1133 PERPIGNAN, L’HOMME QUI A VU LA FRAUDE

  • il y a 15 ans
TEMOIGNAGE

CHAUSSETTES, ON ATTEND LE PRINTEMPS A PERPIGNAN

Rappelons que le 7 octobre dernier les élections municipales ont été annulées par le tribunal administratif de Montpellier suite à une fraude avérée dans le bureau numéro 4, où le président avait été trouvé avec des bulletins dans ses chaussettes. Le maire UMP, JP Alduy, avait aussitôt annoncé son intention de faire appel de cette annulation devant le Conseil d’Etat ce qui lui donne six mois « pour faire ses cartons » comme dit M Codognès socialiste dissident.

Mais ce sont les développements de cette affaire au pénal qui ont secoué le petit monde politique de Perpignan. A l’issue d’une garde à vue de 24 heures, deux personnes ont été mises en examen le 13 octobre : il s’agit de Mimi Tjoyas deuxième adjointe au maire chargée du développement durable, architecte, nouvellement entrée en politique dans l’équipe Alduy et de la nièce du fraudeur. Toutes deux se trouvaient dans le bureau 4 au moment des faits.

Le 21 octobre a eu lieu, en l’absence de Mme Tjoyas, un conseil municipal, au cours duquel l’opposition toutes tendances confondues (du Parti Communiste au Front National en passant par la CDC régionaliste, le MODEM et le Parti Socialiste) a exhorté le maire à la démission en insistant sur le coût de projets qu’elle juge pharaoniques, comme le futur théâtre dessiné par Jean Nouvel et dont elle pressent peut-être qu’elle pourrait avoir à en assurer l’équilibre financier. Peine perdue ; l’hypothèse a été balayée d’un revers de main par JP Alduy.

C’est dans ce contexte mouvementé pour les Perpignanais que nous avons décidé de vous montrer le témoignage de M Got qui a fait arrêter le dépouillement du bureau 4 et par qui tout est arrivé. Cette interview a été réalisée quelques jours après les élections.

Agnès Petit-Gille