Tous les extraits et émissions de "Touche pas à mon poste" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.mycanal.fr/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
TPMP sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00 Déjà, on a envie de vous demander comment ça va depuis le décès de votre papa.
00:02 - Ça va, je dois dire que ça a été une année très difficile.
00:09 - Très difficile. - 2022 a vraiment été une année...
00:11 - Est-ce que c'est vrai que ça a été une mort soudaine ?
00:13 - C'est vrai que ça a été très violent.
00:15 Oui, c'est clair.
00:16 Mais la vie continue.
00:19 Et puis, je pense que papa et Grishka riaient de tout.
00:23 Et on avance comme ça.
00:25 Et je serais heureux qu'on continue à rire.
00:28 - On les aimait fort.
00:29 Vous êtes fière de sa carrière ?
00:31 - Je suis fière de lui.
00:32 Je suis fière d'être sa fille.
00:33 Je suis fière de porter son nom.
00:34 Et voilà, c'était deux personnages hors du commun.
00:42 - C'est fou parce que c'est vrai que vous les associez les deux directs.
00:46 Lui et son frère direct.
00:47 Alors que votre papa, c'est Igor.
00:49 - Oui, moi, je suis là pour parler de mon père.
00:52 - C'est ça.
00:53 - Parce que c'est mon père.
00:56 Mais c'est cette disparition des deux en même temps.
01:01 - Six jours d'intervalle, ça a dû être un choc.
01:03 Parce que c'est vrai que votre papa est décédé seulement six jours après Grishka.
01:12 Quand vous avez vu que Grishka était parti, vous avez paniqué.
01:17 Vous vous êtes dit qu'il ne va pas tenir sans lui.
01:20 - Je pense qu'on y a cru jusqu'à la dernière seconde.
01:26 - C'est ça.
01:26 - Mais voilà, la vie est ainsi faite.
01:30 - Vous vous êtes énervée qu'il ait refusé tous les vaccins,
01:34 tous les deux le vaccin contre le Covid ou pas du tout ?
01:35 - Non, je respecte son choix.
01:37 - Voilà, c'est ça.
01:38 - On a respecté son choix toujours et on le respecte encore.
01:41 Et voilà, on l'accompagne dans l'au-delà avec ce choix.
01:47 - Vous avez quel âge ?
01:47 - J'ai 33 ans.
01:49 - Alors, est-ce que vous avez des liens avec vos autres frères et soeurs ?
01:53 Parce que vous avez combien de frères et soeurs ?
01:55 - Tout à fait, j'ai un grand frère,
01:57 demi, alors trois demi-frères,
01:59 un grand frère, demi-frère,
02:02 deux petits frères, demi-frères,
02:04 qui sont les enfants de ma belle-mère,
02:08 et une soeur et un frère des mêmes parents.
02:13 - Alors, c'est vrai qu'on s'est tous posé des questions
02:17 sur l'héritage des frères Bogdanov.
02:20 C'est vrai que...
02:21 Gilles, aujourd'hui, qu'est-ce qu'on peut en dire
02:23 avant qu'on en parle avec Maître Ludo ?
02:25 Et Sacha ?
02:25 - Alors, la grande question, c'était effectivement,
02:27 quel est cet héritage ?
02:28 Alors, on a parlé d'une société et on a aussi beaucoup parlé
02:31 du château, le fameux château.
02:33 C'est un château qu'ils avaient acquis tous les deux,
02:35 280 000 euros, il y a très longtemps.
02:38 Mais ce château nécessite des travaux de toiture très, très chers.
02:42 Alors, on m'avait parlé avant d'une somme de 4 millions d'euros,
02:44 mais récemment, on m'a dit qu'avec la hausse des prix, etc.,
02:47 on serait plutôt près de 6 millions d'euros.
02:50 - Alors, ce château, c'est le château...
02:51 - Desclignac.
02:52 - Desclignac à Montfort,
02:53 que les frères Bogdanoff ont acquis en 86 pour un montant
02:55 d'environ 280 000 euros.
02:57 Aujourd'hui, il vaudrait combien ?
02:58 - Alors, il avait...
