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L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais

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00:00:00 14h, bonjour à tous, je suis ravie de vous retrouver, j'espère que vous avez passé un très bon week-end de Pâques.
00:00:06 C'est la parole aux Français, on va commencer par le journal avec Michael Dorian, bonjour Michael.
00:00:10 Bonjour Kelly, bonjour à tous. Adrien Quatennens réintègre le groupe des Insoumis, 4 mois après sa condamnation pour violences conjugales.
00:00:18 Florian Tardif, vous êtes en direct de l'Assemblée Nationale, les députés LFI ont donc tranché.
00:00:27 Oui tout à fait, ils ont tranché après de longs débats entre les députés ici au sein de l'université, non loin de l'Assemblée Nationale, autour de cette question.
00:00:36 Faut-il réintégrer, oui ou non, Adrien Quatennens au sein de la France Insoumise et de l'intergroupe NUPES ?
00:00:42 Décision avait été prise il y a 4 mois suite à sa condamnation judiciaire de le suspendre temporairement pendant une période de 4 mois, et cette période arrivait à échéance.
00:00:51 C'est pour cela qu'il y a eu ce débat organisé ce matin en interne pour pouvoir décider si oui ou non il restait sur cette position.
00:00:59 Pourquoi ? Tout simplement parce qu'au sein de la France Insoumise, on a peu apprécié les quelques déclarations médiatiques d'Adrien Quatennens suite à sa condamnation judiciaire.
00:01:09 Il s'en est expliqué ce matin, il y a eu un vote qui a été organisé et les députés ont tranché.
00:01:15 45 députés ont voté pour sa réintégration contre 15 contre et 2 abstentions.
00:01:21 Suite à cela, les députés de la France Insoumise ont assez peu pris la parole, comprenaient qu'on souhaite ne pas médiatiser le sujet,
00:01:30 même si bien évidemment ce sujet sera médiatisé, notamment par les opposants à la France Insoumise, tout à l'heure dans l'hémicycle,
00:01:37 avec les questions au gouvernement et notamment la réintégration prochaine d'Adrien Quatennens à partir de jeudi.
00:01:43 Merci beaucoup Florian Tardif. En duplex tout près de l'Assemblée Nationale, les images sont de Florian Paume.
00:01:49 Dans le reste de l'actualité, la procureure de Marseille s'est exprimée.
00:01:53 Elle a notamment évoqué les possibles causes du drame de ce week-end rue de Tivoli.
00:01:58 Drame qui, je le rappelle, a provoqué la mort d'au moins 6 personnes. On l'écoute.
00:02:02 Nous sommes en train de travailler sur l'hypothèse de l'explosion au gaz. Nous en avions déjà parlé.
00:02:10 Ce que nous savons, c'est que dans cet immeuble, avec un rez-de-chaussée et trois étages,
00:02:16 seul le rez-de-chaussée et le premier étage étaient équipés au gaz.
00:02:23 Ce que nous avons pu récupérer sur place, et ce qui est un élément intéressant pour nous,
00:02:28 c'est que nous avons pu récupérer le compteur de gaz du premier étage du bâtiment.
00:02:38 Pendant ce temps, les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver des survivants.
00:02:43 Alors que deux personnes sont toujours portées disparues.
00:02:46 Le point sur les opérations en cours avec Thibault Marcheteau.
00:02:50 Les recherches dans les débris de cet immeuble du 17 rue de Tivoli qui s'est effondré dans la nuit de samedi à dimanche continuent.
00:02:56 Et hélas, pour l'instant, les deux personnes encore portées disparues n'ont toujours pas été retrouvées par les secouristes.
00:03:01 Dans son point presse ce matin, le commandant Guy, le commandant des opérations de secours,
00:03:05 a fait preuve un petit peu de fatalisme et a évoqué que plus les heures passaient,
00:03:09 plus les espoirs de retrouver des victimes s'aménuisaient.
00:03:12 Mais les 105 marins pompiers encore mobilisés ne perdent pas espoir puisqu'il existe encore des poches de vie.
00:03:17 La fatigue commence à arriver dans les rangs des secouristes qui doivent redoubler de vigilance
00:03:21 quant à la stabilité des immeubles aux alentours.
00:03:24 Ce matin, c'était plus de 850 mètres cubes de débris qui ont été retirés.
00:03:28 Il en reste encore la moitié.
00:03:30 Et les recherches vont être encore plus lentes dans les prochaines heures
00:03:33 puisque la zone qui est quadrillée par les pompiers n'est plus accessible pour les engins de chantier,
00:03:37 les tractopelles et les grues qui ont précieusement aidé les marins pompiers ces dernières heures.
00:03:42 C'est donc à la main que les secours poursuivent leurs recherches dans l'espoir d'un miracle
00:03:46 et de retrouver ces deux personnes qui sont encore portées disparues.
00:03:49 Thibaut Marcheteau à Marseille, les images sont de Loïc Tontat.
00:03:53 Dans l'actualité également, un élu de la métropole Nice-Côte d'Azur,
00:03:57 agressé et insulté par un patron de cirque.
00:04:00 Ça s'est passé hier près de Nice.
00:04:03 Tout est parti de l'installation illégale du Cirque Zavatta à Saint-Laurent-du-Var.
00:04:07 Plusieurs élus se sont rendus sur place pour les faire partir.
00:04:10 Mais la situation s'est envenimée entre le patron du cirque
00:04:13 et le vice-président de la métropole, Anthony Borey.
00:04:16 Je vous propose de l'écouter.
00:04:18 Les responsables de ce cirque se sont fait passer pour la mairie
00:04:21 pour obtenir une autorisation qui leur a été délivrée un dimanche.
00:04:24 J'ai été leur expliquer que la condition animale pour moi était essentielle,
00:04:28 que je n'accepterais pas leurs menaces et leur chantage.
00:04:31 Et vous avez vu les menaces dont j'ai fait l'objet.
00:04:34 Ce sont en réalité une dérive que je veux dénoncer
00:04:37 parce que les menaces contre moi, elles ne me font pas peur.
00:04:40 Ces dérives, ce sont celles de la société tout entière
00:04:43 où on renonce à appliquer la loi parce qu'il y a du chantage,
00:04:46 parce qu'il y a des menaces, parce qu'il y a de l'escroquerie.
00:04:49 Et au fond, l'État est dans des petits accommodements
00:04:52 avec tous ceux qui se comportent mal.
00:04:54 Enfin, après la Chine, Emmanuel Macron entame aujourd'hui
00:04:57 une visite d'État aux Pays-Bas.
00:04:59 Le couple présidentiel a été accueilli tout à l'heure
00:05:02 par le roi William Alexander et son épouse.
00:05:04 Un déplacement de deux jours destiné à sceller le rapprochement
00:05:07 des deux pays au sein de l'Union européenne.
00:05:10 A noter que c'est la première visite d'État d'un président français
00:05:13 aux Pays-Bas depuis près de 23 ans.
00:05:16 Voilà, c'est la fin de ce journal.
00:05:18 C'est à vous, Cléli Mathias, la parole aux Français,
00:05:20 en compagnie bien sûr de vos invités.
00:05:22 Merci beaucoup, Mickaël.
00:05:23 Et on se retrouve à 15h pour le Grand Journal de l'après-midi.
00:05:25 Mes invités, Jean-Michel Spauvergues, bonjour.
00:05:27 - Bonjour Cléli.
00:05:28 - Et Benjamin Morel, bonjour.
00:05:29 - Bonjour.
00:05:30 - Soyez les bienvenus.
00:05:31 Alors, on est en attente de notre première invitée,
00:05:33 le vice-président et porte-parole de la PEP,
00:05:35 la première fédération d'associations de parents d'élèves.
00:05:37 Je voulais vous parler de cette proposition de loi LR sur l'école.
00:05:41 Elle comporte de nombreuses mesures clivantes,
00:05:44 notamment l'uniforme, la laïcité,
00:05:47 aussi, j'allais dire, un changement d'hierarchie ou d'autorité.
00:05:51 Vous allez le voir.
00:05:52 Avant d'en parler, je vous propose de regarder ce sujet de Marine Sabourin.
00:05:55 Elle est présentée par LR comme un antidote aux maux de l'école.
00:05:59 La proposition de loi vise d'abord à décentraliser le système éducatif
00:06:03 en permettant par exemple plus de liberté dans le recrutement des professeurs,
00:06:07 l'organisation pédagogique ou encore les dispositifs d'accompagnement des élèves.
00:06:12 Car selon un rapport de la Cour des comptes de 2021,
00:06:15 seulement 10% des décisions prises en matière éducative
00:06:18 le sont au niveau des établissements.
00:06:20 Cette proposition s'inspire directement d'une réforme conduite au Royaume-Uni en 2010.
00:06:25 Les systèmes éducatifs qui réussissent le mieux
00:06:28 sont ceux qui partent des établissements,
00:06:31 qui donnent la main aux équipes pédagogiques,
00:06:33 faisons comme les autres pays d'Europe,
00:06:35 qui réussissent beaucoup mieux que nous
00:06:37 et qui mettent souvent moins d'argent que nous.
00:06:39 Le rôle des chefs d'établissement pourrait également changer.
00:06:42 Ils disposeraient d'une autorité hiérarchique sur les enseignants,
00:06:45 aujourd'hui exercée par l'inspecteur de l'éducation nationale,
00:06:48 et pourraient davantage gérer le budget octroyé à l'établissement scolaire.
00:06:52 L'un des derniers articles prévoit d'imposer une interdiction
00:06:55 des signes religieux ostensibles aux accompagnants des sorties scolaires
00:06:59 et de rendre obligatoire le port de l'uniforme
00:07:02 dans toutes les écoles, collèges et lycées publics ou privés sous contrat.
00:07:05 La gauche et Renaissance devraient s'opposer par voie d'amendement
00:07:08 à de nombreuses dispositions du projet de loi.
00:07:11 Alors Laurent Zameckowski, vous avez été auditionné par le Sénat à ce sujet.
00:07:17 Au sujet de cette proposition de loi, vous êtes vice-président et porte-parole de l'APEP,
00:07:22 la première fédération d'association de parents d'élèves.
00:07:25 Bonjour à vous et merci de réagir en direct sur CNews.
00:07:28 Il y aurait beaucoup de choses à dire et à faire sur l'école.
00:07:31 On en parle régulièrement, c'est un grand sujet d'actualité.
00:07:34 Il y a beaucoup de chantiers, beaucoup de mesures qui sont proposées à droite comme à gauche.
00:07:38 D'un point de vue global, on va rentrer dans le détail des mesures proposées par les Républicains.
00:07:44 Mais d'un point de vue global, vous, quand vous avez eu vent de ce texte,
00:07:49 que vous avez été auditionné, qu'en avez-vous pensé déjà ?
00:07:53 Est-ce que c'est une bonne chose ? Est-ce qu'il contient de bonnes mesures ?
