Retraites : «Il n'y a pas de mépris, il y a la volonté que chacun soit respecté», se justifie Olivier Dussopt

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Transcript

00:00 c'est-à-dire une réforme qui est totalement impopulaire,

00:02 une contestation très large et profonde dans le pays,

00:05 des manifestations massives avec aussi le spectre des violences.

00:08 Est-ce qu'à ce moment-là, vous vous dites "on a toujours tendu la main"

00:11 et ceux qui voient le mépris finalement, ils se trompent ?

00:14 C'est une mauvaise perception de la réalité qu'ont les syndicats ?

00:16 Il n'y a pas de mépris. Il n'y a pas de mépris.

00:18 Il y a la volonté que chacun soit respecté.

00:20 Pourquoi le perso ?

00:21 Il y a la volonté que chacun soit respecté.

00:24 Il y a la volonté que chacun soit respecté dans ses compétences.

00:27 Et c'est le cas des partenaires sociaux.

00:29 C'est le cas du Parlement comme c'est le cas du gouvernement.

00:31 Et je ne peux pas me permettre de parler à la place du Conseil constitutionnel.

00:35 Je pense qu'il faut aussi respecter les compétences de cet institut.

00:37 Comment expliquez-vous la réaction très virulente

00:39 de Laurent Berger ce matin dans le Parisien ?

00:41 Je crois que nous avons un...

00:42 Nous avons avec Laurent Berger et avec la CFDT,

00:44 parce que pour ce que je connais de lui,

00:47 et c'est quelqu'un que j'apprécie, que j'estime,

00:50 ce que je connais de lui, c'est qu'il préfère l'attention

00:52 et le respect que l'on porte à l'organisation qu'il représente

00:55 plutôt que les débats de personnes.

00:56 Nous savons qu'il y a...

00:57 Comment vous avez réussi à faire de ce syndicaliste modéré

01:00 l'un des plus farouches opposants à votre réforme ?

01:02 Nous savions dès le départ,

01:04 et cela avait été conforté par les votes du congrès de la CFDT au mois de juin,

01:07 nous savions dès le départ qu'il y aurait un désaccord

01:09 sur les questions d'âge ou durée de cotisation.

01:11 Et nous savions pour aller au bout de la réflexion

01:13 que cette réforme serait impopulaire

01:14 parce qu'aucune réforme de retraite serait impopulaire.

01:16 Mais elle est nécessaire.

01:17 Olivier Dussopt, mettons de côté,

01:19 même si le fonds rejoint la forme toujours,

01:21 mais sur la méthode.

01:22 Vous avez aujourd'hui la plupart des opposants,

01:24 vous avez des extrêmes droite, extrême gauche,

01:26 mais pas seulement, c'est quasiment tous vos opposants

01:28 qui estiment que la méthode a été très brutale,

01:31 même si vous soulignez le droit et la démocratie.

01:33 Vous avez les opposants parmi lesquels les plus modérés

01:35 qui parlent de mépris ce matin.

01:37 En fait, cette ligue contre vous,

01:39 vous vous dites "non, rien, tout va bien, on a fait comme il fallait".

01:41 Nous avons fait ce qu'il fallait et nous avons fait ce qui est nécessaire.

01:44 Ce qu'il fallait, c'est une chose.

01:45 Si votre objectif, c'est que je vous dise qu'on peut faire mieux,

01:48 oui, on peut toujours faire mieux.

01:49 C'est toujours important pour la suite.

01:50 On peut toujours faire mieux, c'est un principe.

01:52 Et d'ailleurs, même si tout s'était merveilleusement passé,

01:55 je pense qu'on aurait encore pu faire mieux

01:57 parce que la perfection n'étant pas de ce monde,

01:59 on peut toujours s'améliorer.

02:00 Mais nous avons respecté un engagement politique

02:04 pris par le président de la République

02:05 après des mois de concertation

02:06 qui ont permis de bâtir des convergences,

02:08 mais qui ont aussi permis de constater, malheureusement,

02:11 le maintien d'un désaccord important sur la question de l'âge.

02:14 Et je note quand même, parce que c'est quand même

02:16 une drôle de période que nous vivons,

02:18 vous l'avez dit vous-même tout à l'heure.

02:20 Souvent, les Français nous reprochent

02:21 et souvent, ils ont raison de le faire.

02:23 Le fait que pendant les campagnes présidentielles,

02:25 la campagne politique, ce soit des mots

02:27 et qu'après, les mots ne soient jamais mis en œuvre.

02:29 Et là, tous les mots, tous les engagements sont pris,

02:31 y compris les engagements les moins populaires.

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