François Ruffin, député LFI de la Somme, est l’invité de l’émission "Retraites, le moment décisif" sur BFMTV.
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00:00 Là, on est dans une crise démocratique profonde.
00:02 C'est le sentiment de ne plus être représenté,
00:05 de ne plus être écouté.
00:06 Quand Emmanuel Macron dit à ses ministres
00:09 qu'il faut parler au pays, il faudrait l'écouter,
00:12 il faudrait le comprendre, le pays,
00:14 avant de dire "allons lui parler".
00:16 Donc là, il y a une coupure,
00:18 qui est pour moi pas seulement avec Emmanuel Macron,
00:21 mais qui devient plus générale.
00:23 -En vous écoutant, on a l'impression
00:25 que la réforme des retraites en elle-même
00:27 est plus secondaire par rapport à toutes les fractures
00:30 provoquées par la méthode.
00:32 Vous dites que c'est une déchirure,
00:34 mais cette réforme des retraites, il y en a eu plusieurs avant,
00:38 n'était pas la plus violente,
00:40 pas d'une ampleur considérable.
00:42 Je comprends que c'est un problème plutôt de méthode
00:45 qu'un problème de fond.
00:46 C'était une réforme paramétrique, pas une grande réforme.
00:49 -Je pense que cette réforme porte une injustice profonde.
00:53 Mais puisque vous ne prenez pas par ce bout-là,
00:56 je ne vais pas prendre non plus par ce bout-là.
00:58 Je pense que le moment où elle advient est terrible.
01:01 Elle advient quand ?
01:03 Elle advient après deux années de crise Covid,
01:05 et on a dit, en première et deuxième ligne,
01:08 je le rappelle, Emmanuel Macron,
01:10 "Il faudra se rappeler que notre pays tout entier
01:13 "repose aujourd'hui sur ces femmes et ces hommes
01:16 "que nos économies reconnaissent et remercient mal."
01:19 A la sortie de ça, qu'est-ce qu'il y a comme reconnaissance