Anthony Favalli vous informe et reçoit des invités tous les samedis et dimanches matin dans #LaMatinaleWE
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00:00:00 Bonjour et bienvenue à tous dans la Matina Le Week-end.
00:00:03 On est ravis de vous accueillir pour de l'info, de l'analyse des débats.
00:00:05 On est ensemble jusqu'à 10h avec mes invités, notamment Marc Baudrier.
00:00:09 Bonjour. Bonjour.
00:00:10 Vous êtes directeur adjoint de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:00:13 Et face à vous ce matin, Arnaud Bénédetti, rédacteur en chef de la Revue Politique et Parlementaire.
00:00:18 Bonjour à vous. Bonjour à vous.
00:00:20 Avant de développer les titres de votre journal de 7h, tout de suite la météo de votre dimanche.
00:00:24 Et c'est avec Karine Durand.
00:00:28 Verlaine, installateur de panneaux solaires Thomson, garantie 25 ans.
00:00:32 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:00:34 Le ciel reste très nuageux encore ce matin sur la moitié nord, avec parfois un peu de bruine en dessous.
00:00:41 Et même quelques flocons possibles sur le nord-est.
00:00:45 Attention aux brouillards qui sont épais.
00:00:46 Des brouillards présents au sud-ouest également, sur le Val de Saône.
00:00:50 Et toujours un petit peu de vent méditerranéen et du vent d'ouest également,
00:00:52 qui dégage le ciel en Corse au cours de l'après-midi.
00:00:56 On retrouve encore ce ciel mitigé sur la moitié nord du pays, même si les nuages se morcellent un petit peu.
00:01:02 Attention par contre aux chutes de neige qui vont tomber des 300-400 mètres en direction du nord-est,
00:01:07 de la Lorraine, des Ardennes en particulier.
00:01:10 Et encore plus en soirée, cela peut blanchir le sol.
00:01:13 Toujours du vent en Méditerranée.
00:01:15 Grande prudence en Corse avec ce risque d'avalanche qui reste toujours très élevé.
00:01:20 Le manteau neigeux est là-bas très instable.
00:01:22 Les températures ce matin sont basses, mais un peu moins basses qu'hier quand même.
00:01:26 Car le ciel est plus nuageux.
00:01:27 4 degrés à Paris par exemple.
00:01:30 Un minimum de -6 à Rodez dans l'Aveyron.
00:01:32 Un maximum de 7 à Nice et Cannes.
00:01:35 Au cours de l'après-midi, encore une fois, des valeurs printanières pour le sud du pays.
00:01:39 En particulier du côté de Perpignan, 18 degrés.
00:01:43 C'est 2 degrés au-dessus des moyennes de saison.
00:01:45 Toujours un petit peu de fraîcheur pour le nord avec 8 à Paris.
00:01:47 C'est 4 à 5 degrés en dessous des moyennes.
00:01:49 Et 9 pour la pointe bretonne.
00:01:52 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
00:01:55 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:01:57 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:02:00 Et encore un bon réveil à tous dans la matinale week-end.
00:02:03 À la une de votre journal de 7h, le soulagement pour les familles de ces 40 élèves d'école primaire
00:02:08 qui revenaient de colonies de vacances.
00:02:10 Leur car scolaire s'est précipité dans un ravin après, semble-t-il, un malaise du conducteur.
00:02:14 L'accident s'est produit samedi matin dans le département de l'Isère.
00:02:17 Heureusement, aucun blessé grave parmi les enfants.
00:02:20 Il y avait en revanche beaucoup d'émotions hier soir à leur retour à Sceaux,
00:02:23 en région parisienne où les parents les attendaient avec inquiétude.
00:02:25 Nous étions à leur côté.
00:02:27 Les images à suivre dans un instant.
00:02:30 La colère après ce nouveau féminicide en Gironde.
00:02:33 La victime avait porté plainte deux fois le mois dernier.
00:02:36 L'homme avait déjà été condamné à 20 ans de réclusion criminelle
00:02:39 pour tentative d'assassinat sur son ancienne conjointe en 2006.
00:02:42 Et il n'était plus en prison à la faveur d'une remise de peine conditionnelle.
00:02:46 Nous serons avec une association qui défend les victimes de violences conjugales
00:02:49 et qui manifeste aujourd'hui son indignation.
00:02:52 Et puis sur le plan social, le scénario d'une semaine noire qui se dessine.
00:02:55 La mobilisation contre la réforme des retraites prend de l'ampleur
00:02:58 avant même la journée du 7 mars.
00:03:00 Après les énergéticiens ce week-end,
00:03:02 les transporteurs routiers appellent à l'arrêt du travail dès ce soir, 22h.
00:03:06 Peuvent-ils mettre le pays à l'arrêt, générer des pénuries ?
00:03:09 On en débat sur ce plateau.
00:03:11 Et donc la fin du cauchemar pour cette quarantaine d'enfants d'école primaire
00:03:17 qui ont vu leur car scolaire plonger dans un ravin.
00:03:20 C'était dans le département de l'Isère.
00:03:22 Ils ont pu retrouver leur famille en région parisienne hier soir.
00:03:25 C'est aussi un immense soulagement évidemment pour les parents.
00:03:28 Parmi ces enfants, il n'y a eu heureusement que quelques blessés légers.
00:03:31 Trois adultes ont été plus sérieusement touchés et sont encore à l'hôpital.
00:03:35 La piste dans ma laisse du chauffeur est privilégiée.
00:03:37 Regardez les images de ces retrouvailles.
00:03:39 Parents, enfants, devant la mairie de Sceaux, en région parisienne.
00:03:42 Elles sont signées Antoine Durand avec le récit de Sarah Varnier.
00:03:45 Après de longues heures d'attente,
00:03:49 c'est un message de soulagement pour les familles.
00:03:52 - Bonsoir les parents !
00:03:54 Tout le monde va bien, ne vous inquiétez pas.
00:03:56 Les 46 élèves de primaire originaire de Sceaux
00:03:58 ont tous pu retrouver hier soir leurs parents.
00:04:01 - Ça fait du bien.
00:04:02 - Que vous t'en agrandis ma fille !
00:04:05 - On est content, on ravite les enfants.
00:04:09 - On va jouer au message, c'est ses examens.
00:04:12 - On va les tester et on va revoir les choses au traineur court.
00:04:18 - Céline et Anthony !
00:04:20 De retour de colonie de vacances,
00:04:21 le car scolaire qui transportait les enfants depuis les Hautes-Alpes
00:04:24 a basculé hier matin dans un ravin.
00:04:27 L'accident s'est produit vers 8h45 au niveau d'un virage en épingle
00:04:30 de la nationale 85 en Isère, près de Corse.
00:04:33 Mais le drame a été évité,
00:04:35 aucun blessé grave du côté des enfants, tous attachés dans le car.
00:04:39 L'impact psychologique, lui, a également été pris en compte,
00:04:42 comme le précise le maire de Sceaux.
00:04:43 - Nous avons convenu avec l'inspecteur de l'éducation nationale
00:04:48 qu'il y ait un travail qui puisse être fait dans les écoles.
00:04:54 Selon le parquet, la piste du malaise du conducteur
00:04:57 est privilégiée pour expliquer cet accident.
00:04:59 Hier soir, le conducteur et deux autres adultes présents dans le car
00:05:03 étaient toujours hospitalisés au Saju de Grenoble en urgence relative.
00:05:07 - Marc Baudrillon, on imagine l'inquiétude terrible des parents dans ces cas-là.
00:05:11 - Oui, ils ont sans doute envoyé leurs enfants en toute confiance.
00:05:14 C'est quand même très rare ce type d'accident de car.
00:05:16 Donc évidemment, il aurait pu se finir beaucoup, beaucoup, beaucoup plus mal.
00:05:21 Donc on imagine que les parents doivent être très soulagés.
00:05:25 - Allez, dans le reste de l'actualité, les autopsies qui débutent ce dimanche
00:05:28 pour identifier formellement les corps de Leslie et Kevin.
00:05:31 Ce jeune couple des deux sèvres disparu depuis trois mois.
00:05:34 La première dépouille, celle d'un homme, a été découverte
00:05:37 vendredi après-midi à Puy-Ravau, en Charente-Maritime.
00:05:40 La seconde, celle d'une femme, découverte hier matin à Vireson,
00:05:44 dans le même département, dans cette terrible affaire.
00:05:46 Trois individus ont été interpellés, mis en examen et placés en détention provisoire.
00:05:51 Nous sommes en liaison avec Thierry Pillot.
00:05:54 Bonjour, vous êtes le maire de Vireson.
00:05:57 Bonjour, monsieur le maire.
00:05:58 Vireson, c'est un village de 700 habitants sans problème,
00:06:01 où j'imagine tout le monde se connaît.
00:06:03 Ce week-end, j'imagine que vous êtes vous-même tombé des nues
00:06:06 en apprenant la découverte de ce corps.
00:06:09 - Oui, bien sûr. Bonjour.
00:06:12 Oui, effectivement, on est un village de 770 habitants, exactement.
00:06:16 Et oui, effectivement, on a été très étonnés
00:06:21 quand on a vu le déploiement de gendarmerie sur la commune.
00:06:26 Et tout le monde se posait des questions.
00:06:31 Bon, après, c'est vrai qu'on a très vite compris en écoutant les informations.
00:06:36 Mais bon, c'est vrai que ça a été un moment difficile pour tout le monde, je pense.
00:06:41 Que vous disent les habitants avec qui vous avez pu discuter, en tout cas depuis hier ?
00:06:45 Les habitants, j'en ai vu très peu depuis, je n'ai vu quelques-uns.
00:06:53 Bon, ils sont, disons qu'ils sont un peu choqués.
00:06:57 Ce qui les inquiète, c'est que dans un petit village comme nous,
00:07:01 où habituellement tout est calme,
00:07:05 voilà, voir un déploiement de gendarmerie comme ça,
00:07:08 c'est vrai que ce n'est pas le quotidien.
00:07:16 - Oui, j'imagine d'ailleurs, Thierry Pillot,
00:07:20 que pour le maire d'une petite commune comme la vôtre,
00:07:23 c'est une hantise de vivre un événement pareil.
00:07:26 On ne peut pas imaginer vivre quelque chose comme ça lors de son mandat.
00:07:30 - Non, c'est sûr, oui, c'est sûr.
00:07:31 D'autant plus que moi, je n'étais pas sur place.