02:59 La société des gens de rénovation du coin avait proposé
03:03 de leur acheter au Bogdanoff 800 000 euros,
03:05 il y a un an ou deux.
03:07 Mais ils avaient, semble-t-il, vous allez le confirmer Maître,
03:10 refusé.
03:10 Et aujourd'hui, il ne vaut pas grand-chose parce que les travaux
03:12 de rénovation coûteraient une fortune.
03:14 - Le dossier, il était comme ça, il n'est plus comme ça.
03:19 D'abord, c'est un château qui a une histoire.
03:22 Il a 1000 ans, pratiquement.
03:23 - Comme Daniel.
03:24 - Il est bien conservé.
03:27 - Oui, très bien.
03:28 - Et...
03:28 - Moins visité que le château.
03:29 - Il y a...
03:29 - Il est trop cool.
03:29 - Il y a l'esprit des Bogdanoff qu'il faut sauver.
03:34 Ce château, il est classé monument historique.
03:38 Et il a été placé sous la protection, j'allais dire,
03:42 du tribunal de commerce de Paris.
03:44 Et c'est le frère de Sacha, Vincenceslas, qui a été désigné
03:48 comme mandataire pour déposer un dossier au ministère de la Culture
03:53 pour qu'il y ait une mise sous tutelle, si je puis dire,
03:57 par l'État, où il y ait donnant-donnant.
04:01 C'est-à-dire que l'État s'occupe du château, de sa restauration.
04:05 Et en contrepartie, la famille Bogdanoff va laisser l'accès
04:10 à ce château au public, aux visites, aux manifestations,
04:17 aux festivals, etc.
04:18 De toute façon, ce château soit à la disposition
04:21 de l'intérêt général, de la collectivité.
04:22 Et c'est vrai que parler de château aujourd'hui,
04:25 alors qu'on se bat dans la rue pour les retraites à 1000 euros par mois,
04:28 ça peut être quelque chose d'indécent, mais en réalité,
04:31 ils veulent l'offrir à la collectivité.
04:33 Parce que les vieilles pierres, ça ne les intéresse pas en tant que telles.
04:36 Je veux dire, on ne va pas s'enrichir avec ça.
04:37 C'est plutôt un poids.
04:39 Mais il y a l'âme de Bogdanoff qu'il faut sauver.
04:42 Et on se dit qu'avec l'aide du ministère de la Culture,
04:45 on va pouvoir y arriver.
04:45 - Alors, Igor a eu six enfants.
04:47 Son premier mariage avec l'actrice Geneviève Dimitri, son fils aîné.
04:51 De sa seconde union avec Ludmilla Sacha.
04:54 - Vous n'étiez pas mariés.
04:55 - D'accord. Et Anna Claria, née en 91, ainsi que son fils,
05:00 26 classes, 27 ans.
05:03 Voilà. De son dernier mariage avec Amélie de Bourbonpain,
05:05 Alexandre et Constantin.
05:07 Donc l'héritage va se partager entre eux, ces six enfants.
05:09 Grishka n'ayant pas d'enfant, il était logique que ses héritiers
05:13 soient ses cinq frères et sœurs.
05:14 Vous voyez, parce qu'ils ont cinq frères et sœurs.
05:16 Laurence, Géraldine, Véronique et aussi François d'Avon,
05:20 né d'une histoire d'amour entre leur mère et un autre homme.
05:22 C'est le demi-frère d'Igor et Grishka.
05:25 Alors, au moment de leur décès, tout le monde a remarqué
05:27 que l'un des secrets les mieux gardés des frères Bogdanoff,
05:29 c'est celui de leur fortune.
05:31 C'est vrai qu'on se demandait tous, Sacha,
05:35 qu'elle était en fait, qu'est-ce qu'il faisait tous les jours ?
05:38 Parce qu'il faisait des livres, il faisait des...
05:40 - Il faisait beaucoup de choses.
05:41 - Leur train de vie au quotidien.
05:42 - C'est vrai qu'Igor et Grishka, tout le monde se posait la question.
05:46 Est-ce qu'ils faisaient des folies avec leur argent ou pas du tout ?
05:48 - Pas du tout.
