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Emmanuel Macron : retour sur les réactions des français à l'allocution du président
Europe 1
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18/04/2023
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline
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News
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00:00
On va commencer par ce qui s'est passé après l'allocution d'Emmanuel Macron hier,
00:03
des tensions, je vous le disais, dans plusieurs villes de France,
00:06
avec plusieurs milliers de personnes qui se sont rassemblées,
00:08
qui pour des concerts de casserole, qui pour des violences, malheureusement.
00:12
Écoutez ce reportage de Marine Sabourin.
00:15
Une nouvelle fois, des cortèges sauvages ont dégénéré partout en France.
00:21
Des poubelles brûlées et des affrontements avec les forces de l'ordre.
00:26
A Lyon, un groupe violent est entré par effraction dans la mairie du premier arrondissement,
00:31
après avoir incendié le poste de police municipal situé à proximité.
00:35
Des sapeurs-pompiers ont été la cible de nombreux jets de projectiles
00:39
et des dizaines de poubelles ont été brûlées par ces individus.
00:43
Depuis 20 heures, de nombreux manifestants s'étaient rassemblés
00:47
et partageaient souvent le même avis.
00:49
Il ne veut pas nous entendre, il ne veut pas nous écouter,
00:51
nous non plus on ne veut pas l'écouter.
00:53
Et donc on sera là pour t'ouvrir sa voie par un concert de casseroles.
00:57
Je ne peux plus le supporter, je ne veux plus l'entendre, je ne veux plus le voir.
01:02
Sincèrement, je suis dégagé.
01:04
Lors de son allocution, Emmanuel Macron a déclaré ne pas vouloir rester sourd
01:07
à la revendication de justice sociale.
01:10
Le président de la République a réaffirmé l'application de la réforme des retraites dès cet automne.
01:15
Franck Louvrier, on a l'impression que les violences ne vont jamais s'arrêter,
01:19
que la colère ne retombe pas.
01:21
J'espère pas, qu'est-ce qu'on veut ?
01:23
Remettre le pays à feu et à sang ?
01:25
C'est quoi l'objectif ?
01:26
Quand vous dites "on", c'est qui ?
01:27
Les gens qui manifestent, ils veulent aller jusqu'où ?
01:30
Je comprends leur désarroi, je comprends que le processus est allé jusqu'à sa fin,
01:36
mais qu'à un moment donné, il faut prendre ses responsabilités.
01:39
Le processus n'est pas à juridique,
01:41
il est à respecter, bien évidemment, notre Constitution.
01:45
Alors maintenant, la recherche et le message d'hier soir du président de la République
01:50
vers un apaisement supplémentaire est indispensable.
01:54
On peut se remettre autour de la table, se remettre à discuter.
01:57
Je veux dire, c'est quoi l'alternative à tout ça ?
01:59
C'est la révolte, la révolution, le chaos complet ?
02:03
On cherche pas ça, il y a quatre ans, avec le président de la République.
02:05
J'entends des gens qui disent "il doit partir",
02:06
mais c'est pas comme ça que ça se passe dans nos institutions.
02:09
On est élu pour un mandat de cinq ans,
02:12
donc à partir de ce moment-là, il a été élu fraîchement en plus,
02:15
parce que c'était il n'y a qu'un an.
02:16
Donc il faut se remettre dans une situation où on traite les choses
02:21
avec à la fois détermination, et je pense que c'était un peu le message d'hier,
02:26
mais aussi avec couverture à l'endroit des sujets qui sont indispensables.
02:30
Et c'est vrai que peut-être que l'ordonnancement des sujets n'était pas le bon,
02:34
on peut, je veux dire, pleurer sur le l'air renversé,
02:37
mais maintenant c'est le cas, la situation elle est là,
02:41
et il faut plutôt apaiser les choses plutôt qu'essayer de mettre de l'huile sur le feu.
02:44
- M. Viendray, vous n'êtes pas d'accord avec ça ? La colère ne retombe pas ?
02:48
- Je pense que cette réforme est légitime au sens des institutions,
02:51
mais son injustice, elle reste, elle demeure.
02:53
Et ce qui est la base de la colère des gens, c'est cette injustice,
02:56
c'est ces gens qui, dès le mois de septembre, vont être amenés à travailler,
02:59
et ce n'est pas les plus favorisés dans le travail,
03:01
qui vont être amenés à travailler deux ans de plus,
03:03
et c'est lourd deux ans de plus pour toutes ces gens
03:06
qui ont déjà travaillé 35 ou 40 ans.