00:07:35 J'étais à mon travail hier matin,
00:07:38 quand mon épouse m'a appris que les forces de gendarmerie étaient sur la commune.
00:07:43 En fait, c'était juste en face de chez moi en plus.
00:07:46 Donc, voilà, c'était stressant toute la matinée.
00:07:53 À 13 heures, quand je suis arrivé,
00:07:55 je suis allé voir les gendarmes qui m'ont dit qu'ils faisaient des investigations
00:08:00 et qu'ils avaient encore des investigations à terminer
00:08:04 avant de pouvoir communiquer.
00:08:06 - Est-ce que vous pouvez nous décrire, pour finir en quelques mots,
00:08:09 cette zone dans laquelle a été découverte le corps ?
00:08:13 De quoi s'agit-il ? Quel endroit s'agit-il ?
00:08:16 - Alors, c'est une zone boisée, en fait.
00:08:19 Un peu située, pas très à l'écart quand même.
00:08:23 Il y a des villages autour, il y a trois villages autour.
00:08:25 Le village des Roulières, le village du Bois-de-Lançon, le village des...
00:08:29 Donc, ce n'est pas une zone forcément très isolée.
00:08:31 Bon, après, c'est vrai qu'une fois que les personnes sont dans les bois,
00:08:36 on ne les voit pas, quoi.
00:08:37 Mais après, c'est une zone quand même qui est relativement accessible, quoi.
00:08:42 - Vous avez peur de voir votre village marqué à vie par ce type d'affaires ?
00:08:46 Généralement, quand cela arrive, le nom d'une commune
00:08:50 est associé à un fait divers absolument terrible.
00:08:52 Est-ce que vous craignez justement pour la réputation de votre village ?
00:08:57 - C'est sûr qu'on aimerait faire connaître son village
00:08:59 dans d'autres circonstances que dans celle-ci.
00:09:03 Après, est-ce que c'est forcément ce qu'on va retenir sur notre village ?
00:09:08 Enfin, on s'embarquera effectivement de notre village
00:09:11 pour un temps certainement très long.
00:09:15 - Merci à vous, Thierry Pillot, maire de Vierson,
00:09:17 d'avoir témoigné ce matin sur notre antenne ce fait divers terrible.
00:09:23 Je voulais en parler avec vous quelques instants,
00:09:25 mais surtout ce que j'évoquais avec M. Pillot, le maire de Vierson,
00:09:29 c'est généralement dans ce genre d'affaires,
00:09:31 une commune se retrouve associée à un fait divers absolument affreux.
00:09:34 Et c'est la réputation de cette commune qui quelque part est entachée.
00:09:37 Est-ce que c'est dommageable ?
00:09:39 Vous avez le souvenir d'autres affaires dans lesquelles le nom de ville,
00:09:41 là aussi, a collé à un événement terrible comme celui-ci ?
00:09:45 - Oui, il y a des grandes affaires judiciaires qui ont été marquées
00:09:49 par le nom d'un certain nombre de communes ou de villages.
00:09:53 Je pense à l'affaire du petit Grégory à l'éponge sur Vologne.
00:09:57 C'est un classique, si je puis dire.
00:09:59 Ensuite, il faut quand même voir que ça s'efface forcément
00:10:03 et fort heureusement pour une commune et pour une collectivité.
00:10:05 En l'occurrence, là, en effet, c'est pour l'élu en question.
00:10:09 C'est certainement difficile à gérer.
00:10:11 - Et forcément, les deux victimes,
00:10:14 si tant est que leur identification soit formelle dans les prochaines heures,
00:10:19 puisqu'elle doit avoir lieu l'autopsie ce dimanche et ce lundi,
00:10:23 l'âge des victimes, bien sûr, dans cette affaire qui choque ?
00:10:26 - Oui, l'âge des victimes, c'est vrai qu'on est toujours un peu sidérés
00:10:29 devant ce genre d'affaires.
00:10:30 Il y en a régulièrement.
00:10:33 Et c'est vrai que pour les communes, c'est lourd à porter.
00:10:35 Mais cela dit, quelle sera...
00:10:38 J'ai l'impression qu'il y aura plusieurs communes affectées.
00:10:40 C'est des toutes petites communes très peu connues,
00:10:44 qu'il n'y a pas d'enjeux touristiques très lourds non plus.
00:10:47 Donc, ce sera pour les habitants, pour le maire,
00:10:50 pour toute cette population, que ça va être particulier
00:10:53 et sans doute très difficile à porter dans les années qui viennent.
00:10:56 Et puis, le temps effacera tout ça.
00:10:59 - Allez, sur le plan social, cette semaine noire qui se dessine peu à peu
00:11:03 après le secteur de l'énergie qui a entamé des baisses de production
00:11:05 dès ce vendredi contre la réforme des retraites,
00:11:08 c'est au tour des routiers de rejoindre la contestation.
00:11:11 La Fédération Nationale des Transports et de la Logistique de Force Ouvrière
00:11:15 appelle l'ensemble des conducteurs à se mettre à l'arrêt
00:11:18 à partir de ce soir, 22h, et ce, pour une durée illimitée.
00:11:22 Annonce faite hier soir dans un communiqué.
00:11:24 Je vous propose d'écouter José Zidovert, routier et secrétaire fédéral FOUNCP.
00:11:32 - Il est temps de montrer que la France pourrait être à l'arrêt.
00:11:35 Donc, les mouvements de manifestation, c'est une chose,
00:11:38 mais plusieurs millions de personnes ont démontré
00:11:41 qu'ils étaient contestataires de cette contre-réforme.
00:11:45 Maintenant, il faut absolument passer à l'action
00:11:47 et bloquer l'économie du pays.
00:11:49 Faire un sacrifice d'une journée, deux, voire une semaine,
00:11:52 c'est vraiment rentable par rapport au sujet qu'on met sur la table.
00:11:57 Il faut vraiment être solidaire et aller sur un rapport de force
00:12:03 qui serait à la hauteur de nos attentes.
00:12:07 - Quand les routiers se mettent à faire des blocages,
00:12:10 ça prend une autre dimension tout de suite.
00:12:12 On imagine qu'il peut y avoir des pénuries dans les livraisons,
00:12:15 dans les matières premières, dans les supermarchés.
00:12:18 Est-ce que ça peut avoir une incidence forte sur ce conflit social ?
00:12:21 - En tout cas, ce qui est sûr, c'est que ça va épaissir et durcir
00:12:24 le mouvement de manière assez explicite.
00:12:26 Quand en général, les transports, et notamment les transports routiers,
00:12:29 comme vous le dites, rentrent dans la danse,
00:12:31 on sait que pour un pays, c'est, disons,
00:12:33 et pour un pouvoir, plus difficile à gérer.
00:12:36 Le vrai sujet, c'est qu'on rentre dans une séquence
00:12:39 où les syndicats vont devoir mobiliser,
00:12:42 mobiliser durement, et mobiliser durement dans la durée,
00:12:45 avec, en plus, en escomptant le soutien de l'opinion publique.
00:12:49 S'ils arrivent à réunir ces quatre paramètres,
00:12:52 on rentre tout de suite dans une séquence politique
00:12:53 qui sera tout à fait différente de celle que l'on connaît aujourd'hui.
00:12:57 Et d'ailleurs, c'est le pari que font les syndicats,
00:13:00 c'est-à-dire un blocage, des grèves reconductibles,
00:13:03 quelque chose qui s'apparenterait à ce que l'on a connu
00:13:05 pour les plus anciens qui sont autour de ce plateau en 1995,
00:13:10 avec la première réforme des régimes spéciaux
00:13:15 voulue par Alain Juppé et Jacques Chirac.
00:13:18 Donc c'est en tout cas la perspective
00:13:20 que les syndicats souhaitent donner à leur mouvement,
00:13:23 avec un texte dont il faut rappeler qu'il est à ce moment
00:13:25 discuté au Sénat.
00:13:26 Donc il s'agit aussi de faire pression sur les parlementaires
00:13:30 au moment où ils sont en train de voter la réforme de M. Dussopt.
00:13:35 - Énergie, transport routier, c'est le scénario noir
00:13:38 qui est à craindre pour la semaine prochaine ?
00:13:40 - Oui, c'est sûr que ça peut dégénérer très vite.
00:13:42 Les routiers peuvent bloquer un pays totalement et très vite,
00:13:45 et ils peuvent bloquer tout.
00:13:48 C'est-à-dire que quand il n'y a plus de routes,
00:13:50 quand les stations d'essence sont bloquées...
00:13:52 - Déjà pour bloquer, ils ont des camions.
00:13:54 Vraiment, ils ont des camions.
00:13:55 C'est déjà...
00:13:56 - Pour mettre le pays à l'arrêt, on l'a vu au Canada
00:13:58 il n'y a pas très longtemps, on l'a vu en France très rapidement.
00:14:01 Donc c'est vrai que pour le gouvernement,
00:14:02 c'est un petit peu le match retour.
00:14:03 Ils ont gagné, on va dire, la première manche
00:14:06 à l'Assemblée nationale, non sans mal.
00:14:08 Maintenant, ça va être beaucoup plus calme
00:14:10 pour le côté parlementaire avec les débats du Sénat.
00:14:13 Mais il reste le match retour de la rue.
00:14:16 Et celui-là, il va être extrêmement violent avec les routiers,
00:14:19 mais pas seulement, avec l'ensemble des syndicats.
00:14:21 Il y a vraiment le bras de fer qui va se terminer cette semaine,
00:14:25 ou au contraire faire basculer l'affaire.
00:14:27 Ce n'est pas joué.
00:14:28 - Et...
00:14:29 - Il y a un mot qui ajoutait quelque chose.
00:14:31 - Je modulerais un peu.
00:14:32 Ils n'ont pas vraiment gagné à l'Assemblée nationale,
00:14:34 puisqu'à l'Assemblée nationale,
00:14:35 le texte n'est pas arrivé jusqu'à son terme.
00:14:37 Donc, c'est une difficulté.
00:14:39 - Mais enfin, il est quand même au Sénat.
00:14:40 - Au Sénat, ça devrait être adopté,
00:14:43 parce que tout simplement, le Sénat,
00:14:45 depuis de nombreuses années,
00:14:47 réclame dans les projets de loi de financement
00:14:49 d'un sécurité sociale,
00:14:51 le rehaussement du niveau de l'âge de départ à la retraite.
