:24 des annonces des gouvernements,
55:26 on serait pas l'UDN toute la vie.
55:28 C'est ça.
55:30 C'est ça.
55:32 C'est ça que je voulais vous dire.
55:34 Je sais, tous les matins,
55:36 en me levant, je dis,
55:38 "Merci, je suis encore ministre,
55:40 je vais travailler sereinement.
55:42 Si le soir,
55:44 je ne suis plus,
55:46 je ne suis plus."
55:48 Merci Grégoire Aona,
55:50 ministre du Travail et de la Sécurité sociale,
55:52 d'avoir répondu
55:54 avec toute la franchise
55:56 qu'on vous connaît,
55:58 à toutes nos questions,
56:00 surtout que vous avez été,
56:02 je peux le confesser à la fin de cet échange,
56:04 pris au pied levé.
56:06 Merci M. le ministre.
56:08 Je vous en prie,
56:10 je suis soldat.
56:12 Je peux vous plaindre,
56:14 je peux glisser,
56:16 mais je dois travailler.
56:18 Merci M. le ministre.
56:20 [Musique]
56:30 Cette émission de Votre Magazine
56:32 est à présent terminée.
56:34 Merci de l'avoir regardée.
56:36 Retrouvons-nous dans deux semaines.
56:38 Bonsoir.
56:40 [Musique]
57:00 [Musique]
57:20 [Musique]