00:07:56 Ou est-ce qu'il est finalement un petit peu fourre-tout ?
00:07:59 Alors effectivement, on a été habitué de la part du Sénat à avoir des projets
00:08:03 qui soient un peu plus, on va dire, construits.
00:08:07 Puisque là, effectivement, il nous donne un peu l'impression d'avoir mis à peu près
00:08:11 tout ce qui est possible dans le même projet de loi,
00:08:18 ce qui rend les choses des fois un peu incompréhensibles et difficilement appréhendables.
00:08:24 Donc après, bien évidemment, il y a un constat qui est partagé sur un certain nombre de points.
00:08:31 Après, est-ce que les propositions qui ont été faites par le Sénat sont les bonnes ?
00:08:36 Ça reste à voir. En tout cas, le mélange aujourd'hui, le mélange des genres n'est pas forcément très heureux.
00:08:40 Parce qu'on mélange à la fois l'organisation, j'allais dire, de l'école,
00:08:43 d'un point de vue hiérarchique, d'un point de vue autonomie, budget,
00:08:46 et puis des mesures sur la laïcité, des mesures comme l'uniforme
00:08:51 ou d'autres mesures qui concernent à la fois plus les élèves.
00:08:56 Et vous, quelles sont les mesures qui vous semblent les plus importantes à mettre en œuvre
00:09:02 et que vous aimeriez qu'elles passent aujourd'hui au Sénat ?
00:09:06 Alors, le principal déjà, c'est de pouvoir effectivement permettre la réussite des élèves
00:09:11 et donner effectivement le meilleur pour eux.
00:09:14 Donc effectivement, les propositions qui ont été faites aujourd'hui par ce projet de loi sont intéressantes,
00:09:21 notamment en ce qui le concerne, effectivement, peut-être donner plus d'autonomie aux établissements,
00:09:27 sans néanmoins tomber dans ce que certains pourraient voir comme une forme de privatisation de l'école publique.
00:09:33 Donc aujourd'hui, il y a besoin d'adapter beaucoup plus,
00:09:37 et c'est également dans ce sens-là où aussi on a été auditionné par le ministre sur les questions liées à la mixité,
00:09:44 où il y a des réflexions, mais on a bien expliqué que ces réflexions ne pouvaient avoir de sens
00:09:49 que si on prenait les spécificités locales en considération
00:09:53 et qu'on n'essayait pas d'appliquer quelque chose de manière massive et dogmatique sur l'ensemble du territoire.
00:10:00 Donc dans ce sens-là, c'est intéressant.
00:10:03 Également, les dispositions en ce qui concerne la ruralité,
00:10:06 et d'ailleurs ça va dans le sens également des annonces du ministre.
00:10:09 Donc il y a, oui, bien sûr, des choses intéressantes,
00:10:11 mais on regrette que ça ait été fait de manière aussi maladroite.
00:10:16 Alors effectivement, le Sénat nous a répondu que c'était une manière aussi d'ouvrir le débat.
00:10:21 Pourquoi pas, mais on aurait voulu quelque chose qui puisse aller être plus construit
00:10:27 et pour avancer dans le bon sens.
00:10:30 Oui, parce que le débat, il y en a un, évidemment.
00:10:33 Il y a le côté aussi des enseignants qui sont contre l'idée qui est,
00:10:37 donc dans cette proposition, de conférer au directeur d'école une autorité hiérarchique
00:10:41 sur les enseignants de leur école.
00:10:42 Évidemment, ça, ça fait énormément débat et ça fait parler.
00:10:46 Vous, ça vous semblerait une bonne chose de confier un peu plus
00:10:50 cette autorité hiérarchique au directeur et pas simplement à l'inspecteur ?
00:10:57 Alors, on n'a pas l'habitude de se mêler du fonctionnement des ressources humaines
00:11:02 et de l'organisation du ministère.
00:11:04 En revanche, le directeur d'école porte le titre de directeur d'école
00:11:10 et les parents l'appréhendent comme quelqu'un qui a la responsabilité complète.
00:11:15 Quand on voit tout dire, voilà, c'est le directeur,
00:11:18 finalement on se rend compte que le directeur n'a pas tous les prérogatives d'un directeur.
00:11:24 Il n'est pas complètement le chef d'établissement,
00:11:26 il n'est pas le chef d'établissement puisque c'est plutôt l'inspecteur de circonscription
00:11:30 qui se trouve donc pris entre, d'un côté l'inspecteur de circonscription
00:11:33 et de l'autre côté la municipalité qui détient les locaux,
00:11:36 puisque les locaux, contrairement au collège et au lycée, n'ont pas de statut particulier.
00:11:40 Ce sont des locaux municipaux.
00:11:42 Donc, c'est assez complexe pour un parent, lorsqu'il est face à un directeur,
00:11:47 de comprendre que le directeur a certes une responsabilité en termes de sécurité,
00:11:51 mais n'a pas de lien hiérarchique sur les autres enseignants
00:11:55 et qu'il n'est qu'un collègue par rapport à eux.
00:11:57 Donc, ça induit beaucoup d'incompréhension de la part des parents
00:12:00 et c'est la raison pour laquelle la PEP a pris position sur le fait que nous souhaitons
00:12:05 que le directeur d'école ait un statut, qu'il soit, et que l'établissement ait également un statut
00:12:10 et qu'on aille vers quelque chose qui est beaucoup plus proche de ce qu'on connaît
00:12:13 du côté des établissements du secondaire, comme les collèges et lycées.
00:12:16 Ça nous semblerait beaucoup plus logique et il y aurait beaucoup moins de confusion.
00:12:20 Oui, je vous confirme d'ailleurs que c'est effectivement assez complexe à comprendre
00:12:24 comme système, notamment pour les écoles et vous avez eu raison de le mentionner.
00:12:29 Je repars sur une autre proposition qui fait débat et on en parle beaucoup
00:12:34 parce qu'elle est éminemment symbolique, ce serait le retour de l'uniforme pour l'école primaire
00:12:39 et qui va dans le sens d'un dernier axe dit par les Républicains,
00:12:44 laïcité et vivre ensemble, qui remet évidemment sur la table la question du voile,
00:12:48 la question des ports de signes et de tenues religieuses ostentatoires
00:12:52 et notamment pour les parents qui accompagnent les sorties scolaires aussi.
00:12:56 Alors, il y a l'uniforme d'un côté et le port des signes et tenues religieuses ostentatoires.
00:13:00 Quelle est votre position à la PEP sur ces deux sujets ?
00:13:04 Alors, la question de l'uniforme, si on voit d'un côté positif, ça peut créer une forme de lien,
00:13:09 une forme d'effet d'émulation pour l'école.
00:13:14 Nous, par exemple, on a des écoles qui, lors des Olympiades de face à l'année,
00:13:18 font des t-shirts notamment PEP aux sigles des écoles, etc.
00:13:22 Donc, pour le sentiment d'appartenance, c'est une bonne chose.
00:13:25 En revanche, on ne pense pas que ça règlera les problèmes autres types de non-respect de la laïcité
00:13:30 parce qu'on le voit très bien, regardez même les films américains,
00:13:34 même dans des endroits où, des écoles privées où il y avait des uniformes,
00:13:38 parce qu'on veut transgresser le règlement, il est assez facile de le faire.
00:13:41 Donc, ce n'est pas une solution de ce côté-là.
00:13:45 Si c'est pour un petit côté de jouer sur l'unité de l'école,
00:13:49 l'uniforme, en tout cas, peut être intéressant.
00:13:51 Mais également aussi, la question de ce que ça pèse,
00:13:55 ce qui peut peser en termes d'investissement sur les parents.
00:13:58 Parce que vous comprenez bien que, par exemple, ça existe aujourd'hui dans les territoires d'outre-mer,
00:14:02 notamment en Guadeloupe où j'ai pu voir, mais en Guadeloupe, un uniforme,
00:14:06 c'est un t-shirt ou c'est un code couleur.
00:14:08 C'est beaucoup plus simple lorsque la température s'y prête.
00:14:13 Lorsque vous êtes, par exemple, dans le nord de la France, même à Paris,
00:14:16 vous imaginez bien que les uniformes, ça peut aller assez loin jusqu'aux manteaux, aux pulls, et ainsi de suite.
00:14:22 Donc, il y a quand même une grosse logistique de ce côté-là.
00:14:24 Et vous vous doutez bien aussi que la question aujourd'hui des chaussures,
00:14:30 également aussi des sacs à dos, des manteaux, et de toutes ces choses-là,
00:14:35 ne seront pas forcément réglées par un uniforme.
00:14:38 Donc, on reste dubitatif sur ce genre de mesures par rapport aux uniformes.
00:14:42 En ce qui concerne le port des signes religieux, en ce qui concerne les parents extérieurs,
00:14:51 là c'est beaucoup plus compliqué.
00:14:53 Parce que vous vous rendez bien compte qu'on a déjà des difficultés dans certaines zones
00:14:58 à trouver des parents pour pouvoir accompagner les élèves.
00:15:01 Donc, bien évidemment, il faut trouver un équilibre entre les deux,
00:15:05 pour bien évidemment pas exposer les enfants à une forme de prosélytisme,
00:15:09 et donc préserver l'aspect de l'école, néanmoins en permettant aussi aux parents de pouvoir quand même se déplacer.
00:15:18 Donc, il faut trouver aussi un…
00:15:22 Après, il ne faut pas confondre aussi avec le fait de ceux qui rentrent dans l'école, les intervenants de l'école.
00:15:27 Il est hors de question qu'un intervenant au sein de l'école, bien sûr,
00:15:30 ne respecte pas les règles de la laïcité.
00:15:33 On va être très très clair.
00:15:35 La loi doit être absolument respectée en ce qui concerne la laïcité.
00:15:39 Il ne faut pas tout mélanger.
00:15:41 Et là, cette proposition loin, elle vise justement à interdire le port des signes tenus religieux ostentatoires
00:15:46 aux parents qui accompagnent lors de sorties scolaires.
00:15:49 Ça va un peu plus loin, c'est ça.
00:15:52 Des questions pour vous, notamment Jean-Michel Fauvergue.
00:15:55 Oui, en tout cas, merci de toutes ces précisions et de votre position là-dessus à la PEP.
00:16:01 Moi, je voulais juste vous poser une question concernant l'uniforme.
00:16:04 Alors l'uniforme, je n'aime pas trop ce nom.
00:16:06 C'est un habillement uniforme plutôt.
00:16:09 Ce n'est pas un uniforme comme on l'entend dans la police ou chez les militaires.
00:16:13 Vous ne voulez pas ce qu'on en fait.
00:16:15 Cet habillement uniforme, est-ce que pour vous, ça ne recrée pas tout simplement de l'égalité ?
00:16:19 C'est-à-dire que tous les enfants seraient habillés de la même manière
00:16:23 et il y aurait moins de signes extérieurs de richesse par le vêtement ?