00:14:54 Donc, il est tout à fait légitime qu'il vote ce texte,
00:14:56 en l'occurrence.
00:14:57 Ensuite, on verra ce qui va se passer,
00:14:58 parce que la commission mixte paritaire,
00:15:00 qui viendra après l'examen au Sénat,
00:15:03 ça sera une autre paire de manches.
00:15:04 - Alors, cette question que je voulais vous poser,
00:15:06 alors qu'on se dirige vers une mobilisation massive,
00:15:08 a priori, ce mardi 7 mars,
00:15:10 avec 1,1 million, 1,4 million,
00:15:13 selon les services de renseignement manifestants,
00:15:16 les Français sont-ils prêts à supporter une France à l'arrêt ?
00:15:20 Je vous propose d'écouter ces éléments de réponse
00:15:22 à travers un reportage signé.
00:15:23 Laurence Ellarié, Laura Lestrade et Inès Alikhan,
00:15:25 et puis on en discute juste après.
00:15:27 - C'est une semaine très compliquée qui s'annonce.
00:15:30 Certains Français soutiennent le mouvement
00:15:33 et se disent même prêts à subir les conséquences
00:15:35 d'une grève prolongée.
00:15:36 - Pour autant qu'ils veulent, tant que ça sert.
00:15:38 - Mais ça dure très longtemps.
00:15:40 - Bah ouais, on n'aura rien sans rien.
00:15:42 Il faut des sacrifices, si on veut quelque chose.
00:15:44 - Je les soutiens pleinement dans ce qu'ils font
00:15:47 et dans les procédures.
00:15:48 De toute façon, je crois qu'il n'y a pas d'autre manière
00:15:50 de se faire entendre.
00:15:51 - Effectivement, je n'étais pas jusqu'à présent touché par ça,
00:15:54 mais là, oui, franchement, ça commence à bien faire.
00:15:57 Et puis, le gouvernement reste complètement fermé
00:16:00 sur ce qui se passe autour.
00:16:02 Donc je dis, la seule solution, c'est de bloquer.
00:16:05 D'autres ne pourront pas participer à la mobilisation,
00:16:08 mais comprennent les revendications.
00:16:10 - Mes collègues, ils ne veulent pas faire grève
00:16:11 parce qu'ils ont besoin de gagner de l'argent aussi.
00:16:13 Moi aussi, donc je n'ai pas le moyen de faire grève.
00:16:15 Mais je pense que ceux qui ont moyen de pouvoir faire grève,
00:16:18 on les attend avec rigueur.
00:16:20 Si plusieurs perturbations sont à prévoir
00:16:22 dans les transports en commun,
00:16:23 le gouvernement invite au télétravail.
00:16:26 Mais certains Français sont déjà lassés
00:16:28 par ces journées de mobilisation.
00:16:30 - On prend la méthode, je la trouve fatigante quand même,
00:16:32 à l'usure, parce qu'en fait,
00:16:35 on se sent un peu pris en otage à chaque fois.
00:16:37 C'est toujours les utilisateurs des transports en commun,
00:16:40 notamment, qui subissent.
00:16:41 - Que tout soit bloqué tout le temps, c'est quand même agaçant.
00:16:44 Parce que la vie à côté, ce n'est déjà pas facile.
00:16:46 Donc en plus, les grèves, pfff.
00:16:49 Selon les renseignements, plus d'un million de manifestants
00:16:52 sont attendus en France ce mardi.
00:16:56 - Alors selon vous, est-ce que les Français
00:16:57 vont continuer à soutenir cette mobilisation,
00:16:59 surtout si elle amène au blocage du pays ?
00:17:01 Je voulais juste avant de vous laisser répondre,
00:17:02 vous montrer le sondage paru aujourd'hui
00:17:04 dans le journal du dimanche, le sondage IFOP.
00:17:06 Seulement 32% des Français soutiennent
00:17:09 cette réforme des retraites, 68% y sont défavorables.
00:17:13 On a un taux qui est assez stable, ça ne bouge pas.
00:17:16 - Oui, si vous voulez, la grande force de ce mouvement social,
00:17:19 c'est d'abord son unité, son organisation
00:17:23 et ensuite, évidemment, le soutien
00:17:25 d'une large majorité des Français.
00:17:26 Et surtout, il faut le dire,
00:17:27 d'une large majorité des actifs et des jeunes.
00:17:30 Ça, c'est un point extrêmement important
00:17:32 pour la suite du mouvement.
00:17:34 Maintenant, on va bien voir comment les choses vont se passer,
00:17:37 mais vous savez, les événements sont toujours différents
00:17:41 les uns des autres. Il ne faut jamais comparer
00:17:42 un mouvement avec un autre mouvement.
00:17:44 Et il y a une dynamique propre aux événements,
00:17:46 une dynamique autonome.
00:17:47 Donc, on va voir ce qui va se passer
00:17:48 dans les semaines qui viennent.
00:17:50 Mais c'est vrai que les conditions sont réunies
00:17:51 aujourd'hui, quand on regarde facialement
00:17:53 la façon dont se prépare cet événement,
00:17:56 pour qu'on s'installe dans la durée du rapport de force.
00:17:59 D'autant plus que les syndicats
00:18:01 sont manifestement totalement déterminés.
00:18:03 Mais alors, malgré ce rejet,
00:18:04 on a quand même 34% des Français qui pensent
00:18:08 que cette réforme sera de toute façon actée
00:18:12 malgré le mouvement social.
00:18:14 Non, 64% !
00:18:15 L'inverse, pardon.
00:18:16 34% ! Voilà.
00:18:17 Sera retirée face au gouvernement, pardonnez-moi.
00:18:20 34% des Français estiment que...
00:18:23 seulement estiment que cette réforme pourrait être retirée
00:18:26 face au mouvement social à venir.
00:18:29 Ce n'est pas beaucoup ce qui laisse sous-entendre
00:18:31 qu'au bout d'un moment, le soutien à ces manifestations,
00:18:34 à ces blocages, pourrait s'éroder.
00:18:36 Oui, il y a un fatalisme.
00:18:37 Les Français se disent que de toute façon,
00:18:39 ça va passer.
00:18:40 C'est la volonté du gouvernement
00:18:41 et le gouvernement déroule son plan.
00:18:45 Donc, moi, écoutez, je pense que ce soutien
00:18:48 aux manifestations, il va durer tant
00:18:50 qu'il s'agit de manifestations.
00:18:52 Donc, les gens vont y aller.
00:18:54 Il y aura beaucoup de monde.
00:18:55 Ils vont se mobiliser.
00:18:57 Ils vont expliquer qu'ils sont contre cette réforme.
00:19:00 Mais le jour où ça les touchera véritablement,
00:19:02 qu'ils ne pourront plus aller au travail,
00:19:03 qu'ils ne pourront plus partir en vacances,
00:19:04 qu'ils ne pourront plus vivre de manière quotidienne
00:19:07 et surtout sur la longueur,
00:19:09 on risque de voir ce taux s'éroder.
00:19:11 Et notamment parce qu'il y a ce fatalisme
00:19:13 qui dit que de toute façon, ça va passer.
00:19:15 Et les Français sont convaincus que finalement,
00:19:18 c'est un barou d'honneur et qu'ils n'arriveront pas
00:19:20 à arrêter cette machine.
00:19:21 Donc, le bras de fer est quand même assez équilibré
00:19:26 et pas du tout perdu pour le gouvernement,
00:19:28 contrairement à ce qu'on pourrait croire.
00:19:30 Allez, 7h16 sur CNews,
00:19:31 c'est l'heure du rappel de l'actualité
00:19:33 avec Augustin Denadieu.
00:19:34 233 voix pour, 99 contre.
00:19:42 Le Sénat a voté hier la suppression des régimes spéciaux.
00:19:46 Tous les secteurs encore épargnés,
00:19:47 comme les électriciens, les gaziers
00:19:49 ou les employés de la RATP sont dorénavant
00:19:51 concernés, à l'exception des sénateurs et des députés
00:19:54 qui eux-mêmes conservent leurs avantages.
00:19:57 En revanche, les salariés déjà en poste
00:19:59 conserveront eux aussi leurs avantages
00:20:00 et ne verront pas leur âge de départ
00:20:02 à la retraite repoussée.
00:20:04 Cette suppression des régimes spéciaux
00:20:05 ne concerne que les nouveaux embauchés.
00:20:08 Le distributeur Carrefour va lancer dans les prochains jours
00:20:12 son propre panier anti-inflation.
00:20:14 200 articles vendus à 2 euros
00:20:15 et dont le prix sera bloqué jusqu'à mi-juin.
00:20:18 Il s'agira de produits du quotidien
00:20:19 choisis lors de tables rondes avec des clients de l'enseigne.
00:20:22 Le gouvernement avait un temps évoqué la mise en place
00:20:25 d'un panier anti-inflation avant d'abandonner l'idée
00:20:28 en dépit d'une hausse des prix de 14,5%
00:20:31 en février sur un an.
00:20:33 Et de nouvelles confidences du prince Harry.
00:20:36 A quelques semaines du couronnement de son père,
00:20:37 il a révélé s'être toujours senti légèrement différent
00:20:40 du reste de la famille royale britannique.
00:20:42 Il a ajouté avoir eu recours à des drogues psychédéliques
00:20:45 pour combattre certains traumatismes
00:20:47 comme la mort de sa mère, Lady Diana,
00:20:49 jusqu'à sa rencontre avec son épouse, Mégane,
00:20:52 qui selon ses mots l'a sauvée car elle venait d'un monde différent.
00:20:55 Alors que rien ne va plus entre les médecins généralistes
00:21:02 et la sécurité sociale, certains professionnels
00:21:04 envisagent de couper les ponts et de se déconventionner.
00:21:07 C'est la conséquence de l'échec des négociations
00:21:09 sur les tarifs des consultations médicales.
00:21:11 Je le rappelle, les médecins généralistes
00:21:13 réclamaient à la Caisse Nationale d'Assurance Maladie
00:21:15 un forfait à 50 euros contre 25 aujourd'hui.
00:21:18 Les explications, Maxime Lavandier.
00:21:21 Ils se sentent incompris et délaissés par un gouvernement
00:21:24 qui juge responsable des dysfonctionnements
00:21:26 de la médecine en général.
00:21:28 Face à ce constat, certains médecins envisageraient
00:21:30 de se déconventionner.