03:10
Bon, donc l'injustice, elle est là, elle est insupportable pour beaucoup de nos concitoyens,
03:16
et alors il y a quelque chose qui se rajoute,
03:17
qui est quelque chose de nouveau, que je disais à Franck,
03:20
qui sait ce que c'est que la popularité,
03:21
parce qu'il l'a mesurée à une autre période.
03:24
Je n'ai jamais vu ça.
03:26
Dans mon expérience de politique, je n'ai jamais vu un président de la République
03:30
autant décrié, détesté.
03:33
Vous savez, la dame que vous avez vue, là, qui dit "je ne le supporte plus",
03:37
j'entends ça maintenant de plus en plus autour de moi.
03:39
Il y a des gens même qui ont voté pour lui, qui me disent
03:41
"je me suis fait avoir deux fois, quatre fois, plus jamais je me ferai avoir".
03:44
Il y a un signe qui ne trompe pas.
03:46
J'avais entendu l'histoire des casseroles,
03:48
je me disais "bon, ça va être un peu rigolo, mais dans mon quartier,
03:53
ça n'a pas…", à ma grande surprise, à 20h,
03:55
j'étais obligé d'ailleurs de ne pas regarder le président, d'aller voir,
03:58
parce qu'il y avait les casseroles partout.
03:59
Donc Franck, je pense, je m'excuse,
04:02
mais que par rapport à tout ce que vous avez connu,
04:04
ce que moi aussi j'ai connu, à d'autres moments,
04:06
on a atteint un point maximum.
04:08
Alors excusez-moi, mais on a un président,
04:10
on a une équipe, avec autour du président,
04:12
j'ai rarement vu des incompétents pareils.
04:14
- Ça c'est encore un autre sujet. - Ça c'est autre chose.
04:16
Franck Coubry, après le Bloc d'Académie.
04:17
Le président de la République, dans nos institutions,
04:20
c'est le premier responsable.
04:21
Il n'y a pas de débat là-dessus, il utilise le suffrage universel direct.
04:24
Il n'y a même plus…
04:26
Je voyais, c'était intéressant l'image de tout à l'heure,
04:27
parce qu'on voyait le président de la République avec le premier ministre.
04:29
Ça faisait longtemps que je ne les avais pas vus ensemble autour d'une table.
04:31
Oui, parce qu'il y a donné 100 jours de plus.
04:32
Non, mais c'est tout à fait intéressant.
04:33
C'est que l'expression "couple exécutif"
04:36
qu'on a connue dans une autre période n'existe plus.
04:38
Plus les commentateurs utilisent le terme "couple exécutif".
04:42
Donc ça prouve bien qu'aujourd'hui,
04:44
il y a bien évidemment un abcès de fixation
04:47
qu'est le président de la République d'une façon ou d'une autre.
04:49
Mais je veux dire, on est aussi un responsable.
04:52
Qu'est-ce qu'on fait après tout ça ?
04:54
On veut quoi ?
04:55
On veut quoi faire dans notre pays ?
04:56
Et à un moment donné, il faut se remettre autour de la table.
04:59
Les images, alors c'est vrai qu'il manque certains facteurs.
05:02
Il y a un personnage, vous le connaissez bien,
05:04
il s'appelle M. De Villepin.
05:05
À un moment donné, je crois,
05:06
quand il a compris que le CPE, ça passait pas,
05:09
malgré qu'il n'a pas promulgué.
05:10
Et je pense surtout au président de la République.
05:13
Dans nos institutions de 58,
05:16
il y a des outils, il y a le référendum, il y a plein de choses.
05:19
Mais il s'est débrouillé pour qu'on n'ait pas de référendum.
05:21
Lui, de prendre les décisions politiques,
05:24
les plus à même, j'ai compris, pendant 100 jours.
05:26
Donc on a 100 jours de réflexion.
05:27
- Ça s'est mal terminé. - Ça dépend pour qui.
05:30
Linda Kébab, quand on voit évidemment que les violences ne s'arrêtent pas,
05:34
qu'il y a des cortèges sauvages à peu près dans de très nombreuses villes,
05:37
24 000 personnes étaient hier en manifestation,
05:40
selon le ministère de l'Intérieur, il y a une soixantaine d'interpellations,
05:43
les policiers vont avoir à affronter ces scènes-là
05:46
pendant des semaines peut-être ?
05:48
Pendant des semaines, peut-être pendant des mois.
05:49
Et encore une fois, on fait peser,
05:52
ça a été exactement la même chose pour les Gilets jaunes,
05:54
on fait peser sur les épaules des policiers
05:56
la responsabilité d'une politique sociale et économique.
05:59
Cette réforme des retraites, moi je vous le dis en tant que représentant du personnel,
06:02
elle est injuste.