00:16:28 Ça égalise, je veux dire, ça n'y va loin.
00:16:31 Alors, en théorie, oui.
00:16:34 On voit aussi dans les écoles privées qu'il y a quand même aussi d'autres signes distinctifs.
00:16:40 Ils peuvent être une montre, des chaussures, le sac.
00:16:44 Il y a beaucoup, beaucoup d'autres choses.
00:16:46 Donc, effectivement, il faudrait pousser l'uniforme jusqu'à son paroxysme
00:16:51 et rentrer dans quelque chose qui est peut-être un peu difficile.
00:16:55 Et puis, en plus, ça nécessiterait quand même des investissements.
00:16:58 Alors, qui est-ce qui les porterait ? Est-ce que c'est l'État ?
00:17:00 Est-ce que c'est les collectivités ? Est-ce que c'est les parents ?
00:17:02 Donc, ça pose quand même pas mal de soucis de ce côté-là.
00:17:06 Mais il y aura toujours une manière de trouver des distinctions entre les élèves.
00:17:11 Et donc, je ne suis pas sûr que ça résolve le problème de fond.
00:17:15 C'est un peu dommage.
00:17:17 Quand vous devez faire des travaux chez vous, qu'il y a des fissures au mur
00:17:21 et que vous ne trouvez rien d'autre que repeindre.
00:17:24 Oui, ça ne résout pas tout.
00:17:26 Ce serait peut-être déjà une première étape, en tout cas, à Benjamin Morel.
00:17:30 Ce serait un pisse-aller.
00:17:32 Oui, un pisse-aller, comme vous dites.
00:17:34 Moi, j'aimerais revenir avec vous sur la question de l'autonomie des établissements.
00:17:37 Vous allez être un peu jugé parti, mais peut-être que vous allez me donner des solutions.
00:17:40 Quand on interroge les professeurs sur cette question de l'autonomie,
00:17:43 en règle générale, ils vous disent que ce n'est pas forcément une bonne idée,
00:17:46 justement parce qu'ils reçoivent déjà beaucoup de pression, à tort ou à raison,
00:17:49 des parents d'élèves pour ce qui est de l'évolution des conditions d'enseignement.
00:17:53 Et que cette pression-là risque d'être extrêmement compliquée
00:17:57 si, en effet, il y a une autorité, une capacité d'action accrue au niveau des établissements,
00:18:02 notamment dans les mains des chefs d'établissement.
00:18:04 Si jamais on devait aller vers plus d'autonomie pour ces établissements
00:18:08 et pour ces chefs d'établissement,
00:18:10 comment est-ce que vous envisageriez la reconfiguration des rapports
00:18:13 aujourd'hui entre enseignants et parents d'élèves pour que tout ça ne se passe pas trop mal ?
00:18:18 C'est une fascineuse question.
00:18:20 Je pense que, d'une manière générale, on essaye tous d'aller dans le même sens.
00:18:25 Vous savez, comme dans un bateau, si on ne rampe pas tous dans le même sens, on n'avance pas.
00:18:29 Malheureusement, il peut toujours y avoir des situations
00:18:32 où les parents et les enseignants, l'équipe pédagogique, la direction ont des avis divergents.
00:18:39 Mais il y a un moment où il faut qu'on se regroupe et qu'on trouve des solutions pour avancer ensemble.
00:18:44 Après, il y a l'autonomie en ce qui concerne la gestion de l'établissement
00:18:50 qui est déjà aujourd'hui une réalité.
00:18:52 Après, il y a également aussi la pédagogie.
00:18:55 Il y a une pédagogie aujourd'hui qui est la liberté de chaque enseignant.
00:19:00 Donc, il y a déjà un certain nombre de choses.
00:19:02 Après, en développant sur les particularités de certains endroits,
00:19:08 après, ça peut être des questions rurales, de ville, plein de choses qui peuvent rentrer en compte.
00:19:14 Aujourd'hui, c'est encore un peu flou.
00:19:17 Donc, vous imaginez bien qu'il y a un travail, et ce n'est pas le projet de loi aujourd'hui,
00:19:22 qui renvoie beaucoup aux réglementaires qui le disent.
00:19:25 Donc, pour ça aussi, on est dubitatif par rapport à ce projet de loi.
00:19:29 Donc, il faut des choses, un projet concret, de voir justement dans quelle mesure une autonomie peut être constructive,
00:19:36 permettre de donner aux chefs d'établissement les moyens nécessaires
00:19:40 pour conduire leur établissement vers la réussite, et enfin les élèves vers la réussite, bien évidemment.
00:19:45 Je le disais en introduction, souvent on parle de l'éducation nationale, du chantier que ça représente,
00:19:50 des réformes qui pourraient y avoir, d'un point de vue pédagogique, d'un point de vue d'organisation.
00:19:53 Là, on a un texte, une proposition de loi Les Républicains,
00:19:56 sur lequel d'ailleurs le gouvernement a prévu de s'opposer, sur certaines dispositions notamment.
00:20:02 Ce texte est débattu au Sénat aujourd'hui.
00:20:05 Mais est-ce qu'à vos yeux, parce qu'encore une fois, il pourrait y avoir beaucoup d'entrées sur l'éducation nationale,
00:20:11 beaucoup de réformes qui pourraient être envisagées,
00:20:14 est-ce qu'il manque une proposition qui, à vos yeux, était essentielle pour l'école en 2022 et les années à venir en France,
00:20:20 parce que ça concerne d'ailleurs le primaire comme le collège et le lycée,
00:20:23 et qu'il manque à ce texte ? Vous vous êtes dit, en tant que parent d'élève,
00:20:26 justement, pourquoi ils n'ont même pas pensé à ça, qui est peut-être pour vous la base ?
00:20:33 Je pense que la vraie base, ce n'est pas au niveau forcément du législatif.
00:20:38 Aujourd'hui, ils ont essayé de répondre, en fait, ils ont fait un constat avec un certain nombre de problèmes,
00:20:45 et ils ont essayé de trouver des moyens législatifs pour répondre aux questions.
00:20:51 Et on voit bien aussi que de toute façon, il y a des limites par rapport aux réglementaires.
00:20:55 Ce qu'on constate aujourd'hui, c'est que fondamentalement, il y a un problème d'envie.
00:21:00 Il faut redonner envie. Il faut redonner envie aux enseignants et à toute l'équipe pédagogique
00:21:06 de faire ce métier pour qu'on ait suffisamment d'enseignants pour pouvoir encadrer nos enfants.
00:21:13 Et aujourd'hui, malheureusement, ce n'est pas le cas.
00:21:15 On est obligé de passer aussi par des systèmes de recrutement type job dating pour pouvoir recruter des contractuels
00:21:22 qui n'ont pas la formation adéquate, même si à terme, il y a des gens qui sont certainement très bien,
00:21:30 qui ont des vocations et qui pourront acquérir ces compétences, mais néanmoins,
00:21:34 ils ne l'ont pas forcément lorsqu'ils arrivent.
00:21:36 Et aujourd'hui, ça se ressent aussi sur le niveau des élèves.
00:21:41 Donc, je pense que le premier problème est de résoudre la situation, de redonner envie d'être enseignant,
00:21:48 de pouvoir avoir cet environnement qui soit porteur.
00:21:52 Et vous verrez, malheureusement, il y a un cercle vicieux qui se crée au fur et à mesure,
00:21:57 où quelque part, on est confronté à des enseignants qui, malheureusement, n'ont pas eu la formation nécessaire.
00:22:04 Forcément, après, les parents s'inquiètent et ils sont un peu sur le dos des enseignants.
00:22:11 Revaloriser, en fin de compte, ce métier d'enseignant.
00:22:14 Une question pour vous, j'espère qu'on ne vous a pas perdu.
00:22:16 J'ai vu un petit signe qui m'inquiète.
00:22:20 On va essayer, Jean-Michel Fauvergue.
00:22:22 Moi, j'aurais bien aimé lui poser la question.
00:22:25 J'espère qu'il est toujours là, sinon ça peut ouvrir le débat.
00:22:28 Je suis assez d'accord avec lui quand il dit que la loi ne règle pas tout.
00:22:34 Et loin d'être un ancien législateur, je trouve qu'on a trop de lois et que la plupart des lois sont mal appliquées.
00:22:40 Effectivement, tout ne se règle pas par la loi.
00:22:43 Et certaines choses qui sont dans cette proposition de loi, à mon avis, ne devraient pas y être.
00:22:48 Vous pensez à quoi, en particulier ?
00:22:50 Je pense qu'il y a beaucoup de choses qui peuvent se travailler au local.
00:22:55 L'autonomie, c'est quelque chose de bien.
00:22:57 Je pense qu'il faut le laisser dans la loi.
00:22:58 Mais tout ce qui est du port de la tenue d'uniforme, etc., ça peut faire partie des règlements intérieurs.
00:23:05 Un certain nombre de choses de ce type-là.
00:23:07 Alors, vos questions ? Parce qu'on a retrouvé Laurent Zamezkowski.
00:23:11 Oui, j'étais en train de vous dire que j'étais assez d'accord avec vous en ce qui concerne le positionnement de la loi.
00:23:20 Tout ne passe pas par la loi.
00:23:22 En tant qu'ancien député, j'en suis intimement persuadé.
00:23:25 On a trop de lois qui sont fort mal appliquées quelquefois, un peu dans tous les domaines.
00:23:30 Mais sur votre deuxième partie, bien sûr qu'il faut redonner l'envie, qu'il faut redonner du sens.
00:23:36 Mais par contre, ça, c'est quand même des vœux purs.
00:23:40 On est en face d'une situation où il y a de moins en moins d'envie de venir professer.
00:23:46 Comment vous voyez ça ?
00:23:47 Comment du jour au lendemain, on va redonner cette envie-là à des enseignants, à des infirmières, à des policiers, par exemple ?
00:23:55 Oui, parce que ça ne concerne pas que l'éducation nationale.
00:23:57 Oui, puisqu'il y a les mêmes problèmes.
00:23:59 Autrement que de dire qu'il faut augmenter les salaires, ce qui est exact, il faut les augmenter.
00:24:03 Mais je pense que ce n'est pas suffisant.
00:24:05 Est-ce que vous avez d'autres pistes, en ce qui concerne ça ?
00:24:09 Alors, ce n'est pas mon rôle en tant que Fédération des parents d'élèves.
00:24:12 En revanche, ce qu'on entend, c'est que la question des salaires n'est pas tout, justement.
00:24:17 C'est souvent les questions de conditions de travail.
00:24:20 Et ça, c'est important.
00:24:22 Je pense que les enseignants aussi ont besoin de se sentir soutenus, ils ont besoin de se sentir reconnus.
00:24:29 Ils ont besoin aussi qu'on puisse effectivement les mettre dans des conditions propices au travail.
00:24:35 Donc, c'est une question liée aux locaux.
00:24:37 C'est lié aussi aux élèves.
00:24:40 Leur respect de la discipline, ça c'est aussi important.