00:21:32 Ce que nous sommes devant une médecine qui est sinistrée,
00:21:35 devant un hôpital qui va mal et une médecine de ville
00:21:37 qui s'effondre totalement, c'est la chronique de l'échec
00:21:40 de toutes les négociations précédentes et de celle-là.
00:21:42 Et il faut vraiment que l'on mette en place
00:21:44 un bras de levier extrêmement important
00:21:46 pour forcer en quelque sorte le politique
00:21:48 à prendre en considération la médecine en général.
00:21:51 Quitter l'assurance maladie permet aux médecins
00:21:53 de fixer eux-mêmes leur prix et ainsi arriver à un tarif
00:21:56 de la consultation à 50 euros comme ils le demandent.
00:21:58 Une solution qui impacte cependant les patients
00:22:01 qui verront leur consultation non remboursée.
00:22:03 Si on se déconventionne tout seul dans son coin,
00:22:06 les patients, beaucoup de patients vont essayer
00:22:08 d'aller voir ailleurs parce que ce sera moins cher.
00:22:10 Nous avons surtout peur de laisser des patients
00:22:12 sur le bord de la route puisque tout le monde
00:22:14 n'aura pas les moyens de payer une consultation
00:22:16 à 50, 60 ou 70 euros.
00:22:18 Pour l'heure en France, moins d'un pour cent des praticiens
00:22:21 sont non-conventionnés.
00:22:23 Donc dans un pays où on manque déjà de médecins généralistes,
00:22:26 on risque d'avoir une médecine à deux vitesses
00:22:27 entre riches et pauvres et surtout des pauvres
00:22:29 qui vont renoncer aux soins parce qu'ils auront
00:22:31 tout simplement du mal à trouver un médecin conventionné ?
00:22:33 Oui, alors justement, comme le disait ce médecin,
00:22:38 finalement ça va être compliqué quand même pour les médecins
00:22:40 de prendre cette décision parce que d'abord ça impacte
00:22:42 en effet les patients et ensuite un certain nombre
00:22:45 de patients iront certainement voir ailleurs
00:22:48 que leur médecin de famille si leur médecin de famille
00:22:51 décide de se déconventionner.
00:22:53 Ceci dit, ça traduit encore une fois l'immense malaise
00:22:56 qui règne aujourd'hui dans le système sanitaire français,
00:23:00 ce depuis de nombreuses années et qui a été révélé
00:23:02 encore plus par la crise sanitaire.
00:23:06 C'est un coup de pression contre la sécurité sociale,
00:23:09 une menace sérieuse de la part des médecins ?
00:23:11 Écoutez, c'est un coup de pression évidemment,
00:23:14 plus qu'une menace sérieuse parce que je ne vois pas
00:23:16 quand même en masse les médecins se déconventionner.
00:23:20 Ils savent très bien que notamment dans les campagnes,
00:23:23 dans les endroits où il y a moins de médecins précisément,
00:23:25 s'ils se déconventionnent, les clients iront ailleurs.
00:23:29 Bon, c'est là où les gens auront le choix,
00:23:32 ça sera pareil.
00:23:33 Donc, je ne vois pas très bien pour les médecins
00:23:36 comment est-ce que ça peut être vraiment réalisable et crédible.
00:23:39 Mais cela dit, c'est vrai que c'est quand même la médecine.
00:23:43 On a vraiment le sentiment qu'à la fois les hôpitaux de campagne,
00:23:47 qui ont énormément fermé d'ailleurs, et ceux qui restent,
00:23:50 et les médecins de ville et les infirmières,
00:23:52 tout ce monde-là est quand même un petit peu abandonné,
00:23:55 et même beaucoup.
00:23:56 Et c'est assez terrible pour notre pays, je trouve,
00:23:59 de constater là où on en est.
00:24:01 Il faut absolument que le gouvernement et les médecins
00:24:04 trouvent un accord beaucoup plus haut,
00:24:07 sur une rémunération beaucoup plus haute que ce qu'elle est.
00:24:09 - Bon, pour finir sur la santé,
00:24:12 on va parler d'une petite note sportive.
00:24:14 Est-ce que vous courez un petit peu autour de la table ?
00:24:16 - Très peu, de temps en temps.
00:24:18 - Je vous rassure, moi pas du tout.
00:24:20 On a envoyé un de nos journalistes au semi-marathon de Paris,
00:24:22 puisque c'est en ce moment même, ce dimanche.
00:24:24 Premier départ tout à l'heure à 8h28 du côté de l'Île-Saint-Louis,
00:24:28 arrivée rue Lyon, tout proche de la place de la Bastille,
00:24:31 avec pour ce semi-marathon de Paris, Maxime Lavandier,
00:24:34 un chiffre de participation en hausse.
00:24:37 Là, on n'en est qu'à l'échauffement pour l'instant.
00:24:38 43 000 personnes sont attendues aujourd'hui.
00:24:42 - Oui, exactement, Anthony. 43 000 personnes attendues aujourd'hui.
00:24:47 Là, moi, pour l'instant, je me trouve actuellement sur le départ,
00:24:49 donc au pont de Suilly, dans le 5e arrondissement de Paris.
00:24:52 Les coureurs s'amassent petit à petit.
00:24:54 On voit beaucoup de coureurs s'échauffer, courir.
00:24:58 Et également, je suis avec Geoffrey.
00:25:01 Geoffrey qui est en train lui aussi de s'entraîner, de s'échauffer.
00:25:05 Bonjour Geoffrey.
00:25:07 Vous m'avez dit que c'était votre premier semi-marathon de Paris.
00:25:10 Pourquoi avoir sauté le pas ?
00:25:12 - Pourquoi avoir sauté le pas ?
00:25:13 Le semi-marathon de Paris, c'est l'un des plus connus,
00:25:15 l'un des plus réputés.
00:25:16 Puis courir avec plus de 70 000 coureurs,
00:25:19 c'est vraiment quelque chose d'exceptionnel.
00:25:20 Puis dans Paris, c'est magnifique d'avoir Paris pour courir.
00:25:23 - Beaucoup d'entraînement pour réaliser ce semi-marathon ?
00:25:26 - Il en manque toujours un peu.
00:25:28 Il en manque toujours un peu, oui, pas mal d'entraînement.
00:25:30 Il manque un peu de sorties longues pour vraiment être au top,
00:25:33 mais bon, ça devrait le faire quand même, on espère.
00:25:35 - Et votre objectif pour cette course ?
00:25:36 - Là, on va viser 1h28.
00:25:39 - C'est parfait, merci beaucoup Geoffrey.
00:25:41 Bonne course.
00:25:42 Donc voilà, 43 000 participations, comme vous l'avez dit, c'est un record,
00:25:45 puisqu'en 2022, ils étaient 40 000,
00:25:47 donc 3 000 de plus en un an, ce qui est formidable.
00:25:50 Et en plus de ça, comme Geoffrey,
00:25:52 ils sont 42 % à réaliser ce semi-marathon de Paris pour la première fois.
00:25:57 - Maxime Lavandier qu'on attend au départ de la course à 8h28,
00:26:00 s'il en a le courage.
00:26:02 A tout à l'heure, Maxime Lavandier, merci pour ce reportage.
00:26:05 Merci également à Jules Bedot, qui est derrière la caméra.
00:26:07 Messieurs, vous restez avec moi sur ce plateau, on revient dans un instant.
00:26:10 On va continuer à parler de l'actualité, notamment de l'actualité sociale.
00:26:13 Ce matin, c'est Philippe Martinez qui donne une interview au JDD
00:26:17 et il prévient, on passe à la vitesse supérieure.
00:26:20 Un avant-goût, évidemment, de cette journée du 7 mars.
00:26:28 L'essentiel de l'actualité, c'est dans la matinale week-end de CNews,
00:26:32 toujours avec Marc Baudrier et Arnaud Benedetti
00:26:35 pour décrypter toute l'actualité.
00:26:37 Et également, Augustin Donadieu pour l'essentiel de l'info.
00:26:41 Voici les titres de votre journal de 7h30.
00:26:43 À la une, amateurisme, dissimulation, arnaque,
00:26:47 ces mots toujours plus durs de la CGT contre le gouvernement
00:26:49 et sa réforme des retraites.
00:26:51 Philippe Martinez, le leader de la centrale syndicale,
00:26:53 donne une interview au JDD ce matin pour galvaniser ses troupes.
00:26:56 On passe à la vitesse supérieure, prévient-il.
00:26:59 Un avant-goût de la journée du 7 mars.
00:27:01 Les détails de cet entretien, c'est avec Augustin Donadieu, dans un instant.
00:27:05 Les autopsies débutent ce dimanche.
00:27:07 Pour identifier formellement les corps de Leslie et Kevin,
00:27:09 ce jeune couple des deux sèvres disparus depuis trois mois.
00:27:13 La première dépouille, celle d'un homme, a été découverte
00:27:15 vendredi après-midi à Puravau, en Charente-Maritime.
00:27:18 La seconde, celle d'une femme, découverte hier matin à Vierson,
00:27:21 dans le même département.
00:27:22 Nous serons sur place dans un instant avec notre envoyé spécial,
00:27:25 Régine Delfour.
00:27:27 Et puis le fiasco de la fin du Timbre Rouge.
00:27:28 On vous en parlait début janvier.
00:27:31 La Poste avait décidé d'arrêter la fameuse lettre prioritaire,
00:27:33 livrée en 24 heures, pour pouvoir économiser 500 millions d'euros.
00:27:37 Eh bien, la lettre numérique qui la remplace n'est que très peu utilisée
00:27:41 et pourrait bien disparaître à son tour, sans apporter de solution
00:27:44 à ceux qui n'ont pas accès à Internet.
00:27:46 Je le rappelle, 18% des Français.
00:27:48 On passe à la vitesse supérieure.
00:27:53 Ce sont les mots de Philippe Martinez, le leader de la CGT,
00:27:56 qui prévient le gouvernement ce dimanche dans le JDD,
00:27:58 48 heures avant la sixième journée de mobilisation
00:28:01 contre la réforme des retraites.
00:28:03 On en parle avec vous, Augustin. Donne adieu.
00:28:04 Augustin, face à l'exécutif, la CGT ne lâchera rien, en quelque sorte.
00:28:08 Oui, Philippe Martinez l'annonce.
00:28:09 Pour nous, il n'est pas question de laisser tomber,
00:28:12 même si Emmanuel Macron s'en tête,
00:28:14 une loi même votée n'est pas forcément appliquée.
