• il y a 2 ans
Après la 9e journée de mobilisation, la mobilisation s'est radicalisée avec de nombreux incidents en marge et au sein des cortèges. Parmi les incidents les plus notoires, la porte de la mairie de Bordeaux a été brûlé. Le commissariat et la sous-préfecture à Lorient ont été pris pour cible par des manifestants. A Paris, un feu de poubelles a failli provoquer un incendie dans un immeuble de la rue Saint-Marc.

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Transcription
00:00 Parce que M. Poutou est passé du stade d'anarchiste au stade de dictateur.
00:05 Ce qu'il dit là, les propos qu'il tient sont choquants.
00:09 Choquants.
00:10 Il ne condamne pas la violence faite aux policiers.
00:13 Évidemment que lorsque ça va dans l'autre sens, il faut le condamner.
00:16 Mais ce monsieur, qui était quand même candidat à la présidentielle et qui voulait représenter la France,
00:20 c'est un dictateur aujourd'hui.
00:22 Les institutions ont parlé, il y a eu des débats.
00:25 Mais moi je vous dis que M. Poutou...
00:26 C'est fort quand même.
00:27 Oui, c'est un dictateur.
00:28 Il a le droit de dire ce que il veut.
00:29 Oui, mais j'ai le droit aussi de le qualifier dans ses excès.
00:32 Je vais vous dire, M. Poutou, vous qui défendez les salariés,
00:35 vous savez combien j'ai d'appels, mois par jour, de chefs d'entreprise, à cause de vous, à cause de vos copains,
00:41 qui veulent l'anarchie, qui ne seront pas en capacité de payer les salaires à la fin du mois de leurs salariés.
00:47 C'est un déchirement pour les employeurs.
00:49 Et vous, vous vous amusez.
00:50 Le roi, il ne vient pas, ce n'est pas grave, on s'en fout.
00:52 Nous, ce qu'on veut, c'est au fond buter Macron.
00:55 On veut l'anarchie, on veut le bordel.
00:57 C'est une irresponsabilité, M. Poutou, et j'ai honte du combat que vous prétendez mener.
01:03 Vos propos sont choquants, me scandalisent et sont honteux.
01:07 Vous êtes indignes de représenter.
01:09 Vous savez, moi, je suis un enfant pauvre, je viens d'une famille pauvre.
01:13 Et ce que vous faites là est choquant, parce que vous condamnez tout dialogue.
01:17 Vous avez un discours archaïque et vous condamnez tout dialogue.
01:20 Et vous ne défendez pas les causes que vous prétendez défendre.
01:23 Vous défendez votre pomme au fond et rien d'autre.
01:25 Philippe Poutou, je vous laisse répondre.
01:27 Non, mais là, je ne pense pas que ça a beaucoup d'intérêt à répondre à ça.
01:32 Je ne sais pas qui c'est ce monsieur, donc voilà.
01:36 Mais non, mais oui, je pense qu'il y a un combat.
01:39 C'est Stéphane Manigault, et qui parle au nom de plusieurs restaurateurs.
01:41 Des artisans, des commerçants que vous massacrez tous les jours.
01:45 Quand vous faites, vous savez, je vais vous dire une chose.
01:47 Un artisan, une entreprise, une PME, une TPE,
01:51 qui a subi les vagues de manifestations, le Covid,
01:55 et maintenant votre contestation.
01:57 Mais attendez, le Conseil Conventionnel a été saisi.
01:59 À un moment, il faut passer à autre chose.
02:01 Nous sommes dans une démocratie.
02:03 Soyez-en le garant, vous avez été candidat à la présidentielle, bon sang.
02:06 Philippe Poutou, on vous écoute.
02:09 Je voudrais juste rappeler que le monde dans lequel on vit,
02:13 il y a plus de 8 millions de porcs.
02:15 Il y a des services publics déventelés.
02:17 Il y a des services de santé qui sont complètement dans des situations catastrophiques.
02:21 Il y a une situation sociale, une souffrance sociale qui est énorme.
02:24 Je pense qu'il faut faire le lien, il faut tenir compte de cette situation-là.
02:28 On est dans un monde brutal, dans un monde violent.
02:30 Ça licencie, ça ferme des gardes, des bureaux de poste,
02:34 ça ferme des maternités, comme aujourd'hui à Carré.
02:36 En tout cas, il y a des menaces.
02:38 La situation pour la vie des gens du quotidien, elle est de plus en plus dure.
02:41 Donc après, il y a plein de problèmes, c'est sûr.
02:43 Alors une grève, ça pose problème,
02:45 parce qu'il y a des gens qui aimeraient bien que ce soit plus calme que ça
02:47 pour faire des affaires ou pour continuer à faire des affaires, peut-être.
02:49 Mais voilà, il y a une situation sociale qui est aujourd'hui très frappante.
02:53 Il ne faut pas s'étonner qu'il y a de la colère,
02:55 il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des manifs,
02:56 il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des blocages.
02:57 Et donc, oui, moi je suis de ce côté-là de la barricade, effectivement.
03:01 Je suis du côté de celles et ceux qui en ont marre,
03:03 de celles et ceux qui se révoltent,
03:04 de celles et ceux qui pensent que ce régime-là doit changer,
03:06 que cette société-là doit changer profondément.
03:08 Donc oui, il y a de la colère, et aujourd'hui il y a des pubelles qui brûlent,
03:10 et ça, ça ne nous choque pas du tout.
03:12 Et puis aujourd'hui dans les manifs, c'est vrai que quand on se fait gazer,
03:15 ou même à Bordeaux, ça est arrivé encore hier,
03:18 quand on reçoit comme ça des tirs,
03:20 ben ouais, à un moment donné, on a plutôt envie de répondre.
03:22 On n'a pas envie de se laisser faire.
03:24 On n'a pas envie de se faire tirer dessus comme des lapins.
03:25 On n'a pas envie de...
03:27 Donc c'est pour ça.
03:28 Donc il faut aussi comprendre ça et tenir compte d'une situation
03:30 qui est explosive d'une certaine manière.
03:31 Mais il n'y a pas qu'en France qu'il y a ça.
03:33 Il y a aussi d'autres pays où il y a des contestations sociales,
03:35 il y a d'autres pays où le ras-le-bol s'exprime.
03:37 Donc voilà, moi je suis de ce côté-là, effectivement.

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