"J'embrouille personne !" : Accrochage entre Apolline de Malherbe et Alexis Corbière sur BFMTV

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Transcript

00:00 - Vous ne parlez avec personne ?

00:02 - Pardon, je parle avec vous déjà !

00:04 - Mais c'est pas mal !

00:06 - C'est plus intéressant que de parler avec Mme Borne !

00:08 - Vous n'avez pas changé les choses ?

00:10 - Non, mais Mme Borne...

00:12 Par respect pour Mme Borne,

00:14 elle invite des groupes pour dire

00:16 "je cherche à élargir ma majorité,

00:18 je ne vais pas lui faire perdre de temps,

00:20 je suis défavorable avec ce gouvernement.

00:22 Admettez qu'on a le droit de s'opposer dans ce pays,

00:24 est-ce que c'est encore autorisé ?"

00:26 Sans être immédiatement diabolisé tel que le fait M. Darmanin,

00:28 c'est une stratégie politique avec outrance qui nous attaque.

00:30 On a le droit de dire qu'on est en radical désaccord.

00:32 Quel est le grand sujet du pays ?

00:34 - Mais dire qu'on est en désaccord,

00:36 précisément c'est dire !

00:38 Pourquoi ne pas mettre le pied dans la porte ?

00:40 Pourquoi au moins parler,

00:42 vous asseoir à sa table,

00:44 lui dire que vous n'êtes pas d'accord, pouvoir échanger ?

00:46 - Vous pensez que Mme Borne doute du fait de notre désaccord ?

00:48 - Non, mais attendez...

00:50 - Est-ce que c'est pas mieux quand même

00:52 à un moment de se parler ?

00:54 - Oui, j'entends bien, nous nous parlons,

00:56 si vous voulez, d'un certain point de vue,

00:58 il y a même un endroit où on a organisé ce parlement,

01:00 c'est l'Assemblée Nationale, vous savez quoi ?

01:02 - Ça crie beaucoup, ça parle un peu, ça crie beaucoup.

01:04 - Et même, ça interdit de voter,

01:06 vu que ça utilise le 49-3, qui était un des éléments du problème,

01:08 qui est quand même le grand sujet.

01:10 Mais je répète, Mme Borne organise des rencontres

01:12 pour élargir sa majorité.

01:14 C'est la stratégie de communication.

01:16 Nous nous disons clairement, c'est notre stratégie de communication,

01:18 Mme Borne, nous ne participerons pas

01:20 à une majorité avec vous,

01:22 et arrêtez ce jeu de communication.

01:24 - C'est un projet de loi sur les retraites à 64 ans,

01:26 dans lequel unanimement un pays,

01:28 lui dit non,

01:30 93% des actifs, 70% de la population,

01:32 toute l'intersyndicale,

01:34 l'ensemble des forces politiques de l'ANU-PSC au-delà,

01:36 lui disent non, et elle ne veut,

01:38 elle organise des rencontres avec les syndicats,

01:40 parce que c'est ça qui est intéressant.

01:42 - Tous le monde y va, sauf vous.

01:44 - Mais ne dites pas ça, ce n'est pas exact.

01:46 Premièrement, Napoleone de Malherbe, vous êtes trop...

01:48 - Qui d'autre n'y va pas ?

01:50 - Déjà, personne ne va à la rencontre de Mme Borne

01:52 dans le cadre qu'elle a proposé.

01:54 - Ça j'ai bien compris, ils ont dit on ira

01:56 et on parlera bien de ce dont on veut parler.

01:58 - Ne mélangez pas deux choses,

02:00 ne vous embrouillez pas ceux qui nous regardent.

02:02 - J'embrouille personne, vous savez très très bien.

02:04 - Non mais parce que ce que vous voulez sous-entendre,

02:06 c'est inverser la discussion, que ceux qui ne veulent pas

02:08 discuter sont les insoumis, et qu'en quelque sorte

02:10 ceux qui sont ouverts à la discussion sont les gouvernements.

02:12 - Dites-moi qui sont ceux qui n'y vont pas.

02:14 - Toutes les composantes de l'ANU-PSC.

02:16 Personne ne répond à la demande de Mme Borne.

02:18 - Je ne vous ai pas posé cette question-là,

02:20 les autres y vont.

02:22 - Non, les communistes n'y vont pas, vous l'avez pointé.

02:24 - Les communistes y vont à l'Elysée, ils ne seront pas dans l'ambureau.

02:26 - Ils seront reçus par un gendarme,

02:28 c'est même pas respectueux, qui va recevoir une enveloppe,

02:30 le président de la République n'est même pas là.

02:32 Donc ils n'y vont pas, de quoi vous voulez...

02:34 - Vous vouliez y aller initialement.

02:36 - Non mais pardon Pauline Bonaire.

02:38 - Vous inversez les termes de la discussion.

02:40 - Manuel Bompard, c'est pas personne chez vous.

02:42 Manuel Bompard a annoncé que les parlementaires

02:44 de la France Insoumise marcheraient vers l'Elysée

02:46 demain matin pour exiger le retrait de la réforme

02:48 La France Insoumise et son groupe parlementaire

02:50 ne se rendront pas à la rencontre d'Elisabeth Borne ce lundi

02:52 mais avec les parlementaires de la NUPES

02:54 nous irons en cortège exiger le retrait du texte de loi

02:56 devant l'Elysée mardi matin.

02:58 Maintenant vous dites qu'il y aura un petit gendarme,

03:00 enfin vous le saviez déjà.

03:02 - Non, ça c'était il y a quelques jours,

03:04 la communication qui était prévue pour des raisons de sécurité au-delà,

03:06 on voulait faire un petit événement, un écharpe

03:08 pour se randaliser, pour solennellement dire encore une fois

03:10 ce que tout le pays sait,

03:12 notre demande de retrait du texte que porte tout le pays

03:14 et il s'avère que...

03:16 - Et finalement vous laissez les communistes y aller tout seuls.

03:18 - Non mais parce que même les autres n'y vont pas

03:20 et parce que les conditions de sécurité, on ne peut même pas

03:22 accéder jusqu'à l'Elysée en cortège.

03:24 Donc voilà, vraiment là on rentre dans des micro détails.

03:26 Pardon, c'est pour ça que je dis n'inversons pas.

03:28 Ceux qui sont fermés,

03:30 qui ne veulent pas discuter, c'est Macron

03:32 et son gouvernement, celles qui organisent demain.

03:34 J'espère que ce ne sera pas un jeu de dupe

03:36 mais j'ai entendu que l'intersyndicale ne se ferait pas duper.

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