Après sa condamnation pour violences conjugales, Adrien Quatennens pose sa première question au gouvernement. Exclu du groupe la Nupes, il siège désormais en tant que non-inscrit. Il pose une question sur la réforme des retraites
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00:00 Le président de la République reprend à son compte le tissu de mensonge que le gouvernement nous sert depuis le début du débat parlementaire.
00:06 Le premier des mensonges, c'est celui du déficit qui justifierait cette réforme.
00:10 Dans le document faisant office d'études d'impact publiée par le gouvernement, le déficit est artificiellement gonflé,
00:16 entablant sur une diminution de la contribution de l'Etat.
00:19 Les déficits y sont affichés en euro courant, sans prendre en compte l'inflation et ne sont pas rapportés au PIB,
00:25 comme le fait le Conseil d'orientation des retraites.
00:28 Car rapporté au PIB, le déficit est bien moins impressionnant que l'affichage du gouvernement.
00:33 Les administrations de la sécurité sociale resteraient largement excédentaires.
00:37 Notre système de protection sociale est en bonne santé financière et le déficit annoncé des retraites ne le met en aucun cas en péril.
00:45 Quel est donc votre but ?
00:47 C'est clairement de baisser les dépenses publiques en général et non pas de sauver le système de retraite.
00:53 Pour repasser sous le seuil des 3% de déficit la fameuse et absurde exigence de l'Union européenne.
01:00 A quel prix ?
01:01 Au prix d'une réforme qui fera augmenter deux fois plus l'âge de départ des femmes que celui des hommes.
01:06 Au prix d'une réforme qui pénalisera les carrières longues.
01:10 La hausse de la durée travaillée serait 60% plus élevée pour celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt que pour l'ensemble de la population.
01:17 Au prix de mensonges sur la revalorisation des minimas de pension, avec la réforme 40% des femmes retraitées et 15% des hommes retraités auront encore une pension inférieure à 1200 euros.
01:30 Les mesures dites sociales concerneront bien peu de monde quand le recul de l'âge de départ lui concernera près de 400 000 personnes par an.
01:38 Cette réforme fracture le pays.
01:40 Le débat parlementaire c'est la démocratie mais la démocratie ne se résume pas au débat parlementaire.
01:45 Entendez le cri de colère historique venu de la rue et des piquets de grève.
01:49 Retirez cette réforme ou soumettez-la au référendum.
01:52 Bravo !