05:50 Alors vraiment, je vais parler pour mon père.
05:52 - Bien sûr, bah oui.
05:53 - Mon père, jamais, jamais dans sa vie, je l'ai vu rentrer
05:56 même dans un magasin de luxe ou quoi que ce soit.
06:00 Ce n'était pas du tout son truc.
06:01 Lui, c'était...
06:04 Les deux étaient d'une grande générosité.
06:08 Ils avaient les poches percées.
06:12 L'argent rentrait, ressortait aussitôt.
06:15 - Ils faisaient quoi avec leur argent ?
06:17 - Ils n'ont jamais eu un sou.
06:18 C'était toujours...
06:19 - Ils couraient après le...
06:21 - Voilà, voilà.
06:22 Mais...
06:23 Mon père, il n'y avait pas un matin où il ne se levait pas avec une idée en tête.
06:29 Et hop, hop, j'ai...
06:31 Non mais attends, je travaille sur un projet incroyable.
06:33 Tu ne vas pas revenir.
06:35 Et puis, il racontait ce qu'il allait faire.
06:37 Et tout, il était rempli de projets tout le temps.
06:39 Et il faisait rêver.
06:41 Il nous faisait rêver.
06:42 Et puis, il faisait rêver les gens, je crois.
06:44 - C'est vrai qu'il nous faisait rêver.
06:46 Est-ce que...
06:46 Qu'est-ce qu'ils faisaient ?
06:49 Ils faisaient quoi de leur argent ?
06:49 Parce que vous disiez que c'était des maniers percés.
06:51 Ils faisaient quoi ?
06:52 Alors, ils...
06:52 - Ils faisaient des projets à droite, à gauche qui ne fonctionnaient pas toujours.
06:58 - Donc, ils finançaient...
06:59 - Ce n'était pas leur truc.
07:00 Gérer l'argent, ce n'était pas...
07:01 - Ils finançaient des projets, en fait.
07:02 - Oui, ils étaient...
07:03 C'est-à-dire que, voilà, ils n'étaient pas du tout du genre à garder l'argent pour eux,
07:07 à se remplir les poches ou...
07:10 Voilà, c'était...
07:11 - Donc, c'est quoi l'héritage d'Igor Bogdanov, en fait ?
07:14 Il est composé de quoi ?
07:15 Que du château ou il y a quoi d'autre ?
07:16 - La grande question, c'est est-ce qu'il y a autre chose que le château ?
07:18 À ma connaissance, il n'y a que le château.
07:20 - Le château.
07:20 - Mais vous allez nous dire...
07:21 - Le château, j'ai écrit droit sur les livres.
07:22 - Alors, ils touchaient des accomptes importants pour leurs livres
07:24 allant de 40 000 à 180 000 euros.
07:27 C'est ce qu'on me dit.
07:29 Non.
07:30 - C'est bien moins que ça.
07:31 - C'est bien moins que ça.
07:32 C'est ce que je me disais aussi.
07:34 - Vous me disiez aussi que c'était un truc...
07:35 - On a mal voir.
07:36 - Disons, publier une vingtaine de livres, hein ?
07:37 Ouais, c'est moins que ça.
07:39 - 25 livres.
07:41 Mais aujourd'hui, on peut surtout dire qu'on vit de nos métiers.
07:46 On vit certainement pas de cette succession.
07:50 Mais ce n'était pas l'idée non plus.
07:52 Mais on a un héritage qui est bien plus puissant.
07:56 - Et à contrario, est-ce qu'il y a des dettes ?
07:58 Est-ce qu'ils avaient accumulé des dettes que l'héritage devra rembourser ?
08:03 - Ecoutez pas ma connaissance.
08:04 Au niveau fiscal, il n'y a pas de difficulté.
08:09 Il y a ce château où il va falloir maintenant rapidement avoir l'aide du ministère de la Culture
08:14 pour effectivement qu'on solidifie tout ça.
08:17 Mais sinon, non, on a le sentiment que ce sont des gens qui ont vécu dans les étoiles,
08:22 qui ont vécu de leur passion et puis qui sont morts très vite.
