A Beauvais, la manifestation contre la réforme des retraites s'est élancée ce samedi matin.
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00:00 Oui Philippe, beaucoup de monde ici à Beauvais, beaucoup de manifestants ce samedi,
00:06 des manifestants déterminés, une question sur leur état d'esprit.
00:10 Sont-ils résignés ces manifestants alors que le gouvernement semble déterminé à aller jusqu'au bout ?
00:16 Eh bien on va poser la question à Sylvie.
00:18 Sylvie, au niveau de l'état d'esprit, est-ce qu'on y croit encore à faire plier le gouvernement ?
00:23 Ah mais bien sûr, on y croit, c'est pour ça qu'on est tous là, qu'on est de plus en plus.
00:27 C'est une très bonne idée de proposer des manifestations le samedi.
00:31 Comme ça, ça permet aux gens qui n'ont pas les moyens de faire grève,
00:35 de venir se joindre à nous et de dire au gouvernement que non,
00:40 ils ne sont pas d'accord de travailler deux ans de plus dans les conditions où ils travaillent actuellement.
00:45 Mais le calendrier, il avance, et si je vous dis que le texte de loi, il pourrait être voté dans les prochains jours.
00:51 Est-ce que s'il est voté, vous serez encore là vous ?
00:53 Bien sûr, je serai encore là, on continuera de manifester.
00:57 On sait bien que le gouvernement veut tout faire accélérer en passant ça dans le budget de la sécurité sociale
01:03 et également de faire raccourcir les débats au Sénat, comme il l'a fait d'ailleurs au niveau de l'Assemblée nationale.
01:09 Et on sait bien que le Sénat va voter pour ce texte, mais non, il faut continuer,
01:14 parce que nous, on a voté pour des gens pour nous représenter, qui là, ne nous représentent plus.
01:19 Alors si à l'avenir, les gens votent pour le Front national, pardon, le Rassemblement national,
01:24 il ne faudra pas s'étonner, parce que quand on a voté Emmanuel Macron, on a voté contre Marine Le Pen.
01:30 Ça, il ne faut quand même pas l'oublier. On a été une bonne partie à voter comme ça.
01:36 Et non, on ne lâchera pas. Moi, j'ai ma retraite qui est passée de 55 ans lorsque j'ai pris le poste,
01:42 à maintenant donc 64. Ça fait 9 ans pour des travaux extrêmement pénibles, du travail de nuit.
01:49 Moi, ça fait 30 ans que je travaille de nuit. Je peux vous assurer que 64 ans, ce n'est pas comme ça.
01:54 Ce n'est pas avec cet avenir-là qu'on va motiver les jeunes à faire notre métier.
01:59 Et c'est un métier, on fait partie des indispensables, ne l'oublions pas.
02:03 Merci, Sylvie. Vous l'avez compris, ils vont continuer à se mobiliser,
02:09 même si le texte de loi est adopté dans les prochains jours. C'est ce que nous disent en tout cas beaucoup de manifestants.