Paloma, la queen de Drag Race France juge les looks des séries et ça clash FORT) : "Emily in Paris ? Que dire…

Konbini

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Transcript

00:00 Ce remake, il est raté à plein d'égards.

00:02 Déjà parce que c'est pas très bien réalisé.

00:03 Désolé Tim Burton, mais t'aurais pu faire mieux.

00:05 Mais moi, vous savez, j'ai pas mal langue de meuf.

00:07 Je dis tout ce que je pense.

00:09 J'aimerais pas que c'est la base, mais presque.

00:14 Vraiment pour les drag queens, je pense que c'est une grosse source d'inspiration.

00:17 Moi, je regardais quand j'étais petit en français, évidemment,

00:20 avec le doublage français, génial.

00:21 Avez-vous une certaine expérience des enfants ?

00:24 Faut rigoler, j'ai pratiquement élevé les enfants de ma soeur

00:28 pendant son séjour à l'hôpital psychiatrique.

00:30 Je pense qu'elle a vraiment contribué à l'univers drag queen.

00:35 Entre elle, sa mère, sa grand-mère, c'est hyper camp.

00:39 Et puis c'est très queer, quoi.

00:41 Paloma, c'est vraiment un mélange entre Miss Fine et ma pile

00:43 dans "Chapeau de main à la butte de cuir"

00:45 et Andora dans "Ma soeur soit bien aimée".

00:48 Alors, Emeline Paris, que dire ?

00:51 Je comprends bien que dans la série, elle a envie de disparaître

00:53 d'une espèce de Carrie Bradshaw 2.0

00:55 avec des fautes de goût assumées que faisait Carrie Bradshaw.

00:59 Et Carrie Bradshaw, c'était tendance à l'époque.

01:01 Là, je trouve ça juste parodique.

01:02 Et en plus de ça, il y a ce truc,

01:04 comme c'est fait pour être vu sur des téléphones, sur des smartphones,

01:07 c'est hyper flashy, mais dans le mauvais sens.

01:08 Enfin, vraiment, c'est vraiment tout pour attirer l'œil sur un petit écran.

01:11 Et je trouve qu'on a fait de meilleurs goûts.

01:13 Il y a tellement de choses à redire sur cette série aujourd'hui,

01:16 avec notre point de vue vraiment en termes de mode.

01:18 Je pense que c'est la série qui a tout changé.

01:23 Et ce que j'adore, c'est qu'elles ont chacune une identité

01:26 qui n'est pas si cliché que ça et qui est en lien avec des créateurs.

01:31 Charlotte, c'est Prada, par exemple.

01:33 Samantha, c'est Versace, c'est Gucci, c'est les Italiens.

01:36 Carrie Bradshaw, elle fait un mélange de plein de choses.

01:38 Ça va de Jimmy Choo à Dolce & Gabbana.

01:40 Enfin, vraiment, il y a plein de choses différentes.

01:42 En termes de mode, en termes de plein de choses,

01:44 c'est vraiment une série référence.

01:45 Pour moi, les tenues iconiques de Section D'Office,

01:46 c'est Samantha qui les porte.

01:48 Mais parce que Samantha est le personnage iconique de la série.

01:50 En fait, Carrie Bradshaw, ce que j'aime moins dans la mode de Carrie,

01:53 c'est qu'elle a lancé ce truc de porter les logos.

01:58 Elle avait "Dior, j'adore", ce genre de truc.

02:01 Et en fait, pour moi, la haute couture, le luxe, ça ne doit pas se voir.

02:05 Et elle, elle le montrait, ce qui n'était pas forcément le cas des autres.

02:07 Je vais clasher.

02:09 Je vais clasher Wednesday.

02:10 Alors, moi, je suis un très, très gros fan de la famille Adams,

02:13 que ce soit la série des années 60 ou les films avec Angelica Huston

02:19 et Christina Ricci.

02:20 Et pour moi, ce remake, il est raté à plein d'égards.

02:24 Déjà parce que ce n'est pas très bien réalisé.

02:26 Désolé Tim Burton, mais tu aurais pu faire mieux.

02:28 Et c'est surtout très mal joué.

02:30 Ce que je trouve cool avec Wednesday,

02:32 c'est qu'il y a un retour évident à la mode gothique des années 2000.

02:36 Sauf que ce qui était bien dans les années 90,

02:44 c'est que c'était une mode marginale.