08:25 - Mais ils habitaient dans le château ?
08:27 - Non.
08:27 - Non, ils y allaient, je crois, autour du 15 août.
08:29 - Ils habitaient, alors, parce que je n'avais été...
08:31 On avait fait un truc chez eux.
08:34 C'est vrai que c'était...
08:35 - C'était le mien.
08:35 - Tout seul un peu, non ?
08:36 - Oui, voilà, c'est ça.
08:37 - L'appartement qui avait été vendu, je crois.
08:40 Il y a quelques...
08:41 Vous aviez été dans l'appartement qui ressemblait un peu à un château, justement,
08:44 où ils avaient mis des gobes.
08:45 - Non, il y a des dépendants.
08:46 - C'est une transaction immobilière, lui.
08:47 - Oui, donc il a été vendu ?
08:48 - Je crois qu'il avait...
08:49 - Non, ma connaissance, il n'y en a pas rendu.
08:51 - La maison ?
08:53 La maison, ça fait un moment, oui.
08:56 - Oui, c'est ça, qu'elle a été vendue, oui.
08:57 Ça ne leur appartenait plus, Cyril, c'est ça.
08:59 - D'accord, d'accord.
09:00 Sacha, c'est vrai que...
09:03 Être la fille d'Igor Bogdanov,
09:06 est-ce que les gens, vous devez vous poser plein de questions sur votre père ?
09:10 Parce que c'est vrai que ça reste un des mystères incroyables.
09:13 C'est vrai qu'Igor, on s'est tous demandé s'il venait de la même planète que nous.
09:18 C'est vrai que...
09:20 - C'était mon plus grand mystère aussi.
09:21 - Non, vraiment ?
09:22 - Bah oui.
09:23 - Même vous, vous ne vous compreniez pas votre père, parfois ?
09:26 - Ah mais oui, complètement.
09:28 Mais c'est ça qui était génial.
09:29 - Ah, vraiment ?
09:30 - Bah oui.
09:31 - Il vous disait qu'il venait d'où, lui ?
09:32 - C'était...
09:33 Moi, j'ai été élevée par un père qui vivait dans les étoiles, clairement.
09:36 - Vraiment ?
09:37 - Ouais.
09:38 - Il était dans un autre monde tout le temps ?
09:41 - Dans un autre monde, mais en même temps, très, très dans son instant présent.
09:45 Et ça, c'est précieux, je trouve.
09:47 Parce que...
09:48 - Surdiplômée, quand même.
09:49 - Bien sûr.
09:50 - Ah oui, clairement.
09:51 Clairement, ils étaient brillants, tous les deux.
09:54 - Donc là, vous, Sacha, si vous avez des questions à poser, n'hésitez pas.
09:58 En fait, parce que c'est vrai que tout le monde s'imaginait, je vous le dis, parce
10:01 que c'était important de le dire, tout le monde s'imaginait que les Bogdanoff avaient
10:04 une fortune incroyable.
10:05 Et c'est vrai qu'à chaque fois que des gens passent à la télé, qu'ils font une carrière,
10:08 on a l'impression, on croit...
10:09 - C'est ce qu'on croit, voilà.
10:10 - On croit qu'ils sont...
10:11 - Je pense que c'est beaucoup ces questions qui reviennent.
10:14 - C'est ça.
10:15 Mais en fait, vous êtes reparti de zéro.
10:16 - Ça se connoit, effectivement, cette émission de télévision derrière, qui nous fait
10:21 beaucoup se faire rêver, là.
10:22 - Vous êtes reparti de zéro.
10:23 Vous avez rien.
10:24 Vous avez, à part le nom et l'héritage de ce que vous a appris votre papa, il vous
10:29 a rien laissé, en fait.
10:30 - Je ne sais pas si on peut dire qu'on est reparti de zéro, on est reparti comme ça.
10:34 - Comme tout le monde, quoi.
10:35 - Oui.
10:36 - C'est ça.
10:37 Oui, Benjamin.
10:38 - Juste le catalogue, il n'y a pas un catalogue tant X des émissions qui appartiennent aux
10:40 frères, dans rien ?
10:41 - Non.
