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  • 31/03/2023
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, René Chiche, Virginie Calmels, François Pupponi et Loïc Guérin, avocat pénaliste.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-03-31##

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Transcription
00:00:00 Les vraies voix sur radio 17h20 Philippe David, Cécile de Ménibus
00:00:05 Bienvenue, c'est vendredi, le vendredi dans les vraies voix il y a quand même un petit air
00:00:11 comme ça de légèreté et pourtant vous allez voir que les sujets sont importants aujourd'hui on est
00:00:16 ravis de vous retrouver vous pouvez bien entendu nous appeler jusqu'à 19h avec un numéro que notre
00:00:21 spectrine du jour Philippe David va se faire plaisir de vous donner le 0 826 300 300
00:00:26 qu'est ce que vous êtes bon dans cet exercice c'est incroyable allez-y le 0 826 300 300
00:00:32 un peu plus de réflexion, appelez le 0 826 300 300
00:00:38 il est bon il est bon il est bon en tout cas on est ravis de vous accueillir avec avec Philippe
00:00:43 David ça va Philippe ? ça va très bien et vous ? oui très bien on est en pleine forme
00:00:47 mon dieu oui et au sommaire de cette émission on va revenir sur les vols dans les magasins faut-il
00:00:56 fermer les yeux sur les vols de produits de première nécessité poussé par la crise et l'inflation
00:01:00 alimentaire et de plus en plus d'étudiants de ménages fragiles ou de personnes âgées ont recours
00:01:04 aux vols de produits de première nécessité dans les dans les supermarchés selon les chiffres du
00:01:09 ministère de l'intérieur les vols à l'étalage ont bondi de 14% en 2022 Philippe oui c'est
00:01:14 absolument mais voler par nécessité absolue de survie est une notion juridique qui reste
00:01:18 complexe alors classement sans suite s'il n'y a pas d'antécédent ou quand c'est vraiment des
00:01:23 produits de première nécessité les procureurs place classe ensuite alors est-ce que pour vous
00:01:28 il faut fermer les yeux sur les vols de première nécessité pour les nécessiteux mais par contre
00:01:32 être intraitable avec ceux qui ont les moyens de payer et qui volent par plaisir ou est-ce que
00:01:37 vous pensez qu'il y a la banque alimentaire qu'il y a les restaurants du coeur qu'il y a
00:01:40 des associations caritatives et que donc on ne peut voler dans aucun cas de figure dans tous
00:01:45 les cas un seul numéro je le répète cécile 0 826 300 300 alors c'est étonnant parce qu'à
00:01:50 cette question faut-il fermer les yeux sur les vols de produits de première nécessité vous
00:01:53 dites oui à 51% donc c'est vraiment très partagé à 18h30 oui philippe de monde que
00:01:59 sud radio est très nuancé c'est ça ce qu'on prétend ça dépend des fois si françoise de
00:02:04 gouin est là ou pas l'ultra gauche européenne cherche t elle à déstabiliser la république
00:02:10 c'est à 18h30 pour le coup de projecteur des vraies voix groupe factueux factieux pardon
00:02:14 chaos bordélisation fragilité de la république le gouvernement et de nombreux parlementaires
00:02:20 accusent l'ultra gauche d'être responsable de cette violence et certains manifestants contre
00:02:25 la réforme des retraites philippe oui c'est s'il est le président du groupe les indépendants au
00:02:29 sénat claude maluray a mis en cause l'ultra gauche européenne qui selon lui cible la république
00:02:34 qui a pour objectif l'insurrection dans le pays lors des manifestations notamment à saint-sauline
00:02:38 il y a eu plusieurs manifestants qui venaient d'autres pays a même eu un néo zélandais qui a
00:02:42 été intercepté interpellé alors dans tous les cas de figure vous pensez que l'ultra gauche fait son
00:02:47 métier elle veut faire la révolution ou vous pensez que c'est scandaleux mais qu'elle ne veut
00:02:50 absolument pas toucher à la république ou vous pensez qu'elle veut renverser la république un
00:02:55 seul numéro le 0 826 300 300 en attendant l'ultra gauche européenne cherche t elle à déstabiliser
00:03:00 la république vous dites oui à 62% vous souhaite la bienvenue c'est les vrais voix jusqu'à 19h les
00:03:06 vrais voix sud radio bonsoir philippe bilger bonsoir ma chère fée phil c'est un trio que j'adore mais
00:03:14 je m'exclu du trio je ne ferai pas la vanité jusque là excusez moi mais si vous excluez
00:03:20 la trio ça fait un jour en matin non j'attendais que vous le préférez vous venez me donner des
00:03:26 fonds je ne vous louperai pas durant les deux heures en fait il dit que le trio qu'il adore
00:03:33 il parlait de bien c'est ronny chiche et virginie calmette et moi voilà exactement
00:03:40 en tout cas elle est la virginie calmette bonsoir virginie présidente fondatrice de futur à et
00:03:49 l'école des métiers de demain dans les industries créatives ça veut dire plein de choses un petit
00:03:55 mot sur cette école toujours c'est du post bac c'est pour de l'employabilité dans les domaines
00:04:00 qui sont aujourd'hui demandés par les entreprises c'est à dire l'animation 3d le jeu vidéo les
00:04:05 techniques audio visuel web le marketing digital web design parce que je crois qu'il faut que
00:04:10 nous formes nos jeunes n'ont pas que avoir les têtes bien pleines mais surtout aussi avoir des
00:04:14 emplois absolument vous avez bien raison et un emploi qui est bien bien pris en compte parce
00:04:19 que c'est pas le ténor des ténors de l'empereur c'est ça oui c'est l'empereur c'est ronny chiche
00:04:24 d'un an rené meurdoch maintenant à renais meurdoch voilà directeur des rédactions de
00:04:32 groupe entreprendre la fonds presse oui comment ça va écoutez moi quand je vous vois ça va
00:04:36 toujours le vendredi c'est un jour de bonheur c'est moi quand vous voyez qui a la la la
00:04:41 l'étincelante virginie calmès à côté de moi en face il ya philippe diger qui parfois est un
00:04:46 petit peu un petit peu taquin avec moi mais quand je vois cécile et philippe c'est le bonheur
00:04:52 et notre vraie voix du jour richard est avec nous il nous appelle de toulouse bonsoir richard
00:05:10 bonsoir richard j'aime bien parce que les autres des nos vrais voix auditeurs ils sont très calmes
00:05:15 très calmes ils doivent nous entendre en disant mais qu'est ce que j'ai fait de téléphoner mais
00:05:19 mon dieu mon ami richard vous faites quoi dans la vie qu'on vous découvre un peu
00:05:23 vous êtes cadre ingénieur dans quoi là je bosse dans l'industrie en fait dans l'agro
00:05:32 très bien et ouais et ouais on fait manger on fait manger les gens c'est bien c'est bien c'est bien
00:05:39 et bien manger et bien manger c'est à dire c'est à dire c'est des bons produits voilà et je suis
00:05:45 plutôt fier de la boîte pour laquelle je bosse et ben voilà vous pouvez pas là non non je vais
00:05:50 pas la cité non non non non non non vous pouvez pas faire de placement mais vous pouvez nous
00:05:55 envoyer envoyer des produits en fait ce que vous voulez dans plaisante en tout cas vous restez
00:06:10 avec nous en richard puisque vous n'êtes pas vous êtes notre vraie voix du jour et la chanson et je
00:06:15 dirais même l'hymne du jour qu'est ce que ça doit faire c'est l'om bien entendu et pourquoi
00:06:25 aujourd'hui l'hymne de l'om c'est les trois ans de la disparition de papdiouf aujourd'hui
00:06:31 le président mythique de l'om le dernier titre de championne france de l'om en 2010 c'était
00:06:35 papdiouf qui était le président qui nous a quitté comme le disait cécile il ya trois ans aujourd'hui
00:06:39 un grand président de club de foot c'est vrai qu'avec bernard tapie c'est les deux présidents
00:06:44 qui ont marqué les traits antithétique si j'ose dire n'est pas du tout même tempérament mais
00:06:50 papdiouf me parait un homme tout à fait réfléchi serein une grande clave pour un président de
00:06:58 club absolument un petit mot c'est un ancien journaliste d'ailleurs je l'avais j'avais eu
00:07:03 l'occasion de l'interviewer lorsqu'il avait voulu être candidat à l'émirat de marseille me semble
00:07:07 oui oui et c'est vrai qu'il s'était un homme extrêmement charmant extrêmement en plus drôle et
00:07:12 érudit et qui avait une vraie passion pour marseille et je garde un super souvenir. Un vrai personnage. Un vrai personnage. Virginie Calmel, vous vous intéressez au football ? Je m'y intéresse comme beaucoup de femmes dans les grands événements. Quand la France est en jeu là c'est mon côté patriotique qui prend le dessus en revanche je pourrais pas vous dire dans les détails sur les deuxièmes divisions là ça me dépasse mais quand la france et les grandes équipes sont à l'affiche là ça me plaît. Voilà et bien en tout cas
00:07:37 n'hésitez pas à nous rappeler la finale france-argentine perdu au tir au but ce serait sympathique. Virginie ne lance n'importe quel sujet mais pas le foot sinon durant deux heures il a une mémoire phénoménale.
00:07:49 Sinon c'est l'enfer. En tout cas on a une pensée pour les marseillais bien entendu aujourd'hui. Allez tout de suite le réquisitoire du procureur.
00:07:55 Les vraies voix sud radio le réquisitoire du procureur Philippe Bilger. Et Philippe Bilger avant que vous requérissiez, que vous requériez, j'ai fait exprès pour voir comment vous refondriez.
00:08:09 Mais bien sûr vous parlez un parfait français. Che Guevara disait la révolution est comme une bicyclette si elle n'avance pas elle tombe et vous vous dites un candidat ça ne se cherche pas ça s'impose.
00:08:19 Je voulais un peu parler des républicains. Et c'est très drôle d'ailleurs au moment où on me donne la parole pour le point de vue du procureur je mets mes lunettes comme si ça allait m'aider en quoi que ce soit.
00:08:35 Mais non en effet j'ai été frappé par le titre d'un journal ce matin disant que les républicains étaient dans le brouillard. Après tout ça n'est pas honteux en soi.
00:08:45 Mais qu'ils cherchaient désespérément, c'est moi qui ajoute l'adverbe, un candidat. Et ça c'est peut-être le signe du plus grand malaise chez eux. On ne recherche pas un candidat.
00:08:57 Il s'impose même si je n'étais pas hostile, vous le savez Virginie a des primaires loyales et convaincantes. Mais il s'impose.
00:09:07 Alors pour l'instant il est clair que chez les républicains il n'y a pas un candidat qui s'impose et surtout pas paradoxalement celui qu'on nous vend depuis plusieurs mois et qui disparaît sous la table démocratique à chaque fois qu'on a besoin de lui.
00:09:24 Je pense à Laurent Wauquiez.
00:09:27 - Virginie Calment, vous connaissez bien la vision des républicains.
00:09:30 - Je vous rappelle que modestement je me suis dit que ce serait peut-être pas mal d'incarner une troisième voie entre Ciotti et Pradié.
00:09:36 On a vu combien ils se sont divisés notamment sur la réforme des retraites.
00:09:39 Et j'avais essayé de me présenter à la tête de ce parti qui avait cru bon de m'invalider pour des motifs qui étaient fallacieux.
00:09:46 Du coup j'ai gagné en justice. Mon référé néanmoins je les ai laissés, je me suis retirée parce que sinon ça décalait d'un an l'élection et je trouvais en responsabilité qu'il fallait laisser l'élection se dérouler sans moi.
00:09:58 Mais donc je regarde comme Philippe Bilger avec parfois un peu de tristesse le spectacle.
00:10:04 Moi je partage totalement ce que vient de dire Philippe Bilger.
00:10:07 Je pense que d'abord quand on aspire à prendre des responsabilités on doit pas jouer planqué.
00:10:12 Je crois que la qualité numéro un d'un homme politique ou d'une femme politique il me semble que ça devrait être le courage.
00:10:19 C'est ça dont on a le plus besoin avec évidemment une vision parce que s'il n'y a pas de vision on voit pas très bien comment entraîner derrière soi.
00:10:26 Mais le courage c'est de prendre des positions, des positions claires et notamment je pense qu'il y a des impasses qu'on peut peut-être se permettre de faire quand c'est des sujets secondaires.
00:10:35 La réforme des retraites là on est au cœur du réacteur.
00:10:38 C'est vrai que ne pas avoir entendu Laurent Wauquiez sur cette séquence à mon avis d'ailleurs va lui porter grandement préjudice
00:10:45 parce que ça le disqualifie un peu vis-à-vis de ses propres troupes.
00:10:48 Certains ont eu l'impression d'être lâchés.
00:10:50 Je pense que c'est le cas de Ciotti qui lui a quand même soutenu le gouvernement à un moment où c'était pas simple.
00:10:56 D'autres vont se dire que finalement il joue pas clair.
00:10:59 Donc qu'est-ce qu'il était pour ? Est-ce qu'il était contre ? On n'a pas très bien compris.
00:11:02 D'autant que ses propres troupes à lui c'est-à-dire les députés Ronalpes ont voté la censure.
00:11:07 Donc ça a mis un espèce de bazar dans la famille des Républicains.
00:11:11 Alors j'aurais tendance à dire qu'ils n'avaient pas besoin de ça.
00:11:14 On tire pas sur une ambulance.
00:11:16 - Mais ça c'est très important.
00:11:19 - Faut me le dire.
00:11:21 - Parce que je pensais qu'on faisait une heure sur Laurent Wauquiez.
00:11:24 - Allez-y, on va y aller.
00:11:26 - Les jeunes à la fois concis et clairs.
00:11:28 - Le verge est très important.
00:11:30 - Non mais ça tombe très bien parce que je me souviens il y a deux semaines j'ai parlé de ça, de Laurent Wauquiez.
00:11:33 Je sais pas si vous vous souvenez mais il y avait l'absence de Laurent Wauquiez donc je suis tout à fait d'accord avec vous.
00:11:36 En même temps, Philippe, je suis tout à fait d'accord avec vous,
00:11:38 mais si à un moment donné ce candidat ne s'impose pas, il va bien falloir le chercher et le trouver.
00:11:43 Donc ça c'est une nécessité.
00:11:44 Et actuellement d'ailleurs dans le paysage politique français, il n'y a finalement que deux...
00:11:47 - Enfin le chercher ça n'est pas bon signe de dire ça.
00:11:49 - Comment ?
00:11:50 - Dire le chercher ça n'est pas bon signe.
00:11:51 - Oui, mais ils vont bien être obligés de le chercher pour le trouver.
00:11:53 Et c'est vrai qu'il y a plusieurs candidats possibles, il faudra bien le trouver à un moment donné.
00:11:57 Et en fait finalement dans le paysage politique français il n'y a que deux parties qui ont des candidats qui s'imposent.
00:12:01 C'est Marine Le Pen pour le RN et éventuellement Jean-Luc Mélenchon s'il est encore candidat en 2027.
00:12:05 Sinon les autres parties seront dans la même problématique.
00:12:08 Si vous voyez la succession de Macron entre Renaissance et Réseau, c'est compliqué.
00:12:11 - Sur le second, je ne suis pas d'accord, il ne s'impose pas Mélenchon ?
00:12:15 - Moi je pense que si.
00:12:17 - Vous allez discuter de mon point de vue.
00:12:19 - Ruffin sera peut-être...
00:12:21 - Oui mais naturellement ça restera quand même le candidat de la France Insoumise.
00:12:25 - On aura l'occasion d'en reparler dans quelques instants.
00:12:28 On reviendra sur les trois mots de l'actu avec Félix Mathieu.
00:12:32 Vous l'avez peut-être lu dans les commerces, ces produits qui sont désormais protégés comme des articles de luxe.
00:12:38 Parce qu'ils sont largement volés par des familles précaires, par des étudiants.
00:12:42 On va en parler dans quelques instants avec cette question du jour.
00:12:45 Faut-il fermer les yeux sur ces produits de première nécessité ?
00:12:48 Vous nous dites oui, non, 0,826, 300, 300.
00:12:51 Est-ce que ça vous scandalise ? Est-ce qu'il faut fermer les yeux ?
00:12:53 On vous attend au standard.
00:12:54 Bienvenue, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:12:56 Peut-être encore au travail, peut-être parti, peut-être en voiture, peut-être parti en week-end dans votre jardin, sous la pluie.
00:13:03 Dites-nous d'ailleurs sur les réseaux sociaux où vous êtes.
00:13:07 On sera ravis en tout cas de le savoir et partager avec vous.