00:24:43 Il y a beaucoup de choses qui interviennent.
00:24:46 Et pour qu'on puisse enseigner, oui, on vous entend.
00:24:51 Oui, nous aussi, on vous entend.
00:24:52 On vous écoutait, même.
00:24:54 On vous écoutait, oui, forcément.
00:24:56 Et donc, voilà.
00:24:58 L'histoire, elle est assez simple, malheureusement.
00:25:01 Mais après, trouver comment redonner envie et comment faire surtout en sorte que les enseignants aient de bonnes conditions de travail,
00:25:10 je crois que c'est un effort collectif.
00:25:12 Et il y a aussi une faveur à faire évoluer, peut-être, les mentalités.
00:25:15 Justement, pour rebondir sur ce que vous disiez à la fin,
00:25:19 est-ce que vous ne pensez pas que cette autonomie au niveau local va permettre ça, justement ?
00:25:24 Va permettre de valoriser sur les conditions de travail, sur la manière de faire ?
00:25:29 Oui, sachant qu'en termes de...
00:25:33 Benjamin Morel est beaucoup plus terre-à-terre.
00:25:35 Désolé d'être pragmatique, mais aujourd'hui, quand vous avez des enseignants aussi mal payés,
00:25:38 vouloir les recruter dans quelconque territoire, par ailleurs l'autonomie des établissements,
00:25:41 le risque, c'est que les meilleurs enseignants, justement, soient pris par les établissements
00:25:46 qui auront les moyens d'avoir de bonnes conditions de travail.
00:25:48 Aller attirer quelqu'un aujourd'hui dans l'Académie de Versailles, c'est un peu plus compliqué.
00:25:51 Donc, il y a malgré tout des effets pervers.
00:25:53 Il faut être extrêmement prudent en la matière.
00:25:55 Vous parlez en tant que professeur d'université et de...
00:25:58 Oui, enfin, là, on a eu l'autonomie des établissements à l'université, évidemment,
00:26:02 mais dans le secondaire, quand vous écoutez les enseignants, il y a deux grands risques.
00:26:05 C'est celui-là, attractivité à géométrie variable et donc de vrais, vrais dangers.
00:26:10 Et ensuite, il y a la pression, parce que ce qui est très ambigu dans ces PPLLR,
00:26:13 c'est que vous dites "Attention, attention, on va affirmer les signes de la laïcité,
00:26:17 mais on va mettre les directeurs d'établissement qui vont être responsables devant les parents
00:26:21 qui, éventuellement, demain, leur demanderont "La laïcité, est-ce que ça ne peut pas être à géométrie variable ?"
00:26:25 Or, aujourd'hui, ce que disent les enseignants et les directeurs d'établissement, c'est déjà "On est lâchés"
00:26:30 et donc là, il y a quand même quelques injonctions contradictoires.
00:26:32 Laurence Amesikoski, j'ai une dernière, mais vraiment toute petite question
00:26:35 qui n'a rien à voir avec cette proposition de loi Les Républicains, mais elle concerne l'école.
00:26:38 C'est le ministre de l'Éducation, Pabendia, qui a proposé aujourd'hui un changement réglementaire
00:26:42 pour qu'en cas de harcèlement scolaire, on sait que près d'un élève sur 10
00:26:46 est victime de harcèlement au cours de sa scolarité, vous connaissez bien évidemment le sujet,
00:26:50 et il estime, il voudrait qu'en dernier recours, ce soit l'élève harceleur qui soit transféré
00:26:56 dans un autre établissement et non pas l'élève harcelé, en un mot, qu'en pensez-vous ?
00:27:01 Je pense que c'est une demande souvent des parents, parce qu'effectivement,
00:27:05 on semble souvent injuste de sortir l'élève qui est harcelé de l'école,
00:27:10 donc c'est très mal vécu par les parents des enfants qui se trouvent dans une situation de harcèlement.
00:27:16 De l'autre côté, surtout à l'école primaire, il faut quand même considérer
00:27:21 qu'on est face à des victimes par et d'autre, le harceleur et le harcelé.
00:27:25 D'ailleurs, les méthodes IPICAS traitent la question du groupe,
00:27:29 et l'idée c'est de ne pas avoir une idée stigmatisante,
00:27:32 parce qu'un élève qui est harceleur a pu être lui-même harcelé avant,
00:27:35 donc il faut comprendre qu'on est face à des enfants,
00:27:40 et qu'on n'est pas face à quelqu'un qui commet un crime sur un autre,
00:27:43 même si aujourd'hui c'est pénalisé, il faut quand même essayer de ramener ça,
00:27:48 de trouver une solution pour que le harcèlement s'arrête,
00:27:52 et pour qu'on trouve une solution d'harmoniser.
00:27:56 Malheureusement, parfois, ça a été beaucoup trop loin,
00:27:59 et c'est très compliqué de trouver cette solution,
00:28:02 et malheureusement il faut qu'un des deux parte.
00:28:05 C'est la triste réalité.
00:28:07 Merci beaucoup pour votre témoignage, Laurent.
00:28:10 Merci à vous. On va se retrouver juste après la pub,
00:28:13 et on abordera le question...
00:28:15 D'ailleurs, on parlait des jeunes, le permis de conduire à 16 ans,
00:28:17 je ne sais pas à quel âge vous l'avez eu, mais le gouvernement y réfléchit.
00:28:21 On parlera à quel âge ?
00:28:23 Et on parlera également de l'immigration à la frontière franco-italienne.
00:28:27 A tout de suite.
00:28:28 La parole en français, on commence par le Flash Info, avec Somaya Labidi.
00:28:39 Adrien Quatennens va être réintégré au groupe des députés La France Insoumise.
00:28:43 Parmi les 75 votants, 45 se sont exprimés en faveur de la réintégration de leurs collègues.
00:28:48 Pour rappel, le député du Nord a été suspendu pendant 4 mois
00:28:52 après sa condamnation pour violence contre son ex-compagne au mois de décembre dernier.
00:28:57 Suspension de la grève à la raffinerie Total Energy de Gouffreville, en Seine-Maritime.
00:29:03 Les grévistes ont décidé de suspendre le mouvement à l'issue d'une assemblée générale ce matin.
00:29:08 Le site commence donc à reprendre une activité normale,
00:29:11 même si au niveau national, l'intersyndical a appelé à une 12e journée de mobilisation ce jeudi.
00:29:18 Et puis, il y a un plan Marshall pour sécuriser nos cathédrales,
00:29:21 4 ans après l'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris.
00:29:24 D'ici la fin de l'année, l'État aura investi 220 millions d'euros
00:29:28 pour restaurer et renforcer 87 de ces cathédrales.
00:29:31 Grâce à ce budget, les cathédrales de Clermont-Ferrand et de Beauvais,
00:29:35 notamment, ont pu entamer des chantiers majeurs.
00:29:38 La parole française suit toujours en compagnie de Benjamin Morel et de Jean-Michel Fauverg.
00:29:44 Il, je le précise, a été sous-directeur de la police aux frontières,
00:29:46 ce qui nous intéresse particulièrement là,
00:29:48 parce qu'on va aborder le sujet de l'immigration avant d'en venir au permis de conduire à 16 ans.
00:29:54 Mais ce sera en fin d'émission.
00:29:56 Je vous avais certainement vu que le député LR des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti,
00:30:00 avait annoncé l'arrivée de deux escadrons de gendarmes mobiles à la frontière franco-italienne.
00:30:06 Vous allez voir son tweet.
00:30:07 Situation alarmante.
00:30:09 Le ministère de l'Intérieur a répondu à ma demande urgente.
00:30:11 Deux escadrons de gendarmes mobiles sont arrivés en renfort pour contenir un véritable raz-de-marée migratoire.
00:30:18 Il a un peu plus, il a précisé dans une lettre qu'il avait écrite au ministère de l'Intérieur,
00:30:22 que le flux entrant de mineurs non accompagnés avait battu un nouveau record
00:30:26 avec 521 pris en charge pour un total de 729 depuis le début de l'année.
00:30:31 Selon les chiffres du député, nous sommes en ligne avec Arnaud Murgia.
00:30:36 Bonjour, vous êtes le maire de Brionson dans les Hautes-Alpes.
00:30:40 Vous n'êtes pas loin d'une autre, d'une autre route puisque les migrants ont différentes routes d'arrivée en France.
00:30:47 Vous êtes non loin du col de Montgenèvre, mais vous allez nous expliquer ça en détail.
00:30:52 Vous, quelle est la situation sur place à Brionson ?
00:30:56 C'est une situation qui est difficile aussi.
00:30:59 On a, nous aussi en l'occurrence, depuis deux ans, deux escadrons de gendarmes immobiles à la frontière
00:31:04 sur décision de Gérald Darmanin et je l'en remercie,
00:31:08 puisque c'est un effort important vis-à-vis de toutes les problématiques de maintien de l'ordre en France.
00:31:12 Mais la situation est très difficile aussi chez nous, avec un flux migratoire continu
00:31:17 et des flux de passeurs très organisés entre l'Italie et le bassin de vie de la région de Turin
00:31:23 et la frontière en passant par l'école des Alpes.
00:31:26 Ça a suscité beaucoup de polémiques par le passé, mais c'est une situation difficile
00:31:30 qui nécessite beaucoup d'engagement au quotidien.
00:31:32 Et effectivement, je vous le confirme, d'ailleurs, les chiffres sur les mineurs non accompagnés
00:31:35 sont un peu les seules statistiques que nous avons.
00:31:38 Et effectivement, on est à peu près dans les mêmes chiffres que les Alpes-Maritimes.
00:31:41 On avait, je crois, en 2021, 350 mineurs non accompagnés
00:31:44 qui étaient accueillis dans le département des Hautes-Alpes, un peu plus en 2022.
00:31:48 On en avait beaucoup au moment du démarrage de la crise migratoire en 2017 et 2018,
00:31:53 si ce n'est que notre département des Hautes-Alpes est beaucoup plus petit
00:31:56 pour les capacités d'accueil que celui des Alpes-Maritimes.
00:31:59 Et avec la précision peut-être non négligeable que de vous dire que ce qui a changé surtout,
00:32:03 c'est la provenance de ces flux migratoires.
00:32:05 On va jamais vous poser la question, vous devancez mes questions, allez-y.
00:32:07 Non, non, je vous laisse répondre.
00:32:09 Qu'est-ce qui a changé et pourquoi ? Qu'est-ce qui se passe ?
00:32:12 On avait un flux à partir de 2017 qui était principalement provenant d'Afrique de l'Ouest
00:32:16 et on a maintenant un flux qui vient principalement de Syrie, d'Irak.
00:32:20 Et on voit bien que tout cela est lié aux crises que nous vivons au quotidien.
00:32:23 Alors une question pour vous de Jean-Michel Fauvergue.
00:32:25 Oui, merci, monsieur le maire, de vos précisions.