10:42 - Ah, c'est d'accord.
10:43 - Il y a la marque.
10:44 - Guillaume, vous l'avez dit tout à l'heure, c'était des personnages hors du commun qui
10:46 étaient souvent caricaturés, parfois moqués, alors parfois avec beaucoup de bienveillance,
10:49 parfois un peu moins.
10:50 Est-ce que ça vous a touché, vous, quand vous étiez plus jeune ?
10:51 - Je pense qu'on est toujours touchés, surtout si ça touche à l'image du paternel.
10:58 Après, eux, ils étaient au-dessus de ça, pas dans le sens négatif du terme, mais ils
11:07 vivaient comme ça.
11:08 - Est-ce qu'ils en ont souffert de ça ?
11:12 - Non.
11:13 - Non.
11:14 - C'est vrai, vous disiez qu'ils s'en foutent.
11:15 - Non, ils n'en ont pas souffert.
11:16 - Igor, ils s'en foutaient total.
11:17 - Bon, Igor savait trouver le drôle dans chaque situation.
11:24 - C'est ça, c'est vrai.
11:25 - Tout était matière à rire.
11:31 Rien n'était un problème.
11:33 Il n'y avait jamais de problème.
11:34 - C'est facile d'être...
11:35 - Ah, mais ce n'est pas grave.
11:36 - C'est facile d'être la fille d'Igor Bogdanov ou pas ?
11:37 - Je ne connais que ça.
11:38 Je ne sais pas.
11:39 - Non, mais c'est à dire que ce n'est pas...
11:40 - Je n'ai pas grandi comme ça.
11:41 - Quand vous alliez à l'école et tout, est-ce qu'on vous disait...
11:45 - Oui, il y en avait, des moqueries, mais...
11:47 - On vous posait des questions.
11:48 - Mais ça m'a forgé.
11:49 - C'est vrai ?
11:50 Il y a eu des moments où vraiment, il y a eu des moments de tension
11:52 parce qu'il y a eu trop de moqueries à l'école ou pas du tout ?
11:54 - Non.
11:55 - Jamais ?
11:56 - Non.
11:57 - Vous laissiez passer...
11:58 - Non, et puis les gens étaient toujours bienveillants.
11:59 Il n'y a pas de...
12:00 Enfin, je n'ai pas de...
12:01 - Oui, c'est ça, il n'y a pas eu de trucs...
12:02 - Non, parce qu'ils avaient ce côté très sympathique
12:03 et ça faisait aussi que même si on pouvait les...
12:06 Même si on pouvait être parfois négatifs, moi, je n'ai pas forcément...
12:11 - Ils venaient vous chercher à l'école ?
12:12 Si vous étiez le titre.
12:13 - Euh...
12:14 Non, pas forcément, mais de temps en temps.
12:19 Mais après, c'était...
12:20 Il était très souvent en retard, de toute façon.
12:21 - Ah oui ?
12:22 Ah oui, c'est vrai ?
12:23 - Oui.
12:24 - Parce qu'il n'était pas dans le même temps que vous,
12:25 il était dans le même temps que vous.
12:26 - Voilà.
12:27 - Exactement.
12:28 Donc oui, maintenant, c'est terminé, là, en fait.
12:29 - Oui, c'est un...
12:30 Oui, sur...
12:31 - On sait parfois que dans les familles recomposées,
12:32 ça peut être un peu compliqué
12:33 quand il y a des demi-frères, des demi-sœurs...
12:34 - On s'adore tous.
12:35 - Des successions.
12:36 Et vous, tout se passe bien ?
12:37 C'est extrêmement fluide, limpide et...
12:38 - Oui, tout se passe très bien.
12:39 - Bon, bah tant mieux.
12:40 - Moi, j'adore mes petits frères, j'adore...
12:41 Enfin, mon grand frère, tout le monde.
12:42 On s'aime beaucoup.
12:43 - Oui, oui.
12:44 - Oui, j'ai...
12:45 - Et le fait, pour reparler de l'héritage,
12:46 le fait qu'il y ait 11 héritiers au total, je crois, Maître,
12:50 est-ce que ça a compliqué ou pas du tout ?