00:13:10 Philippe Bilger est avec nous, René Chiche est avec nous, directeur des rédactions du groupe Entreprendre.
00:13:15 La font presse. - Parfait, parfait.
00:13:17 - Non mais pour l'instant je reste sobre.
00:13:19 On va monter d'un cran, bien entendu.
00:13:21 Virginie Calmel c'est avec nous, présidente fondatrice de Futur.ai,
00:13:23 une école des métiers de deux mains dans les industries créatives.
00:13:26 - La plus grande école du monde.
00:13:28 - Allez voir sur le site internet, il y a peut-être forcément une formation pour vous.
00:13:31 Et vous, au 0,826, 300, 300, vous souhaite la bienvenue tout de suite.
00:13:35 Trois mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:13:37 - Les vrais voix sud-radio.
00:13:40 - Et bonsoir Félix Mathieu.
00:13:42 - Bonsoir tout le monde, aujourd'hui c'est le B2U.
00:13:44 - Félix Mathieu.
00:13:45 - Happy birthday to you.
00:13:47 - Félix Mathieu.
00:13:48 - Happy birthday to you.
00:13:50 - Félix Mathieu.
00:13:52 - Je vais vous dire.
00:13:54 - Happy birthday to you.
00:13:56 - Ça tombe bien parce que les trois mots dans l'actu,
00:13:58 ce sont surprise, inculpation et pizza.
00:14:00 Il y en a un qui vous concerne.
00:14:02 - La surprise de Clermont Ferrand du côté de la CGT.
00:14:05 Sa nouvelle secrétaire générale s'appelle Sophie Binet.
00:14:08 41 ans, féministe, écologiste,
00:14:10 elle n'était pourtant pas l'une des deux favorites.
00:14:12 L'inculpation de Donald Trump, il va comparaître en justice,
00:14:15 sans doute demain une première pour un ex-président américain.
00:14:18 Et puis le pape François va beaucoup mieux,
00:14:20 la pizza nous dit le Vatican, vous saurez tout.
00:14:22 - Je vous demande de vous lever tous
00:14:28 pour notre camarade secrétaire générale,
00:14:31 Sophie Binet.
00:14:33 - Emmanuel Macron,
00:14:38 si tu continues,
00:14:42 tu pourras faire tout noir chez toi.
00:14:46 - Emmanuel Macron, si tu continues,
00:14:48 tu pourras faire tout noir chez toi.
00:14:50 A peine élue, la nouvelle patronne de la CGT
00:14:52 a entonné le chant des militants de la fédération Minénergie.
00:14:55 Manière de tendre la main à cette CGT
00:14:57 en pointe dans la lutte contre la réforme des retraites
00:14:59 et en conflit ouvert avec la direction sortante.
00:15:01 - Vous savez que finalement,
00:15:03 Elisabeth Borne et le gouvernement,
00:15:05 qui n'avaient pas le temps de rencontrer l'intersyndical,
00:15:07 autre chose à faire,
00:15:09 ont subitement annoncé qu'ils souhaitaient nous rencontrer.
00:15:12 Donc il y a un rendez-vous de l'intersyndical
00:15:14 le 5 avril avec Elisabeth Borne.
00:15:16 Et nous irons, toute l'intersyndicale, unis,
00:15:19 pour exiger le retrait de cette réforme
00:15:22 de façon ferme, déterminée.
00:15:25 Nous ne lâcherons rien.
00:15:28 Il n'y aura pas de trêve.
00:15:30 Il n'y aura pas de suspension.
00:15:32 Il n'y aura pas de médiation.
00:15:34 On gagne le retrait de la réforme des retraites.
00:15:36 On ne reprendra pas le travail
00:15:39 tant que cette réforme ne sera pas retirée.
00:15:42 - Sophie Binet, 41 ans,
00:15:44 première femme de l'histoire de la CGT
00:15:46 à occuper le poste de secrétaire générale.
00:15:48 C'est l'une des représentantes du syndicat des cadres,
00:15:50 un profil plutôt inattendu pour diriger
00:15:52 la deuxième organisation syndicale française,
00:15:54 encore très structurée autour de puissants bastions ouvriers.
00:15:57 Féministe, ancienne membre du PS et de l'UNEF,
00:16:00 très engagée contre le CPE en 2006,
00:16:02 le contrat premier embauche.
00:16:04 Elle est aussi engagée sur les questions environnementales.
00:16:06 Sophie Binet n'était pas l'une des deux favorites.
00:16:08 Donc Marie Buisson, de l'équipe martinaise,
00:16:10 ou bien sa concurrente Sophie Verzeletti,
00:16:12 l'ancien patron du syndicat concurrent...
00:16:14 - Cécile.
00:16:16 - Cécile Verzeletti, effectivement.
00:16:18 - C'est une seule Cécile.
00:16:20 - Il n'y en a qu'une.
00:16:22 - Et Cécile B2000, il y en a deux.
00:16:24 - Donc du coup, la nouvelle chef de la CGT,
00:16:27 c'est bien Sophie Binet.
00:16:29 Sophie Binet, la surprise,
00:16:31 finalement sortie du Congrès.
00:16:33 L'ancien patron du syndicat concurrent Force Ouvrière
00:16:35 réagissait à chaud à cette élection surprise
00:16:37 ce matin sur Sud Radio, chez Jean-Jacques Bourdin.
00:16:39 - Vous savez, comme ça arrive parfois,
00:16:41 quand vous avez deux candidats ou candidates
00:16:43 qui s'affrontent et qui sont à 50-50,
00:16:45 la solution c'est d'aller chercher un ou une troisième.
00:16:47 C'est ce qui s'était passé avant le Congrès,
00:16:49 avec Louis Vianney, au départ de Louis Vianney.
00:16:52 Mais là, oui, c'est quelqu'un d'intelligent.
00:16:55 Je pense que pour la CGT, c'est un bon choix.
00:16:58 - L'ancienne conseillère principale d'éducation,
00:17:00 CPE à Marseille, puis au Blanc-Mény,
00:17:02 l'ancienne Saint-Denis, la nouvelle secrétaire générale
00:17:04 de la CGT a aussi dit vouloir, je cite,
00:17:07 "porter au même niveau fin du monde et fin du mois".
00:17:10 Une femme à la tête de la CGT, ça vous inspire quoi, Philippe?
00:17:13 - On en parlera dans notre lecture avec Eugenie Zemmels.
00:17:16 Et c'est une première pour un ex-président des Etats-Unis.
00:17:19 Inculpé au pénal, Donald Trump va comparaître en justice.
00:17:22 - Inculpé pour avoir acheté le silence
00:17:24 d'une star du porno en 2016.
00:17:26 Il devrait comparaître certainement demain
00:17:28 devant la justice pénale de New York.
00:17:30 Un fait sans précédent pour un ancien président américain.
00:17:32 Il dénonce, je cite, "une persécution politique".
00:17:35 Pas de commentaire, en tout cas de son successeur, Joe Biden.
00:17:39 - Non, je ne vais pas parler de l'inculpation de Trump,
00:17:43 a répondu au journaliste, l'actuel locataire de la Maison Blanche,
00:17:46 au moment de monter dans son hélicoptère tout à l'heure.
00:17:49 Donald Trump rêve, en tout cas de revanche, en 2024.
00:17:52 Il est officiellement inculpé pour avoir versé
00:17:54 130 000 dollars à Stormy Daniels,
00:17:56 juste avant la présidentielle de 2016.
00:17:58 A priori, pas d'image infamante de l'ancien président menotté.
00:18:01 À ce stade de la procédure, un porte-parole du parquet
00:18:04 indique avoir organisé avec sa défense
00:18:06 sa rédition devant le procureur du district de Manhattan
00:18:09 pour une audience d'inculpation, certainement demain donc.
00:18:12 - Est-ce que vous pensez que la justice américaine veut,
00:18:14 vous me passerez l'expression, se faire Trump ?
00:18:16 - Même si elle ne le voulait pas,
00:18:19 il y met beaucoup du chien.
00:18:21 Parce que cette affaire est paradoxalement la moins grave
00:18:25 de toutes celles qui risquent de l'atteindre très sérieusement.
00:18:29 Et on n'a pas le choix.
00:18:31 Dès lors qu'évidemment il a fait ce qui lui est reproché
00:18:34 et qui semble plausible,
00:18:36 mais il adopte une démarche qu'on a beaucoup connue
00:18:39 chez certains politiques français.
00:18:42 À chaque fois qu'ils sont mis en cause,
00:18:44 ils disent que c'est un complot, qu'on leur veut du mal,
00:18:47 et que la justice a tort.
00:18:49 Mais je pense qu'on a raison.
00:18:52 - En même temps, il va se servir de cette inculpation
00:18:56 pour s'amuser avec ses frères défaits.
00:19:00 - Et par contre, ce que j'ai appris,
00:19:02 éventuellement s'il était en prison,
00:19:04 il aurait le droit de faire campagne depuis la prison.
00:19:07 Ce qui est incroyable,
00:19:09 ce qui montre un système politique américain incroyable.
00:19:12 Mais à mon avis, il va s'en servir.
00:19:14 - Virginie Calmel ?
00:19:16 - Oui, je pense que comme l'a très bien dit Philippe Bilger,
00:19:19 il y avait beaucoup d'autres choses
00:19:21 que là on a quand même le sentiment
00:19:23 de choses entre personnes adultes consentantes.
00:19:26 On met un peu en épingle.
00:19:28 Alors évidemment, ce n'est pas terrible
00:19:30 dans l'image morale.
00:19:32 - Il a payé son silence.
00:19:34 - Mais est-ce qu'in fine,
00:19:36 c'est une sorte de transaction,
00:19:38 mais je n'ai pas l'impression que cette dame
00:19:40 n'était pas consentante,
00:19:42 et elle était aussi consentante pour se faire acheter.
00:19:44 Donc tout ça, c'est vrai,
00:19:46 on dirait que c'est un peu quand même
00:19:48 le petit bout de la lorgnaise.
00:19:50 Je crois qu'effectivement,
00:19:52 il va jouer dessus pour se victimiser.
00:19:54 Mais j'imagine que derrière,
00:19:56 sortiront des choses un peu d'accueil.
00:19:58 - Vous avez dit comme a très bien dit Philippe Bilger,
00:20:00 et moi vous n'ai rien dit sur moi.
00:20:02 - Je ne veux pas te dire que j'ai dit ça.
00:20:04 - On verra tout à l'heure,
00:20:06 on sera au fil de l'émission.
00:20:08 - Je vais continuer de finir.
00:20:10 - Philippe,
00:20:12 et on traverse l'Atlantique.
00:20:14 - J'ai dit on verra, je n'ai pas dit que c'était sûr.
00:20:16 - Et on traverse l'Atlantique pour en terminer
00:20:18 par le bulletin de santé du pape François.
00:20:20 - Hospitalisé à Rome pour une bronchite,
00:20:22 François doit sortir de l'hôpital samedi.
00:20:24 Il sera présent à la messe des Rameaux
00:20:26 le lendemain dimanche.
00:20:28 En attendant, il a mangé de la pizza
00:20:30 avec ses médecins et infirmiers.
00:20:32 Hier soir nous apprend le Vatican.
00:20:34 On y perd un peu en mystère,
00:20:36 mais les croyants vont peut-être y trouver
00:20:38 de quoi se rassurer.
00:20:40 L'état de santé du jésuite argentin de 86 ans
00:20:42 est en nette amélioration selon ses médecins.
00:20:44 Il a même lu quelques journaux.
00:20:46 Il reprend petit à petit ses activités.
00:20:48 - Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:20:50 Faut-il fermer les yeux sur les vols
00:20:52 de produits des premières nécessités ?
00:20:54 - Il y a des articles de premières nécessités.
00:20:56 Ils sont protégés comme des articles de luxe.
00:20:58 Beaucoup plus de vols,
00:21:00 on en parlera dans quelques instants.
00:21:02 Vous pouvez nous appeler 0826 300 300
00:21:04 si vous estimez que non,
00:21:06 il ne faut pas forcément arrêter ces personnes.
00:21:08 Il faut les laisser filer
00:21:10 comme font certains centres commerciaux
00:21:12 qui décident effectivement,
00:21:14 comme ce sont des clients,
00:21:16 de récupérer la marchandise
00:21:18 et de les laisser filer.
00:21:20 0826 300 300 vous attend au Standard.
00:21:22 On vous appelle tout de suite.
00:21:24 - Les vraies voix Sud Radio, 17h-20h.
00:21:26 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:28 - Merci de nous accompagner régulièrement.
00:21:30 Nous, on est ravis de vous accompagner
00:21:32 dans votre quotidien,
00:21:34 tous les jours de 17h à 20h
00:21:36 avec Philippe David.
00:21:38 Avec nos éditorialistes du jour,
00:21:40 Philippe Bilger est avec nous,
00:21:42 René Chiche est avec nous,
00:21:44 directeur des rédactions du groupe
00:21:46 Entreprendre la Fond Presse
00:21:48 et Vigénie Calmels, présidente fondatrice
00:21:50 pour les industries et créatives.
00:21:52 Et tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:54 - Les vraies voix Sud Radio,
00:21:56 le grand débat du jour.
00:21:58 - Des produits de première nécessité,
00:22:00 nouvelle cible des voleurs
00:22:02 qui échappent au système de sécurité.
00:22:04 - Les plaintes des magasins pour vol à l'étalage
00:22:06 ont augmenté de 17% en France.
00:22:08 Un phénomène renforcé ces derniers mois
00:22:10 avec l'inflation.
00:22:12 - Certains étudiants, des retraités aussi,
00:22:14 décident donc de ne plus payer
00:22:16 tous les produits à la caisse.
00:22:18 - J'ai deux articles en plus à chaque fois
00:22:20 que je fais mes courses. Ça peut être des légumes,
00:22:22 de la viande, un pot de miel.
00:22:24 - Ça sera tout simplement
00:22:26 sa plaquette de beurre,
00:22:28 son morceau de fromage, sa tranche de jambon.
00:22:30 C'est des produits basiques.
00:22:32 - Mon salaire n'augmente pas et je n'ai aucun scrupule
00:22:34 à le faire. Moi, ça me permet de manger.
00:22:36 - Viande, poisson, chocolat,
00:22:38 dans les commerces, ces produits sont désormais
00:22:40 protégés comme des articles de luxe.
00:22:42 Une conséquence de la crise de l'inflation
00:22:44 qui pousse les plus précaires à voler des produits
00:22:46 est le vol à l'étalage.
00:22:48 On bondit de 14% en 2022.
00:22:50 - Oui, Cécile, et d'ailleurs,
00:22:52 on met maintenant des antivols
00:22:54 sur certains produits alimentaires.
00:22:56 Mais est-ce que c'est une notion juridique,
00:22:58 la nécessité absolue de survie
00:23:00 qui garantirait une impunité ?
00:23:02 Vous pensez qu'on doit poursuivre le vol
00:23:04 parce qu'il y a la banque alimentaire,
00:23:06 il y a les restos du cœur, il y a toutes les associations caritatives
00:23:08 où vous dites
00:23:10 "Il y a tellement de misère en France,
00:23:12 il y a près de 10 millions de pauvres,
00:23:14 il y a des déponges dans les deux cas de figure,
00:23:16 un seul numéro, le 0826 300 300.
00:23:18 - Et pour en parler,
00:23:20 notre invité Loïc Guérin est avec nous,
00:23:22 avocat pénaliste.
00:23:24 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:23:26 Avant de revenir vers vous,
00:23:28 sur cette pénalisation,
00:23:30 de pénaliser ces vols,
00:23:32 Philippe Bilger, vous en pensez quoi ?
00:23:34 Est-ce que vous, selon vous, il faut,
00:23:36 comme certains supermarchés,
00:23:38 le fonds de distiller leurs clients,
00:23:40 donc on récupère la marchandise et on laisse passer,
00:23:42 - Alors il y a plusieurs cas de figure,
00:23:44 Cécile, et je le dis avec modestie,
00:23:46 dans la mesure où j'ai quitté la justice pratique
00:23:48 depuis un certain temps,
00:23:50 mais sous le contrôle de notre
00:23:52 ami avocat,
00:23:54 lorsqu'on récupère la marchandise,
00:23:56 compte tenu des circonstances d'aujourd'hui,
00:23:58 je trouverais normal
00:24:00 que dans un accord
00:24:02 entre le gérant
00:24:04 et celui qui a volé, il n'y ait rien.
