Jean-Luc Mélenchon s'exprimait à Marseille en marge de la manifestation contre la réforme des retraites.
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00:00 de vivre là un moment de verrouillage politique par le président de la République.
00:05 C'est une situation qui n'a pas de précédent dans l'histoire sociale de ce pays, ça c'est jamais vu.
00:11 Brutaliser l'Assemblée Nationale, puis brutaliser le Sénat, puis refuser de parler aux dirigeants des confédérations,
00:20 qui sans doute ne s'attendaient pas à une telle violence dans le mépris,
00:26 si bien qu'on a l'impression que tout est bloqué dans le pays.
00:30 Et plus que jamais, je crois que le président de la République doit mesurer sa responsabilité personnelle
00:37 dans ce qu'endurent les gens à force de grèves, de journées de grève à faire,
00:42 de salaires perdus au moment où déjà le prix de la vie est si cher.
00:47 Bref, de tous côtés, tout le monde semble être dans le désarroi et la peine en même temps que dans la lutte.
00:55 Jamais on n'a eu non plus l'impression que le pouvoir était aussi faible.
00:59 Et maintenant, nouveauté ridicule, c'est-à-dire ayant des mots de trop, des gestes déplacés,
01:07 montrant que souvent ils ne maîtrisent même pas le contenu de la réforme qu'ils sont en train d'essayer d'imposer,
01:13 tout ça, ça fait beaucoup, si bien qu'on a le sentiment qu'il est possible d'obtenir,
01:18 pour finir, le retrait de ce texte de loi.
01:22 Au demeurant, cette semaine, le texte devrait revenir à l'Assemblée nationale
01:28 et nous allons atteindre une sorte de sommet dans la confrontation avec le pouvoir.
01:33 Moi, je recommande que, comme l'a dit ce matin M. Berger,
01:37 eh bien on se dirige vers une consultation du peuple lui-même pour qu'on tranche
01:41 et qu'on ne reste pas dans cette situation d'extrême tension dans laquelle nous sommes aujourd'hui.
01:46 Je crois qu'il faut, dans un pays démocratique, une sortie démocratique à une situation d'impasse
01:52 qui a été créé par le pouvoir lui-même.