12:51 Est-ce que vraiment tout le monde est en osmose ?
12:53 Est-ce qu'il y a une complexité ?
12:54 - Non, tout le monde est en osmose parce que chacun va décider,
12:58 en son âme et conscience, s'ils acceptent ou ils n'acceptent pas la succession.
13:01 - Ah, ça, c'est pas encore décidé ?
13:02 - Non, ça, c'est pas encore décidé.
13:04 Chacun a sa réflexion.
13:05 Ce qui est sûr, c'est que Sacha Anna et Vincent Slas,
13:09 qui veulent s'emparer du...
13:11 J'allais dire de l'esprit des Bogdanoffs,
13:15 veulent conserver le château et se battent.
13:16 Et c'est la raison pour laquelle je suis là.
13:18 Et on a trouvé la solution.
13:19 Les autres se sentent au moins concernés.
13:21 Voilà.
13:22 - Quand vous dites "au moins concernés"...
13:23 - Jean-Marie.
13:24 - Jean-Marie.
13:25 - Oui, je voulais dire, il y a eu un moment où même les scientifiques
13:31 se sont un petit peu attaqués à eux parce qu'ils allaient très,
13:34 très loin dans leurs réflexions et dans leurs pensées,
13:38 y compris l'avant Big Bang et ainsi de suite.
13:42 Donc là, évidemment, ils ont dû prendre quelques coups de la part de...
13:46 Je dirais pas de confrères, mais enfin de scientifiques qui disaient
13:50 "Bon, ce sont des hurluberlus, quoi."
13:53 Donc est-ce que vous avez souffert de ça, j'imagine ?
13:56 Et peut-être eux aussi.
13:58 - J'ai pas le souvenir qu'il y ait eu de telles...
14:04 Il y a eu de la discussion, il y a eu de la contestation,
14:07 mais j'ai pas le souvenir que dans les émissions scientifiques
14:10 où ils étaient invités, qu'ils n'aient pas été traités
14:13 sur le même plan de l'égalité que les scientifiques.
14:15 Je pense qu'ils étaient effectivement très respectés de ce côté-là,
14:18 à mon sens.
14:19 - Vous êtes vous-même dans le domaine artistique aujourd'hui.
14:23 Vous chantez, vous faites plein de choses,
14:24 mais on a la sensation que vous êtes discrète,
14:26 vous êtes plutôt en retrait.
14:27 Est-ce que c'est en voyant la vie de votre père et de son frère
14:29 que vous vous êtes dit peut-être que la notoriété rend la vie compliquée,
14:32 comme on l'entend parfois ?
14:32 Est-ce que c'est difficile à vivre ?
14:34 - Oui, c'est pas vraiment...
14:37 Enfin, c'est pas en voyant la vie de mon père.
14:42 C'est un rythme de vie que je préfère.
14:46 - C'est un choix.
14:47 - Tout simplement, c'est un choix, oui.
14:50 En fait, d'exercer ma passion, après, si les choses...
14:54 Enfin, je sais pas, c'est une question...
14:56 Moi, pareil, là, je suis dans l'instant présent.
14:58 Je veux dire, pour l'instant, je suis heureuse comme ça,
15:00 je me sens épanouie.
15:02 Donc, voilà, j'ai pas envie d'être sur le devant de la scène, particulièrement.
15:08 Je fais ce que j'aime, je chante et c'est bon pour moi.
15:12 - Pour prolonger la question de Guillaume,
15:14 est-ce qu'à un moment, ça vous a effleuré, le fait de prendre un pseudo,
15:17 de pas être la fille de Bogdanoff, justement,
15:19 pour exister en tant qu'artiste par vous-même
15:21 et qu'on vous ramène pas tout le temps à votre père ?
15:23 - Tout à fait, c'est ce qui s'est passé.
15:24 Je me suis...
15:25 J'ai commencé en m'appelant Sacha, tout simplement.
15:29 - On a beaucoup parlé de leur évolution physique.
15:32 Est-ce que, vous, ça vous a choqué par rapport à votre papa ?
15:34 Parce qu'on l'a un peu moqué.
15:36 Ils ont beaucoup changé.