00:24:06 Et même à l'époque
00:24:08 où j'étais en activité,
00:24:10 j'avais appris qu'il
00:24:12 pouvait y avoir évidemment des
00:24:14 classements sans suite, lorsque
00:24:16 l'intention frauduleuse
00:24:18 existait, mais qu'elle était tellement
00:24:20 battue en brèche par l'état
00:24:22 de pauvreté qu'on considérait
00:24:24 qu'il fallait classer. D'autre part,
00:24:26 à l'époque également,
00:24:28 on considérait qu'il fallait
00:24:30 classer les vols à partir
00:24:32 d'un certain montant. Je crois,
00:24:34 je n'ai plus le chiffre en tête,
00:24:36 mais évidemment, aujourd'hui,
00:24:38 on pourrait continuer à utiliser
00:24:40 cette méthode. Mais, dernier
00:24:42 élément, et je réponds pour faire plaisir
00:24:44 à Philippe, directement à la
00:24:46 question qui m'est posée,
00:24:48 il est évident
00:24:50 qu'il serait, à mon
00:24:52 avis, absurde
00:24:54 de ne plus
00:24:56 poursuivre, quelles que soient
00:24:58 les circonstances et les modalités du vol,
00:25:00 on vit dans une société
00:25:02 où la transgression
00:25:04 sur quelque support que ce
00:25:06 soit est devenue tellement la norme
00:25:08 que ce serait adresser un très
00:25:10 mauvais message que de
00:25:12 ne plus poursuivre à cause de raisons
00:25:14 parfois honorables, mais qui
00:25:16 ne sauraient justifier toutes les
00:25:18 appropriations frauduleuses,
00:25:20 comme dirait les gauchistes. - Virginie Calmel.
00:25:22 - Je suis encore d'accord avec Philippe Bilger.
00:25:24 D'abord, je suis mère de famille,
00:25:26 quand on a des enfants, 14 ans,
00:25:28 16 ans et demi, en tant que maman,
00:25:30 et je pense plus généralement, il est
00:25:32 quand même important de rappeler le bien, le mal.
00:25:34 On ne peut pas sortir
00:25:36 des références. Il faut quand même
00:25:38 qu'à un moment, il y ait un cadre,
00:25:40 et ce cadre s'applique, je dirais,
00:25:42 malgré, en dépit des circonstances
00:25:44 et de ce qui peut pousser
00:25:46 certains à commettre ce type
00:25:48 de vol. Deuxième point,
00:25:50 je ne voudrais pas qu'on confonde,
00:25:52 parce que derrière, c'est quand même un sujet d'honnêteté,
00:25:54 pauvreté, malhonnêteté.
00:25:56 Moi, je vais vous dire, dans ma carrière
00:25:58 personnelle,
00:26:00 que ce soit à la tête de grande boîte
00:26:02 ou en politique, ce ne sont pas forcément
00:26:04 les plus démunis qui sont
00:26:06 les plus malhonnêtes. Je crois qu'il faut
00:26:08 à un moment donné,
00:26:10 se dire qu'au fond, il y a des gens
00:26:12 qui transgressent. Vous avez employé ce mot
00:26:14 Philippe, et je pense que c'est un des mots
00:26:16 de notre société. On voit qu'on est beaucoup
00:26:18 dans la transgression, mais cette transgression,
00:26:20 elle s'applique parfois
00:26:22 plus à certaines personnes
00:26:24 qui n'auront pas de circonstances
00:26:26 atténuantes, qui ont eu des bonnes études
00:26:28 et qui ont des bons niveaux de salaire.
00:26:30 Vous pensez, comme Virginie Calmel, d'ailleurs, dans le dossier du Figaro,
00:26:32 des gens qui ne sont pas du tout nécessiteux,
00:26:35 racontent "moi je vole parce que je trouve que
00:26:37 les supermarchés volent les clients
00:26:39 et vous êtes scandalisés, venez nous le dire
00:26:41 au 0826 300 300".
00:26:43 René Chich.
00:26:44 Alors, moi je trouve qu'il y a à la fois
00:26:46 la raison et le cœur. Effectivement, si on a
00:26:48 affaire à des véritables
00:26:50 délinquants qui volent en permanence
00:26:52 dans les supermarchés ou dans les
00:26:54 hypermarchés ou dans les super-retours, je ne sais quoi,
00:26:56 effectivement, il faut les condamner
00:26:58 et les pénaliser. Mais,
00:27:00 vu la misère actuelle, vu la pauvreté
00:27:02 actuelle, je crois qu'il y a aussi quand même
00:27:04 parfois
00:27:06 besoin de réagir avec le cœur.
00:27:08 Lorsqu'on a par exemple une mère de famille
00:27:10 qui va voler des couches-culottes parce qu'elle n'a pas
00:27:12 d'argent pour
00:27:14 s'occuper de ses enfants, je trouve
00:27:16 qu'il est normal de ne pas
00:27:18 la punir. Et voyez, j'irai même plus loin,
00:27:20 je trouve que ça serait tout à l'honneur, alors ça va peut-être
00:27:22 un peu surprendre, moi je trouve que ça serait tout à
00:27:24 l'honneur du supermarché, non seulement, peut-être
00:27:26 de lui faire un petit rappel, une réprimande
00:27:28 à cette mère de famille qui est dans la misère,
00:27:30 et je terminerai aussi par rapport aux choses alimentaires,
00:27:32 non seulement une réprimande,
00:27:34 lui laisser ses couches-culottes
00:27:36 et même, pourquoi pas, vous voyez, lui donner
00:27:38 cinq ou six paquets de couches-culottes
00:27:40 pour qu'elle puisse vivre
00:27:42 un peu plus longtemps avec ça. Et pour ce qui
00:27:44 est des choses alimentaires... - Mais vous imaginez,
00:27:46 René, pour les petits commerçants
00:27:48 qui ne paient même pas... - Non, non, je parle des...
00:27:50 Non, attendez, je parle des grands supermarchés,
00:27:52 bien sûr...
00:27:54 - Un micro avec les bières et les eaux...
00:27:56 - J'exprime mon opinion,
00:27:58 mon opinion qui est une opinion de générosité,
00:28:00 - Mais vous la partagez. - Ah non, si vous voulez,
00:28:02 je la partage. Et deuxième chose, pour les choses
00:28:04 alimentaires,
00:28:06 il y a une telle misère, justement,
00:28:08 alors on parle effectivement des restaurants du...
00:28:10 pardon, des restaurants du coeur, etc., mais
00:28:12 il y a des gens qui ont vraiment honte
00:28:14 d'aller dans ce genre de choses, et donc
00:28:16 ils n'ont pas d'autre solution que de voler,
00:28:18 j'ai eu l'exemple d'une femme de 70 ans qui a volé
00:28:20 40 euros de viande
00:28:22 et de jambon, écoutez, on ne va pas la pénaliser
00:28:24 et vraiment la punir encore plus pour ça.
00:28:26 Il faut quand même tenir compte de cet élément.
00:28:28 - Oui, René Chiss, la justice
00:28:30 le fait, la justice le fait,
00:28:32 c'est-à-dire que la justice est quand même dans la mensuitude,
00:28:34 mais c'est une différence de tenir
00:28:36 compte du track record des personnes
00:28:38 ou de dire "on dépénalise", c'est quand même pas la même chose.
00:28:40 - Justement, en parlant de justice, un avocat est avec nous,
00:28:42 il est pénaliste, Loïc Guérin,
00:28:44 entre le coeur,
00:28:46 forcément, et la justice, voilà,
00:28:48 c'est quoi la bonne solution ? - Alors,
00:28:50 déjà un petit rappel, mais effectivement,
00:28:52 ça a été très bien résumé à l'instant, la situation
00:28:54 du droit aujourd'hui, brièvement,
00:28:56 parce qu'on ne va pas être exhaustif ce soir, c'est un peu plus complexe,
00:28:58 mais en termes simples, vous avez
00:29:00 en droit français un type d'immunité,
00:29:02 une forme d'immunité qui s'appelle un fait justificatif
00:29:04 qui est calqué et qui est très parallèle
00:29:06 à la légitime défense, qui a des tas de nécessités.
00:29:08 Ça existe dans le Code, c'est prévu,
00:29:10 il y a des dispositions, il y a une jurisprudence qui est d'ailleurs assez rigoureuse,
00:29:12 pour ne pas dire très rigoureuse, on laisse passer
00:29:14 assez peu de personnes, finalement,
00:29:16 sur le bénéfice de cette légitimité-là.
00:29:18 Donc, ça, ça existe. Il n'y a rien à codifier,
00:29:20 ça existe déjà, c'est une question d'interprétation
00:29:22 par les tribunaux, premier point. Deuxième point,
00:29:24 les tribunaux, cas par cas, peuvent
00:29:26 et font en général une appréciation, au cas par cas,
00:29:28 de la situation des individus qui leur sont amenés.
00:29:30 Ce qui veut dire quand même qu'ils ont été interpellés par le magasin,
00:29:32 qui généralement a le choix ou non
00:29:34 d'appeler les forces de l'ordre, on peut régler ça avec les vigiles,
00:29:36 on met dehors, on récupère les biens, et ça se termine là,
00:29:38 9 fois sur 10, c'est comme ça que ça se passe.
00:29:40 Si toutefois, ils ne veulent pas aller plus loin, parce qu'en général,
00:29:42 ils ont des fichiers, ils voient un petit peu qui revient régulièrement,
00:29:44 là, on appelle les forces de l'ordre, qui se déplacent ou pas,
00:29:46 selon les moyens du moment,
00:29:48 ils ne dépassent pas toujours,
00:29:50 et ensuite, on poursuit, généralement, c'est de la comparution immédiate.
00:29:52 Alors, problème de la comparution immédiate, pour en refaire
00:29:54 dans les jeunes années, c'est un peu de l'abattage, donc c'est du
00:29:56 qui-tout-double. Tomber sur un juge répressif, un peu énervé,
00:29:58 qui est mal réveillé, vous prenez cher,
00:30:00 vous avez de la chance, tomber sur un magistrat qui fait
00:30:02 une pige à Noël, il vous laisse passer, et ça va.
00:30:04 Ça, c'est très aléatoire. Ça, c'est l'état du droit.
00:30:06 D'accord ? Et avec, dedans,
00:30:08 tout l'attirat, il n'y a rien à réformer,
00:30:10 encore une fois, ne légiférons
00:30:12 surtout pas plus qu'on a déjà fait,
00:30:14 ça suffit, le code, il suffit. Vous pouvez faire
00:30:16 une dispense de peine, vous pouvez faire des tas de choses,
00:30:18 un rappel à la loi, le procureur a la possibilité,
00:30:20 c'est l'opportunité des poursuites,
00:30:22 de poursuivre ou pas, le rappel à la loi suffit,
00:30:24 alors il n'y a pas de casier,
00:30:26 on vous dit "Madame, Monsieur, c'est pas bien,
00:30:28 les biens ont été rendus, vous ne recommencez pas."
00:30:30 Et puis, c'est quand même inscrit quelque part,
00:30:32 on le sait, le parquet le sait, et ça permet
00:30:34 d'éviter les redits. Donc, en réalité,
00:30:36 on a déjà tout l'attirail. Maintenant,
00:30:38 sur l'idée de légiférer
00:30:40 ou d'en faire un principe, là, il y a un problème,
00:30:42 effectivement, parce que ça fait un appel d'air.
00:30:44 Vous ne pouvez pas dire et décréter
00:30:46 "Tel type de vol ne sera pas poursuivi."
00:30:48 D'abord, alors pourquoi celui-là plutôt qu'un autre ?
00:30:50 Jusqu'à quel montant ? Qui ?
00:30:52 Est-ce qu'on inclut la récidive ?
00:30:54 Pas la récidive ? Vous voyez, c'est impossible de légiférer
00:30:56 là-dessus. - Et pourquoi ce serait le cas dans un supermarché
00:30:58 ou chez un petit commerçant ? - Ou un pharmacien
00:31:00 pour des produits de première nécessité
00:31:02 en matière de santé, qui sont au moins
00:31:04 aussi importants que des paires de couches culottes, finalement.
00:31:06 Donc, je pense, modestement,
00:31:08 qu'on ne peut pas légiférer là-dessus. Il ne faut surtout pas
00:31:10 toucher les textes. Il y a de quoi faire, ça va très bien comme ça.
00:31:12 J'avais, en rondelle, on avait mentionné,
00:31:14 je ne sais pas si vous vous intéressez là, sur la situation
00:31:16 aux États-Unis. - C'est très intéressant,
00:31:18 dites-le nous, à 100%. - Alors, en Californie,
00:31:20 qui est très
00:31:22 avant-gardiste dans pas mal
00:31:24 de types de législation,
00:31:26 parfois un peu trop, ils font un peu des essais,
00:31:28 il y a eu une proposition qui s'appelle la proposition
00:31:30 47, qui a été mise en place en 2014,
00:31:32 avec des effets un peu pervers,
00:31:34 il faut le dire, où ils ont considéré
00:31:36 qu'en dessous de 950 dollars
00:31:38 de préjudice, alors ça inclut les petits délits
00:31:40 du type consommation de drogue,
00:31:42 transport de drogue, petits vols.
00:31:44 Donc après, apprécier la valeur
00:31:46 d'un bien, ce n'est pas toujours simple. Est-ce que c'est le prix de vente, le prix
00:31:48 de la valeur réelle ? Enfin bon, ça c'est encore un autre problème.
00:31:50 Mais sous 950 dollars,
00:31:52 il y a des poursuites pénales, mais elles sont
00:31:54 diminuées, on passe grosso modo en simplifiant
00:31:56 à une contravention. Alors l'idée
00:31:58 au départ était, finalement, le cœur
00:32:00 parlait. La raison malheureusement,
00:32:02 rattrape un petit peu quand même les pouvoirs publics,
00:32:04 puisque ce qu'il se passe, c'est que si vous visitez
00:32:06 San Francisco, là, vous avez une
00:32:08 quériale de sans domicile fixe,
00:32:10 souvent en plus dans une situation de précarité
00:32:12 extrême, drogués,
00:32:14 qui vont dans des supermarchés, volent,
00:32:16 et personne ne bouge, parce que la police ne bougera
00:32:18 pas pour une simple contravention, prenant le risque
00:32:20 d'être elle-même agressée par quelqu'un qui est sous l'effet
00:32:22 de la dépression, qui a été stupéfiant. Ils sont en train
00:32:24 d'essayer de rétro-pédaler en se disant, finalement, ça ne marche pas.
00:32:26 0826-300-300,
00:32:28 Richard est avec nous de Toulouse,
00:32:30 et Richard, rebonsoir, vous voulez réagir ?
00:32:32 - Ouais, vous avez bien résumé,
00:32:34 en fait, je vais vous faire voyager,
00:32:36 mais en partant
00:32:38 côté Est,
00:32:40 si on va en Australie, on s'aperçoit qu'on a
00:32:42 des petites affiches dans les
00:32:44 magasins, et que vous y avez
00:32:46 noté "French Shopping
00:32:48 Forbidden". Et en fait,
00:32:50 ça veut dire
00:32:52 les courses à la française,
00:32:54 c'est du vol à l'étalage. En fait, on a la réputation
00:32:56 de faire du vol à l'étalage.
00:32:58 Et c'est une mauvaise réputation,
00:33:00 d'ailleurs, puisque c'est à nouveau d'être
00:33:02 assez mal perçu dans
00:33:04 ces pays-là, et on pourrait se poser la question
00:33:06 "Comment sont arrivés ces gens ?
00:33:08 C'étaient des "Bod People" ? Non, ils sont arrivés en avion,
00:33:10 ils ont payé un billet d'avion. En fait,
00:33:12 c'est une habitude qu'on a en France,
00:33:14 c'est vrai que...
00:33:16 Je ne dis pas tout le monde, mais on peut,
00:33:18 comme dit Virginie,
00:33:20 gagner sa vie, avoir
00:33:22 des moyens, et puis quand même
00:33:24 faire du vol à l'étalage. Et moi,
00:33:26 je pense vraiment que c'est une très mauvaise idée
00:33:28 de se poser cette question,
00:33:30 et je pense que Louis a bien
00:33:32 résumé aussi la problématique.
00:33:34 Faire un appel d'air, ce serait catastrophique.
00:33:36 Je pense que
00:33:38 on a beaucoup d'aides en France,
00:33:40 et il faut continuer à compter sur ces aides,
00:33:42 et puis aux dispositifs juridiques
00:33:44 qui protégeront les gens dans l'ultime
00:33:46 nécessité, quoi.
00:33:48 - Vous restez avec nous, Richard, à moins que vous ne réagissiez pas.
00:33:50 - Je vous rejoins totalement, Maître.
00:33:52 Ça veut dire
00:33:54 qu'on a besoin de parquets
00:33:56 intelligents, tout le monde.
00:33:58 - Et on retourne au standard,
00:34:00 avec Pascal, qui nous appelle des Pyrénées-Orientales.