00:28:16 Souvenez-vous du CPE.
00:28:18 Alors le CPE, c'est le contrat de première embauche,
00:28:20 qui, je vous le rappelle, n'a jamais été appliqué,
00:28:22 du fait de très nombreuses manifestations de jeunes à l'époque.
00:28:25 Ensuite, Philippe Martinez est interrogé sur les propos d'Olivier Véran,
00:28:28 qui, je vous le rappelle, avait dit que ce blocage
00:28:30 reviendrait à prendre le risque d'une catastrophe écologique,
00:28:33 agricole et sanitaire.
00:28:34 Philippe Martinez répond.
00:28:35 Affirmer que toutes les misères du monde sont dues à l'action syndicale,
00:28:38 tout ça est lunaire.
00:28:39 Ces éléments de langage sont tellement grossiers,
00:28:41 on attend autre chose d'un ministre.
00:28:43 Ça ne calme pas le jeu.
00:28:44 Ceux qui se sont mobilisés se sentent insultés.
00:28:48 Il poursuit en parlant d'une forme d'amateurisme et de dissimulation
00:28:52 à propos des 1200 euros minimums contributifs.
00:28:55 L'Elysée pensait que son arnaque passerait comme une lettre à la poste.
00:28:58 Ils n'ont pas très bien préparé leur dossier.
00:29:00 Les ministres vont devenir champions d'Aveyron tellement ils râment.
00:29:04 Alors pour Philippe Martinez, le match est déjà plié.
00:29:07 On a dépassé le cap de la pédagogie.
00:29:09 Ils ont perdu.
00:29:10 Il y a une forme de dédain de la part du gouvernement
00:29:13 et c'est le cas depuis le premier quinquennat.
00:29:15 Comme ils n'ont pas les deux pieds dans la réalité,
00:29:17 ils sous-estiment la colère.
00:29:19 On a dépassé le cap de la pédagogie.
00:29:21 Merci Augustin Donatieux.
00:29:22 Justement, on va en parler avec Sabrina Agresti Roubache.
00:29:25 Bonjour, vous êtes avec nous.
00:29:26 Vous êtes députée Renaissance des Bouches du Rhône.
00:29:30 Amateurisme, dissimulation, arnaque, dédain, grossier.
00:29:34 Je vous cite quelques mots de Philippe Martinez ce matin
00:29:37 qui parle du gouvernement.
00:29:39 Ce sont des qualificatifs très durs.
00:29:40 Vous n'avez pas le sentiment que le gouvernement a complètement raté
00:29:44 l'exercice pédagogique de cette réforme ?
00:29:47 Non, non, non. Bonjour à tous en premier.
00:29:50 Non, non, pas du tout.
00:29:51 Ce que je vois surtout,
00:29:54 c'est que dans la bouche de Philippe Martinez,
00:29:58 il y a aussi quand même le regret.
00:30:00 Vous m'entendez ?
00:30:01 Oui, pardon.
00:30:01 Le regret qu'au niveau de l'Assemblée nationale,
00:30:06 les gens sur qui comptaient notamment les élus LFI
00:30:11 pour défendre leur position, ça a complètement raté.
00:30:15 En fait, la réalité, c'est ça.
00:30:17 C'est qu'ils ont essayé, ils ont pensé au départ,
00:30:18 rappelez-vous le début des manifestations
00:30:20 où tout le monde s'entendait bien,
00:30:23 les syndicats, la LFI et in fine,
00:30:28 ils se sont aperçus de l'amateurisme de LFI,
00:30:30 surtout s'il n'y a rien à proposer.
00:30:31 Enfin, c'est-à-dire que nous, notre projet, il est bon, il n'est pas bon,
00:30:34 mais on a proposé quelque chose.
00:30:36 Là, maintenant, bloquer son...
00:30:37 Madame la députée, j'entends bien vous parler de l'opposition au Parlement
00:30:42 et je comprends parce que vous êtes députée,
00:30:43 mais là, je vous parle de La Rue, de Philippe Martinet,
00:30:46 je vous parle potentiellement des Français
00:30:48 qui sont majoritairement opposés à cette réforme.
00:30:50 Ils sont 68% selon un sondage paru aujourd'hui dans le JDD.
00:30:54 Et vous me dites que le gouvernement, face à ces Français,
00:30:58 a réussi son exercice pédagogique.
00:31:01 Est-ce que vous n'êtes pas un peu dans le vénus ?
00:31:02 Non, pas du tout.
00:31:04 Moi, ce que je dis, c'est que c'est une réforme compliquée,
00:31:07 c'est très difficile et je le dis depuis le début,
00:31:10 beaucoup d'humilité pour aborder ce sujet
00:31:12 parce qu'on va demander à 60% des Français,
00:31:15 parce que je vous rappelle que 40% des Français
00:31:16 ne partiront jamais à 64 ans à la retraite.
00:31:19 Et je rappelle l'horizon, c'est 2030.
00:31:21 Voilà, 2030.
00:31:22 Donc non, pas du tout.
00:31:23 Au contraire, je dis qu'on n'aura jamais fini de convaincre les gens,
00:31:28 on n'aura jamais fini de faire accepter des choses compliquées
00:31:31 parce que c'est nécessaire.
00:31:32 Vous savez, ce qui est nécessaire est toujours compliqué à accepter.
00:31:34 C'est comme ça.
00:31:35 Est-ce que vous, en tant que journaliste,
00:31:37 ou moi, dans ma vraie vie, j'ai déjà vu,
00:31:40 notamment puisque je viens de ce secteur de la culture
00:31:43 et de chez les intermittents des spectacles,
00:31:44 est-ce que toutes les réformes ont été toujours bien acceptées
00:31:47 et bien accueillies et tout de suite bien appréhendées ?
00:31:50 Non, évidemment que non,
00:31:51 parce que sans quoi ça ne serait pas une réforme nécessaire.
00:31:54 Donc évidemment que non.
00:31:55 À chaque fois qu'on a voulu,
00:31:57 d'un point de vue journalistique justement, dans les médias,
00:31:59 à chaque fois qu'on a voulu expliquer un petit peu plus cette réforme,
00:32:02 et je pense notamment à la question des 1200 euros,
00:32:04 ça a été encore pire.
00:32:07 Et parce que tout est repris.
00:32:08 Alors écoutez, parce qu'à un moment donné,
00:32:11 je pense qu'on ne laisse pas non plus le temps
00:32:14 de la réflexion et de réfléchir.
00:32:16 Moi, avant de parler de quelque chose, par exemple,
00:32:18 je travaille, je regarde, je regarde les chiffres,
00:32:19 je ne suis pas une spécialiste des retraites.
00:32:21 Sur les 1200 euros, par exemple,
00:32:24 beaucoup de choses ont été dites,
00:32:25 mais notamment par les oppositions, qui étaient fausses.
00:32:28 Mais ça, vous le reprenez un petit peu moins.
00:32:30 Mais c'est normal, c'est le jeu.
00:32:31 Nous sommes la majorité,
00:32:32 donc on est forcément les plus attaqués, les plus exposés.
00:32:35 Sur les 1200 euros, c'est en réalité…
00:32:38 On ne va pas revenir sur le point des 1200 euros,
00:32:41 parce qu'on l'a largement décrypté.
00:32:43 Je voudrais faire, si vous le voulez bien,
00:32:44 un petit tour de table avec mes invités.
00:32:47 Est-ce que vous avez le sentiment, vous,
00:32:48 que cet exercice de pédagogie a été complètement raté
00:32:51 par le gouvernement ?
00:32:52 Oui, la pédagogie a été complètement en dessous
00:32:56 de ce qu'il fallait faire, c'est certain.
00:32:57 Les Français ont le sentiment d'une extrême complexité,
00:33:00 d'abord, de cette réforme.
00:33:01 Ils n'en voient pas ni les tenants, ni les aboutissants.
00:33:05 Ils considèrent qu'elle est injuste,
00:33:08 de l'origine jusqu'à aujourd'hui,
00:33:11 qu'elle est difficilement amendable,
00:33:14 et donc qu'elle est rejetée en bloc.
00:33:16 C'est certain que le gouvernement a été compliqué
00:33:20 dans ses explications.
00:33:21 Il n'y a pas de grande ligne,
00:33:22 il y a un manque de simplicité de la réforme en elle-même,
00:33:28 qui est évident, et qui la handicape,
00:33:30 et qui va l'handicaper jusqu'au bout.
00:33:31 Quand Philippe Martinez dit « amateurisme »,
00:33:34 « dissimulation », « arnaque », « déteint », « grossier »,
00:33:37 vous comprenez les mots qu'il utilise ?
00:33:39 Il est dans son registre.
00:33:41 La vérité, c'est que si vous voulez,
00:33:43 déjà, moi je conseillerais au gouvernement
00:33:45 d'arrêter de parler de pédagogie,
00:33:46 parce que les Français n'ont pas besoin de pédagogie,
00:33:49 et je pense qu'ils ont assez bien compris.
00:33:50 Ils ont compris la réforme.
00:33:52 Bien sûr, ils l'ont compris.
00:33:53 Et si vous voulez, non seulement ils considèrent qu'elle est injuste,
00:33:56 mais ce qu'il y a de pire, c'est qu'ils considèrent qu'elle est inefficace,
00:33:58 qu'elle ne va pas résoudre le problème sur la durée.
00:34:01 Donc si vous voulez, on cumule la double peine, en l'occurrence,
00:34:04 pour l'exécutif en cette matière.
00:34:06 Donc ça va être extrêmement, à mon avis, compliqué de renverser l'opinion.
00:34:10 Et je pense que de toute façon, l'exécutif, aujourd'hui,
00:34:13 hâte le fait qu'il a perdu la bataille de l'opinion publique,
00:34:16 sauf qu'il escompte sur un essoufflement
00:34:19 ou une lassitude de l'opinion publique.
00:34:21 C'est ça, son pari.
00:34:22 Mais c'est un pari risqué, parce que, vous savez,
00:34:24 on ne sait pas, encore une fois,
00:34:25 comment les choses vont tourner dans les semaines
00:34:27 et dans les jours qui viennent en cette matière.