15:37 Je sais pas, en 15 ans, ils ont vraiment changé de physique, quoi.
15:41 Et il y a une grande question sur est-ce que ça a été refait ou pas ?
15:43 Voilà, je vous pose la question.
15:45 Tout le monde y pense.
15:46 On y va.
15:47 - T'as pas la clé.
15:49 - Est-ce que vous...
15:50 - Tu viens demain, c'est sûr.
15:52 - C'est bon.
15:53 - Ça fait partie du mystère Bogdanoff.
15:55 Et ça leur appartient.
15:56 Et alors, là, ça, je vais leur laisser.
15:58 Je dirais...
15:58 - Mais vous, en tant que fille, moi, j'aurais mon père qui aurait changé à ce point.
16:01 - Il a changé, quand même.
16:02 - Oui, oui, c'est vrai.
16:03 (Rires)
16:06 - Non, mais je l'adore, Jean-Pierre.
16:07 (Applaudissements)
16:09 - Voilà, je me serais posé des questions.
16:11 Et j'aurais posé la question.
16:12 - Vous, non ?
16:14 - Non.
16:15 - D'accord, OK.
16:16 - Non, non.
16:17 - Elle, c'était...
16:18 - Je sais pas.
16:19 Je pense qu'on en a assez parlé dans la presse
16:21 pour que je me pose pas spécialement de questions.
16:23 C'était leur mystère et je le respectais.
16:25 Et enfin, voilà, moi, je...
16:27 - Ils vous disaient pas tout, hein.
16:29 - Ils nous disaient pas tout.
16:31 Et puis, ils avaient leur jardin secret.
16:34 - Leur intimité.
16:35 - Leur intimité.
16:36 Et je pense qu'on n'est pas obligés de tout se dire dans les familles non plus.
16:39 - Bien sûr.
16:40 - Même si...
16:41 - Dites ça à moi.
16:42 (Rires)
16:43 - Vous êtes bien placé.
16:44 - Donc, vous n'avez aucune intention d'écrire un documentaire,
16:46 de faire un film sur la vie de votre père, de votre oncle ?
16:49 C'est leur dernier mystère.
16:51 (Rires)
16:53 - Par contre, ce qui est en projet, je peux vous l'indiquer.
16:56 - On verra pas demain.
16:57 - Ce qui est en projet, c'est un projet de fondation.
16:59 - Voilà.
17:00 - Fondation Igor Igrishka,
17:02 qui va, j'espère, se trouver dans ce château
17:04 et qui a pour but, effectivement, de faire partager aux jeunes
17:07 la passion de l'univers, de l'origine de l'univers
17:11 et de faire en sorte qu'on puisse, effectivement, les amener
17:14 à être intéressés à cela.
17:16 - Ça, c'est un grand projet des Trois Enfants.
17:18 - Aline, vas-y, s'il te plaît.
17:19 - Outre le fait que vous êtes absolument charmante et lumineuse
17:21 et qu'on a beaucoup de plaisir à vous rencontrer...
17:24 - C'est vrai.
17:25 - Moi, je voulais savoir pourquoi vous acceptez de venir ce soir, en fait.
17:28 - Oui, c'est vrai.
17:29 - Est-ce que vous avez besoin de la médiatisation par rapport à votre...
17:31 - Eh bien non, je vais vous le dire tout de suite.
17:33 - C'est quoi, le projet, en fait ?
17:34 - Ce qu'on aime, Igor Igrishka.
17:35 - Non, mais en fait, je vais vous le dire...
17:37 - Mais vous, comme vous vous dites tout à l'heure, vous vouliez être discrète.
17:39 - Je vais vous le dire très simplement.
17:41 Mon père, il aimait beaucoup Cyril.
17:44 - C'est vrai.
17:45 - Et on a été sollicités beaucoup pour apparaître à l'image.
17:50 - Non, mais c'est ça.
17:51 En fait, vous avez pensé que si vous aviez des choses à dire,
17:55 c'était ici qu'il fallait le dire.
17:56 - Parce que, voilà.
17:58 - Par rapport au lien, par l'amitié.
17:59 - Par rapport au lien qui est vrai.