00:34:02 Bonsoir, Pascal. Bienvenue sur ce radio.
00:34:04 - Oui, bonsoir à tout le monde.
00:34:06 Pour réagir à ce sujet-là,
00:34:08 je suis
00:34:10 particulièrement d'accord avec M. Boudière.
00:34:12 - Avec vous.
00:34:14 - Ah !
00:34:16 - On vous entend très mal, Pascal.
00:34:18 On vous entend comme un criquet derrière vous.
00:34:20 - Visiblement, vous êtes en haut-parleur
00:34:22 ou quelque chose, non ?
00:34:24 - Allô, Pascal ?
00:34:26 - C'est coupé, oui. - Allez-y.
00:34:28 - J'étais d'accord avec M. Bindger,
00:34:30 et moi, je voulais simplement dire que ça fait
00:34:32 deux ans, deux ans et demi
00:34:34 qu'on est en période de crise,
00:34:36 que l'inflation augmente.
00:34:38 Le pouvoir d'achat, il n'augmente pas.
00:34:40 Par contre, les grandes surfaces,
00:34:42 tous les prix augmentent,
00:34:44 et je pense que dans cette période
00:34:46 de difficulté pour tout le monde,
00:34:48 il serait bien que tout le monde
00:34:50 fasse preuve de solidarité,
00:34:52 notamment les grandes surfaces,
00:34:54 en rognant un petit peu sur leurs marges,
00:34:56 et tous les intervenants
00:34:58 de l'alimentaire et bien d'autres.
00:35:00 Et aussi,
00:35:02 dernier point, ce que je voulais dire,
00:35:04 c'est que simplement, dans ces périodes-là
00:35:06 où on connaît la crise,
00:35:08 je ne comprends pas que le gouvernement
00:35:10 n'intervienne pas.
00:35:12 Les primes de 100 euros, bon, certes, ça aide,
00:35:14 mais ce n'est pas suffisant.
00:35:16 Ça augmente de 15% ce mois-ci,
00:35:18 c'était un peu moins
00:35:20 le mois dernier,
00:35:22 et voilà.
00:35:24 Je pense que le gouvernement
00:35:26 devrait bloquer les prix pendant
00:35:28 une période, et arrêter
00:35:30 que les grandes surfaces et tout le monde
00:35:32 s'engraissent
00:35:34 sur le dos de tout le monde.
00:35:36 - Il y avait des
00:35:38 supermarchés qui proposaient aux gens,
00:35:40 comme les banques alimentaires, vous savez, vous allez faire
00:35:42 votre course, vous laissez un paquet de pâtes,
00:35:44 et ils proposaient, ils disaient, voilà,
00:35:46 chaque fois qu'un client laisse un paquet de pâtes,
00:35:48 le supermarché offre un deuxième.
00:35:50 Ce qui était plutôt bien pour la
00:35:52 solidarité. Mais pour
00:35:54 ce vol, enfin, ce vol
00:35:56 aujourd'hui alimentaire,
00:35:58 c'est vrai qu'on est très touchés,
00:36:00 René Chiche, par ces gens qui,
00:36:02 aujourd'hui, n'ont pas de solution.
00:36:04 - Oui, ils ne font pas de propre pâtangerie.
00:36:06 - Je ne voudrais pas apparaître,
00:36:08 durant ce débat, comme le laxiste naïf
00:36:10 qui refuse tout à tout.
00:36:12 - Et nous, comme les sans-coeur.
00:36:14 - Exactement.
00:36:16 - On va nous faire apparaître comme des sans-coeur.
00:36:18 - René Chiche, vous n'avez pas le monopole du coeur.
00:36:20 - C'est un sujet très clivant.
00:36:22 - Non, mais, parce que je trouve
00:36:24 que, dans la société actuelle,
00:36:26 il y a des gens qui subissent
00:36:28 une telle pauvreté, je trouve que, d'ailleurs,
00:36:30 vous le disiez, Cécile, moi je parlais justement des grands
00:36:32 supermarchés, je trouve que, par exemple,
00:36:34 une femme ou une personne âgée
00:36:36 qui n'a vraiment plus, visiblement,
00:36:38 plus un euro, et moi, je peux vous le dire,
00:36:40 j'ai vécu le cas d'une personne que je connaissais
00:36:42 qui a vécu ça, et qui n'avait vraiment plus un euro.
00:36:44 Elle n'a pas volé, certes,
00:36:46 mais elle était sur le point de le faire, ce qui prouve que,
00:36:48 parfois, des gens sont vraiment au bord du précipice.
00:36:50 Alors, si quelqu'un vole deux tranches de jambon
00:36:52 ou un sandwich ou une canette de boisson,
00:36:54 excusez-moi, le supermarché
00:36:56 peut dire "Ok, ce n'est pas bien".
00:36:58 - Oui, sauf qu'on ne peut pas faire
00:37:00 de cas particuliers. Vous savez très bien que
00:37:02 dans les supermarchés, ils ont des vigiles,
00:37:04 ils ont un service d'ordre. Les petits commerçants,
00:37:06 c'est ceux qui sont les plus volés.
00:37:08 Il n'y a pas de badge, en fait.
00:37:10 - Non, il y a aussi des vols.
00:37:12 - Il y a aussi des vols. Je parle, moi,
00:37:14 des petits commerçants qui, pour eux,
00:37:16 ont des manques à gagner qui sont énormes,
00:37:18 qui sont régulièrement dévalisés
00:37:20 par des petits larcins
00:37:22 et qui n'ont pas de service d'ordre, en fait.
00:37:24 C'est-à-dire qu'ils sont au tas la caisse et quand vous sortez avec quelque chose,
00:37:26 vous ne pouvez rien faire.
00:37:28 - Oui, j'aimerais poser une question.
00:37:30 - Il n'y aurait pas à faire d'exception.
00:37:32 - Il y aurait quelque chose, un aléa de plus, me semble-t-il,
00:37:34 si on suivait la pente généreuse
00:37:36 de René Chiche.
00:37:38 Non, mais sérieusement, je peux la comprendre.
00:37:40 On risquerait
00:37:42 d'entrer dans une politique
00:37:44 des apparences parce qu'il est
00:37:46 parfois facile de distinguer
00:37:48 celui qui n'a pas un copaix,
00:37:50 si j'ose dire, mais la plupart
00:37:52 du temps, on ne va pas
00:37:54 faire de l'inquiétude
00:37:56 pour demander à une personne
00:37:58 qui se sentira blessée
00:38:00 "démontrez-nous que vous n'avez
00:38:02 pas un..."
00:38:04 - Le mot de la fin, rapidement, le gars.
00:38:06 - Vous êtes en fragilité.
00:38:08 - Pour rebondir sur le propos de l'instant,
00:38:10 effectivement, en pratique,
00:38:12 je pense que c'est juste infaisable.
00:38:14 D'abord, c'est infaisable parce qu'il y a des critères qui sont
00:38:16 impossibles à mettre en œuvre. Alors en France, on adore légiférer,
00:38:18 on adore tout réglementer. - Et puis c'est discriminant.
00:38:20 - Mais ça ne marche pas. Nous, on est les récipiendaires
00:38:22 de décisions judiciaires depuis 20 ans,
00:38:24 plutôt législatives depuis 20 ans,
00:38:26 et les juges, comme les professionnels du droit,
00:38:28 on rame pour essayer de remettre du sens
00:38:30 dans des décisions politiques
00:38:32 qui, en général, vont par le menu
00:38:34 "vous expliquez comment ça doit se passer", et ça ne marche pas.
00:38:36 Donc concrètement, je ne crois pas que ça
00:38:38 puisse se jouer de cette manière-là.
00:38:40 En plus, effectivement, il y aurait une difficulté à
00:38:42 trancher entre tel et tel individu.
00:38:44 C'est impossible. - Vous avez une cravagnance sur la hausse
00:38:46 du pouvoir d'achat plutôt que sur la dépénalisation du vol.
00:38:48 - C'est un autre sujet.
00:38:50 - Merci beaucoup,
00:38:52 maître Loïc Guérin, avocat pénaliste.
00:38:54 Merci d'avoir été avec nous
00:38:56 dans quelques instants.
00:38:58 Le moment tant attendu, j'ai envie de vous dire.
00:39:00 Le quiz de l'actu, le kick à dit, tout ça.
00:39:02 Avec tout ce que ça comporte.
00:39:04 Les engueulades,
00:39:06 les mauvaises fois, les mauvais choix,
00:39:08 Richard, qui est notre
00:39:10 Vrai Voix, va devoir choisir entre
00:39:12 Virginie Calmels, entre René Chiche
00:39:14 ou entre Philippe Bilger.
00:39:16 Le choix est cornelien, je vous l'assure, c'est très compliqué.
00:39:18 A tout de suite.
00:39:20 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20,
00:39:22 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:39:24 - Chers amis,
00:39:26 vous avez été très sages
00:39:28 ce soir exceptionnellement, vous avez fait un quiz
00:39:30 extraordinaire. Allez, on envoie
00:39:32 du bois tout de suite avec nos amis.
00:39:34 C'est le quiz de l'actu, des Vraies Voix jusqu'à 19h.
00:39:36 Les Vraies Voix Sud Radio,
00:39:38 le quiz de l'actu.
00:39:40 - Et nous avons gardé un pénaliste avec nous,
00:39:42 parce que c'est important, Loïc Guérin est resté avec nous,
00:39:44 avocat pénaliste.
00:39:46 - Il y a des affaires à faire entre les coups qui se mettent, les injures, etc.
00:39:48 - Excusez-moi, maître,
00:39:50 est-ce qu'il y a une loi contre la mauvaise foi ?
00:39:52 - Non, alors je ne vais pas être
00:39:54 désobligeant vis-à-vis de la classe politique, mais sinon on le saurait.
00:39:56 (rires)
00:39:58 - Allez,
00:40:00 Richard est avec nous.
00:40:02 Richard,
00:40:04 notre nouveau
00:40:06 meilleur ami, Richard est avec nous. Vous décidez
00:40:08 de concourir contre
00:40:10 Virginie Calmels, contre René Chiche
00:40:12 ou contre Philippe Bilger.
00:40:14 - En fait, s'il y en a deux,
00:40:16 peut-être Loïc en plus, on sera quatre,
00:40:18 on va concourir
00:40:20 contre le tueur.
00:40:22 En fait, à ce jeu, c'est Philippe.
00:40:24 - Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, aïe.
00:40:26 (rires)
00:40:28 - Je vous dis pas la réputation.
00:40:30 - Les gens ont l'image de vous, c'est quand même...
00:40:32 - Oui, ils bouffent que je fais tout.
00:40:34 - Oui, oui.
00:40:36 Alors les amis, on est partis.
00:40:38 Richard, vous êtes avec Virginie,
00:40:40 avec René, et bien entendu
00:40:42 avec notre avocat préféré du jour,
00:40:44 Loïc.
00:40:46 Chers amis, voici la première question.
00:40:48 C'est une question coquine.
00:40:50 - D'accord, ça fait Philippe David.
00:40:52 - Quelle personnalité politique
00:40:54 va faire la une de Playboy ?
00:40:56 - De Playboy ?
00:40:58 - Oui.
00:41:00 - C'est Chiappard ?
00:41:02 - Oui, bonne réponse !
00:41:04 - Il commence fort.
00:41:06 - Vous êtes abonné ?
00:41:08 - Non, j'ai vu l'article avant d'arriver,
00:41:10 j'en suis tombé de la chaise.
00:41:12 - Il y avait que les Kikadis.
00:41:14 - Non, mais il n'y avait que les Kikadis,
00:41:16 mais comme l'info vient de tomber à l'instant,
00:41:18 je me suis dit que j'allais me laisser.
00:41:20 - C'est de son point de vue ?
00:41:22 - Absolument.
00:41:24 - Puis-je me permettre de dire que vous êtes vicieuse ?
00:41:26 - Oui, absolument.
00:41:28 Enfin, vous voyez mon vrai visage.
00:41:30 - Allez, Kikadi.
00:41:32 Que s'est-il passé à gauche
00:41:34 pour qu'on confonde casseurs et policiers ?
00:41:36 - Euh...
00:41:38 - Bonne réponse de Philippe,
00:41:40 qui égalise de partout.
00:41:42 - Il n'a pas tort, Richard, il est bon.
00:41:44 - C'est une grande originalité.
00:41:46 - Qu'est-ce que tu fais ?
00:41:48 - Kikadi, un membre
00:41:50 issu d'un syndicat, ils n'auront jamais
00:41:52 assez de geôles et de juges pour nous faire taire.
00:41:54 - C'est pas Sud...
00:41:58 Sud Rail.
00:42:00 - Non, c'est Sud Radio.
00:42:02 - Oui, mais c'est un excité.
00:42:04 - Un membre ?
00:42:06 - Mathur !
00:42:08 - Virginie Calmel.
00:42:10 - Olivier Matheux, de la CGT.
00:42:12 Bouge du Rhône.
00:42:14 - On continue. Kikadi d'Emmanuel Macron,
00:42:16 c'est la figure du chaos.
00:42:18 - Ah, je l'ai lu.
00:42:20 - C'est Mélenchon ?
00:42:22 - Non, c'est l'autre.
00:42:24 - C'est une femme.
00:42:26 - La figure du chaos.
00:42:28 - Euh...
00:42:30 - Elle est porte-parole.
00:42:32 - Elle est députée du Var et elle a un nom à être députée du Var.
00:42:34 - Ah, c'est pas elle.
00:42:36 - Non, la valette.
00:42:38 - Oui, il y a la ville de la valette.
00:42:40 - Il a fallu des trucs, hein.
00:42:42 - Oui, ça c'est un truc.
00:42:44 - Attention, Kikadi, Gérald Darmanin,
00:42:46 Gérald Darmanin doit quitter ses fonctions.
00:42:48 Il est dans le mensonge permanent.
00:42:50 - C'est pas Yannick Jadot ?
00:42:52 - Bonne réponse.
00:42:54 - C'est un métier.
00:42:56 - Et pourtant, c'est pas du cinéma et c'est pas de la chanson.
00:42:58 - Je connais tout, moi.
00:43:00 - Il ne peut pas y avoir de violence policière
00:43:02 car la police et donc l'État
00:43:04 sont monopoles de la violence légitime.
00:43:06 - Pas pour Eddard Mananou ?
00:43:08 - Non.
00:43:10 - Pas au gouvernement du Cap d'Intelligence ?
00:43:12 - C'est un patron de parti.
00:43:14 - Fioti ?
00:43:16 - Non.
00:43:18 - Fioti, Rotaillot ?
00:43:20 - Non.
00:43:22 - Zemmour ?
00:43:24 - Bonne réponse de René Gichaud.
00:43:26 - Eric Zemmour.
00:43:28 Alors, qui a gagné ?
00:43:30 - On va écouter 10 à 2.
00:43:32 - Voilà.
00:43:34 - C'est vous qui avez dit.
00:43:36 - Philippe le Tueur.
00:43:38 - Et bien Richard, vous avez bien choisi
00:43:40 Philippe Bilger, vous avez bien raison
00:43:42 parce que vous avez gagné.
00:43:44 - Bravo !
00:43:46 - L'équipe fait toujours bon match
00:43:48 face à un bon.
00:43:50 - Il est bon Philippe, il dira généralement.
00:43:52 - Richard, vous avez vu
00:43:54 ma délicatesse, j'ai essayé de ne pas répondre.
00:43:56 - Je sais que des fois,
00:43:58 vous faites ça.
00:44:00 - C'est l'article 12 du code civil
00:44:02 la mauvaise foi ou du code de procédure.
00:44:04 Merci beaucoup, restez avec nous, on revient dans un instant.
00:44:06 On fait une petite pause et on revient
00:44:08 avec la suite
00:44:10 et c'est le coup de gueule ?
00:44:12 - Un coup de gueule, oui. Sur le gaspillage
00:44:14 de l'argent public pour cause de copinage.
00:44:16 - Oh, bah dis donc, ça va chier. A tout de suite.
00:44:18 - Les vraies voix Sud Radio,
00:44:20 17h20,
00:44:22 Philippe David, Cécile Domenibus.
00:44:24 - Et vous avez bien
00:44:26 fait de choisir les vraies voix,
00:44:28 où que vous soyez, on est ravis de vous accueillir.
00:44:30 Vous êtes de plus en plus nombreux, Philippe Bidjerre est avec nous,
00:44:32 René Chich est avec nous, Virginie
00:44:34 Kalmels est avec nous et vous appelez
00:44:36 au 0826 300 300.
00:44:38 Notre vraie voix, Richard, qui est avec nous
00:44:40 jusqu'à la fin de l'émission. On va revenir
00:44:42 sur ce qui clique sur les réseaux sociaux
00:44:44 avec Félix Mathieu dans un instant.
