Secrétaire national SGP, Jean-Christophe Couvy témoigne de la difficulté de ces manifestations répétées pour les familles des membres des forces de l'ordre.
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00:00 En fait, la veille du match, entre guillemets, parce que c'est comme ça qu'on le ressent,
00:04 on fait attention, on essaie vraiment de se parler, de discuter avec nos collègues,
00:07 se resserrer et puis on prévient un peu nos familles.
00:10 On sait que nos familles sont très inquiètes parce qu'ils ne savent vraiment pas
00:13 dans quel état on peut rentrer le soir.
00:16 Et puis souvent, il y a même mes collègues CRS, par exemple, ça fait depuis quelques semaines,
00:19 quelques jours qu'ils n'ont pas vu leur famille.
00:22 Donc, quand vous partez en déplacement pendant 15 jours, trois semaines,
00:25 en fait, le seul lien qui vous lie à votre famille, c'est votre smartphone ou votre tablette.
00:29 C'est de pouvoir téléphoner.
00:31 Donc, c'est très important, par exemple, pour des unités constituées comme ça.
00:35 On appelle ça le foyer.
00:37 C'est un petit bar où on se retrouve le soir ou après une vacation et on débrief.
00:43 On débrief, voilà, et on parle, on dit ce qu'on ressent.
00:48 Et surtout, même mes collègues de commissariat ou des bacs, quand ils vont aller demain,
00:52 enfin aujourd'hui, je veux dire, c'est sûr qu'on a toujours une petite boule, une petite angoisse.
00:56 Et après, voilà, on compte sur notre collègue pour nous aider et pour nous soutenir dès qu'on va avoir un souci.
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