06:03
On vient de remplacer les deux meilleures années de retraite
06:05
des gens et notamment des plus précaires par les deux pires années de travail.
06:09
Celle où l'espérance de vie en bonne santé peut-être sera la moins bonne.
06:12
Parce qu'on nous parle tout le temps et on nous bassine avec l'espérance de vie en France,
06:15
mais on ne nous parle pas de l'espérance de vie en bonne santé.
06:17
Et moi, quand je vois notamment des éboueurs, des personnes qui sont dans la précarité,
06:20
alors on ne parle pas des seniors dont un sur deux est au chômage,
06:24
mais aujourd'hui, à qui on va demander de travailler deux ans de plus.
06:27
Et lorsqu'il y a de la colère qui est légitime,
06:28
la colère est légitime, mais la violence qui ne l'est pas,
06:31
eh bien on va dire aux policiers "bon, prenez des cours,
06:34
et puis surtout, vous ne serez pas de toute manière soutenus,
06:36
ni par vos administrations, ni par le politique".
06:39
Donc oui, en fait, c'est une situation qui est inexplicable,
06:41
parce qu'on a des policiers aujourd'hui qui sont contre la réforme des retraites,
06:44
clairement, cette réforme régressive,
06:46
et qui en même temps doivent faire leur travail parce qu'ils sont républicains,
06:49
parce qu'ils sont respectueux des institutions,
06:50
et parce qu'ils sont courageux, et qu'ils vont sur le terrain,
06:52
et qu'ils vont lutter contre les violences.
06:53
En étant blessés, je rappelle,
06:55
presque 2000 policiers blessés depuis le début des mobilisations.
06:57
- J'ai l'impression qu'il n'y a personne,
06:58
puisque dans les décisions du Conseil constitutionnel,
07:01
les républicains avaient obtenu que la pénibilité,
07:04
les conditions de travail des policiers
07:05
soient prises en considération dans leur départ à la retraite,
07:07
et cyniquement, d'ailleurs, le gouvernement le savait,
07:09
ça a été annulé par le Conseil constitutionnel.
07:11
- Peut-être que ça reviendra l'année prochaine, oui.
07:14
- Les promesses t'engagent que ceux qui les croient.
07:15
- Ces scènes de guérilla qu'on a tous les soirs maintenant dans certaines villes,
07:19
c'est Louis Dragnel, on se demande quand ça va s'arrêter, effectivement.
07:21
- Alors bien malin est celui qui sait quand est-ce que ça va s'arrêter.
07:24
Moi, ce que je constate quand même,
07:25
c'est deux choses par rapport à ce que disait Julien Dray.
07:28
Quand vous citiez des gens qui disaient en fait,
07:29
on n'en peut plus du président,
07:30
c'est des choses effectivement qu'on entend de plus en plus dans le pays.
07:35
Premier élément, la difficulté,
07:37
ce qui est reproché à Emmanuel Macron derrière ces mots-là,
07:40
c'est qu'en fait, il est très autoritaire,
07:42
et en fait, un pouvoir fort souvent exerce une autorité
07:45
qui est plutôt naturelle et acceptée par tous,
07:48
et un pouvoir faible doit exercer l'autorité
07:51
et donc passe pour un autoritaire puisqu'il n'est pas soutenu.
07:54
Et c'est ce qui s'est passé en fait même dans le processus de validation de la loi,
07:59
où on voyait qu'Emmanuel Macron a utilisé tous les artifices constitutionnels et légaux
08:03
pour essayer de passer en force, et c'est ça qui a déplu fortement.
08:06
Le deuxième élément,
08:07
c'est qu'on voit bien qu'Emmanuel Macron ne veut pas partager le pouvoir.
08:11
Et une des réponses politiques aurait été par exemple,
08:15
je parle à Franck Clouvrier qui vient des Républicains,
08:18
peut-être de tendre la main un peu plus aux Républicains.
08:20
Il vous dit "Venez avec moi", mais lui ne fait pas de pas ni de gestes vers vous.
08:24
Et idem en direction du Parti Socialiste.
08:26
Et donc dès lors qu'il ne veut pas partager le pouvoir,
08:28
on a du mal à voir comment la déconfliction, comment est-ce que ça peut retomber.
08:31
Il ne veut pas partager le pouvoir, mais il veut bien chanter.
08:33
On va voir dans un instant qu'il s'est prêté au jeu avec des jeunes dans la rue,
08:38
hier soir après l'allocution télévisée.
08:40
Il est allé se décontracter un peu avec son épouse dans les rues de Paris
08:43
et il a chanté des chants pyrénéens.
08:45
A tout de suite dans Belge.
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