00:44:46 En attendant, le coup de gueule du jour,
00:44:48 c'est Philippe David.
00:44:50 - Les vraies voix Sud Radio, le mot du jour.
00:44:52 - C'est un coup de gueule
00:44:54 sur le gaspillage de l'argent public
00:44:56 au copinage. Alors je pense
00:44:58 au film de BHL, Slava
00:45:00 Ukraïnik, qui a reçu 300 000 euros
00:45:02 de subvention de France Télévisions.
00:45:04 Alors si le film était excellent
00:45:06 et cumulait en conséquence les entrées,
00:45:08 pourquoi pas ? Mais le dernier navet
00:45:10 de BHL a cumulé en 3 semaines
00:45:12 - non c'est le navet, vous avez raison -
00:45:14 a cumulé en 3 semaines dans les
00:45:16 salles de France et Navarre et malgré
00:45:18 une promotion médiatique énorme,
00:45:20 1024 entrées
00:45:22 dans toute la France. Faites le
00:45:24 calcul, ça fait 292 euros
00:45:26 et 96 centimes
00:45:28 d'argent public par spectateur,
00:45:30 ce qui fait, à mon humble avis, franchement, beaucoup.
00:45:32 Pourtant, tous ces films ont été
00:45:34 débides. Le premier dans lequel
00:45:36 il avait fait tourner sa femme, Marielle Dombasle
00:45:38 et Alain Delon, pourtant grande star du cinéma,
00:45:40 avait été classé par Claude Chabrol
00:45:42 parmi les 3 films les plus mauvais
00:45:44 de l'histoire du cinéma et de films
00:45:46 le plus con de l'année. Tous les suivants
00:45:48 ont aussi fait des vides, mais pas des bides,
00:45:50 mais pas de problème. L'argent public coule toujours à flot.
00:45:52 Elle est pas belle, la vie ?
00:45:54 - Bon, ben ça, c'est réglé.
00:45:56 On n'ira jamais sur France Télévisions.
00:45:58 Merci beaucoup.
00:46:00 - Je trouve que votre indignation
00:46:02 est justifiée et
00:46:04 elle l'est d'autant plus que BHL,
00:46:06 pour ce film comme pour les autres,
00:46:08 l'autre, a bénéficié
00:46:10 d'une promotion exceptionnelle.
00:46:12 Il faut dire que ça n'est pas
00:46:14 un médiocre tout même. Si on
00:46:16 ne s'attache qu'à ces films,
00:46:18 encore d'ailleurs, certains les trouvent
00:46:20 remarquables. Le dernier sur
00:46:22 l'Ukraine, mais vous avez...
00:46:24 Pardon.
00:46:26 C'est à ce point-là...
00:46:28 - Défendre BHL,
00:46:30 ces films ne sont pas si mauvais,
00:46:32 ils m'ont mis en état de
00:46:34 catalepsie.
00:46:36 - Philippe, vous vous indignez
00:46:38 parce que c'est France Télé qui finance,
00:46:40 mais à la limite, France Télé,
00:46:42 on peut dire qu'ils sont encore dans leur domaine
00:46:44 de compétences. Mais c'est encore plus gênant
00:46:46 de voir des subventions de conseils départementaux,
00:46:48 de conseils régionaux,
00:46:50 où là, on est sur de l'argent public,
00:46:52 qui, pour moi, n'est pas dans leur
00:46:54 périmètre de compétences. Et on voit bien qu'à
00:46:56 un moment donné, quand on cherche de l'argent,
00:46:58 c'est peut-être aussi là qu'il faudrait regarder
00:47:00 pour en trouver. - DRAHI a donné 50 000,
00:47:02 c'est de l'argent privé, je m'en fiche. Par contre, vous avez raison,
00:47:04 il y a eu la Procyrep, les Régions, etc. - Oui, au bout d'un
00:47:06 moment, ce millefeuille territorial
00:47:08 qui participe à des
00:47:10 financements, notamment dans le domaine
00:47:12 culturel, moi ça me choque beaucoup moins
00:47:14 quand c'est la télé, parce que pour le coup,
00:47:16 c'est son périmètre. Alors, on finance
00:47:18 des bons ou des mauvais projets, mais ça, c'est encore
00:47:20 un autre débat. Mais c'est plus gênant, je pense,
00:47:22 qu'il y ait autant d'argent public qui soit distribué
00:47:24 par des acteurs et en millefeuille.
00:47:26 - René Chich. - Oui. Parce que
00:47:28 outre France Télévisions, dans le
00:47:30 cinéma que je connais un peu, il y a aussi
00:47:32 la fameuse commission d'attribution
00:47:34 du CNC. - Absolument.
00:47:36 - Et c'est vrai que là, le système de
00:47:38 copinage fonctionne à
00:47:40 300%, et ça c'est quand même un travers
00:47:42 français. - Bon, après, France Télé
00:47:44 aurait pu le diffuser sur leurs antennes, ce film,
00:47:46 plutôt que de le mettre au cinéma, on aurait gagné du temps.
00:47:48 - Ça c'est sûr. - Mais il y aurait
00:47:50 probablement eu plus de 1024 spectateurs.
00:47:52 - Oui. Ils le diffuseront
00:47:54 probablement après, dans la période
00:47:56 de... j'imagine. - Rendez
00:47:58 l'argent. - En troisième
00:48:00 partie de soirée. - Oui, c'est ça.
00:48:02 - Entre 2h et 4h du matin. - Oh, allez,
00:48:04 on plaisante, on plaisante. - Ou ce qu'on appelle l'avance sur recette.
00:48:06 - Oui, c'est ça. - Allez, c'est
00:48:08 le top click de Félix Mathieu.
00:48:10 Les vraies voix Sud Radio, ça fait
00:48:12 du clic sur les réseaux sociaux. - Donc on lui laisse
00:48:14 du temps, quand même, Félix Mathieu, c'est quand même son anniversaire
00:48:16 aujourd'hui. Et en tête du top tendance,
00:48:18 c'est Félix Mathieu ce soir. Non, je m'en plaisante,
00:48:20 on trouve. Le nom
00:48:22 Sophie Binet. - Eh oui,
00:48:24 Twitter ne parle pas que de moi, quand même,
00:48:26 faut pas exagérer.
00:48:28 La nouvelle secrétaire générale de la CGT...
00:48:30 - Vous avez une guinette qui vous l'attend.
00:48:32 - Pas mal.
00:48:34 - La nouvelle secrétaire générale de la CGT
00:48:36 dont il est beaucoup question sur Twitter, puisqu'elle
00:48:38 a été élue ce matin au Congrès de Clermont-Ferrandon.
00:48:40 - Et madame
00:48:42 Marmont ! - Élection
00:48:44 en forme de coup de théâtre après le duel
00:48:46 annoncé entre deux autres candidates,
00:48:48 l'une de la direction sortante, l'autre des
00:48:50 opposants internes. C'est donc une troisième
00:48:52 femme qui l'emporte, un choix salué par beaucoup
00:48:54 de responsables de gauche ce soir sur
00:48:56 Twitter. "Historique", s'exclame
00:48:58 la députée LFI Clémentine Autain.
00:49:00 "Une femme, une féministe à la tête de
00:49:02 la CGT en 2006", s'écrit
00:49:04 Clémentine Autain en 2006. "Sophie
00:49:06 Binet a contribué à faire tomber la loi sur le
00:49:08 contrat premier embauche et maintenant
00:49:10 aux retraites pour une CGT rassemblée
00:49:12 et combative. Bravo et
00:49:14 sororité à elle", écrit Clémentine Autain.
00:49:16 Autre insoumise,
00:49:18 mais cette fois du Parlement européen, Manon
00:49:20 Aubry, ranchérie. "Toutes mes félicitations
00:49:22 à Sophie Binet, infatigable
00:49:24 combattante de l'égalité femmes-hommes
00:49:26 pour son élection à la tête de la CGT.
00:49:28 Ayant milité avec Sophie à l'UNEF,
00:49:30 je suis certaine qu'elle saura mener un syndicat
00:49:32 rassemblé et combatif."
00:49:34 Voilà beaucoup de réactions dans cette veine sur
00:49:36 Twitter ce soir, notamment évidemment
00:49:38 chez les responsables politiques, plutôt proches de la
00:49:40 gauche. - Et on y reviendra dans quelques minutes
00:49:42 avec le tour de table de Virginie Calmel.
00:49:44 Autre sujet, Philippe. - L'Italie
00:49:46 bloque "ChatGPT", star de
00:49:48 l'intelligence artificielle. - Oui, l'Italie,
00:49:50 premier pays dans le monde occidental, a bloqué "ChatGPT"
00:49:52 pour des craintes liées à l'utilisation
00:49:54 des données. Il y a deux mois déjà,
00:49:56 Rome bannissait un autre programme commercialisé
00:49:58 comme étant un ami virtuel.
00:50:00 Cette fois donc, c'est "ChatGPT",
00:50:02 cette intelligence artificielle,
00:50:04 qui vient communiquer l'Autorité italienne
00:50:06 de protection des données personnelles prévient que
00:50:08 sa décision a un effet immédiat.
00:50:10 Elle accuse le robot conversationnel de ne pas
00:50:12 respecter la réglementation européenne,
00:50:14 de ne pas vérifier notamment l'âge des usagers
00:50:16 mineurs. L'institution italienne souligne
00:50:18 notamment que "ChatGPT" a subi
00:50:20 le 20 mars une perte de données
00:50:22 concernant les conversations des utilisateurs
00:50:24 avec des informations notamment sur le paiement
00:50:26 des abonnés aux services payants,
00:50:28 qui ont été perdus, égarés.
00:50:30 Le bug avait affecté quand même un peu plus d'un pour cent
00:50:32 des abonnés, un nombre indéfini
00:50:34 d'utilisateurs gratuits. Avant-hier,
00:50:36 c'était Elon Musk lui-même qui en appelait
00:50:38 à mettre les intelligences artificielles
00:50:40 sur pause. Le milliardaire
00:50:42 est l'un des fondateurs de l'entreprise OpenAI
00:50:44 à l'origine de "ChatGPT",
00:50:46 dont il a ensuite quitté le conseil d'administration.
00:50:48 Elon Musk, accompagné de
00:50:50 plusieurs centaines d'experts mondiaux,
00:50:52 réclame une pause de six mois
00:50:54 dans la recherche sur les intelligences artificielles,
00:50:56 celles qui vont
00:50:58 au-delà de l'intelligence de "ChatGPT4",
00:51:00 un peu le summum de ce qu'on fait
00:51:02 en la matière actuellement. Ils évoquent
00:51:04 des risques majeurs pour l'humanité.
00:51:06 - Moi je me tourne directement vers Virginie Calmel.
00:51:08 Est-ce qu'il faut avoir peur de ce
00:51:10 "ChatGPT" puisque finalement
00:51:12 c'est l'instantanéité,
00:51:14 le numérique, la technologie,
00:51:16 l'innovation, on est à fond dedans.
00:51:18 - On parle d'une menace sur 300 millions d'emplois
00:51:20 dans le monde. - En fait, c'est comme
00:51:22 souvent, plus complexe
00:51:24 qu'il n'y paraît. C'est-à-dire que c'est comme
00:51:26 un peu, si on revient en arrière,
00:51:28 l'avènement d'Internet. Ça a produit
00:51:30 le meilleur, ça a produit le pire. Et là,
00:51:32 l'intelligence artificielle, elle est dans
00:51:34 nos vies, elle est déjà là depuis longtemps
00:51:36 et elle va pouvoir apporter
00:51:38 des choses extrêmement positives.
00:51:40 Je pense qu'à terme, on aura des
00:51:42 diagnostics dans le domaine
00:51:44 de la santé qui seront tellement plus
00:51:46 performants parce que la machine sera
00:51:48 reconstituée, comparée
00:51:50 des micro-microns
00:51:52 de tumeurs et ainsi de suite.
00:51:54 Donc des diagnostics qui seront toujours meilleurs
00:51:56 que l'œil humain. Pour autant,
00:51:58 on voit bien que ça fait froid dans le dos.
00:52:00 Quand on voit que ça va tellement
00:52:02 vite qu'aujourd'hui... - C'est de ne pas
00:52:04 maîtriser. - Exactement. Donc, il me
00:52:06 semble intéressant et je regrette,
00:52:08 moi j'avais fait une petite tribune
00:52:10 en la matière en disant que c'est absolument
00:52:12 dingue qu'on ait eu une élection présidentielle
00:52:14 l'année dernière et que ces sujets
00:52:16 n'aient même pas été évoqués. On n'a
00:52:18 pas parlé d'intelligence artificielle, on n'a pas
00:52:20 parlé de ce qui va révolutionner
00:52:22 le monde et le monde du travail
00:52:24 précisément. La réforme des retraites,
00:52:26 pardon, mais on n'a pas non plus... - On n'a pas parlé de rien.
00:52:28 - Et on n'a pas non plus évoqué cela
00:52:30 alors que ça a des répercussions
00:52:32 tellement importantes et je trouve intéressant
00:52:34 de voir ce que fait l'Italie parce qu'effectivement
00:52:36 il y a un moment donné, c'est un sujet politique
00:52:38 et je trouve dommage
00:52:40 qu'aujourd'hui en France, je parle dans la
00:52:42 classe politique, on ne se saisisse pas
00:52:44 de ce sujet.
00:52:46 - On en parle beaucoup, hein, tout le monde.
00:52:48 - Les hommes et les femmes politiques
00:52:50 ne sont pas prononcés. Personne n'a dit qu'il fallait
00:52:52 interdire ou voilà, on en parle
00:52:54 dans les médias, on n'en parle pas, il me semble,
00:52:56 en politique. - Le tour de table de l'actu des Vraies Voix
00:52:58 c'est dans quelques instants, on fait une petite pause et on revient
00:53:00 tout de suite, à tout de suite.
00:53:02 Nos amis, Vraies Voix du vendredi, pour les
00:53:06 Vraies Voix, René Chiche est avec nous,
00:53:08 Philippe Bilger est avec nous, Virginie Kalmelz est
00:53:10 avec nous, présidente-fondatrice de Futurae,
00:53:12 l'école des métiers de demain dans les industries
00:53:14 créatives. Et ils ont été
00:53:16 extrêmement créatifs en
00:53:18 matière d'actu, ça tombe bien, c'est le tour
00:53:20 de table de l'actu des Vraies Voix.
00:53:22 - Vous regardez les actualités régionales ?
00:53:24 - Tour à tour, fin de jour.
00:53:26 - On pourrait faire des choses, on ne discute jamais business
00:53:28 à table. - Je crois qu'on a les mêmes sujets.
00:53:30 - Il me demande mon avis sur l'actualité.
00:53:32 - Demi-tour !
00:53:34 - Le tour de table de l'actualité.
00:53:36 - Et Philippe Bilger ?
00:53:38 - Je voulais parler, Philippe Bilger, de la hausse de l'immigration
00:53:40 en France, y a-t-il un risque pour le
00:53:42 vivre ensemble ? - Oui, alors c'est
00:53:44 intéressant parce que on a
00:53:46 enfin, dans la plupart des publications,
00:53:48 des données
00:53:50 intéressantes et importantes
00:53:52 sur l'immigration,
00:53:54 si je compte bien,
00:53:56 globalement, ça peut atteindre 13 millions.
00:53:58 Et surtout,
00:54:00 on a constaté une baisse du
00:54:02 regroupement... - 19 millions.
00:54:04 - Vous avez raison, Cécile.
00:54:06 Baisse du regroupement familial
00:54:08 avec arrivée vague des étudiants
00:54:10 et tout cela,
00:54:12 à partir du moment où
00:54:14 ces immigrés ne peuvent pas
00:54:16 avoir de problème de
00:54:18 moralité ni d'intégration,
00:54:20 il n'y a rien à dire,
00:54:22 il y a des étudiants
00:54:24 qui désirent véritablement
00:54:26 apporter quelque chose
00:54:28 à notre pays. Je ne voudrais pas
00:54:30 que tout se ressemble
00:54:32 à cette excité qu'on voit
00:54:34 sur les réseaux sociaux,
00:54:36 qui déblatèrent sur les retraites
00:54:38 et qui constèrent que son rôle,
00:54:40 en tant qu'étudiant étranger,
00:54:42 c'est de jeter de l'huile sur le feu.
00:54:44 Donc, pourquoi pas,
00:54:46 on a des données précises et fiables,
00:54:48 on verra ce qu'on en fait.
00:54:50 - René Chiche ?
