En immersion dans une école de clown avec des VRAIS clowns l Reportage

Konbini

On a passé 24 heures à l'école des clowns. Là-bas, on danse, on fait de la musique, du théâtre, mais surtout, on apprend à trouver sa liberté ! Le directeur et les élèves nous expliquent comment "clowner" et devenir l'un des plus grands

Transcript

00:00 Pour certains, le mot "clown" est un grand rêve.

00:02 Le Samovar, c'est une grande maison où on apprend l'art clownesque.

00:07 Le public est prêt ?

00:08 Tiens-moi toute de fort, trottinette.

00:11 C'est une école où on va apprendre vraiment à se connaître.

00:13 On va chercher ce qui anime l'acteur derrière son clown.

00:16 Donc mettez-vous bien en cercle,

00:20 avec votre petit tas de costumes devant.

00:22 Et donc, avec l'énergie du clown, vous allez mettre votre costume.

00:25 D'accord ?

00:26 Attention, c'est parti !

00:28 C'est parti !

00:29 Le Samovar, c'est une école de clowns.

00:37 On apprend le clown, mais le clown d'aujourd'hui.

00:39 C'est une école où il y a du théâtre, de la danse, de la musique.

00:44 Une école de clowns, c'est trouver sa liberté.

00:48 C'est un peu l'inverse de ce qu'on fait dans une école où on amène des cadres.

00:52 Il y a trois cycles.

00:56 Chaque cycle fait trois mois.

00:58 Il y a neuf mois en tout.

00:59 Et à la fin, tu as le diplôme de clown.

01:01 Le premier cycle, c'est vraiment les bases.

01:03 Le travail corporel, le travail d'écoute.

01:06 En cycle deux, on revisite les clowns.

01:09 On a fait par exemple une semaine de bouffons.

01:10 Ouh, les fesses !

01:14 Ouh, les fesses !

01:18 Et en cycle trois, il y a plein de cours qui ne sont pas des cours de clowns.

01:21 Des cours de danse, des cours de mouvement, des cours de musique.

01:25 On va chercher un peu ce qui anime l'acteur derrière son clown.

01:28 Ma clown, elle s'appelle Billie Riposte.

01:34 J'ai un clown qui est très physique parce que j'ai fait beaucoup de danse.

01:36 C'est une sacrée camionneuse, un peu beauf.

01:39 Il a un nom qui est sûrement provisoire, qui me fait un peu rire,

01:42 mais ce n'est pas non plus hilarant.

01:44 Il s'appelle Poutipouta.

01:45 Mais pour le moment, je n'ai pas encore exploré tout ce que mon clown pourrait être.

01:50 Beaucoup, c'est vraiment un être qui arrive à se décaler et s'amuser de ça.

01:54 Donc s'amuser de ses conneries, s'amuser de ses faiblesses, s'amuser de ses défauts.

01:57 C'est un travail long et c'est jamais gagné.

02:00 Le public est prêt ?

02:02 Fais-moi quelque chose de fort.

02:04 Trou du cul.

02:07 Fais-moi quelque chose de fort.

02:09 Trou du cul.

02:11 Fais-moi un...

02:26 Un long tableau.

02:27 T'as le temps choix.

02:29 Un long tableau.

02:33 Il y a toutes sortes de profils. Il y a des gens qui viennent des écoles de théâtre,

02:37 d'autres qui viennent des écoles de cirque.

02:38 Puis il y a des ovnis qui sont en reconversion.

02:41 Certains se décident après avoir erré dans différents métiers,

02:47 de se dire "je vais chercher cette putain de liberté

02:50 et je vais quelque part me trouver là-dedans".

02:52 Parlez-moi d'amour.

02:57 Tous les métiers s'échouent de fumée.

03:02 Je vous aime.

03:09 Nous malheureusement on n'est pas une école publique, on est une école privée.

03:12 Ça coûte plus de 10 000 euros les trois cycles.

03:16 Donc il faut les sortir.

03:17 Il y a une certification, le RNCP,

03:19 qui leur permet d'obtenir un soutien pour faire l'école.

03:22 Donc l'école tient à ça.

03:23 Si jamais ça devait ne plus exister, on le fait un jour ou l'autre.

03:27 Après l'école, je vais clowner.

03:32 J'ai envie de faire partie du collectif,

03:34 de jouer et de pouvoir en faire mon métier.

03:38 Le clown ce n'est pas très connu,

03:39 mais il y a quand même beaucoup de spectacles qui jouent.

03:42 Il y a un vrai public qui aime le clown.

03:44 Donc ça marche, mais il faut être parmi les plus grands.

03:48 Je pense que chacun a une définition différente du clown.

03:51 C'est quelqu'un qui est hors norme.

03:53 Il est anormal ou extraordinaire.

03:55 On bosse comme des dingues pour retrouver ce qu'on a quand on est enfant.

04:02 Avec un enfant, il n'y a pas de barrière sociale.

04:04 Après on apprend tous à se tenir, il y a des codes dans la société, etc.

04:08 Et le clown en fait, il va enlever tout ça,

04:10 il va revenir à quelque chose qui est vrai.

04:16 C'est quelque chose qui part de soi, de qui on est, de ses émotions,

04:20 de nos convictions profondes, de nos obsessions profondes,

04:24 et de comment on arrive à les mettre à nu devant un public.

04:28 C'est profondément intime et profondément universel.

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