Christian Rodriguez, directeur général de la Gendarmerie nationale, était l’invité de BFMTV ce vendredi soir pour parler du maintien de l’ordre en manifestation, notamment à Sainte-Soline où des scènes d’une grande violence se sont déroulées en marge de la manifestation contre les mégabassines.
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00:00 D'une part, le fait qu'un médecin militaire ne soigne que les militaires, c'est totalement faux.
00:05 C'est totalement faux, j'imagine même pas qu'on puisse se dire.
00:08 Ensuite, je renvoie à ce qui a été dit par le patron du SAMU.
00:14 Il a dit les choses clairement.
00:16 En clair, il y a des moments où, d'une manière générale, on a du mal à engager des secours.
00:22 Regardez les pompiers qui se font caillasser quand ils interviennent sur des incendies dans certains quartiers,
00:28 et on passe des conventions pour les escorter.
00:31 On n'a pas le droit de caillasser des pompiers.
00:34 On a quand même caillassé le médecin de la gendarmerie.
00:36 Pour être clair, mon général, d'où viennent les ordres et quels sont ces ordres ?
00:40 Est-ce que quelqu'un dans cette salle de commandement à Beauvau dit
00:43 "Vous n'envoyez pas de véhicules de secours sur place parce que c'est trop dangereux, parce qu'on ne souhaite pas" ?
00:48 Mais bien sûr que non.
00:50 Alors qui prend la décision ?
00:51 Mais en fait, les secours sont organisés à partir du PC qui est monté sur place.
00:56 Mais là, on a une discussion entre deux personnes qui ne sont pas sur place.
01:00 Je vous renvoie à ce qu'a écrit le patron du SAMU.
01:03 Il explique clairement comment les choses se passent.
01:05 Donc cette opératrice dit une contre-vérité.
01:08 Elle dit une contre-vérité, mais je vais aller plus loin.
01:10 En réalité, une manifestation, quand elle est organisée,
01:15 les organisateurs voient avec la préfecture comment on organise,
01:20 notamment en cas de cas graves, comment on organise l'évacuation des blessés.
01:25 Là, la manifestation est interdite.
01:28 On est sur une manifestation illégale.
01:31 Pour autant, la préfète des Deux-Sèvres, à plusieurs reprises,
01:34 prend des contacts avec les organisateurs pour leur demander,
01:37 pour organiser quelque chose s'il y a un manif à lieu.
01:40 Au mois d'octobre, on a eu la même chose avec des blessés.
01:43 Pas de réponse.
01:45 Avant la manifestation, les gendarmes vont en contact pour essayer de voir comment organiser les choses,
01:50 notamment si les choses se passent mal.
01:52 Pas de réponse.
01:55 Il y a des directives...
01:57 – C'est-à-dire que, pardon, pour comprendre, des gendarmes, c'est une sorte de délégation, c'est ça ?
02:00 Des gendarmes qui vont sur place voir les organisateurs ?
02:02 – C'est le schéma national du maintien de l'ordre qui a instauré des équipes de concertation
02:07 entre les gendarmes et les organisateurs pour faire en sorte que les manifestations
02:11 se passent le mieux possible.
02:12 Bien qu'elle ait été interdite et parce qu'on se doute que de toute façon,
02:16 on va voir du monde, il y a un contact pour justement essayer de faire en sorte
02:20 de limiter les effets.
02:23 Pas de retour.
02:25 – La...
02:26 – Pardon, mais c'est important.
02:28 Les organisateurs sont censés organiser.
02:31 Donc en réalité, il n'y a rien eu d'organisé du tout sur ce sujet-là.
02:35 – Donc tout le monde se renvoie la balle en fait, ce que vous nous dites.
02:37 – Et je vais aller plus loin.
02:38 C'est qu'il y a un flyer qui a été diffusé pour expliquer que s'il y avait des blessés,
02:43 il fallait s'auto-médiquer ou utiliser les médics locaux
02:46 et après consulter dans des hôpitaux les plus éloignés possible
02:50 en étant flou sur les circonstances.
02:53 Je suis désolé, mais pour moi, les secours, ça doit être quelque chose.
02:56 – Donc vous renvoyez clairement ce soir la responsabilité,
02:59 l'impossibilité que les secours accèdent à ces blessés
03:03 à ceux qui étaient en face des gendarmes, aux organisateurs.
03:05 – Je dis juste qu'on a des motards qui ont escorté des secours pour aller sur place,
03:10 qu'on a médicalisé deux hélicoptères qui étaient là pour la manœuvre
03:14 afin d'évacuer des blessés, on a évacué une jeune femme
03:17 avec une suspicion de fracture de la mâchoire
03:20 pour pallier des dispositifs qui n'étaient pas en place
03:22 et pourtant ce n'est pas faute pour la préfète d'avoir essayé d'organiser cela.
03:26 Concrètement, l'enquête, c'est aussi pour ça que cette enquête
03:29 elle est appelée de nos voeux également, l'enquête déterminera tout cela
03:33 puisque la plainte porte notamment sur ces sujets-là.