00:54:52 - Je trouve que si c'est une immigration
00:54:54 à la fois contrôlée
00:54:56 et plutôt étudiantine,
00:54:58 moi ça ne me dérange pas du tout.
00:55:00 D'abord, la France n'est pas le pays qui a le plus
00:55:02 de titres de séjour cette année.
00:55:04 Je crois que c'est l'Allemagne d'abord,
00:55:06 et il y a même le Canada ensuite.
00:55:08 Mais pourquoi pas ? Après tout, on est maintenant dans une époque qui évolue,
00:55:10 où il y a ce qu'on appelle une sorte de mondialisation.
00:55:12 Moi, l'immigration,
00:55:14 si elle est contrôlée,
00:55:16 si les immigrés respectent
00:55:18 la loi de la République, je trouve que c'est plutôt un bienfait
00:55:20 pour la République française, c'est un atout,
00:55:22 c'est un plus,
00:55:24 donc je ne suis pas du tout opposé
00:55:26 à ce genre d'immigration.
00:55:28 - Virginie Calmet ?
00:55:30 - Je pense que c'est intéressant déjà d'avoir des chiffres,
00:55:32 parce qu'en fait, souvent, on voit bien
00:55:34 les positions politiques sont diamétralement opposées,
00:55:36 mais jamais
00:55:38 on part d'un constat commun.
00:55:40 Et il me semble que c'est vraiment
00:55:42 très intéressant, à un moment donné,
00:55:44 de dire "voilà le constat"
00:55:46 qui est du coup dépassionné,
00:55:48 pour savoir de quoi nous parlons.
00:55:50 Et d'ailleurs, derrière ces chiffres,
00:55:52 ce qui est intéressant, c'est la question d'après,
00:55:54 c'est finalement, ça ne veut pas dire
00:55:56 grand-chose, tant de millions
00:55:58 ou de pourcentages d'immigrés,
00:56:00 c'est intégré par intégré,
00:56:02 ça se passe bien, ça ne se passe pas bien.
00:56:04 Ce sont des étudiants qui viennent
00:56:06 s'éduquer en France, mais qui repartiront,
00:56:08 ou au contraire, ce sont des gens qui viennent
00:56:10 éventuellement abuser d'un système.
00:56:12 Et donc derrière, moi je sais
00:56:14 que ce n'est pas forcément à la mode,
00:56:16 mais je pense qu'on a quand même besoin,
00:56:18 peut-être pour apaiser aussi les débats politiques,
00:56:20 de parler derrière des vrais chiffres.
00:56:22 C'est vraiment
00:56:24 clé de savoir quels sont les tranches d'âge,
00:56:26 quelles sont les origines, d'ailleurs ça a été dit dans cette étude,
00:56:28 nous on a plus
00:56:30 par rapport à d'autres pays,
00:56:32 ce n'est pas tant le nombre d'immigrés,
00:56:34 c'est les origines qui sont sans doute
00:56:36 liées aussi à notre histoire, on a plus
00:56:38 de maghrébins et d'africains
00:56:40 en sens large, donc globalement,
00:56:42 moi je suis très favorable
00:56:44 à ce type d'études et à ce qu'on mette
00:56:46 des chiffres sur la table, parce que j'ai eu plein de débats
00:56:48 avec des gens très bien, mais qui me disaient
00:56:50 "c'est pas vrai, les chiffres ce n'est pas les bons".
00:56:52 Quand vous dites il y a tant d'immigrations,
00:56:54 par exemple, de demandeurs
00:56:56 d'asile, vous voyez, plus de 100 000,
00:56:58 vous avez des gens, au lieu de savoir si c'est bien ou pas bien
00:57:00 de donner le droit d'asile
00:57:02 à 100 000 ou combien en envers...
00:57:04 - Ils contestent les chiffres. - Voilà, ils contestent d'abord les chiffres
00:57:06 en disant "c'est pas vrai, il n'y en a pas 100 000".
00:57:08 Donc en fait, si on ne part pas d'une base
00:57:10 commune et qu'il soit donné par un tiers
00:57:12 de confiance, je pense que les débats
00:57:14 sont en fait biaisés.
00:57:16 - Mais l'allitude est une étude sérieuse.
00:57:18 - Oui, tout à fait, on peut considérer
00:57:20 qu'elle est sérieuse, qu'elle est stable. - Avec juste la petite
00:57:22 réserve, c'est que même une immigration
00:57:24 légale, si elle induit
00:57:26 des modes de vie radicalement
00:57:28 différents des nôtres, peut créer des problèmes.
00:57:30 - Merci beaucoup Philippe Bézières.
00:57:32 - Et puis, c'est "Les 3 Mousquetaires" d'Artagnan
00:57:34 qui sort le 5 avril. - Alors cette semaine, je voulais faire
00:57:36 un petit tour d'actualité un peu culturel
00:57:38 en fin de semaine, je change.
00:57:40 Les autres semaines, je fais un peu plus sérieux.
00:57:42 C'est aussi sérieux, mais là, c'est vraiment un coup de cœur
00:57:44 cinématographique pour un film vraiment
00:57:46 formidable, et je ne suis pas coproducteur,
00:57:48 je ne suis pas attaché de presse du film.
00:57:50 C'est donc l'adaptation des "Les 3 Mousquetaires"
00:57:52 d'Artagnan qui sort le 5 avril,
00:57:54 qui a été réalisé par Martin Bourboulon
00:57:56 qui avait fait l'excellent "FL" avec Romain Duris
00:57:58 il y a un moment. - Ah ouais, c'était génial.
00:58:00 - Vraiment, cette adaptation, c'est totalement réussi.
00:58:02 Je le conseille pour toutes les familles.
00:58:04 C'est une adaptation avec du panache,
00:58:06 de l'action, du spectaculaire, avec un énorme budget.
00:58:08 Certes, mais là, contrairement à "Astérix"
00:58:10 et "Obelix" que j'avais, vous vous souvenez,
00:58:12 un petit peu critiqué parce que je trouvais que c'était très médiocre
00:58:14 vu l'ampleur du projet et le budget.
00:58:16 Mais là, vraiment, cette version
00:58:18 de "Les 3 Mousquetaires",
00:58:20 vraiment, c'est un film qui à mon avis risque d'être
00:58:22 un beau succès, d'abord en plus avec un
00:58:24 quatorze muscotaires magnifiques, parce que
00:58:26 c'est François Civil qui joue d'Artagnan, vous avez Romain Duris,
00:58:28 Vincent Cassel et Pio Marmaille
00:58:30 qui jouent à "Atos Portos Aramis",
00:58:32 vous avez Louis Garrel qui joue "Louis XIII",
00:58:34 vous avez Eva Green qui joue "Melaïdi",
00:58:36 et c'est un film qui fait vraiment honneur au cinéma français
00:58:38 et en plus, c'est très très rare, aujourd'hui,
00:58:40 les films de KPDP qui sont en plus réussis
00:58:42 mais qui sont en plus maîtrisés à la fois
00:58:44 en termes de scénario, de jeu,
00:58:46 de décors, ça a été tourné
00:58:48 d'ailleurs uniquement en France. - C'est vrai que c'est très fidèle
00:58:50 à l'écran. - Ah oui, c'est très fidèle, et c'est surtout
00:58:52 vraiment passionnant, ça dure deux heures,
00:58:54 et je trouve que c'est bien des fois de donner un petit coup de cœur
00:58:56 culturel, à l'écran du radio.
00:58:58 - C'est un peu le contraire de BH.
00:59:00 - Ah oui, je voulais juste
00:59:02 rajouter, absolument,
00:59:04 je voulais juste rajouter qu'il y aura, c'est en deux parties,
00:59:06 il y a une première version le 5 avril
00:59:08 et il y aura le 13 décembre la seconde
00:59:10 partie du film qui s'appellera "Les Trucs Mousquetaires
00:59:12 Melaïdi". - Ah ouais.
00:59:14 - Mais vraiment, allez-y. - Est-ce que c'est soutenu par
00:59:16 France Télé ? Non, je plaisante.
00:59:18 - C'est une bonne question, ça, oui. - On va regarder.
00:59:20 - C'est possible, c'est possible. - En tout cas, voilà,
00:59:22 ça sort le 5 avril,
00:59:24 mercredi, et ça donne très envie
00:59:26 d'y aller. Virginie Calmel, Sophie Binet,
00:59:28 on en parle depuis tout à l'heure,
00:59:30 aujourd'hui, on va se congé sur le cabinet.
00:59:32 - Oh !
00:59:34 - René-Chicharosé.
00:59:36 - Je voulais appeler D. Philippe,
00:59:38 c'est pas toujours lui qui doit dire...
00:59:40 - Elle est bonne. - Elle est bonne. - Oui, elle est très bonne.
00:59:42 - Non, je sais pas la meilleure bonne du monde.
00:59:44 Nouvelle secrétaire générale
00:59:46 de la CGT.
00:59:48 - Oui, moi j'avais envie de revenir là-dessus
00:59:50 parce que je pense qu'il y a une petite révolution
00:59:52 quand même, je sais pas si tout le monde s'en rend bien
00:59:54 compte. La première révolution,
00:59:56 c'est que, déjà, on a choisi
00:59:58 à la CGT, la version
01:00:00 la plus médiane,
01:00:02 entre deux positions, on va dire,
01:00:04 un peu plus...
01:00:06 - Radicales. - Radicales. Donc,
01:00:08 les latins disaient "in medio, state virtus",
01:00:10 on verra si Mme Binet
01:00:12 apportera de la tempérance à un
01:00:14 syndicat qui, quand même, en général
01:00:16 prie des positions toujours assez...
01:00:18 - Radicales. - Radicales,
01:00:20 tranchées. Donc, je pense que,
01:00:22 déjà, c'est un premier indice
01:00:24 d'une grande révolution. On prend quelqu'un
01:00:26 qui, visiblement, n'est pas radical.
01:00:28 Deuxième révolution, elle est issue
01:00:30 des cadres. Ça, aussi,
01:00:32 je tiens à le souligner, ça veut dire que
01:00:34 ça va quand même donner une connotation différente,
01:00:36 peut-être, au
01:00:38 discours de la CGT.
01:00:40 Et puis, troisième point, je peux pas
01:00:42 m'empêcher de souligner, quand même,
01:00:44 chère Cécile, le monde change.
01:00:46 Monsieur Matheux
01:00:48 ne s'est pas présenté. Monsieur Matheux
01:00:50 a essayé de faire un tandem avec
01:00:52 Mme Verzeletti, parce qu'en fait, il était
01:00:54 décidé bien en amont
01:00:56 que ce serait une femme qui devrait prendre
01:00:58 la tête de la CGT. C'est pour ça
01:01:00 que Martinez soutenait Mme Buisson.
01:01:02 C'est M. Matheux soutenait Mme
01:01:04 Verzeletti, et on est allé chercher une troisième
01:01:06 femme. Alors, je vous assure, messieurs,
01:01:08 les temps changent, et vous avez
01:01:10 du souci à vous faire. Parce que, au fond,
01:01:12 ce qui me frappe dans cette élection,
01:01:14 c'est que même les hommes n'ont pas
01:01:16 osé y aller, pensant
01:01:18 que les jeux étaient déjà faits
01:01:20 pour une femme. - Mais,
01:01:22 certainement, Virginie,
01:01:24 mais j'aime bien l'idée
01:01:26 qu'il y a eu, apparemment,
01:01:28 malgré des compromis durant la nuit,
01:01:30 une vraie élection à la CGT.
01:01:32 - Oui, ça a l'air démocratique.
01:01:34 - Et si j'ose dire, vous ne croyez pas,
01:01:36 Virginie, qu'un jour, on aura une égalité
01:01:38 totale, il arrivera qu'une femme
01:01:40 médiocre occupe un poste
01:01:42 important. - Françoise Giroux
01:01:44 avait en son temps souligné ça.
01:01:46 Ça arrivera, mais, pour le moment,
01:01:48 c'est pas encore le cas.
01:01:50 - Alors, en 20 secondes, avec un petit peu d'humour,
01:01:52 on passe de Philippe Martinez-Gérard Juniaud
01:01:54 à Sophie Binet-Sophie Marceau.
01:01:56 Vous voyez, elle a quand même beaucoup de charisme,
01:01:58 cette Sophie Binet, je trouve. Et moi, je l'ai remarquée
01:02:00 il y a quelques mois, même quelques années,
01:02:02 dans certains débats, et c'est pas pour
01:02:04 être immodeste... - Vous l'avez remarquée ?
01:02:06 - Oui, oui, absolument, c'est pas pour être immodeste, mais je l'avais repérée
01:02:08 et je trouvais qu'elle allait faire quelque chose.
01:02:10 Et moi, je trouve qu'elle peut aller loin.
01:02:12 - On sait pourquoi il est le plus grand patron de presse.
01:02:14 - Voilà. - On voit les talents à l'avant.
01:02:16 - Non mais sérieusement, Sophie Binet, je l'avais repérée il y a bien avant.
01:02:18 - En même temps, c'est pas la première femme qui est responsable d'un syndicat.
01:02:20 - Vous ne confondiez pas avec Verzeleti ?
01:02:22 - Ah non, pas du tout. - Mais à la tête de la CGT, si.
01:02:24 - Oui, à la tête de la CGT, oui, bien sûr.
01:02:26 La CGT, oui.
01:02:28 Il y avait Nicole Nota avant, la CGT,
01:02:30 et Carole Couvert, je crois,
01:02:32 la CGC. - Non mais on sait que vous savez tout.
01:02:34 - Voilà, j'ai pas fini, j'ai pas fini.
01:02:36 Il y en a une autre encore.
01:02:38 - Vous êtes avec nous dans un instant, le coup de projecteur
01:02:40 des vraies voix, et on va revenir sur l'ultra-gauche,
01:02:42 qui est responsable
01:02:44 des violences
01:02:46 vis-à-vis des manifestants,
01:02:48 en tout cas dans les manifestations.
01:02:50 Est-ce que l'ultra-gauche européenne cherche à déstabiliser
01:02:52 la République ? C'est notre question du jour.
01:02:54 Pour l'instant, vous dites oui à 60%.
01:02:56 On a envie de vous entendre là-dessus. 0,826,
01:02:58 300, 300, et on vous attend
01:03:00 au standard, et bien entendu,
01:03:02 pour commenter cette actualité. A tout de suite.
01:03:04 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:03:06 - On vous souhaite la bienvenue.
01:03:08 Philippe, il gère été avec nous. Ça va, Philippe ?
01:03:10 - Très bien. - Il est heureux, Philippe.
01:03:12 - Je suis très heureux. - Il est entouré de femmes.
01:03:14 - Vendredi soir.
01:03:16 - René, il y a pas de "e" à la fin.
01:03:18 Enfin, s'il y en a qu'un seul.
01:03:20 - Il y en a un. - Il est entouré de femmes.
01:03:22 - Oui, de femmes
01:03:24 et de son ami René, j'ai dit.
01:03:26 - René ne m'en voudra pas, mais la présence
01:03:28 de Virginie lui fait presque
01:03:30 de l'ombre. - Ah ouais ?
01:03:32 (rires)
01:03:34 - En tout cas,
01:03:36 on est ravis de vous retrouver.
01:03:38 Et bien entendu, vous pouvez commenter cette actualité
01:03:40 avec nous. Tout de suite, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:03:42 - Les Vraies Voix Sud Radio.
01:03:44 Le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:03:46 - Et ce que l'on entend partout,
01:03:48 un groupe factieux,
01:03:50 chaos, bordélisation, fragilisation
01:03:52 de la République, le gouvernement
01:03:54 et de nombreux parlementaires accusent l'ultra-gauche
01:03:56 d'être responsable de la violence de certains manifestants
01:03:58 contre la réforme
01:04:00 des retraites. Et on vous pose d'ailleurs cette question.
01:04:02 L'ultra-gauche européenne cherche-t-elle
01:04:04 à déstabiliser la République ? Vous dites oui
01:04:06 pour l'instant à 60%, Philippe.
01:04:08 - Oui, Cécilie. Le président du groupe
01:04:10 Les Indépendants au Sénat, Claude Maluray, a mis en cause
01:04:12 l'ultra-gauche européenne qui, selon lui,
01:04:14 cible la République et a pour objectif
01:04:16 l'insurrection dans le pays. Est-ce que pour vous,
01:04:18 l'ultra-gauche a pour but
01:04:20 de causer le chaos, de causer une insurrection
01:04:22 dans le pays ? Que vous pensiez oui,
01:04:24 que vous pensiez non ? Un seul numéro,
01:04:26 le 0826 300 300.
01:04:28 - Et pour en parler, l'une de nos Vraies Voix, on est très fiers
01:04:30 de la voir. François Puponi est avec nous.
01:04:32 Bonsoir, François. - Bonsoir.