00:32:28 Est-ce que vous avez constaté aussi dernièrement un flux provenant de Tunisie d'une manière générale ?
00:32:34 Parce que la situation en Tunisie n'est pas du tout stable
00:32:37 et on craint une arrivée massive de migrants au niveau de Tunisie.
00:32:43 Est-ce que vous avez constaté ça ?
00:32:45 Oui, je vous le confirme, et très paradoxalement aussi, Maroc aussi ces derniers jours.
00:32:51 Donc on voit bien ce changement de flux.
00:32:54 Moi, la question que je pose, qui à mon avis doit exister dans le débat,
00:32:57 c'est est-ce que finalement tout cela est pérenne ?
00:33:01 Moi, je remercie le ministre de l'Intérieur d'avoir mis à disposition autant de gendarmes à la frontière,
00:33:05 mais est-ce qu'on ne doit pas se poser la question finalement de savoir
00:33:08 si c'est des escadrons de gendarmerie mobile qui doivent de manière pérenne rester sur nos frontières ?
00:33:12 Ça pose la question, à mon avis, d'un corps européen.
00:33:16 On a le débat de Frontex que nous connaissons,
00:33:18 mais en tout cas on voit bien qu'aujourd'hui, pour ces raisons-là,
00:33:21 on doit d'une part impérenniser des effectifs sur nos frontières, ça c'est une obligation.
00:33:24 Le deuxième sujet, c'est bien entendu, mais vous le connaissez bien, monsieur Fauvergue,
00:33:27 c'est le sujet des outils juridiques qu'on met à destination de nos forces de l'ordre,
00:33:31 je pense bien entendu aux EQTF et à la capacité à reconduire à la frontière
00:33:35 dès lors qu'on s'éloigne de la ligne de frontière.
00:33:37 Chez nous, c'est particulièrement prégnant, puisqu'à la différence peut-être du sud des Alpes-Maritimes,
00:33:41 où on est sur une côte, ici on est vraiment sur un flux de montagne,
00:33:45 où les sentiers de randonnée sont utilisés par les passeurs pour faire traverser des migrants
00:33:49 et souvent en les mettant en danger.
00:33:51 Je rappelle que les forces de l'ordre, ce sont aussi chez nous le secours en montagne,
00:33:54 le PGHM et la CRS des Alpes qui interviennent souvent pour secourir des gens
00:33:58 qu'on envoie à 2000 mètres d'altitude dans la neige sans aucune responsabilité.
00:34:02 Et ça c'est malheureusement désastreux et irresponsable de la part de tous ces réseaux.
00:34:06 Effectivement, vous avez eu raison d'aborder aussi la question au niveau européen,
00:34:10 au niveau aussi des relations avec l'Italie, ça nous a déjà embrouillés plusieurs reprises.
00:34:15 Une question de Benjamin Morel.
00:34:16 C'était un petit peu la question que je voulais vous poser, c'est-à-dire que normalement,
00:34:19 si en tout cas il débarque en Italie, on a affaire à des migrants qui devraient rester
00:34:22 sur le sol italien eu égard au traité européen.
00:34:24 Est-ce que vous avez des contacts avec vos homologues italiens de l'autre côté de la frontière ?
00:34:28 Est-ce que vous savez comment c'est vu ? Comment est-ce que c'est perçu ?
00:34:31 Est-ce qu'il y a une volonté de sauter de la frontière ?
00:34:33 Est-ce qu'il y a une volonté de l'autre côté de la frontière de freiner ces migrations
00:34:37 quand elles arrivent en France ou au contraire de les faciliter parce que c'est un problème de moins
00:34:41 sur le sol italien ? Est-ce que vous avez des contacts et quel est un petit peu le retour ?
00:34:46 Le point que vous abordez est capital.
00:34:49 D'une part, effectivement, ils devraient rester sur le sol italien s'ils demandaient l'asile.
00:34:53 En réalité, on s'aperçoit que la plupart de ces personnes ne veulent pas obtenir l'asile.
00:34:58 C'est pour ça qu'ils veulent absolument en passer en France, que ce soit par Vintimilinis ou Brianson,
00:35:03 pour pouvoir accéder à Calais puis à l'Angleterre où ils peuvent travailler.
00:35:07 Et nous, on voit bien que le sujet du droit d'asile, finalement,
00:35:10 n'est paradoxalement pas le sujet central puisque souvent, ce n'est pas leur objectif.
00:35:14 Le deuxième sujet, c'est que oui, nous, on a un rapport avec les autorités italiennes,
00:35:17 si ce n'est que parce que notre gare TGV la plus proche est en Italie,
00:35:21 de l'autre côté du col du Mont-Genevre.
00:35:23 Et que, pour vous donner un exemple très concret, depuis plus d'un an et demi,
00:35:27 nous avons été obligés avec Renaud Muselier, le président de région,
00:35:30 de suspendre les liaisons bus qui mènent nos stations de ski des Hautes-Alpes,
00:35:34 puisque Brianson, c'est aussi la station de ski de Cerchevalier,
00:35:37 mais aussi un transport de travail du quotidien,
00:35:41 puisqu'on a beaucoup de liens avec des entreprises qui sont installées d'un côté et de l'autre de la frontière,
00:35:45 tout simplement puisque la gare, en l'occurrence de Houls, de l'autre côté de la frontière,
00:35:49 ne nous apporte plus des conditions de sécurité.
00:35:51 Donc, c'est un sujet extrêmement, extrêmement difficile.
00:35:54 Et j'attends beaucoup, moi, effectivement, des coopérations entre les deux gouvernements
00:35:58 pour arriver à rétablir une situation, un temps soit peu normal.
00:36:01 Je sais malheureusement que c'est extrêmement difficile.
00:36:04 Une autre question de Jean-Michel Fauvergue.
00:36:07 Vous disiez tout à l'heure que vous avez deux escadrons.
00:36:09 Éric Ciotti a demandé deux escadrons sur la frontière, plus au sud, un peu plus proche de Nice.
00:36:16 Effectivement, vous avez raison, les escadrons mobiles, par définition, ils sont mobiles,
00:36:22 c'est-à-dire qu'ils vont être là un certain nombre de temps, ils vont repartir.
00:36:25 Mais s'ils sont pérennisés, c'est-à-dire que s'ils se relaient et s'ils sont remplacés effectifs pour effectifs,
00:36:31 ils peuvent donc assurer cette mission-là.
00:36:34 L'idée, ce n'est pas de recruter à demeure des gens qui vont rester sur place,
00:36:40 parce que si le phénomène migratoire à un certain moment, et on ose l'espérer, se raréfie,
00:36:46 vous aurez des gens qui seront inemployés pour rien.
00:36:49 Mais l'idée, c'est quand même aussi, et vous l'avez dit, c'est quand même d'avoir une coopération importante.
00:36:54 On s'aperçoit que, au fur et à mesure de la diversité des gouvernements italiens,
00:36:59 et je n'en dirai pas plus là-dessus, on a une coopération plus ou moins importante dans ce domaine.
00:37:03 Moi, je l'ai connu en tant qu'effectivement sous-directeur chargé de l'international à la police aux frontières.
00:37:09 Donc véritablement, c'est ça.
00:37:12 Est-ce que vous ne pensez pas, et j'en viens à ma question,
00:37:15 qu'en ce domaine-là, une coopération européenne au sens large du terme est parfois nécessaire ?
00:37:23 En dépit des gouvernements finalement, en dépit des couleurs politiques aussi.
00:37:27 Quelque chose de plus pérennisé dans le temps,
00:37:30 quel que soit effectivement, vous l'avez bien dit, Clély, l'étiquette des gouvernements.
00:37:35 Alors déjà, je voudrais saluer le travail des forces de l'ordre,
00:37:39 parce qu'à la frontière, on a déjà la police aux frontières,
00:37:42 qui a extrêmement de mal à recruter, à pérenniser ses postes,
00:37:45 parce que c'est un travail qui est difficile,
00:37:47 extrêmement exposée à la médiatisation,
00:37:51 à ce que certaines associations font et critiquent les forces de l'ordre,
00:37:59 les mettant parfois dans des situations polémiques que je trouve, pour ma part, terrifiantes.
00:38:04 Donc la première des choses, c'est comment on fait pour stabiliser ces effectifs-là,
00:38:08 parce qu'on maintient aujourd'hui les EGM et moi j'en suis très satisfait,
00:38:12 mais ça pose je crois une vraie question sur la manière dont on sécurise nos frontières sur le long terme.
00:38:18 La deuxième des choses, je vous rejoins totalement,
00:38:20 j'étais maire en l'occurrence, et j'étais déjà élu au département aussi,
00:38:25 la période où en l'occurrence Matteo Salvini, pour ne pas le citer,
00:38:28 était ministre de l'Intérieur italien, et ce n'était pas une des périodes les plus simples,
00:38:32 mais si vous me le permettez, je vais faire comme vous et n'en dire pas plus.
00:38:35 Je terminerai aussi pour répondre à votre question en vous disant que c'est une évidence.
00:38:40 Le premier point, c'est Dublin III, les fameux accords de Dublin III,
00:38:43 est-ce qu'on doit les revoir ou pas ? C'est une question qui se pose,
00:38:46 puisqu'on sait bien qu'au niveau européen finalement, tout le monde repousse ses sujets sur le voisin,
00:38:50 mais en tout cas, le dossier qui est devant nous, il est à mon avis évident,
00:38:53 c'est celui de la protection des frontières de l'Union Européenne,
00:38:56 et en son sein, et on voit bien qu'aujourd'hui, on a besoin d'avoir des effectifs constitués,
00:39:01 dont c'est le travail, parce que finalement, le phénomène malheureusement est en train de s'amplifier,
00:39:08 et n'est pas parti pour s'arrêter, donc c'est bien la question que je pose,
00:39:11 c'est finalement, est-ce que tout cela est sain, qu'on envoie à chaque fois des EGM ?
00:39:16 Moi, je suis très fier du travail de ces gendarmes,
00:39:18 mais on voit bien que ce problème-là, il faut qu'il soit traité à la fois dans la durée,
00:39:21 et je le redis, avec les outils législatifs nécessaires.
00:39:24 Alors, vous êtes très diplomate, Monsieur le Maire.
00:39:26 Une dernière question de Benjamin Morel.
00:39:31 Je vais être un peu moins diplomate, et puis je ne sais pas ce que vous allez me dire,
00:39:34 mais est-ce qu'au vu du manque de coopération aujourd'hui avec un certain nombre de nos voisins,
00:39:39 au vu également de, comme vous l'avez bien signalé,
00:39:42 la nécessité et en même temps l'impossibilité de modifier des traités à l'unanimité,
00:39:46 au vu des tensions sur ce type de sujet,
00:39:49 est-ce qu'on ne va pas être conduits, bon an, mal an,
00:39:51 à faire ce que l'on avait déjà fait en 2015 au moment de la crise des réfugiés syriens,
00:39:55 c'est-à-dire à suspendre Schengen avec un certain nombre de pays,
00:39:58 pour pouvoir gérer les flous ?