00:34:29 D'autant plus qu'on voit bien que dans l'argumentaire,
00:34:33 quand même, de M. Martinez,
00:34:35 il y a un argumentaire très politique,
00:34:37 ce qui est normal pour un syndicaliste aussi,
00:34:39 ils font aussi de la politique,
00:34:40 c'est qu'ils surfent sur un sentiment, j'allais dire,
00:34:43 très anti-macroniste,
00:34:45 qui existe aussi dans une grande partie de l'opinion publique.
00:34:47 Et c'est ce qu'il essaye de réactiver
00:34:49 pour combattre cette réforme qu'il juge à son niveau injuste.
00:34:53 Et puis, il y a un autre aspect,
00:34:53 c'est qu'il n'y a pas que M. Martinez.
00:34:55 Il ne faut pas réduire la contestation à M. Martinez.
00:34:57 Et que nous avons, et c'est une première depuis maintenant près de 13 ans,
00:35:01 un front syndical qui est uni.
00:35:03 Il ne faut pas oublier que la CFDT,
00:35:04 aujourd'hui, est pleinement engagée dans ces mobilisations.
00:35:08 Sabrina Agresti Roubach,
00:35:09 une dernière question pour vous, très rapide.
00:35:11 Est-ce que vous craignez cette mobilisation
00:35:12 qui s'annonce pour mardi prochain ?
00:35:15 Non, non, moi, ce que je crains,
00:35:17 c'est les blocages pour les gens dans la vie de tous les jours.
00:35:19 Parce que, permettez-moi juste de vous donner une précision.
00:35:21 Rapidement, s'il vous plaît.
00:35:23 Le mot pédagogie, je vous le dis rapidement.
00:35:25 Donc, la mobilisation va être forte.
00:35:27 On le sait, ce n'est pas une nouveauté.
00:35:29 Puis, les chiffres appuient tout ça.
00:35:31 Moi, ce que je vois, c'est les remontées du terrain
00:35:33 où les gens sont très inquiets dans leur quotidien.
00:35:35 Ce que je vois surtout, c'est que les gens se rendent compte aussi,
00:35:39 donc les habitants, moi, par exemple, à Marseille,
00:35:41 dans la première circonscription,
00:35:42 c'est est-ce que les écoles vont être fermées ?
00:35:44 Est-ce que les enfants vont être à la cantine ?
00:35:45 Est-ce que je vais pouvoir aller travailler ?
00:35:46 Est-ce que je vais pouvoir aller me soigner ?
00:35:48 Donc, je sens beaucoup plus de crainte sur ce sujet-là.
00:35:51 C'est, est-ce que ça va durer ?
00:35:52 Moi, on me le demande.
00:35:53 Je lis tous les jours des dizaines de mails.
00:35:56 Est-ce que ça va durer ?
00:35:57 Donc, je crains que les Français ne souffrent encore plus
00:35:59 parce que c'est déjà difficile,
00:36:01 au-delà du sujet des retraites, mais bien au-delà.
00:36:04 Bien au-delà.
00:36:04 Sabrina Agresti, Roubage, députée Renaissance des Bouches du Rhône,
00:36:07 merci d'avoir accepté notre invitation ce matin sur CNews.
00:36:11 Je reviens vers vous, Augustin, d'un dernier adieu,
00:36:12 puisqu'à deux jours de ce mouvement massif du 7 mars,
00:36:15 Olivier Dussopt, le ministre du Travail,
00:36:17 tente, si je puis dire, d'éteindre l'incendie,
00:36:19 dans une interview, cette fois aux Parisiens,
00:36:21 aujourd'hui en France.
00:36:22 La réforme des retraites, dit-il, ne fera pas de perdants.
00:36:25 On est bien sûr dans un exercice de communication d'urgence, là.
00:36:28 Oui, une opération de sauvetage en soi.
00:36:31 On peut avoir une opposition,
00:36:32 mais le blocage n'est pas une solution pour le pays.
00:36:35 Alors, référence assumée à la menace brandie par les syndicats
00:36:37 de bloquer le pays.
00:36:39 Interrogé sur les 700 millions d'euros de déficit,
00:36:42 malgré la réforme en 2030,
00:36:44 eh bien, il répond, on les trouvera dans cette réforme
00:36:46 ou dans le texte suivant,
00:36:48 comme le projet de loi de financement de la sécurité sociale
00:36:50 pour 2024.
00:36:51 Qu'on soit bien clair, l'équilibre budgétaire est notre boussole.
00:36:55 Le ministre du Travail pratique visiblement la méthode Coué.
00:36:58 Il n'y aura pas de perdants, car les pensions ne baisseront pas.
00:37:01 La réforme demande des efforts aux Français,
00:37:04 mais nous faisons en sorte qu'ils soient le plus justement répartis.
00:37:08 Et comme pour calmer la contestation venant de la gauche,
00:37:11 Olivier Dussopt poursuit,
00:37:14 c'est une réforme de gauche qui aurait pu être portée
00:37:16 par un mouvement social-démocrate.
00:37:19 C'est intéressant ça, Arnaud Bénédétiste,
00:37:22 une réforme de gauche qui aurait pu être portée
00:37:24 par un gouvernement social-démocrate.
00:37:25 C'est drôle quand on sait que le gouvernement
00:37:26 attendait l'appui des LR pour la faire voter, cette loi.
00:37:28 Oui, mais Olivier Dussopt vient de la gauche,
00:37:30 donc il faut qu'il explique qu'il incarne l'aile gauche.
00:37:33 Et comme on l'a accusé de trahison déjà.
00:37:34 Il faut qu'il explique qu'il incarne l'aile gauche de la majorité
00:37:37 en finalement défendant une réforme qui n'est pas considérée
00:37:41 comme de gauche par les groupes parlementaires de gauche
00:37:45 à l'Assemblée nationale et au Sénat.
00:37:47 Donc c'est un exercice particulièrement difficile
00:37:49 et hautement ingrat auquel il est obligé de se soumettre
00:37:52 par solidarité gouvernementale également.
00:37:54 Donc c'est vrai qu'aujourd'hui Olivier Dussopt
00:37:56 peut dire que c'est une réforme de gauche.
00:37:58 Le problème, c'est que ce n'est pas considéré
00:38:00 et de manière très large par une majorité,
00:38:03 non seulement de l'électorat,
00:38:04 mais aussi une très grande majorité de l'électorat de gauche.
00:38:07 Allez, dans le reste de l'actualité,
00:38:08 les autopsies débutent ce dimanche pour identifier formellement
00:38:11 les corps de Leslie et Kevin, ce jeune couple des deux sèvres
00:38:14 disparus depuis trois mois.
00:38:15 On va sans plus tarder rejoindre notre envoyé spécial,
00:38:18 Régine Delfour.
00:38:19 Bonjour Régine, vous êtes ce matin à Puy-Ravau,
00:38:22 en Charente-Maritime, puisque c'est là
00:38:24 qu'un premier corps a été retrouvé vendredi.
00:38:26 Oui, Anthony, le corps d'un homme a été exhumé vendredi
00:38:33 dans un champ sur le bord d'un chemin.
00:38:35 C'est un chemin qui est très peu fréquenté
00:38:37 par les habitants de Puy-Ravau.
00:38:38 Puy-Ravau, c'est aussi la commune où les parents
00:38:41 de l'un des suspects vivent.
00:38:43 Et puis c'est à Puy-Ravau que le 8 décembre,
00:38:46 des effets personnels appartenant à Leslie et Kevin
00:38:49 ont été retrouvés dans le conteneur blanc
00:38:51 qui se trouve derrière moi, hier à 5 kilomètres d'ici,
00:38:55 à Vireson.
00:38:56 C'est le corps d'une femme qui a été exhumée
00:38:58 sur une zone boisée.
00:39:01 Alors, les identités n'ont pas été formellement établies.
00:39:03 Des autopsies vont être réalisées aujourd'hui et demain.
00:39:08 Hier, un homme a été mis en examen pour assassinat
00:39:12 sur les trois hommes qui sont placés en détention,
00:39:15 qui sont âgés d'une vingtaine d'années.
00:39:17 Deux ont été mis en examen pour assassinat.
00:39:20 Merci pour ces précisions, Régine Delfour.
00:39:22 Merci également à Sacha Robin qui vous accompagne
00:39:24 et qui est ce matin derrière la caméra.
00:39:26 On en vient à ce féminicide qui s'est produit ce vendredi
00:39:29 et qui suscite beaucoup de colère.
00:39:31 On vous l'annonçait hier sur notre antenne.
00:39:32 En Gironde, une femme d'une cinquantaine d'années
00:39:35 a été tuée par son ex-conjoint.
00:39:37 Cela s'est passé dans la commune de Saint-Laurent-d'Ars.
00:39:39 Et que découvre-t-on dans la foulée ?
00:39:41 Que cet homme de 62 ans avait déjà été condamné
00:39:44 en 2006 à 20 ans de réclusion criminelle
00:39:46 pour tentative d'assassinat sur une ancienne conjointe,
00:39:49 qu'il bénéficiait d'une mesure de réduction de peine conditionnelle
00:39:54 et que la femme tuée ce vendredi avait déposé le mois dernier
00:39:58 deux plaintes contre lui qui ne sont manifestement pas remontées
00:40:01 jusqu'au parquet.
00:40:02 Alors évidemment avec vous sur ce plateau,
00:40:04 beaucoup de choses à dire sur la lutte contre les violences faites aux femmes.
00:40:07 Grande cause du précédent quinquennat et aussi de ce quinquennat.
00:40:11 Une lutte qui ne semble pas beaucoup avancée.
00:40:13 D'ailleurs cette semaine le gouvernement a annoncé le lancement
00:40:16 d'une expérimentation visant à aider les victimes.
00:40:18 C'est un PAC Nouveau Départ, c'est en fait un dispositif
00:40:20 qui aide les femmes à quitter leur conjoint violent.
00:40:23 Vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:40:25 Mais tout d'abord les explications de Valérie Labonne.
00:40:27 Le PAC Nouveau Départ sera testé pendant 12 semaines
00:40:31 dans le département du Val-d'Oise
00:40:32 avant d'être généralisé dans tout le pays en 2025.
00:40:35 Il propose aux femmes victimes de violences conjugales
00:40:38 de s'adresser à un seul référent pour s'extraire d'une situation difficile.
00:40:42 C'est un dispositif destiné à aider les femmes
00:40:44 qui se sentent en situation de danger.
00:40:46 Pour leur simplifier la vie et pour faire en sorte que ce parcours
00:40:49 qu'elles peuvent imaginer extrêmement compliqué
00:40:51 et qui est souvent très compliqué, soit plus facile.