01:04:34 - Ancien député, ancien maire
01:04:36 socialiste de Sarcelles et auteur de ce
01:04:38 livre à sortir le 10 avril.
01:04:40 La gauche en perdition,
01:04:42 LFI, Europe Écologie Les Verts,
01:04:44 La Nupes, a eu une grande dérive
01:04:46 aux éditions du CERF. Avant de
01:04:48 revenir avec vous, François Puponi,
01:04:50 Philippe Bilger, justement, sur cette
01:04:52 ultra-gauche, est-ce qu'elle cherche à déstabiliser
01:04:54 la République ? - Alors,
01:04:56 d'abord très heureux, évidemment, d'avoir
01:04:58 l'avis de François Puponi.
01:05:00 Il est
01:05:02 évident que quand on constate
01:05:04 le climat de ces derniers mois,
01:05:06 on est obligé de prendre
01:05:08 règle du fait que le désordre
01:05:10 et la violence sont installés.
01:05:12 Alors, est-ce que,
01:05:14 comment dirais-je, l'ultra-gauche
01:05:16 a évidemment
01:05:18 en partie
01:05:20 le dessein de
01:05:22 ruiner la République, de la
01:05:24 saccager, de la rendre
01:05:26 infidèles à ses principes ?
01:05:28 Ça, c'est le premier point.
01:05:30 Est-ce que le deuxième ne serait pas
01:05:32 qu'elle voudrait montrer,
01:05:34 d'une manière ostentatoire,
01:05:36 et là aussi très vindicative,
01:05:38 le fait que l'État républicain
01:05:40 est impuissant
01:05:42 à la battre en brèche ?
01:05:44 Et troisième et dernier
01:05:46 élément, et là je le soumets
01:05:48 à l'attention de François,
01:05:50 est-ce qu'au fond, ces
01:05:52 groupes ne sont pas
01:05:54 animés en définitive
01:05:56 par presque l'envie
01:05:58 autonome de créer
01:06:00 du désordre, de la violence,
01:06:02 du saccage, au fond
01:06:04 presque uniquement par
01:06:06 un désir malfaisant de
01:06:08 ruiner la tranquillité publique ?
01:06:10 - Juste avant de revenir à nos vraies
01:06:12 voix, je vais vous lire ce qu'a dit Claude
01:06:14 Maluret au Sénat, président
01:06:16 du groupe Les Indépendants au Sénat.
01:06:18 Il a dit "L'ultra-gauche pyromane se moque
01:06:20 des retraites et des méga-bassines. Son objectif,
01:06:22 c'est l'insurrection, sa cible, la République.
01:06:24 Elle est bien décidée à battre pour faire de la
01:06:26 France un nouveau Venezuela."
01:06:28 Et je me tourne vers René Chiche.
01:06:30 - Alors, l'ultra-gauche, ça veut dire quoi ?
01:06:32 L'ultra-gauche, c'est une nébuleuse
01:06:34 pour moi, et j'en ai discuté
01:06:36 il y a quelques semaines avec un autre spécialiste
01:06:38 aussi éminent que François Puponi,
01:06:40 Christophe Bourseiller, qui est aussi
01:06:42 un grand connaisseur. Et bonsoir,
01:06:44 cher François. Et donc,
01:06:46 l'ultra-gauche, c'est une nébuleuse qui réunit
01:06:48 des gens qui sont à la fois
01:06:50 anticapitalistes, antisyndicats,
01:06:52 antimédiats, antifascistes,
01:06:54 antiracistes, des féministes,
01:06:56 des écologistes, etc.
01:06:58 Mais est-ce que tous ces gens sont
01:07:00 de l'ultra-gauche ? On ne sait pas.
01:07:02 Est-ce qu'il y a une véritable ligne politique ?
01:07:04 Alors maintenant, pour répondre en bon élève à la question que vous avez posée,
01:07:06 après j'aurai une question à poser à François,
01:07:08 est-ce que l'ultra-gauche européenne,
01:07:10 d'abord, je ne sais pas
01:07:12 qu'est-ce que l'ultra-gauche européenne, même si on sait
01:07:14 parfois qu'il y a des gens qui viennent de Belgique, d'Allemagne,
01:07:16 d'Italie, de Hollande ou d'Angleterre, je ne sais où,
01:07:18 est-ce que l'ultra-gauche
01:07:20 peut déstabiliser la République ?
01:07:22 C'est ça la question. Mais moi, je ne pense pas.
01:07:24 Je ne pense pas que les quelques casseurs
01:07:26 autonomes que l'on voit actuellement
01:07:28 et que l'on voit franchement, on a la mémoire
01:07:30 courte, pardon, qu'on voit quand même depuis
01:07:32 toutes les manifestations, depuis que je suis né,
01:07:34 je vois des autonomes, des casseurs, etc. qui font autant de violence.
01:07:36 Est-ce que ces gens sont
01:07:38 capables de déstabiliser une République,
01:07:40 un État, une puissance
01:07:42 comme la France ? Je ne crois pas. Pourquoi ? Je vais résumer
01:07:44 vraiment en 10 secondes pourquoi, à mon avis, parce que
01:07:46 pour déstabiliser une République, il faut
01:07:48 une véritable organisation
01:07:50 qui a des ramifications
01:07:52 dans l'appareil d'État. Il faut
01:07:54 une organisation qui a des hommes,
01:07:56 des moyens financiers, des moyens humains
01:07:58 importants. On ne déstabilise pas comme ça
01:08:00 une République. - Excusez-moi, en 68, la République
01:08:02 a été quand même gravement attaquée,
01:08:04 parce que sinon, Général De Gaulle ne saurait pas aller s'assurer le soutien
01:08:06 de l'armée à Baden-Baden. - Allez, Virginie.
01:08:08 Virginie Calmel. - Je crois que, comme tout le monde,
01:08:10 j'ai été particulièrement choquée par
01:08:12 le véhicule de gendarmerie qui
01:08:14 a été brûlé à Sainte-Soline.
01:08:16 Et ça, ce sont des images
01:08:18 qui, en fait,
01:08:20 condamnent effectivement l'ultra-gauche.
01:08:22 Alors, René Chiche
01:08:24 semble dire "on n'est pas sûrs" qui sont, etc.
01:08:26 Mais il y a quand même, à un moment donné,
01:08:28 et je pense que
01:08:30 c'est l'occasion, au moment donné,
01:08:32 de saluer nos forces de l'ordre. Moi, je reste
01:08:34 convaincue que la République
01:08:36 a besoin d'avoir des garde-fous.
01:08:38 Et aujourd'hui, que ce soit la police
01:08:40 ou la gendarmerie, ils effectuent
01:08:42 un travail incroyable au quotidien.
01:08:44 Et je pense que chaque
01:08:46 occasion devrait leur être donnée de
01:08:48 leur rendre hommage. On a rendu hommage
01:08:50 aux soignants pendant le Covid et on devrait continuer
01:08:52 d'ailleurs à leur rendre hommage, vu les conditions
01:08:54 dans lesquelles ils travaillent. Mais les forces de l'ordre,
01:08:56 c'est capital. L'ultra-gauche,
01:08:58 elle, quand même, véhicule
01:09:00 l'idée que c'est la police
01:09:02 qui tue. Et ça, c'est,
01:09:04 de mon point de vue, le fondement
01:09:06 d'une parole
01:09:08 qui vient vraiment mettre un mal
01:09:10 à la République. Parce que les forces de l'ordre,
01:09:12 c'est ce qui nous protège, c'est ce qui nous défend.
01:09:14 Ce n'est pas ce qui crée
01:09:16 le problème. Et tant qu'ils véhiculeront
01:09:18 cette idée, ils le fragiliseront
01:09:20 pour ne pas dire
01:09:22 vraiment, à un moment donné,
01:09:24 créeront un problème sur les fondements
01:09:26 même de la République. - François Puppany.
01:09:28 - Non, bien entendu qu'on a eu...
01:09:32 C'est plus une ultra-gauche, on a la gauche.
01:09:34 Puisque la lupé, ce groupe,
01:09:36 le Parti communiste, le Parti socialiste
01:09:38 et les filles, les Verts,
01:09:40 donc la gauche a décidé, effectivement,
01:09:42 de s'attaquer aux institutions. Alors,
01:09:44 ça vient de l'EFI et du rêve
01:09:46 de Jean-Luc Mélenchon, qui est un
01:09:48 pro-christ, qui a toujours
01:09:50 considéré qu'il devait renverser les institutions.
01:09:52 Il est, lui, révolutionnaire.
01:09:54 Il veut prôner
01:09:56 la révolution pour qu'on renverse
01:09:58 le système. Et ils
01:10:00 essaient de le faire. Alors, on prend un exemple très précis.
01:10:02 C'est déroulé
01:10:04 le débat sur les retraites. Et, bon,
01:10:06 on peut être pour, on peut être contre.
01:10:08 On peut considérer que le gouvernement s'y est pas bien pris.
01:10:10 Mais il a respecté les institutions.
01:10:12 Il a appliqué la Constitution.
01:10:14 Enfin, on verra ce que dira le Conseil constitutionnel.
01:10:16 Mais, justement, il y a le Conseil constitutionnel
01:10:18 qui est là pour dire que les institutions
01:10:20 ont été respectées ou pas.
01:10:22 Et que fait la lupé
01:10:24 et l'EFI en particulier ?
01:10:26 Ben, ils disent "Nous, on ne l'a pas gagnée dans l'hémicycle, donc on va le faire
01:10:28 dans la rue". Donc, ils disent "Ben, nous, on ne reconnaît
01:10:30 pas le fonctionnement normal
01:10:32 de nos institutions. On veut...
01:10:34 - Le chaos. - On ne les reconnaît pas.
01:10:36 On veut se battre contre elles.
01:10:38 Et ils appellent les gens
01:10:40 qui sont contre à descendre dans la rue
01:10:42 et, accessoirement, à attaquer les forces de police
01:10:44 et les forces de gendarmerie. Donc, oui, c'est un côté
01:10:46 révolutionnaire, insurrectionnel
01:10:48 et de remise en cause.
01:10:50 Ils considèrent que nos institutions ne sont plus légitimes.
01:10:52 Ce qui est, en démocratie, extrêmement grave.
01:10:54 - On réagit au 0...
01:10:56 - Ah, vous voulez...
01:10:58 - On réagit au 0826-300-300, direction Leraud.
01:11:00 Bonsoir, Stéphane. - Bonsoir, Stéphane.
01:11:02 - Oui, bonsoir.
01:11:04 - Est-ce que vous, vous pensez que l'ultra-gauche cherche
01:11:06 à déstabiliser la République comme 60%
01:11:08 des auditeurs sur Twitter ?
01:11:10 - Je pense que, non seulement,
01:11:12 elle cherche à la déstabiliser, mais qu'elle est en train
01:11:14 de la déstabiliser en profondeur.
01:11:16 D'une part, par les actions
01:11:18 qui sont menées par les ultras.
01:11:20 Et puis, surtout, par l'empourrissement
01:11:22 interne de la société,
01:11:24 en particulier de l'université,
01:11:26 des écoles. C'est absolument
01:11:28 incroyable, ce qui se passe en France.
01:11:30 On ne réagit pas face à ça.
01:11:32 Et moi, je suis très inquiet.
01:11:34 Je suis enseignant-chercheur à l'université de Montpellier.
01:11:36 Et nous sommes bloqués.
01:11:38 On ne peut plus accéder à nos bureaux.
01:11:40 On ne peut plus rien faire.
01:11:42 Tout ça à cause d'une minorité.
01:11:44 Et c'est vraiment...
01:11:46 c'est vraiment préoccupant. Moi, je pense qu'il faut
01:11:48 réagir. Il y a vraiment un danger mortel pour la...
01:11:50 pour la République, parce que,
01:11:52 par rapport à ce que disaient
01:11:54 un de vos intervenants,
01:11:56 mais en fait, toute l'administration
01:11:58 est gangrénée, en fait. Il faut bien
01:12:00 comprendre que toutes ces idées
01:12:02 perfusent dans toutes les couches de l'administration,
01:12:04 dans les ministères,
01:12:06 et on a un vrai problème
01:12:08 d'intolérance politique,
01:12:10 d'action.
01:12:12 On tyrannise les gens,
01:12:14 on les empêche de s'exprimer,
01:12:16 il y a des âgés... Les votes, évidemment,
01:12:18 sont toujours en faveur des blocages, mais enfin,
01:12:20 il faut voir ça de l'intérieur. C'est absolument
01:12:22 incroyable, ce qu'on est en train de vivre.
01:12:24 - Vous restez avec nous, Stéphane. Philippe Bilger,
01:12:26 réagir. - Oui, j'aimerais poser
01:12:28 une question à François. Est-ce que
01:12:30 on ne peut pas dire que
01:12:32 le vert s'est mis
01:12:34 dans le fruit démocratique,
01:12:36 si j'ose dire, François, il y a quelques
01:12:38 années, à partir
01:12:40 du moment où on a opposé
01:12:42 un petit peu de manière obsessionnelle
01:12:44 la légitimité
01:12:46 à la légalité.
01:12:48 Je pense, par exemple,
01:12:50 à l'élection d'Emmanuel Macron
01:12:52 en 2017.
01:12:54 Quoi qu'on pense de lui,
01:12:56 il n'était pas normal en permanence,
01:12:58 comme l'ont fait les Gilets jaunes,
01:13:00 et même lors de sa réélection,
01:13:02 de mettre en cause
01:13:04 la légitimité
01:13:08 de son élection. Est-ce que ça n'est pas
01:13:10 à partir de là que
01:13:12 ça s'est véritablement
01:13:14 dégradé ? - Oui.
01:13:16 En fait, ce qui s'est passé
01:13:18 à ce moment-là, c'était révélateur de ce que pensent
01:13:20 un certain nombre de partis de gauche.
01:13:22 Le basculement,
01:13:24 c'est quand Jean-Luc Mélenchon
01:13:26 prend le pouvoir à gauche. Parce que tant que
01:13:28 le mouvement révolutionnaire
01:13:30 et anti-institutionnel
01:13:32 était extrêmement minoritaire à gauche,
01:13:34 et qu'il y avait des partis de gouvernement
01:13:36 comme le Parti Socialiste, les choses se passaient
01:13:38 plutôt bien. La gauche respectait
01:13:40 les institutions. Le jour où Jean-Luc Mélenchon
01:13:42 a pris le leadership,
01:13:44 effectivement,
01:13:46 et Philippe a raison, on a
01:13:48 systématiquement, à travers les Gilets jaunes
01:13:50 de ce mouvement, mis en cause le vote
01:13:52 démocratique. Et c'est ça qui est terrible avec
01:13:54 la gauche actuellement, c'est qu'elle ne le reconnaît
01:13:56 pas, elle ne reconnaît plus le vote.
01:13:58 Mélenchon avait plus ou moins expliqué qu'on
01:14:00 l'avait volé
01:14:02 en 2017. Il considère
01:14:04 qu'effectivement, le lendemain de l'élection,
01:14:06 le président n'est pas légitime
01:14:08 puisqu'il dit "à nous, il y aura un troisième
01:14:10 tour". Ils inventent, ce qui était intelligemment
01:14:12 fait d'ailleurs au niveau politique, ils inventent
01:14:14 le fameux troisième tour, et c'est moi
01:14:16 qui vais gagner le troisième tour. Donc ils
01:14:18 inventent systématiquement, effectivement, le verre
01:14:20 était dans le fruit, systématiquement en cause
01:14:22 le vote démocratique des
01:14:24 citoyens. Et c'est ça où c'est dangereux,
01:14:26 et c'est ça où ça correspond
01:14:28 à la remise en cause du système institutionnel.
01:14:30 - Ça réagit beaucoup au 0826
01:14:32 300 300 avec Patrick qui nous appelle
01:14:34 de Haute-Garonne. Bonsoir Patrick, merci d'être
01:14:36 en direct avec nous. - Bonsoir Patrick. Bonsoir.
01:14:38 Bonsoir. Merci de me laisser
01:14:40 la parole. Je voulais
01:14:42 dire simplement que, bon, vous parlez de l'ultra-gauche,
01:14:44 on peut parler de l'ultra-droite, on peut parler de tout ça.
01:14:46 Imaginez un père de famille,
01:14:48 imaginez un père de famille qui a des enfants
01:14:50 qui sont insupportables. La faute n'est pas
01:14:52 aux enfants, c'est aux pères de famille.
01:14:54 Le père de famille de la France, c'est M. Macron.