00:40:01 Honnêtement, entre vous et moi, on contrôle nos frontières depuis maintenant plusieurs années.
00:40:06 En tout cas, chez nous, à Brianson, la frontière est très clairement sous contrôle.
00:40:11 Je crois que là, on est dans quelque chose qui est de l'ordre du faux débat,
00:40:14 c'est-à-dire qu'on voit bien que Schengen a déjà été, en tout cas dans les faits,
00:40:17 largement adapté et modifié.
00:40:19 Maintenant, oui, je crois qu'il faut de toute façon adapter le droit à la réalité des faits.
00:40:23 Donc je pense que c'est une évidence.
00:40:25 Et entre vous et moi, peut-être que ça permettra aussi de répondre
00:40:28 à un certain nombre de propos qui parfois sont des propos d'estrade,
00:40:31 consistant à expliquer qu'on rétablirait nos frontières, tout serait réglé.
00:40:35 Ce n'est pas vrai. C'est loin d'être aussi simple.
00:40:38 Et donc c'est pour ça que je pense qu'à mon avis,
00:40:40 il faut aborder ces sujets de manière assez pragmatique,
00:40:42 mais en tout cas sans tabou et sans idéologie.
00:40:45 Merci pour le compliment sur la diplomatie, je ne sais pas si ça fait l'essai des maires.
00:40:48 Mais vous savez, quand on est à 12 kilomètres de la frontière,
00:40:51 je crois que ce n'est pas totalement inutile de se dire que nos voisins partagent beaucoup de choses avec nous.
00:40:55 Non, non, vous avez raison. Et merci pour votre pragmatisme aussi.
00:40:58 On avait besoin de vous entendre parce que vous connaissez la situation,
00:41:00 vous nous l'avez exposée, vous la vivez au jour le jour,
00:41:02 les conséquences également, et vous traitez, vous l'avez dit,
00:41:05 avec vos voisins européens pour ne pas les nommer.
00:41:08 C'était important d'avoir votre regard sur ce phénomène migratoire qu'il en est.
00:41:13 Je vous remercie beaucoup, monsieur le maire, d'avoir participé à cette émission.
00:41:16 On va changer radicalement de sujet.
00:41:19 Le permis de conduire à 16 ans. Je ne sais pas encore une fois à quel âge vous avez eu votre permis de conduire.
00:41:24 Mais voilà, c'est une... Alors, vous savez que c'est déjà possible.
00:41:28 Les voitures sans permis à 16 ans, vous pouvez prendre, il y en a de plus en plus d'ailleurs,
00:41:32 vous pouvez prendre effectivement une petite voiture et la conduire.
00:41:36 On peut conduire sur la conduite accompagnée.
00:41:37 Et la conduite accompagnée aussi.
00:41:39 Mais en tout cas, l'exécutif réfléchit à abaisser l'âge minimum légal pour le passer à 16 ans.
00:41:43 C'est pas tout aussi. Ils veulent réduire le coût de son obtention,
00:41:47 le nombre d'heures aussi qui seraient obligatoires.
00:41:52 C'est-à-dire qu'on est à 20 heures là, je crois, si je ne dis pas bêtise.
00:41:56 Ils voudraient supprimer les 20 heures de conduite obligatoires afin de réduire les coûts.
00:41:59 Vous savez que ça coûte très cher quand même de passer son permis de conduire.
00:42:02 Pour en parler, nous sommes en ligne avec Bruno Garanchet, qui est président de l'Unidex,
00:42:05 c'est le syndicat professionnel de l'enseignement de la conduite.
00:42:08 Merci, monsieur d'être en ligne avec nous.
00:42:10 Je salue également au passage Eric Dorrit-Mattane, qui nous a rejoint sur ce plateau.
00:42:15 Alors, avancer l'âge légal de 18 ans à 16 ans, ça se fait déjà dans certains pays.
00:42:20 On connaît évidemment les États-Unis. Je crois qu'au Royaume-Uni, c'est 17 ans.
00:42:25 Qu'en pensez-vous ?
00:42:27 Déjà, juste, je sais qu'il y a un sujet sur l'obtention et les nombres d'heures pour obtenir le fameux sésame.
00:42:33 Mais déjà, juste sur l'âge, est-ce que ça vous choque ou est-ce que ça apparaît finalement une question de société ?
00:42:39 On avance, ce n'est pas idiot.
00:42:42 Alors, bonjour à bord. Choquer, je ne sais pas si le terme est bien choisi.
00:42:47 Ce qui est étonnant, c'est la méthode, puisqu'effectivement, on a appris ça un petit peu par hasard sur une fuite gouvernementale.
00:42:55 Alors, on sait ce que sont les fuites gouvernementales.
00:42:57 Souvent, elles sont des ballons d'essai qui sont envoyés en espérant avoir des réactions.
00:43:03 On en a eu.
00:43:05 16 ans, ça nous paraît effectivement un peu tôt, puisque vous citiez l'exemple des États-Unis,
00:43:10 mais ce n'est pas le seul pays qui s'est lancé dans l'aventure et qui finalement a fait marche arrière,
00:43:16 puisque sur les États-Unis, la plupart des États sont parfois restés à 16 ans,
00:43:20 mais avec des restrictions importantes de circulation.
00:43:23 Et puis, on sait aussi de façon assez précise que la mortalité des jeunes, grands ados, presque adolescents,
00:43:32 on ne sait plus très bien d'ailleurs comment les appeler aujourd'hui,
00:43:35 est quand même assez particulière dans notre pays,
00:43:38 puisque encore aujourd'hui, alors que les 18-24 représentent à peine 10% de la population,
00:43:45 ils représentent 21% des tués.
00:43:47 Donc, il y a un vrai sujet à creuser.
00:43:50 En France, on a une assez bonne connaissance des apprentissages et de la situation des très jeunes.
00:43:56 C'est peut-être un peu prématuré de dire simplement, on va abaisser l'âge, point.
00:44:01 Il y a certainement pas mal de réflexions à avoir avant de se lancer sur une décision aussi importante sur l'avenir de nos jeunes.
00:44:10 Oui, d'autant plus qu'on met beaucoup l'accent, en tout cas au niveau du gouvernement,
00:44:12 sur les chiffres de la mortalité et de la sécurité routière.
00:44:15 À chaque fois, c'est un des objectifs pour le faire baisser.
00:44:18 Est-ce que le fait de baisser l'âge légal d'obtention du permis de conduire aiderait à aller dans le sens ?
00:44:24 Je ne suis pas forcément sûr. On va ouvrir le débat aussi en plateau.
00:44:27 Peut-être Jean-Michel Fauvergue ?
00:44:29 Je ne sais pas dans quelles conditions a été présentée cette mesure-là,
00:44:35 mais je pense qu'on en est au tout début.
00:44:37 Effectivement, elle doit être développée et peut-être y aura-t-il aussi une conditionnalité importante dans ce domaine-là.
00:44:44 Mais sur le principe, je ne suis pas contre dans la mesure où déjà vous avez des jeunes qui font leur apprentissage
00:44:54 et qui conduisent maintenant de manière accompagnée.
00:44:56 Alors évidemment, il y a un adulte à côté qui conduit de manière accompagnée.
00:45:00 J'entends même que ça existe d'ailleurs.
00:45:02 Oui, et ça éveille très tôt les réflexes, le fait aussi d'être éduqué à quelque chose,
00:45:10 et en particulier aux règles, les règles du permis de conduire.
00:45:13 Ça peut permettre aussi de respecter un certain nombre d'autres règles qui ne sont pas dans le permis de conduire.
00:45:18 Oui, mais il y a peut-être, je ne parle pas sous le contrôle de Bruno Garanchet,
00:45:20 mais une différence entre avoir son permis, être libre de prendre n'importe quelle voiture,
00:45:23 d'aller sur la route et d'être en conduite accompagnée, où on n'a pas encore passé l'examen,
00:45:28 où on n'a pas encore le papier rose, même si c'est vraiment rose.
00:45:32 Et on est sous le regard de quelqu'un.
00:45:35 Mais c'est deux questions différentes en réalité.
00:45:37 C'est-à-dire que d'un côté, il y a la question de l'âge.
00:45:39 Et je ne suis pas sûr qu'on soit plus mauvais conducteur à 16 ans qu'on ne l'est fondamentalement à 40,
00:45:42 sauf qu'on a moins d'expérience.
00:45:44 Et cette expérience, la question, c'est comment est-ce que vous l'obtenez ?
00:45:46 La conduite accompagnée peut être un outil.
00:45:48 Mais dans tous les cas, autant on peut tout à fait comprendre,
00:45:50 et moi je suis en effet plutôt favorable à la conduite à 16 ans,
00:45:53 autant la réduction du nombre d'heures va paraître un tout autre sujet.
00:45:56 Là, c'est problématique.
00:45:57 Parce que si vous envoyez des jeunes avec une compétence en termes de conduite,
00:46:01 ça pose problème.
00:46:02 Alors, la réduction des heures, expliquez-nous.
00:46:04 Une première réaction à ce qui vient d'être dit.
00:46:07 De tout temps, la profession s'est montrée extrêmement favorable à la conduite accompagnée.
00:46:11 On a seulement un problème en France, c'est que malheureusement,
00:46:14 le nombre de jeunes qui passent par cette filière,
00:46:17 c'est une filière d'excellence, c'est une filière qui effectivement,
00:46:21 comme l'ont dit vos invités en plateau,
00:46:23 permet l'acquisition d'une expérience sous contrôle.
00:46:27 Et on voit bien qu'à la fois en termes de résultats à l'examen,
00:46:31 qu'ensuite dans la poursuite de la vie de conducteur,
00:46:35 ce sont des gens qui, parce qu'ils ont parcouru 3000 kilomètres à peu près,
00:46:40 accompagnés de leurs parents ou d'autres tuteurs d'ailleurs,
00:46:42 parce qu'il y a même eu des expériences qui ont été faites
00:46:44 avec les branches professionnelles pour impliquer les tuteurs des apprentis,
00:46:49 notamment sur la conduite accompagnée.
00:46:52 Ça, on sait que c'est quelque chose qui fonctionne très bien
00:46:55 et qui donne d'excellents résultats.
00:46:57 Autant effectivement abaisser l'âge simplement
00:46:59 et faire que ce qui se passe à 18 va avoir lieu à 16
00:47:02 et pas s'en poser problème.
00:47:04 Après, pour nous, le nombre d'heures est quasi symbolique.
00:47:08 C'est-à-dire qu'on sait qu'aujourd'hui, en matière de permis de conduire,
00:47:11 la moyenne nationale est plus proche de 32 heures que de 20.
