Michel Jonasz pas reconnu au 13h, Gilles Bouleau explique

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Michel Jonasz est apparu furtivement dans le JT de 13h jeudi, sans que la rédaction ne s'en rende compte avant la diffusion. Gilles Bouleau décrit les coulisses !

Transcript

00:00 Alors faut-il que ces carburants à excellium soient eux aussi disponibles ?

00:03 Ce monsieur est venu pour du sang plomb 98.

00:06 J'ai appelé avant de venir, j'avoue, et il m'a dit "oui" le monsieur.

00:09 Là, il n'y en a plus.

00:10 Comment ça il n'y en a plus ? Mais il m'a dit "oui".

00:11 Gilles Boulot, comment est-il possible que personne n'ait reconnu Michel Jonas au 13h

00:15 de TF1 jeudi ? Vous avez une explication à ce qui s'était passé ou pas ?

00:18 Oui, mais on l'a reconnu.

00:19 Moi, je regardais le 13h, je dis "non de Dieu, c'est la voix, c'est le vieil Michel Jonas

00:24 qui fait le plein dans sa voiture".

00:26 Pourquoi on l'appelle ce monsieur-là alors à l'antenne ?

00:30 Tout le monde l'a reconnu.

00:31 La jeune journaliste qui est excellente qui a fait le sujet, elle était dans le rush

00:35 et elle fait l'interview et elle ne se présente pas en disant "je suis Michel Jonas".

00:38 Elle monte vite, vite, vite vers son sujet.

00:40 Le sujet arrive et Romain Usneau, l'excellent rédacteur en chef du 13h, dit à l'oreillette,

00:46 à Marie-Sophie, qui n'avait pas eu le temps de voir le sujet, qui venait d'arriver

00:49 "Marie-Sophie, c'est incroyable, tu vas voir, le dernier gars qui parle, c'est Michel Jonas".

00:52 Pourquoi elle ne le dit pas après ? Parce qu'il fait des blagues tout le temps.

00:55 Il dit "tu vois le pape en doudoune blanche, c'est une vraie doudoune, c'est pas une vraie doudoune".

00:58 Ou "il y a Nicolas Sarkozy qui fait du skidotique".

01:02 C'est un jeu, ils sont très complices.

01:04 Donc elle s'est dit "c'est une vanne de plus".

01:06 Parce qu'il lui dit "tu fais ce qu'on appelle un pied".

01:09 Après le sujet, tu lui dis "ah bah tiens, c'est drôle, c'est Michel Jonas".

01:12 Un peu tétanisé par les blagounettes, elle a vu et elle s'est dit "c'est Michel Jonas".

01:18 Pourquoi la journaliste dit-elle "ce monsieur" ?

01:22 Elle n'avait pas reconnu Michel Jonas ?

01:23 Je pense que dans le feu de l'action, cette jeune journaliste qui est excellente,

01:27 elle ne l'a pas reconnue tout de suite.

01:29 Peut-être une question de génération aussi, non ?

01:31 Oui, peut-être une question de... Mais c'est tout à fait possible.

01:34 Et Michel Jonas, qui est de ma génération que j'ai adulée,

01:37 j'imagine qu'une jeune journaliste de 23 ans sait qui c'est.

01:41 Ou elle sait quel est son visage à 40 ans.

01:43 Mais il n'a plus 40 ans Michel Jonas.

01:45 Donc peut-être qu'elle ne le reconnaît pas en train de faire le plein de sa voiture.

01:48 Et ça vous est déjà arrivé vous ?

01:49 Qu'un ou une jeune journaliste, travaillant à vos côtés,

01:51 ne sache pas de qui vous parliez à l'époque de la disparition ?

01:54 Ça peut arriver.

01:56 Dans la rédac, quand Kirk Douglas est mort il y a quelques années,

02:00 il y a un ou plusieurs journalistes qui ont dit

02:02 "Kirk Douglas, ça me dit quelque chose, mais il faisait quoi exactement ?"

02:06 Les générations passent.

02:08 Nos icônes sont des souvenirs.

02:11 Et puis, nos icônes actuelles, dans 30 ans,

02:14 qu'est-ce qu'il en sera avec nos enfants ?

02:15 Peut-être autre chose.

02:16 C'est le temps qui passe, qui fait son oeuvre.

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