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  • 26/03/2023
Un sondage Ifop pour le JDD affirme que si le premier tour des élections législatives se déroulerait dimanche prochain, la majorité présidentielle serait sanctionnée en faveur du Rassemblement National et la Nupes. L'analyse de Christophe Barbier, éditorialiste politique à BFMTV.

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Transcription
00:00 Un sondage très intéressant ce matin, IFOP, pour le journal du dimanche.
00:03 Si les législatives avaient lieu demain, la majorité présidentielle serait sanctionnée au profit du Rassemblement national.
00:10 Oui, on voit bien que cet épisode fait deux victimes.
00:12 La majorité présidentielle qui reflue la sanction tomberait contre Emmanuel Macron.
00:16 Et puis les LR qui se sont tellement pris les pieds dans le tapis de cette réforme des retraites qu'ils en sont aussi punis.
00:22 C'est-à-dire que les partis de gouvernement réformistes, raisonnables, sont écrasés par les deux extrêmes en progression.
00:27 La NUPES, assez peu quand même quand on voit la manière dont la NUPES, notamment El-Effi, a combattu cette réforme des retraites.
00:33 Et le RN, le Rassemblement national, qui profite de sa stratégie du silence.
00:36 Sauf que ça nous dit quoi ?
00:38 Ça nous dit que s'il y avait des solutions, et en faisant l'impasse sur une campagne qui, évidemment, catalyse tous les phénomènes,
00:43 eh bien la majorité n'existerait pas plus.
00:45 Le pays, l'Assemblée, resterait ingouvernable.
00:47 Les RN n'auront pas la majorité tout seuls, ne feront pas une alliance avec El-Effi et la NUPES,
00:52 ne trouveront pas assez de LR pour les soutenir, ils ne pourront pas cohabiter avec le président Macron.
00:57 La capacité des partis centraux, Renaissance et LR, de faire une alliance,
01:02 ce fameux contrat de gouvernement que Nicolas Sarkozy appelle de ses voeux,
01:05 et qui circule dans la tête de beaucoup d'élus républicains, ça devient une peau de chagrin.
01:09 C'est-à-dire que même s'ils arrivaient à trouver un accord pour gouverner ensemble,
01:12 ils ne seraient peut-être pas assez nombreux comme élus pour avoir une majorité.
01:15 Bref, ce scénario-là nous montre que la France se dirige tout doucement
01:19 vers l'ingouvernabilité, vers l'instabilité, c'est-à-dire vers une forme de chaos.
01:24 Alors évidemment, si solution il y avait, campagne il y aurait.
01:27 Et dans une campagne législative, les choses changent, s'accélèrent,
01:30 d'autres issues sont possibles, d'autres leaders surgissent.
01:34 C'est pour ça que finalement, la solution démocratique, c'est toujours la bonne.
01:37 – Intéressant en tout cas, ce parallèle, cette sorte de miroir
01:40 avec le RN d'un côté et de l'autre côté la NUPES.
01:43 – C'est la tenaille démocratique.
01:44 Emmanuel Macron a été élu et réélu en disant "c'est moi ou les extrêmes",
01:48 Pour l'instant, c'est plutôt les extrêmes qui montent et l'ego présidentiel qui fond.

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