• il y a 2 ans
Guilhem Carayon, porte-parole et vice-président des Républicains, réagit à l'interview mise en ligne ce dimanche par le Parisien, dans laquelle Emmanuel Macron échange avec des lecteurs. 

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Transcription
00:00 Bonsoir Guilhem Carayon, merci d'être avec nous, porte-parole des Républicains, vice-président du même parti.
00:05 Vous avez lu l'interview, est-ce que vous avez été convaincu, est-ce que votre opinion a évolué ?
00:09 Non, non pas vraiment. Moi je crois qu'il est aujourd'hui le président de la République dans une impasse
00:14 qui est à la fois le résultat de sa façon d'exercer le pouvoir, c'est-à-dire la méthode du mépris,
00:19 et puis son absence de cap, de vision pour l'avenir.
00:22 Aujourd'hui, ceux qui croyaient en sa compétence se rendent compte qu'il a échoué, qu'il s'est trompé,
00:28 qu'il a de mauvais résultats sur tous les domaines.
00:30 Il donne au fond le sentiment de gouverner pour les gens qui vont bien,
00:35 et d'affronter constamment la majorité silencieuse des Français qui sont usés, qui sont exaspérés.
00:41 Et aujourd'hui, moi je crois qu'il a perdu toute autorité, il est incapable de faire un déplacement
00:44 sans susciter une forme de haine immense des Français.
00:47 Haine immense, carrément, vous pensez ? Une haine immense, le mot c'est fort.
00:52 Il y a 26% des Français qui ont confiance en lui. Il a perdu 15 points en quelques mois.
00:57 Oui, moi je crois qu'il y a aujourd'hui le réveil d'une forme de majorité silencieuse des Français
01:01 qui sont exaspérés par toutes les injustices qu'il y a dans notre pays.
01:05 Le travail qui ne paye pas. Depuis 6 ans, à la tête de l'État,
01:08 on a un président qui nous dit "le travail va payer mieux".
01:10 On se demande à quel moment le travail va payer mieux.
01:12 Il y a un état de délabrement de tous les services publics,
01:14 les prélèvements obligatoires n'ont jamais été aussi élevés.
01:16 Les Français, je crois qu'ils se sentent dépossédés,
01:18 et ils ont vraiment le sentiment que le pouvoir ne leur appartient plus.
01:21 Encore un mot, M. Carayon, il renouvelle sa confiance à Elisabeth Borne.
01:26 Vous, vous êtes un jeune républicain. Est-ce que vous aimeriez gouverner avec lui ?
01:31 Est-ce qu'un Premier ministre LR, ça vous irait ?
01:33 Non. Je suis jeune, je me suis engagé par opportunisme,
01:38 et pas parce que j'ai envie que ma famille politique rentre au gouvernement au matinon,
01:41 mais parce que j'ai des convictions.
01:43 Et il n'y aura pas d'accord de gouvernement avec M. Macron,
01:47 parce qu'on n'a pas confiance en lui pour porter les réformes structurantes
01:51 qui feront vraiment redresser le pays.
01:53 Et moi, je crois que la place de la droite pendant ces quatre prochaines années, d'ici 2027,
01:57 c'est servir l'intérêt du pays, servir l'intérêt national,
02:00 c'est-à-dire voter à l'Assemblée, au Sénat, les textes qui vont dans le bon sens,
02:04 qui vont dans le sens de l'intérêt national,
02:06 et puis combattre tous ceux qui contribuent à fracturer
02:09 et à déclasser encore un peu plus le pays.
02:12 Le rôle de la droite, c'est préparer l'après Macron.
02:14 On a quatre ans pour ça.
02:16 Il faut bâtir l'alternance et pour résoudre les fractures
02:18 qui sont aujourd'hui énormes dans le pays.

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