00:40:54 Ce référent qui dépendra de la caisse familiale
00:40:56 pourra lever tous les leviers possibles
00:40:58 pour actionner les aides financières et sociales.
00:41:00 Ces femmes pourront échapper à leurs agresseurs
00:41:02 en trouvant par exemple un nouveau logement.
00:41:04 Pour les associations, ce PAC répond aux situations d'urgence
00:41:08 mais ne s'attaque pas aux principales problèmes.
00:41:11 Mais c'est vrai que oui, dans la logique des choses,
00:41:13 pourquoi finalement les femmes devraient subir
00:41:17 l'éloignement de leur domicile ?
00:41:19 C'est quand même un gros problème et je pense qu'il y a quand même
00:41:23 un gros travail à faire sur la prise en charge
00:41:26 de toute façon des auteurs.
00:41:28 Elle rappelle que de nombreux outils existent déjà
00:41:30 mais qu'ils sont difficilement mis en œuvre.
00:41:32 Les manques de moyens d'effectifs et de formations sont pointés du doigt.
00:41:36 Il faut dire que les chiffres sont sans appel.
00:41:38 26 féminicides ont eu lieu depuis le début de l'année,
00:41:41 un chiffre en hausse par rapport à 2022.
00:41:45 Alors on va reprendre les choses dans l'ordre.
00:41:46 Tout d'abord ce féminicide terrible qu'on a appris hier
00:41:50 avec ces circonstances accablantes véritablement
00:41:52 pour le fonctionnement de notre police et de notre justice,
00:41:56 en tout cas de la gendarmerie manifestement,
00:41:58 où le signalement, les deux plaintes ne sont pas remontées jusqu'au parquet,
00:42:01 semble-t-il.
00:42:02 Et ensuite cette justice qui avait accordé à cet homme
00:42:06 manifestement une réduction de peine conditionnelle ?
00:42:11 C'est un tragique dysfonctionnement manifestement
00:42:13 dans la mesure où les plaintes n'ont pas été prises en compte.
00:42:16 Alors il y a eu une amélioration malgré tout
00:42:19 depuis un certain nombre de mois dans la prise en compte des plaintes
00:42:22 mais c'est totalement insuffisant.
00:42:24 Il faut quand même savoir qu'il y a un féminicide tous les trois jours en France,
00:42:27 ce qui est considérable.
00:42:28 Mais ce qui n'est pas compréhensible, si vous voulez,
00:42:31 et j'écoutais là la ministre, c'est qu'en l'occurrence
00:42:33 on demande aux femmes de s'éloigner de leur domicile.
00:42:36 Mais la vraie difficulté, c'est que ce ne sont pas les femmes
00:42:39 qui doivent être éloignées du domicile,
00:42:40 il faut tout simplement éloigner les auteurs potentiels
00:42:43 ou les auteurs d'agression du domicile des femmes
00:42:46 parce que là, en l'occurrence, elles ont la double peine.
00:42:48 Non seulement elles vivent sous la menace de ce qu'il faut bien appeler leur tortionnaire,
00:42:54 et en l'occurrence elles doivent quitter leur domicile.
00:42:59 Donc il y a quelque chose qui ne fonctionne pas
00:43:00 dans le raisonnement des pouvoirs publics.
00:43:01 La vraie difficulté, s'il vous plaît,
00:43:02 il y a quelque chose que je ne comprends pas dans l'action de l'État.
00:43:05 Il y a une communication depuis cinq ans sur ce sujet en disant
00:43:07 "vous l'avez rappelé, c'est la grande cause".
00:43:09 Mais la réalité, on sait très bien qu'il y a des exemples de politiques publiques
00:43:13 qui ont été conduites dans d'autres pays européens,
00:43:15 je ne parle pas d'Espagne notamment.
00:43:16 Je ne vois pas les raisons pour lesquelles aujourd'hui
00:43:19 le législateur et l'exécutif surtout ne s'aspirent pas du modèle espagnol
00:43:24 pour essayer...
00:43:25 Oui, mais enfin, question de moyens, il faut savoir,
00:43:27 si on considère que c'est une priorité, et ça doit l'être,
00:43:29 on parle de vie des gens, on ne parle pas de politique publique périphérique,
00:43:33 on parle de la vie des gens.
00:43:34 Donc il serait tout à fait logique aujourd'hui qu'on mette les moyens
00:43:37 sur ce dossier pour essayer d'enrayer ce phénomène.
00:43:40 Marc Baudrier, je vais vous donner la parole dans un petit instant,
00:43:42 tout d'abord à 7h46, le rappel de l'actualité avec vous, Augustin, donne adieu.
00:43:46 Les enfants dont le bus s'est précipité dans un ravin hier matin
00:43:52 ont pu retrouver leur famille hier soir.
00:43:54 Ils ont pris un train à Grenoble en direction de la capitale peu avant 21h.
00:43:58 Deux adultes étaient encore hier soir en urgence relative,
00:44:01 mais les 40 élèves de primaire s'en sont sortis presque indemnes.
00:44:04 18 d'entre eux présentaient des blessures légères.
00:44:06 Selon le parquet, la piste du malaise du conducteur
00:44:09 est à ce stade privilégiée pour expliquer le drame.
00:44:13 Les allocataires du RSA seront-ils automatiquement inscrits à Pôle emploi ?
00:44:17 C'est en tout cas la volonté du ministre du Travail.
00:44:20 Dans les colonnes du parisien, Olivier Dussopt assure vouloir mieux
00:44:22 accompagner les allocataires.
00:44:25 Aujourd'hui, moins d'un bénéficiaire sur deux est en recherche d'emploi.
00:44:28 La loi France Travail, c'est son nom,
00:44:30 pourra être discutée dès cet été au Parlement
00:44:33 et prévoirait de 4 à 20 heures de formation et d'accompagnement par semaine
00:44:36 pour les allocataires du RSA, automatiquement donc inscrits à Pôle emploi.
00:44:41 Et l'armée ukrainienne toujours plus sous pression à Barmoutes,
00:44:45 la ville est pratiquement encerclée par les combattants du groupe Wagner
00:44:48 et les troupes de l'armée russe.
00:44:50 L'étau se resserre donc sur les soldats ukrainiens,
00:44:52 surtout dans la périphérie nord de la ville.
00:44:54 Un pont vital permettant le ravitaillement a été bombardé.
00:44:58 Et donc Marc Baudrier, cette actualité effroyable,
00:45:03 celle d'un féminicide qui s'est produit ce vendredi,
00:45:05 qui se télescope avec une expérimentation du gouvernement
00:45:08 sur ce fameux pacte départ où on aide les femmes victimes de violences conjugales
00:45:13 à quitter leur conjoint violent plutôt qu'à rester.
00:45:15 Donc on les incite à partir, se cacher finalement,
00:45:19 plutôt que de rester et de prendre en charge au contraire le conjoint violent.
00:45:22 Oui, alors on est évidemment une fois de plus dans la réponse,
00:45:27 l'insuffisance de la réponse pénale par rapport aux violences.
00:45:31 Il y a un phénomène de décivilisation qui se manifeste notamment comme ça.
00:45:35 Les femmes, mais aussi les personnes âgées,
00:45:38 toutes ces enfants, ces victimes qui sont de plus en plus nombreuses
00:45:43 et qui frappent les gens.
00:45:44 Il y a quelque chose de décivilisationnel dans ces attaques répétées
00:45:50 envers cette partie de la population qui est peut-être plus vulnérable d'une part.
00:45:56 Et puis il y a le problème du fonctionnement de la justice en France
00:46:00 et du laxisme judiciaire.
00:46:01 Et on y revient tout le temps.
00:46:04 Alors on y revient par le biais des féminicides,
00:46:06 mais une fois encore, ce sont les victimes qui sont obligées de s'enfuir
00:46:11 pendant que les auteurs sont finalement moins inquiétés.
00:46:17 Donc il y a quelque chose qui tourne pas rond dans cette justice.
00:46:20 Il faut absolument qu'on serre la vis de manière beaucoup plus importante.
00:46:24 C'est incompréhensible pour des Français de constater
00:46:28 que les femmes soient contraintes de s'enfuir
00:46:33 pour éviter les suites du martyr qu'elles ont dû subir.
00:46:38 On va finir avec le fiasco de la fin du Timbre rouge.
00:46:42 On vous en parlait début janvier.
00:46:44 On a fait pas mal de reportages là-dessus pour l'expliquer.
00:46:47 La Poste avait décidé d'arrêter cette fameuse lettre prioritaire
00:46:51 livrée en 24 heures pour économiser 500 millions d'euros.
00:46:54 Elle l'a remplacée par un dispositif assez complexe et semble-t-il inutile.
00:46:59 On rédige une lettre numérique.
00:47:01 Cette lettre est ensuite imprimée dans un bureau de poste
00:47:04 proche du destinataire et livrée par un facteur en version papier.
00:47:08 C'est une sorte de mix entre le numérique et le papier finalement.
00:47:11 Regardez ces explications de Geoffrey Defevre et Jules Bedot.
00:47:13 On en discute juste après.
00:47:15 Lancée en janvier pour remplacer le Timbre prioritaire rouge,
00:47:19 la lettre électronique est loin de faire l'unanimité.
00:47:22 Le système d'avant me paraissait assez pratique.
00:47:24 On achetait un Timbre au bureau de tabac, n'importe où.
00:47:27 On le collait sur une enveloppe et c'était bien non ?
00:47:29 Je trouve qu'effectivement il n'y a plus de service public
00:47:31 puisqu'on est toujours obligé de faire tout soi-même.
00:47:33 Surtout pour des gens de notre âge, c'est compliqué.
00:47:36 Je ne sais pas comment il faut faire, je n'ai même pas encore compris.
00:47:38 Auparavant on ne payait pas à ces prix-là.
00:47:40 Maintenant on doit payer plus cher pour quelque chose qu'on faisait simplement.
00:47:45 Facturée à 1,49 euro, la lettre électronique n'est utilisée
00:47:48 que 3500 fois par jour selon le PDG de La Poste.
00:47:51 Loin des 5000 à 10 000 envois quotidiens nécessaires pour pérenniser le service.
00:47:56 Parmi les raisons de cet échec, la fracture numérique,
00:47:59 notamment pour les personnes plus âgées adeptes des courriers papier.
00:48:02 Mais pas seulement.