00:47:14 Donc supprimer les 20 aujourd'hui n'a pas beaucoup de sens en soi,
00:47:18 ou les garder d'ailleurs, on pourrait presque le dire dans ce sens-là,
00:47:21 puisque ça ne correspond pas à la réalité
00:47:23 de ce qui est fait comme apprentissage par les jeunes.
00:47:26 Donc c'est un non-sujet quelque part, sauf dans le signal que ça envoie,
00:47:32 qui consisterait à dire aux parents aussi bien qu'aux jeunes
00:47:35 que finalement on peut probablement avoir son permis de conduire
00:47:38 avec moins d'heures que ce qu'on fait aujourd'hui.
00:47:40 Le problème des coûts, c'est ce sur quoi le gouvernement réfléchissait,
00:47:43 c'est le problème du coût du permis de conduire,
00:47:45 en se disant si on abaisse le nombre d'heures de formation,
00:47:48 on réduira peut-être les coûts.
00:47:50 Mais vous avez complètement raison de parler du coût.
00:47:52 Le coût est central aujourd'hui.
00:47:54 Il est central même si globalement, et toutes les études le prouvent,
00:47:57 le permis de conduire n'a pas fondamentalement augmenté.
00:48:00 Il équivaut à peu près, depuis 40 ans, à un semi et demi.
00:48:04 On est sur un prix qui évolue assez peu en fait.
00:48:09 Par contre, où le coût est central, c'est qu'effectivement,
00:48:12 les dépenses des familles aujourd'hui sont fléchées différemment.
00:48:15 Et autant il y a 20 ou 30 ans, les familles étaient prêtes à investir
00:48:18 dans le permis de conduire de leurs enfants,
00:48:21 aujourd'hui elles sont moins en capacité de le faire,
00:48:23 simplement parce qu'il y a des dépenses nouvelles qui arrivent.
00:48:26 On est aussi dans une période un peu particulière,
00:48:28 en raison de l'inflation et globalement des difficultés financières
00:48:33 que peut avoir un certain nombre de familles.
00:48:35 Et la place de la voiture aussi peut-être ?
00:48:37 Pardon je vous interromps mais il nous reste une vingtaine de secondes
00:48:39 et j'aurais aimé donner la parole à Eric Dorit-Mathen aussi qui est venu en plateau.
00:48:42 Bonjour, juste quel est l'âge moyen de passage du permis ?
00:48:45 Parce que finalement, est-ce que c'est un rêve pour les jeunes de le passer à 16 ans ?
00:48:48 Est-ce que c'est toujours un rêve ?
00:48:49 Oui, est-ce que c'est toujours un rêve vu les problèmes de circulation,
00:48:52 le coût de la voiture, le prix du stationnement ?
00:48:54 Et l'impact sur le climat aussi ?
00:48:56 S'il n'y a pas de papa-maman derrière, il n'y a personne.
00:48:59 Il faut compéter la voiture.
00:49:00 C'est une très très bonne question puisqu'en fait on s'aperçoit que l'âge réel de passage du permis de conduire
00:49:06 est en train d'augmenter, c'est-à-dire qu'on est plus proche aujourd'hui de 22-23 ans en âge moyen que de 18.
00:49:13 Sauf si on exclut ce qu'on a dit tout à l'heure, les jeunes qui passent par la filière pour être accompagnés
00:49:18 qui eux naturellement, parce qu'ils ont deux ans d'expérience, le passent très très proche des 18,
00:49:22 parfois même avant puisque la loi autorise qu'ils le passent à 17
00:49:26 même s'ils restent en conduite accompagnée jusqu'à 18.
00:49:29 Donc l'âge n'est pas vraiment un problème de fond non plus,
00:49:34 simplement parce que pour un certain nombre de jeunes, et notamment bien évidemment on pense aux urbains,
00:49:40 ceux qui habitent des villes un peu plus importantes,
00:49:43 l'accès au permis de conduire n'est pas essentiel parce qu'ils ont d'autres moyens de se déplacer.
00:49:47 C'est moins vrai en zone rurale, c'est moins vrai en zone suburbaine,
00:49:50 où là effectivement un certain nombre sont contraints de le passer plus tôt
00:49:53 simplement parce qu'il faut se rendre qui à son travail, pour ceux qui sont apprentis notamment,
00:50:00 qui en formation, en stage, etc.
00:50:03 Merci beaucoup Bruno Garanchet d'avoir répondu à nos questions sur le permis de conduire à 16 ans.
00:50:07 Merci à vous d'être venu aussi en plateau se joindre au débat.
00:50:10 Dans un instant, le Grand Journal de l'après-midi.
00:50:12 Il est 15h tout pile sur CNews. Bonjour à tous, soyez les bienvenus.
00:50:19 C'est le Grand Journal de l'après-midi avec Michael Dorian, avec Alaune aujourd'hui.
00:50:22 Oui, Alaune de l'actualité. 4 victimes identifiées dans l'effondrement de l'immeuble de la rue de Tivoli à Marseille.
00:50:29 Il s'agit d'un homme et de 3 femmes. 2 autres corps sont encore en cours d'identification.
00:50:32 Retour sur les derniers éléments de ce drame au début de ce journal.
00:50:36 4 mois après sa condamnation pour violences conjugales,
00:50:38 Adrien Quatennens sera bien de retour à l'Assemblée Nationale au sein du groupe des Insoumis.
00:50:42 Les députés et les filles ont voté.
00:50:44 Les précisions dans un instant. Florian Tardif du service politique de CNews.
00:50:48 Au Sénat, une proposition de loi sur l'école déposée par le sénateur,
00:50:52 les républicains Max Brisson est examinée aujourd'hui.
00:50:55 Elle vise notamment à donner aux directeurs d'école une autorité hiérarchique sur leurs enseignants.
00:51:00 Enfin, Emmanuel et Brigitte Macron au Pays-Bas pour sceller le rapprochement des 2 pays au sein de l'Union Européenne.
00:51:05 Une visite durant laquelle le président français abordera peut-être aussi la question de la fiscalité.
00:51:09 On en parlera avec vous, Eric de Rietmaatel.
00:51:13 - Marseille 4D, 6 victimes de la rue de Thivoli ont donc été identifiées.
00:51:18 La procureure de Marseille a donné une conférence de presse alors que la course contre la montre continue
00:51:23 pour tenter de retrouver des survivants et que 2 personnes sont toujours portées disparues.
00:51:27 Laure Parra.
00:51:28 - Dans les décombres de l'immeuble effondré, 6 corps ont été retrouvés.
00:51:33 Grâce au travail d'une cellule dédiée s'appuyant sur des données dentaires, capillaires et d'ADN,
00:51:38 4 d'entre eux ont déjà pu être identifiés.
00:51:41 Il s'agit de Jacques et Anne-Marie, couple de septuagénaires qui occupaient le 3ème étage.
00:51:45 Ce sont les 2 premiers corps qui avaient été extraits des décombres dans la nuit de dimanche à lundi.
00:51:49 Les 2 autres personnes décédées identifiées sont Antio Nieta, 88 ans, au 1er étage,
00:51:54 et Nicole, 65 ans, habitante du Ré-de-Jardin.
00:51:57 2 autres corps sont actuellement en cours d'identification selon Dominique Lorence, la procureure de Marseille.
00:52:03 - La cellule post-mortem est en train de travailler en lien avec les équipes médico-légales
00:52:11 pour établir l'identification de ces 2 corps qui ont été extraits des décombres.
00:52:19 Les autres habitants de l'immeuble sont 2 couples, Anna et Jackie, des octogénaires habitant le rez-de-chaussée,
00:52:24 et Miquel et Marion, jeunes trentenaires situés au 2ème étage.
00:52:27 Les recherches se poursuivent à la main dans les gravats car la grue n'y a plus accès
00:52:31 et les chances de trouver des survivants sont désormais très minces,
00:52:34 comme l'explique le commandant Guy, en charge des opérations de secours menées par les marins-pompiers.
00:52:39 - Nous on travaille toujours avec l'espoir d'avoir un miracle.
00:52:43 Il y a toujours des poches de sécurité, des poches de survie qui se créent, etc.
00:52:47 C'est sûr que plus le temps passe, plus l'espoir va s'amuser.
00:52:50 Les pompiers se relaient régulièrement dans les décombres.
00:52:53 Plus d'une centaine d'entre eux sont actuellement mobilisés.
00:52:58 - Au sujet de Thibault Marcheteau, la politique.
00:53:01 Adrien Quatennens réintègre le groupe des Insoumis, 4 mois après sa condamnation pour violences conjugales.
00:53:05 Florian Tardif, bonjour. Vous êtes à l'Assemblée Nationale.
00:53:08 Les députés et les filles ont donc tranché.
00:53:10 - Oui, ils ont tranché suite à un débat tendu ce matin entre les différents députés de la France Insoumise
00:53:19 autour de cette question "faut-il réintégrer oui ou non Adrien Quatennens au sein des rangs du parti ici à l'Assemblée Nationale".
00:53:26 Suite à ce débat, ils ont procédé à un vote.
00:53:28 Les députés ont voté pour la réintégration du député Insoumis.
00:53:32 Réintégration qui aura lieu ce jeudi. 45 voix pour, contre, 15 contre et 2 abstentions.
00:53:39 Pourquoi il y a eu un débat comme cela organisé avant la réintégration d'Adrien Quatennens ?
00:53:44 Tout simplement parce qu'au sein du parti, on estimait que les propos qu'il avait pu tenir suite à sa condamnation judiciaire
00:53:51 dans plusieurs médias n'étaient pas des propos adaptés compte tenu de la situation.
00:53:57 Tout l'objet des débats se sont faits sur ces différents points ce matin et Adrien Quatennens s'en est expliqué.
00:54:06 Il a notamment dit qu'il regrettait toute ou partie de ses propos.
00:54:12 C'est d'ailleurs pour cela que les députés ont voté, nous explique-t-il, favorablement à la requête de plusieurs,
00:54:19 à savoir de réintégrer le groupe de la France Insoumise.
00:54:22 Comprenez qu'aujourd'hui, on souhaite tourner la page au sein de la France Insoumise,
00:54:27 mais cela risque d'être un débat également avec les autres groupes qui sont au sein de la NUPES,
00:54:34 les alliés même de la France Insoumise, puisque au parti socialiste,
00:54:38 certains commencent à dire qu'il n'est pas possible qu'Adrien Quatennens siège au sein de l'intergroupe NUPES.
00:54:44 Donc voilà, on souhaite tourner la page au sein de la France Insoumise, mais comprenez que l'histoire n'est pas encore terminée.
00:54:50 Florian Tardif en direct de l'Assemblée Nationale et merci à Florian Pomme qui vous accompagne.
00:54:55 Direction le Sénat, à présent, où une proposition de loi sur l'école est examinée aujourd'hui.
00:55:00 Nous retrouvons sur place Yoann Uzaï.
00:55:02 Bonjour Yoann, ce texte qui risque de faire du bruit dans l'hémicycle a été déposé par le sénateur, les républicains Max Brisson.
