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  • 27/03/2023
Plus de 200 personnes sont rassemblées depuis ce matin à l'incinérateur d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Les manifestants s'opposent aux réquisitions.

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Transcription
00:00 Côté nous, nous sommes toujours à l'incinérateur d'Ivry où en fait il y a des personnes qui sont rassemblées actuellement.
00:06 Alors au niveau du profil des personnes c'est très varié.
00:08 Là on est plutôt sur une opération de barrage filtrant plutôt que de blocage parce qu'il y a quand même certains véhicules qui peuvent passer.
00:15 Là vous voyez actuellement les grilles elles sont en train d'être fermées.
00:17 Je vous parlais de ces profils différents parce que par exemple on voit des jeunes, vous l'avez dit il y a des élus.
00:22 Et puis il y a aussi des conducteurs de bus à Ratapé, c'est le cas de Yassine avec qui nous sommes.
00:26 Yassine pourquoi vous êtes venu aujourd'hui alors que vous ne travaillez pas dans cet incinérateur ?
00:30 Alors aujourd'hui je suis en grève reconductible depuis le 7 mars.
00:34 Et aujourd'hui je suis venu parce que pour moi il est hors de question de laisser des grévistes se faire réquisitionner.
00:40 La grève est un droit constitutionnel.
00:42 Donc bien sûr que quand on fait grève on gêne un petit peu, c'est le principe.
00:46 Et donc pour moi c'était important d'être aux côtés des grévistes réquisitionnés pour lutter contre.
00:53 Ce que vous me disiez aussi c'est que dans vos professions, que ce soit pour les personnes qui travaillent dans cet incinérateur
00:58 ou pour les conducteurs à Ratapé, il y a des conditions extrêmement difficiles.
01:01 Donc en fait vous ne pouvez pas repousser votre durée de travail ?
01:04 Oui c'est-à-dire que même en faisant reculer cette réforme, il faut savoir que déjà la situation actuelle n'est pas bonne.
01:10 Il y a de plus en plus de collègues que je vois qui finissent inaptes.
01:13 En plus nous on a subi une augmentation du temps de travail à la Ratapé pour les conducteurs de bus.
01:18 D'où cette vague de démission qu'on a pu voir et ces temps d'attente énormes entre les bus.
01:22 On se doute bien qu'avec une augmentation du temps de travail, le nombre d'inaptes au travail ne va faire que croître.
01:28 Et que pour nous c'est important, c'est vital en fait. On ne veut pas mourir au travail.
01:32 On ne veut pas continuer à travailler, travailler, travailler.
01:36 Une fois qu'on n'est plus en état de le faire, on se retrouve inapte et dépendant d'allocations etc.
01:43 On ne peut pas vivre déjà avec nos salaires.
01:44 Et on voit que les personnes qui sont en situation d'inaptitude, de handicap, sont dans la survie en fait.
01:51 Et donc pour ces métiers là où il y a parfois 17 ans d'espérance de vie d'écart entre un cadre et quelqu'un qui est gouché par exemple,
01:58 il est vital de se mobiliser.
02:00 Merci beaucoup Yacine pour toutes vos explications.
02:02 Et ce que me disait Yacine en effet, c'est que souvent il y avait beaucoup de collègues qui étaient frappés d'inaptitude avant même la fin de leur carrière.
02:08 Et au niveau du blocage ici, normalement ça va durer jusqu'en fin de journée, vers 18h environ.

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