01:14:56 Depuis qu'il est président,
01:14:58 on n'a pas un week-end
01:15:00 sans manifestation. Le problème
01:15:02 vient de lui, il n'arrive pas à gérer cette famille
01:15:04 qui est la France. Le problème
01:15:06 vient de là. Après on peut parler de tous les problèmes
01:15:08 secondaires, mais il faut...
01:15:10 Il n'est pas capable de gérer ce pays, c'est pas possible.
01:15:12 Oui, vous le comprenez,
01:15:14 on est en train de discuter sur
01:15:16 la gauche,
01:15:18 tout ça. C'est toutes les
01:15:20 semaines qu'il y a quelque chose, depuis qu'il est président.
01:15:22 Vous comprenez bien qu'il va falloir un moment donné...
01:15:24 - Il n'est pas capable de gérer
01:15:26 Emmanuel Macron, Philippe,
01:15:28 est-ce que finalement ce désordre, c'est un
01:15:30 laissé-aller ? - Il a juste été élu.
01:15:32 - Oui, le raisonnement de notre auditeur
01:15:34 est tout...
01:15:36 Patrick, pardon.
01:15:38 Je sens qu'il y a tout
01:15:40 un sophisme, quelque part.
01:15:42 On ne peut pas dire qu'Emmanuel
01:15:44 Macron est responsable
01:15:46 de tous les mots qu'il accable,
01:15:48 notamment parce qu'on s'oppose
01:15:50 même à certaines actions
01:15:52 qu'il mène, qui sont totalement
01:15:54 légales, voire légitimes.
01:15:56 - René Chichou veut réagir.
01:15:58 - Restez avec nous, Patrick.
01:16:00 - En posant, si je peux me permettre, deux questions
01:16:02 à François Pomponi. François,
01:16:04 c'est quoi et c'est qui
01:16:06 l'ultra-gauche européenne ? Parce que je voudrais
01:16:08 revenir au débat, à la question du débat.
01:16:10 On ne parle pas, finalement, de Macron,
01:16:12 de Giron, pas du débat, c'est ça.
01:16:14 C'est qui et c'est quoi l'ultra-gauche
01:16:16 européenne ? Et est-ce qu'on doit
01:16:18 automatiquement lier
01:16:20 l'ultra-gauche ? Parce que pour moi, l'ultra-gauche,
01:16:22 c'est les violents, c'est les
01:16:24 casseurs, c'est les autonomes, etc.
01:16:26 Et la gauche, même si
01:16:28 elle est outrancière et dont je ne partage absolument
01:16:30 pas les idées, la gauche de Mélenchon,
01:16:32 est-ce qu'on doit automatiquement les lier ?
01:16:34 Parce que si on les lit vraiment comme vous
01:16:36 semblez le faire, cher François, c'est grave
01:16:38 pour la démocratie. À ces conditions,
01:16:40 la France insoumise, Mélenchon, sont
01:16:42 quasiment des gens hors-la-loi. Donc, il
01:16:44 faudrait vraiment intervenir à ces conditions.
01:16:46 Deux choses.
01:16:48 La première, il y a des mouvements
01:16:50 de l'ultra-gauche dans toute
01:16:52 l'Europe, c'est principalement
01:16:54 les Black Blocs, mais pas souvent. Il y a des mouvements
01:16:56 révolutionnaires dans toute l'Europe,
01:16:58 dans toutes les grandes capitales européennes
01:17:00 qui se structurent. Et on l'a vu
01:17:02 cette semaine pour l'histoire de la
01:17:04 Grande Bassine, on a interpellé
01:17:06 des militants d'extrême-gauche
01:17:08 allemands, italiens,
01:17:10 qui font partie d'une
01:17:12 structure européenne et qui viennent
01:17:14 en... On avait déjà connu ça dans les
01:17:16 G7 ou les G20, c'est-à-dire que
01:17:18 chaque fois qu'il y a des regroupements
01:17:20 de gouvernants, des
01:17:22 regroupements de capitalistes, ils viennent
01:17:24 et ils créent du désordre,
01:17:26 ils attaquent les forces de l'ordre
01:17:28 parce qu'ils sont en lutte contre le système
01:17:30 capitaliste et contre les gouvernements en place.
01:17:32 Donc ça, c'est une réalité bien connue
01:17:34 par les services de renseignement.
01:17:36 - Juste, je me permets,
01:17:38 juste une toute petite remarque pour vous
01:17:40 interrompre, cher François. Mais est-ce que
01:17:42 ces autonomes, ces mouvements, est-ce que
01:17:44 ça peut déstabiliser la République ?
01:17:46 Non, pour moi, non. - Vous savez,
01:17:48 oui et non, parce que
01:17:50 on voit bien qu'aujourd'hui, regardez ce qui s'est
01:17:52 passé ce week-end
01:17:54 par rapport à la Grande Bassine.
01:17:56 Les forces de l'ordre sont là pour faire expliquer
01:17:58 la loi, puisque ces bassines
01:18:00 avaient été autorisées par des tribunaux après
01:18:02 la décision des maires. C'est pas le gouvernement d'ailleurs.
01:18:04 Bon. On attaque
01:18:06 les forces de l'ordre et le lendemain,
01:18:08 les forces de l'ordre se retrouvent en situation
01:18:10 d'accusation. C'est-à-dire qu'on essaie
01:18:12 d'empêcher les forces de l'ordre de rétablir
01:18:14 l'ordre. Et c'est là où elles déstabilisent
01:18:16 l'institution. Parce qu'aujourd'hui, je ne sais pas
01:18:18 si vous avez suivi, il y a eu une centaine d'avocats
01:18:20 et des avocats, pardon, qui ont engagé une centaine
01:18:22 de plaintes. Les policiers
01:18:24 et les gendarmes sont mis en cause systématiquement.
01:18:26 Donc la stratégie de ces organisations,
01:18:28 c'est qu'on crédit les ordres
01:18:30 et on met en cause les institutions
01:18:32 républicaines que sont la police et la gendarmerie
01:18:34 en leur disant "vous êtes responsable,
01:18:36 vous, du désordre". Et le ministre de
01:18:38 l'Intérieur est responsable et le président de la
01:18:40 République est responsable. Et pourquoi je dis qu'elles
01:18:42 sont liées aussi à la France insoumise ?
01:18:44 Si vous écoutez les
01:18:46 questions posées par la France insoumise au gouvernement
01:18:48 lors des questions d'actualité,
01:18:50 c'est systématiquement pour mettre en cause
01:18:52 la police et le ministre de l'Intérieur, voire le
01:18:54 président de la République. D'ailleurs,
01:18:56 où Jérôme Darmanin a très bien répondu, ils n'ont
01:18:58 pas dit un mot pour apporter
01:19:00 leur soutien aux forces de l'ordre.
01:19:02 Moi, je n'ai jamais vu des députés
01:19:04 qui ne disent pas d'abord "on soutient
01:19:06 les forces de l'ordre, on apporte notre soutien aux
01:19:08 policiers blessés et puis après on peut éventuellement
01:19:10 dénoncer quelques dérives". Oui, mais
01:19:12 eux, non, ils mettent en cause la police,
01:19:14 le ministre de l'Intérieur, et voilà.
01:19:16 Et donc c'est une volonté stratégique.
01:19:18 Alors, dès lors qu'ils sont plus d'une trentaine
01:19:20 à l'Assemblée, ils attaquent
01:19:22 à l'Assemblée et ensuite ils disent...
01:19:24 Vous savez, moi j'ai assisté à Sarcelles,
01:19:26 à des manifestations
01:19:28 où les manifestants disaient "la police
01:19:30 française est négrophobe,
01:19:32 elle tue des Noirs parce qu'ils sont Noirs"
01:19:34 en présence de députés de la France insoumise.
01:19:36 Donc le problème des députés de la France insoumise,
01:19:38 c'est qu'ils crédibilisent
01:19:40 le discours du désordre.
01:19:42 - Merci beaucoup François Puponi, ancien député
01:19:44 et maire socialiste
01:19:46 de Sarcelles, auteur de
01:19:48 "La Gauche en perdition", LFI
01:19:50 Europe Ecologie des Verts, NUPES.
01:19:52 La grande dérive se sète aux
01:19:54 éditions du CERF et ça sort le 10 avril
01:19:56 prochain et il viendrait bien entendu nous en parler
01:19:58 chez nous. Vous restez avec nous, il y a pas mal de réactions
01:20:00 au 0826 300 300, ça sonne
01:20:02 beaucoup. On revient dans quelques instants, le temps
01:20:04 de faire une petite pause, à tout de suite.
01:20:06 - Les vrais... - Il y a toujours un petit peu...
01:20:08 Je l'ai dit, j'ai comme les fingers, vous savez,
01:20:10 il y a toujours un petit goût de finger dans
01:20:12 les paquets de gâteaux. 0826
01:20:14 300 300, on est toujours avec
01:20:16 Philippe Bilger, on est toujours bien entendu avec
01:20:18 René Chiche et Virginie Calmel, c'est
01:20:20 Samy qui nous appelle de Paris. Bonsoir
01:20:22 Samy. - Bonsoir Samy. - Bonsoir
01:20:24 tout le monde, merci de me donner la parole et merci d'exister.
01:20:26 - C'est un très bon
01:20:28 discours, on ne pourrait pas le dire
01:20:30 de beaucoup de gens.
01:20:32 (Rires)
01:20:34 - On est d'utilité
01:20:36 publique, on arrête pas de le dire.
01:20:38 Samy, on vous écoute. - Rapidement,
01:20:40 je ne vais pas être lent, j'ai entendu
01:20:42 le débat, je ne suis pas tout à fait d'accord
01:20:44 avec ce qui se dit, alors je ne cautionne pas du tout les violences,
01:20:46 j'exerce une profession
01:20:48 libérale, donc je suis moins bien
01:20:50 placé pour
01:20:52 plutôt être du côté de la gauche,
01:20:54 mais j'ai un autre point de vue. - D'accord.
01:20:56 - En fait, ce qui se passe c'est qu'on est en train de chercher
01:20:58 à chaque fois un coup de volant à droite, un coup de volant
01:21:00 à gauche, alors à un moment c'est ultra,
01:21:02 extra, méga, d'ailleurs j'ai toujours une question,
01:21:04 c'est comment on arrive à distinguer des hommes
01:21:06 encagoulés tout en noir et à distinguer
01:21:08 qu'ils sont de droite ou de gauche, puisqu'on ne sait pas qui
01:21:10 ils sont, sauf si on sait qui ils sont, mais bon c'est un autre débat.
01:21:12 En fait, ce qui se passe en Allemagne,
01:21:14 en Belgique, en France, au Maroc,
01:21:16 en Algérie, plusieurs pays,
01:21:18 c'est qu'on assiste en fait à des révoltes
01:21:20 sociales qui sont dues au fait
01:21:22 qu'il y a un néolibéralisme
01:21:24 désacervé, où
01:21:26 l'État se dessaisit de plusieurs dossiers qui sont
01:21:28 censés être des dossiers régaliens,
01:21:30 comme la santé, etc.
01:21:32 Donc les gens trouvent qu'ils perdent
01:21:34 leurs acquis, première étape, ils se
01:21:36 réfugient entre les bras des syndicats,
01:21:38 ils voient qu'il n'y a pas de résultat,
01:21:40 deuxième étape, ils se réfugient dans les partis
01:21:42 politiques de gauche qui se cherchent eux-mêmes,
01:21:44 ils trouvent qu'il n'y a pas de résultat, qu'est-ce que
01:21:46 ça génère, et je le cautionne pas encore une fois,
01:21:48 la violence et des réactions violentes.
01:21:50 J'ajoute pour terminer, que ça
01:21:52 jette ce genre de process,
01:21:54 malheureusement, j'ai de l'opprobre sur des policiers
01:21:56 qui d'ailleurs, heureusement, ils sont là, parce que
01:21:58 finalement, aux yeux de beaucoup, ils deviennent quoi ? Ils deviennent une
01:22:00 milice qui protège des néolibéraux
01:22:02 exacerbés, qui sont
01:22:04 eux-mêmes violents, et qui apparaissent eux-mêmes
01:22:06 comme étant violents, parce qu'ils font perdre aux gens
01:22:08 leurs acquis. Pour moi, c'est ça mon analyse.
01:22:10 Alors, je ne suis pas sociologue,
01:22:12 mais je pense qu'il y a un peu de ça. C'est tout mon avis.
01:22:14 - On va faire parler Virginie Calmel, ça n'a pas beaucoup parlé.
01:22:16 - Je voudrais juste rappeler que quand même, il y a eu
01:22:18 des manifestations contre cette
01:22:20 réforme des retraites, qui étaient totalement non-violentes.
01:22:22 Les gilets jaunes, au début des mouvements,
01:22:24 c'était totalement non-violent.
01:22:26 Donc, quand vous expliquez
01:22:28 qu'il y a une sorte de...
01:22:30 - D'escalade. - Voilà, d'escalade liée
01:22:32 à l'impuissance, oui, ça peut créer
01:22:34 de la colère, ça c'est certain, mais
01:22:36 un peu comme tout à l'heure sur le débat sur le vol,
01:22:38 c'est que cette colère, elle se traduit
01:22:40 pas nécessairement par de la violence.
01:22:42 Et quand même, quand on regarde les Black Blocs,
01:22:44 et le sujet, pour moi,
01:22:46 est un sujet politique, il y a un moment
01:22:48 donné, les citoyens honnêtes
01:22:50 ne comprennent toujours pas pourquoi on
01:22:52 n'arrive pas quand même à
01:22:54 mettre ces personnes
01:22:56 sous les verrous.
01:22:58 Et je rappelais l'affaire
01:23:00 Manicou-Seckin, je pense qu'on ne peut
01:23:02 pas continuer dans notre pays à vivre
01:23:04 avec une interdiction pour les policiers
01:23:06 et les gendarmes d'utiliser
01:23:08 des moyens qui sont simplement des
01:23:10 moyens normaux, comme utilisés
01:23:12 ailleurs pour se défendre, de
01:23:14 peur d'une bavure, et monter tout le
01:23:16 temps en épingle la moindre bavure,
01:23:18 et elle les condamnait, et je crois que
01:23:20 franchement les forces de l'ordre sont très très surveillées
01:23:22 de ce point de vue-là, et à côté de ça,
01:23:24 quand un camion brûle ou des policiers
01:23:26 sont attaqués ou brûlent dans leur voiture
01:23:28 ou truent,
01:23:30 enfin, ils ont carrément été tués
01:23:32 dans leur domicile et ainsi de suite,
01:23:34 finalement ça fait deux jours d'infos,
01:23:36 alors que là, l'extrême-gauche monte
01:23:38 en épingle la moindre bavure
01:23:40 de la police. - Un dernier petit mot, Philippe ?
01:23:42 - Samy, je trouve
01:23:44 qu'une partie de votre argumentation
01:23:46 je la trouve pertinente,
01:23:48 mais comme vient de le dire Virginie
01:23:50 Kalmel, il y a une autre
01:23:52 part de la violence, qui ne me
01:23:54 semble pas résulter de déception
01:23:56 par rapport
01:23:58 aux pouvoirs officiels,
01:24:00 mais une libération
01:24:02 de celle-ci par une sorte de malfaisance.
01:24:04 Je le crois volontiers,
01:24:06 mais malheureusement c'est triste
01:24:08 sur la condition humaine. - Merci
01:24:10 beaucoup Samy, en tout cas, de votre
01:24:12 témoignage, merci mille fois,
01:24:14 merci mille fois Philippe Bilger
01:24:16 comme d'habitude, René Chiche aussi,
01:24:18 et puis bien sûr Virginie Kalmel,
01:24:20 c'est du talent, du talent, du talent,
01:24:22 ça c'est sûr.
01:24:24 - C'est terrible, tranquille,
01:24:26 - Tranquille, zen, zenette. - La force tranquille
01:24:28 ça me rappelle quelque chose.
01:24:30 - Un peu comme moi, un peu comme moi.
01:24:32 - En tout cas, ça continue avec
01:24:34 Philippe David, on va vous parler sport.
01:24:36 - Oui, 29ème journée de Ligue 1, ça commence ce soir
01:24:38 avec OM-Montpellier et ça se conclut
01:24:40 avec un match PSG-OL
01:24:42 avec un PSG en pleine crise
01:24:44 et on sera avec Clément Pernia, journaliste
01:24:46 football, pour décrypter cette journée
01:24:48 de Ligue 1. - Et moi je vous retrouve avec Philippe David
01:24:50 lundi à partir de 17h.
01:24:52 Passez un beau week-end, salut et merci beaucoup aux équipes
01:24:54 de Sud Radio. - Merci à toute l'équipe. - Merci Benoit, merci
01:24:56 Aude, merci Maya,
01:24:58 Aurore et Justine.
01:25:00 On vous embrasse et bon...

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