Macron Ordure que risque t on à insulter Emmanuel Macron sur Facebook

  • l’année dernière
Cela peut d’ailleurs rappeler l’importance de bien paramétrer son compte afin de choisir des réglages de confidentialité. Cela ne constitue pas néanmoins un totem d’immunité absolu. Des propos litigieux tenus dans des groupes privés sur le site communautaire pourraient aussi s’apparenter à de l’injure publique, en raison du nombre de personnes dans ces groupes.




Le partage initial de la publication a également pu jouer — la photo montrant le message incriminé indique que le post a été rediffusé à quatre reprises par d’autres comptes. Ceux-ci, s’ils n’étaient pas réglés avec un bon degré de confidentialité, ont peut-être joué contre l’intéressée.




Attention à ce que vous publiez sur Facebook. Ce n’est pas toujours considéré comme privé. // Source : Joshua Hoehne / Unsplash
Les condamnations pour des injures et des outrages sur Facebook ne sont en tout cas pas rares et sont loin d’être récentes. En 2015, un tribunal correctionnel a par exemple condamné un jeune homme à quatre mois de prison ferme pour avoir insulté la police sur Facebook. Des cas similaires existent aussi lorsque les insultes visent des particuliers.


Il reste désormais à savoir quel sort attend cette Française, convoquée devant le tribunal judiciaire de Saint-Omer le 30 juin. Sa condamnation n’est pas certaine : si la liberté d’expression a des limites en France, le tribunal peut aussi apprécier les circonstances autour message, publié dans un contexte de vaste mouvement social contre un projet de réforme largement rejeté.


Se pose également la question de l’intérêt et de l’opportunité de l’action en justice contre cette justiciable. Le chef de l’État n’est pas au bout de ses peines s’il entend faire valoir ses droits à ne pas se faire insulter ou outrager — et cela, même si les textes lui procurent des leviers pour se défendre. Surtout dans cette séquence où le rejet contre la réforme des retraites est de plus en plus vif.


Cela risque enfin d’avoir l’effet inverse du résultat escompté. En effet, l’annonce des poursuites contre la Française est de nature à provoquer un vaste effet Streisand de soutien. Sur les réseaux sociaux, des internautes reprennent déjà à leur compte le qualificatif d’ordure à l’endroit d’Emmanuel Macron. Et d’autres se montrent encore plus inventifs dans le choix des noms d’oiseau.

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