02:46 Et là, c'est devenu un truc hyper fashion.

02:48 Et en fait, Wednesday, c'est censé être une originale,

02:50 c'est censé être une outsider,

02:52 c'est censé être un personnage qui n'est pas comme tout le monde.

02:54 Et en fait, ça la rend hyper banale, je trouve, du coup.

02:56 Mad Men, j'adore.

02:58 Déjà, c'est très, très, très bien réalisé.

03:00 Et en plus de ça, il y a des acteurs de dingue et les costumes sont sublimes.

03:03 Il y a le personnage d'Elizabeth Moss,

03:05 qui, au fur et à mesure de la série, s'émancipe,

03:08 abandonne un peu un vestiaire très féminin

03:11 pour aller vers un vestiaire plus masculin.

03:13 Et elle commence à gagner le respect des hommes.

03:15 Et au contraire, Christina Hendricks,

03:16 qui est très ancrée dans les années 50,

03:19 qui est très voluptueuse, qui a de la poitrine,

03:21 qui a des hanches, qui les met en valeur.

03:22 Et bien, tout d'un coup, elle va devenir ridicule aux yeux des hommes.

03:24 Et ça montre très bien à quel point le vêtement

03:28 a toujours été un moyen d'oppression des femmes, en fait.

03:31 C'est pas une série queer du tout.

03:39 C'est un peu le regret, d'ailleurs, avec cette série.

03:41 Mais je pense que tous les gens de ma génération

03:43 et de la génération précédente connaissent Friends par cœur.

03:46 Alors moi, je suis Tim Fibby.

03:47 Même si dans la vie, je suis Monica.

03:50 Mais Rachel, je pense qu'elle a eu un impact.

03:53 Mais surtout un impact capillaire, je pense.

03:56 C'est vraiment les cheveux de Jennifer Aniston

03:59 qui sont importants dans la série.

04:01 Je pense que c'est la coiffure la plus demandée dans les années 90.

04:04 C'était "je veux la coiffure de Rachel dans Friends".

04:07 C'est vraiment une génération

04:08 où quand on regarde les séries de cette époque-là,

04:10 tout est devenu ringard.

04:11 Les coiffures, les make-up, les fringues.

04:12 Et elle, je ne sais pas pourquoi, il y a un vortex.

04:15 C'est toujours bien.

04:16 - Un instant ?

04:17 - Laissez-moi lire ! - Non !

04:19 Je peux même te dire quelle est cette scène.

04:21 C'est la scène d'ouverture de peau.

04:22 C'est le tout premier épisode, toute première scène.

04:24 Ils viennent de cambrioler le musée du costume de New York

04:27 et ils rentrent dans le ball avec les costumes historiques.

04:30 Et Dominic Jackson, juste impérial dans sa tenue.

04:33 Le costume, le vêtement, la mode, les créateurs

04:37 sont au service de la fiction.

04:39 C'est le meilleur personnage de la série, de toute façon.

04:40 Elektra, on l'adore.

04:42 Alors moi, je suis famille d'historien,

04:45 passionné de costumes d'époque.

04:46 Je ne peux pas adhérer à Bridgerton.

04:48 Déjà, je trouve ça cucu à souhait.

04:50 Et en plus, je trouve les costumes très laid.

04:52 Incohérences historiques sont incohérences historiques

04:54 et ça ne me sert même pas à la fiction.

04:55 Parce qu'en plus, ils ne sont pas plus modernes, je trouve.

04:57 Même si je pense que c'est la volonté.

04:59 Mais là, je suis trop snob pour apprécier.

05:00 J'aime trop la série anglaise en costume.

05:02 J'adore Downton Abbey,

05:03 même si c'est les Feux de l'amour en 1920,

05:05 on ne va pas se mentir.

05:06 Les costumes sont tellement beaux.

05:07 Et là, je trouve que c'est comme du Harry Potter.

05:10 Visuellement, c'est pauvre,

05:12 mais même dans la réalisation.

05:14 Et la musique, pour en prendre du Madonna

05:16 et en transformer ça au clavecin,

05:18 je ne sais pas.

05:19 Le syndrome Sofia Coppola.

05:21 Tout ce que je déteste dans le cinéma.

05:22 C'est mon avis.

05:23 Il est vénère, mais c'est mon avis.

05:25 Comédie !

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