00:55:09 Que contient-il exactement ?
00:55:13 Oui, alors d'abord le nom de cette proposition de loi, c'est une proposition de loi pour une école de la liberté, de l'égalité des chances et de la laïcité.
00:55:20 Alors c'est un texte qui entend d'abord s'attaquer au niveau, puisque vous savez sans doute que la France décroche dans l'ensemble des classements internationaux.
00:55:27 Le texte propose par exemple de revoir de fond en comble la formation des professeurs des écoles.
00:55:33 Et puis le texte veut également créer un service public du soutien scolaire pour améliorer ce soutien scolaire en dehors des heures de cours par définition.
00:55:41 Mais la partie la plus clivante de ce texte déposé par les républicains concerne la laïcité, puisque cette proposition de loi propose d'interdire le port du voile et des signes ostentatoires pour les accompagnants,
00:55:53 ceux qui accompagnent les sorties scolaires, les parents d'élèves donc, qui ne pourraient plus porter le voile lors de ces sorties.
00:56:00 C'est une habitude des républicains qui propose régulièrement ce genre de mesures et qui pour l'instant n'a jamais été adoptée, disons-le clairement effectivement.
00:56:09 Ce texte risque d'être voté ici, effectivement au Sénat, puisque les républicains sont majoritaires, mais il n'a aucune chance d'être voté à l'Assemblée nationale.
00:56:19 Il ne verra donc jamais le jour. C'est une manière pour les républicains d'imposer à nouveau leurs marqueurs, de rappeler quels sont leurs marqueurs en politique.
00:56:28 Merci beaucoup Yoann Uzay. Dans le reste de l'actualité, le gouvernement tente toujours d'élargir sa majorité.
00:56:33 Pour y arriver, Elisabeth Borne poursuit ses entretiens avec les chefs de l'opposition. Prochain et dernier rendez-vous cet après-midi avec Marine Le Pen. Gautier Le Bret.
00:56:42 Elisabeth Borne va donc conclure ses rendez-vous, ses consultations avec les chefs de l'opposition, avec Marine Le Pen qui sera reçue en fin d'après-midi à Matignon.
00:56:50 Je vous rappelle la mission fixée par Emmanuel Macron, élargir sa majorité. Mission impossible.
00:56:56 Et puis ce n'est évidemment pas avec Marine Le Pen qu'Elisabeth Borne va élargir cette fameuse majorité. C'est donc une réunion qui n'aboutira pas sur grand-chose.
00:57:04 La présidente du groupe RN à l'Assemblée qui pourrait dire à nouveau au revoir à Elisabeth Borne comme elle l'a fait le jour où cette dernière a utilisé un 11e 49.3.
00:57:13 Marine Le Pen qui demande le départ de Matignon d'Elisabeth Borne. Et puis le gouvernement et la majorité qui pourraient faire le choix dans les jours à venir
00:57:20 de cibler davantage le Rassemblement national qui apparaît comme le grand gagnant de cet épisode sur les retraites avec toute une série de sondages meilleurs les uns que les autres.
00:57:29 Un premier sondage d'Olifop qui dit que Marine Le Pen a redoré son image. Un deuxième d'Olifop qu'elle se qualifierait, peu importe les cas de figure, au second tour de 2027.
00:57:39 Et un sondage Elab qui dit que Marine Le Pen l'emporterait si le match était rejoué face à Emmanuel Macron.
00:57:46 Et puis je ne parle même pas des sondages qui disent que Marine Le Pen pourrait gagner des dizaines de députés en cas de dissolution.
00:57:52 Vous avez vu que ces derniers jours l'exécutif Gérald Darmanin en tête ciblait énormément la France insoumise et Jean-Luc Mélenchon qui voudraient tout conflictualiser,
00:58:01 qui voudraient même une révolution et qui seraient à l'origine de violences, qui mettraient de l'huile sur le feu.
00:58:07 Désormais l'exécutif pourrait également faire le choix de cibler Marine Le Pen qui apparaît donc encore une fois comme la grande gagnante de cet épisode sur les retraites.
00:58:15 Et après la Chine, Emmanuel Macron est aux Pays-Bas. Le coup présidentiel a été accueilli, vous le voyez sur ces images, tout à l'heure par le roi William Alexander et son épouse.
00:58:25 Une visite d'Etat de deux jours destinée à sceller le rapprochement des deux pays au sein de l'Union Européenne.
00:58:30 A noter que c'est la première visite d'Etat d'un président français aux Pays-Bas depuis près de 23 ans.
00:58:36 On passe à la chronique éco avec Eric de Ritmathènes.
00:58:39 Alors la visite aux Pays-Bas du couple présidentiel avec cette question. Est-ce que le président va aborder le sujet de la fiscalité ?
00:58:57 Puisqu'on le rappelle, les Pays-Bas sont considérés comme étant le quatrième paradis fiscal au monde.
00:59:02 Ça fait beaucoup de temps forcément aux finances publiques françaises.
00:59:05 Oui c'est vrai, c'est un sujet qui fâche parce que quand on regarde les chiffres de l'Oxfam, l'ONG, on estime à 5 à 10 milliards d'euros qui échappent aux impôts chaque année.
00:59:16 Alors les Pays-Bas, c'est vrai, sont connus depuis longtemps pour être le royaume de l'optimisation fiscale.
00:59:21 Des grandes entreprises françaises y sont. Vous avez Airbus, Danone, Renault, Stellantis, qui est le groupe Jofia de Chrysler.
00:59:28 Donc là elles ont leur holding là-bas. Et pourquoi ? Et bien parce que d'après l'économiste Gabriel Zucman, qui a écrit un livre sur la richesse cachée des nations,
00:59:37 les Pays-Bas sont depuis très longtemps le troisième paradis fiscal européen après le Luxembourg et l'Irlande.
00:59:43 Tout cela à nos portes en Europe. Alors d'ailleurs je ne devrais pas dire paradis fiscal, c'est plutôt un Eden fiscal, puisque l'OCDE a refusé de classer les Pays-Bas dans le rang des paradis.
00:59:53 Alors le taux d'imposition n'est pas différent de celui de la France. Il est à 25% l'impôt sur les entreprises, donc c'est pareil.
00:59:59 Mais en revanche, les dividendes ne sont pas taxés et puis surtout les entreprises peuvent négocier un forfait fiscal. C'est le premier point.
01:00:06 Ensuite, tout ce qui touche à l'innovation et au brevet n'est pas imposé. Et puis les entreprises qui ont leur siège là-bas ne payent pas d'impôt sur les sociétés
01:00:14 pour toutes les filiales qu'elles ont à l'étranger. Et voilà, c'est pour ça que ces entreprises, ces grandes entreprises qui ont énormément de ramifications partout dans le monde,
01:00:21 ont choisi de mettre leur holding aux Pays-Bas. En tout cas, le gouvernement néerlandais a toujours promis de revoir ce système.
01:00:28 Mais en attendant, permettez-moi une petite phrase. Au royaume des tulipes, les Pays-Bas restent pour l'instant les rois, pour faire des fleurs aux entreprises.
01:00:35 Merci. Elle était travaillée. Merci Eric Doré de Mattene. Et vous allez voir ça aussi, c'est un sujet qui fâche.
01:00:42 2023 pourrait bien être la pire année pour la restauration et la principale raison reste la fuite du personnel.
01:00:48 Alors que pour certains, la saison s'ouvre avec les premières vacances de Pâques. De nombreux postes restent non pourvus et sans salariés.
01:00:56 Impossible bien sûr de travailler, ce qui met en danger de plus en plus d'entreprises qui s'adaptent comme elles peuvent.
01:01:01 La baie de la Bôle sous le crachin breton. Le week-end de Pâques lance traditionnellement la saison estivale.
01:01:08 Malgré la météo, les rues sont bondées mais pas sûr qu'il y ait suffisamment de personnel pour servir tous les vacanciers.
01:01:15 Les offres dans le poids s'affichent partout dans les vitrines. Il manque 22 saisonniers pour les trois crêperies barre à pommes de la Presqu'Île.
01:01:23 On n'a pas d'autre choix que de s'adapter. Alors ça veut dire qu'on va ouvrir un peu moins.
01:01:27 On va, comment dirais-je, avoir une carte un peu plus restreinte sur une période donnée. Parce qu'effectivement, ce qu'on devait faire à 4, on va le faire à 2.
01:01:35 Au bout du passage du Gois, Noirmoutier est plongé dans le brouillard comme ce patron de trois restaurants de l'île.
01:01:41 Le premier est fermé depuis trois mois, faute de personnel. Le second est en délicatesse.
01:01:46 Je vais me retrouver avec un salarié en salle et trois personnes en cuisine, dont moi. Et je ne sais pas comment je vais faire pour ouvrir mercredi.
01:01:54 Ici, le salaire minimum est à 2 000 euros net, logé, nourri, blanchi, pour cinq jours de travail par semaine.
01:02:00 Des gens qui s'engagent à venir travailler chez vous aux conditions énumérées, qui sont claires, très nettes, et qui ne viennent jamais, et qui ne donnent plus du tout de nouvelles.
01:02:09 Voilà ce à quoi nous sommes tous confrontés dans ce pays aujourd'hui.
01:02:13 Avec un taux de chômage à 5,8 % en Pays de Loire, la saison 2023 s'annonce comme une des plus tendues pour recruter des saisonniers, selon le GNI, syndicat de la restauration.
01:02:23 De plus en plus d'affaires sont à vendre, bien souvent en faute de personnel.
01:02:28 Le sport à présent avec la chronique de Marco Maretic, consacrée à Manchester City, Bayern Munich, et ce soir en quart de finale, allée de la Ligue des Champions.
01:02:37 Votre programme avec Groupe Verlaine, installateur de panneaux solaires Thomson, garantie 25 ans.
01:02:50 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:02:52 Quand on demande à Pep Guardiola à quel point il aimerait remporter la Ligue des Champions avec Manchester City, sa réponse est sans appel.
01:03:00 Un constat d'échec qui lui est sans cesse rappelé depuis son arrivée en 2016, lui qui a été recruté principalement pour ça.
01:03:28 Pourtant, sur la scène nationale, le bilan est plus que bon avec 10 trophées remportés, mais lorsqu'arrive la Ligue des Champions, la magie n'opère plus.
01:03:36 Vous avez regardé votre programme avec Groupe Verlaine, isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
01:03:42 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
01:03:45 Voilà pour le Grand Journal de l'après-midi. Dans un instant, la suite du débat sur CNews. Nelly Denac et ses invités, 90 minutes d'info.
01:03:52 Elle va revenir sur les effondrements des immeubles à Marseille, rue de Tivoli.
01:03:58 Quatre des six victimes, je vous le rappelle, ont été identifiées. Deux personnes sont toujours portées disparues.
01:04:02 Et après le choc, c'est bien sûr la colère.
01:04:05 - Merci.
01:04:06 ♪ ♪ ♪

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