18:01 - Moi, je les aimais tellement.
18:02 - Je sais.
18:03 - Vous savez que, je vais vous dire un truc, moi.
18:05 Quand j'avais...
18:06 À chaque fois que je venais à l'émission,
18:08 que je lançais une nouvelle émission,
18:09 les premiers que j'invitais, c'était Igor Igrishka.
18:11 Ils m'ont toujours porté bonheur.
18:12 - Porté bonheur.
18:13 - Je les ai toujours invités dans toutes mes émissions.
18:14 Et à chaque fois, ils m'ont porté bonheur.
18:16 Et c'était vraiment...
18:17 Je voulais absolument refaire ton X avec eux.
18:19 On avait même fait un pilote.
18:20 - Ils m'en parlaient beaucoup.
18:21 - Exactement.
18:22 - Ils me disaient souvent même, il faut que tu viennes.
18:23 - Exactement.
18:24 - Je suis terrible.
18:25 - On devait le relancer.
18:26 - On devait le lancer.
18:27 - On avait fait un pilote.
18:28 Et c'est vrai que je les ai toujours eus.
18:29 Toujours.
18:30 Toujours.
18:31 À chaque fois, ils m'envoyaient des petits SMS.
18:32 Et tous les...
18:33 Je vous jure que c'est vrai.
18:34 Il n'y a pas une semaine qui est passée
18:35 sans que l'un ou l'autre m'envoie un SMS pour me dire,
18:36 "Cyril, on a une idée."
18:37 À chaque fois, ils avaient une idée différente.
18:38 - C'est ça, toujours des idées.
18:39 - À chaque fois, ils venaient me voir.
18:40 Ils venaient me voir au bureau.
18:41 Ils me disaient, "Bon, bah, on veut faire ça."
18:42 Et c'est vrai que, voilà, j'ai une tendresse pour eux,
18:45 parce que c'est des mecs que j'aime et que j'aimerais toujours.
18:56 Est-ce que vous avez quelque chose à ajouter ce soir à Sacha ?
18:57 - Si, c'est que les Bogdanoff continuent de vivre.
18:58 Ils ne sont plus là physiquement.
18:59 - C'est vrai.
19:00 - Mais ils continuent par les projets.
19:01 Non pas par les pierres, mais par l'idée de la fondation.
19:02 - Vous avez ce talent pédagogique d'apporter...
19:03 En fait, ils arrivaient à faire comprendre des choses
19:04 tellement compliquées,
19:05 très simplement, à tout le monde.
19:19 - Très simplement et en nous amusant.
19:20 - Et j'ai jamais vu mon père dire non à quelqu'un dans la rue.
19:23 Mais tu comprends, tu comprends.
19:24 Si on a cette Marguerite qui...
19:25 Mais il pouvait partir dans la rue avec n'importe qui
19:26 et lui parler, bras-dessus, bras-dessous,
19:27 et il n'a jamais refusé à personne un appel.
19:28 - Je sais, je sais.
19:29 - Il n'a jamais refusé à personne un appel.
19:30 - C'est ça.
19:31 - Il n'a jamais refusé à personne un appel.
19:32 - C'est ça.
19:33 - C'est ça.
19:34 - Il n'a jamais refusé à personne un entretien
19:35 ou une photo ou je ne sais pas.
19:36 C'était deux personnages généreux
19:37 et qui avaient à coeur de partager les choses.
19:38 Et donc, je pense que ce château d'Escignac,
19:39 il faut qu'il vive comme ça, en fait, dans le partage.
19:40 Et puis, il a besoin de recevoir, d'avoir l'énergie des gens,
19:41 de vivre à travers la science, à travers la littérature,
19:42 parce qu'ils étaient très littéraires,
19:43 et surtout Igor, très, très littéraire.
19:44 Donc, si on peut créer ce pôle culturel
19:45 et de faire un pôle culturel,
19:46 c'est parce qu'il y a des gens qui sont là
19:47 qui sont là pour nous aider.
19:48 - C'est ça.
19:49 - C'est ça.
19:50 - Merci.
20:16 Merci.
20:17 [Musique]