Elle naît tout en bas d'un lieu géométrique À la sentir couler je me crois à la mer Parmi les poissons fous c'est comme une musique C'est le printemps et c'est l'automne et c'est l'hiver
L'été ses fleurs mouillées au rythme de l'extase Dans des bras de folie accrochent les amants On dirait que l'amour n'a plus besoin de phrases On dirait que les lèvres n'ont plus besoin d'enfants
Elles coulent les sources en robe ou en guenilles Celles qui sont fermées celles qu'on n'ouvre plus Sous des linges qu'on dit marqués du sceau des filles Et ces marques ça me fait croire qu'il a plu
Qui que tu sois toi que je vois de ma voix triste Microsillonne-toi et je n'en saurai rien Coule dans ton phono ma voix de l'improviste Ma musique te prend les reins alors tu viens
Ta dune je la vois je la sens qui m'ensable Avec ce va-et-vient de ta mer qui s'en va Qui s'en va et revient mieux que l'imaginable Ta source tu le sais ne s'imagine pas
Et tu fais de ma bouche un complice estuaire Et tes baisers mouillés dérivant de ton cygne Ne se retourneront jamais pour voir la terre Ta source s'est perdue au fond de ma poitrine