00:48:03 Ces inégalités, elles touchent.
00:48:05 Et un président de département de l'Essonne comme moi
00:48:08 le sait peut-être mieux que d'autres,
00:48:10 touche les personnes fragiles, socialement éloignées des outils techniques.
00:48:16 Et au quotidien, nous sommes là,
00:48:17 au travers notamment de la mise en place de conseillers numériques
00:48:21 pour aider nos concitoyens à continuer à avoir accès au service public,
00:48:25 dématérialisé.
00:48:26 Si les lettres électroniques ne fidélisent pas plus d'usagers,
00:48:29 La Poste supprimera ce service.
00:48:31 Et on rappelle qu'il y a 18% de Français qui n'ont pas accès à Internet.
00:48:37 Ça laisse évidemment réfléchir.
00:48:38 L'espoir.
00:48:39 Votre programme avec les déménageurs bretons.
00:48:43 Des déménagements d'exception.
00:48:44 On dit chapeau les bretons.
00:48:46 Information sur déménageurs-breton.fr
00:48:49 C'était donc la dernière répétition avant le 8e de finale retour
00:48:52 de Ligue des champions contre le Bayern.
00:48:54 La réception de Nantes au Parc des Princes pour le Paris Saint-Germain.
00:48:57 L'hommage à Juste Fontaine, décédée cette semaine
00:49:00 avant le départ canon des Parisiens.
00:49:02 Le centre de Nuno Mendes pour Lionel Messi,
00:49:04 son 12e but en championnat à Djam contre Soncan
00:49:08 au duel avec Mukele.
00:49:09 2-0 après 17 minutes avant un gros relâchement.
00:49:12 Le centre-tire de Blas, mal négocié par Donnarumma.
00:49:15 La tête de Ganago, laissée seule par la défense parisienne.
00:49:18 Deux partois la pose.
00:49:19 Paris va s'en sortir grâce à des buts de Danilo
00:49:22 et de Kylian Mbappé, son 201e avec le maillot parisien
00:49:26 dans le traditionnel pour dépasser Cavani.
00:49:28 Avec donc désormais 201 réalisations.
00:49:30 Succès donc 4-2 du PSG.
00:49:33 C'était votre programme avec les déménageurs bretons.
00:49:35 Des déménagements d'exception, on dit.
00:49:37 Chapeau les bretons.
00:49:38 Information sur déménageurs-breton.fr
00:49:41 C'est le moment pour moi de remercier Arnaud Bénédetti,
00:49:44 rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire.
00:49:47 Marc Baudry, également directeur adjoint de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:49:50 Restez avec nous dans un instant la matinée,
00:49:52 à le week-end ce poursuit sera alors de face à Bigaud
00:49:54 avec Guillaume Bigaud.
00:49:55 Et on va parler dans quelques minutes, juste avant cela,
00:49:58 de ce soulagement pour les familles de ces 40 élèves d'école primaire
00:50:01 qui revenaient de colonies de vacances.
00:50:02 Leur car scolaire s'était précipité dans un ravin hier.
00:50:05 Heureusement parmi les enfants, il n'y a pas de blessés graves.
00:50:08 Ils ont pu rejoindre leurs parents hier soir à Sceaux, en région parisienne.
00:50:12 Les premières images à suivre dès 8h.
00:50:14 A tout de suite.
00:50:29 Votre dimanche sera encore très nuageux sur la moitié de nord
00:50:32 avec quelques petites brouilles et parfois des flocons d'ailleurs aussi
00:50:35 pour le nord-est du pays.
00:50:37 Attention aux brouillards qui peuvent être tenaces ce matin.
00:50:40 Des brouillards également présents sur le sud-ouest ou encore le Val de Saône.
00:50:44 Et puis du vent méditerranéen qui dégage le ciel.
00:50:47 Du vent d'ouest également assez fort en Corse.
00:50:49 Une ambiance plus lumineuse que ces derniers jours.
00:50:52 Au cours de l'après-midi, on retrouve encore ces conditions
00:50:55 assez ensoleillées sur le sud, sur tous les massifs.
00:50:57 Également prudence sur les massifs de Corse avec un fort risque d'avalanche
00:51:02 en raison d'une couche neigeuse très instable.
00:51:05 Au nord, les nuages se morcellent.
00:51:07 On a quelques éclaircies timides mais présentes.
00:51:10 Et quelques flocons qui virevoltent en fin d'après-midi, début de soirée
00:51:14 à partir de 3 à 400 mètres sur le nord-est.
00:51:16 Les températures sont basses mais elles sont moins basses qu'hier par exemple
00:51:20 en raison des nuages justement qui limitent la baisse.
00:51:22 4 degrés à Paris par exemple, 0 à Nancy
00:51:26 alors que la veille on avait des gelées.
00:51:28 Mais tout de même -6 à Rodez et à peine 0 également en remontant vers Bourges.
00:51:33 Au cours de l'après-midi, les valeurs sont vraiment printanières
00:51:36 sur le sud du pays jusqu'à 18 à Montpellier
00:51:40 ce qui est au-dessus des moyennes de saison.
00:51:41 Toujours une petite fraîcheur sur le nord.
00:51:43 On est 4-5 degrés en dessous des moyennes à Paris par exemple
00:51:46 avec 8 degrés et à Lille avec 7 degrés.
00:51:50 Vous avez regardé la météo avec Groupe Verlaine.
00:51:53 Isolation thermique par l'extérieur avec aide de l'Etat.
00:51:55 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
00:51:58 Ensemble jusqu'à 10h dans la matinale week-end.
00:52:02 Bon réveil à ceux qui nous rejoignent.
00:52:03 De l'info, de l'analyse, des débats, voici l'essentiel de l'actualité ce matin.
00:52:08 Le soulagement pour les familles de ces 40 élèves d'école primaire
00:52:11 qui revenaient de colonies de vacances.
00:52:12 Leur car scolaire s'est précipité dans un ravin.
00:52:15 Après semble-t-il un malaise du conducteur.
00:52:17 L'accident s'est produit hier matin dans le département de l'Isère.
00:52:20 Heureusement, aucun blessé grave parmi les enfants.
00:52:23 Il y avait en revanche beaucoup d'émotions hier soir
00:52:25 à leur retour à Sceaux en région parisienne
00:52:27 où les attendaient leurs parents.
00:52:28 Notre reportage à suivre dans un instant.
00:52:31 La colère après ce nouveau féminicide en Gironde.
00:52:34 La victime avait porté plainte deux fois le mois dernier.
00:52:37 L'homme avait déjà été condamné à 20 ans de réclusion criminelle
00:52:40 pour tentative d'assassinat sur son ancienne conjointe en 2006.
00:52:43 Et il n'était plus en prison à la faveur d'une remise de peine conditionnelle.
00:52:48 Ces mots toujours plus durs de la CGT contre le gouvernement
00:52:51 et sa réforme des retraites.
00:52:52 Amateurisme, dissimulation, arnaque.
00:52:55 Philippe Martinez, le leader de la centrale syndicale,
00:52:58 donne une interview ce matin au JDD pour galvaniser ses troupes.
00:53:01 On passe à la vitesse supérieure, prévient-il.
00:53:04 Un avant-goût de la journée du 7 mars.
00:53:07 Et donc la fin du cauchemar pour cette quarantaine d'élèves d'école primaire
00:53:13 qui ont vu leur quart scolaire plonger dans un ravin.
00:53:15 Cela s'est passé dans le département de l'Isère.
00:53:18 Ils ont pu retrouver leur famille en région parisienne hier soir.
00:53:20 C'est aussi un immense soulagement pour les parents.
00:53:22 Parmi ces enfants, il n'y a heureusement que quelques blessés légers.
00:53:26 Trois adultes ont été plus sérieusement touchés et sont encore à l'hôpital.
00:53:29 La piste d'un malaise du chauffeur est privilégiée.
00:53:32 Les images de ces retrouvailles, parents, enfants, devant la mairie de Sceaux
00:53:35 sont signées Antoine Durand avec le récit de Sarah Varnier.
00:53:39 Après de longues heures d'attente, c'est un message de soulagement pour les familles.
00:53:44 - Bonsoir les parents !
00:53:46 Tout le monde va bien, ne vous inquiétez pas.
00:53:48 Les 46 élèves de primaire originaire de Sceaux ont tous pu retrouver hier soir leurs parents.
00:53:53 - Ça fait du bien.
00:53:56 - Que vous t'en agrandis ma fille !
00:53:59 - On est content, on ravite les enfants sans s'en prendre au courant.
00:54:03 - On va les mettre à l'étage, on va les laisser, on va les laisser s'exprimer.
00:54:07 - On va en prendre les choses au cours.
00:54:11 - De retour de colonie de vacances, le car scolaire qui transportait les enfants
00:54:16 depuis les Hautes-Alpes a basculé hier matin dans un ravin.
00:54:19 L'accident s'est produit vers 8h45 au niveau d'un virage en épingle
00:54:23 de la nationale 85 en Isère, près de Cors.
00:54:26 Mais le drame a été évité, aucun blessé grave du côté des enfants,
00:54:30 tous attachés dans le car.
00:54:32 L'impact psychologique, lui, a également été pris en compte,
00:54:35 comme le précise le maire de Sceaux.
00:54:37 - Nous avons convenu avec l'inspecteur de l'éducation nationale
00:54:41 qu'il y ait un travail qui puisse être fait dans les écoles.
00:54:46 - Selon le parquet, la piste du malaise du conducteur est privilégiée
00:54:50 pour expliquer cet accident.
00:54:52 Hier soir, le conducteur et deux autres adultes présents dans le car
00:54:56 étaient toujours hospitalisés au Saju de Grenoble en urgence relative.
00:55:00 - A la une, les autopsies débutent ce dimanche pour identifier
00:55:04 formellement les corps de Kevin et Leslie, ce jeune couple
00:55:07 des deux sèvres disparus depuis trois mois.
00:55:10 Les précisions de notre envoyée spéciale, Régine Delfour,
00:55:13 à Puy-Ravaud, en Charente-Maritime, puisque c'est là qu'un premier corps
00:55:16 a été retrouvé vendredi.
00:55:18 - Oui, le corps d'un homme a été exhumé vendredi dans un champ
00:55:23 sur le bord d'un chemin, un chemin très peu fréquenté
00:55:26 par les habitants de Puy-Ravaud.
00:55:28 C'est aussi la commune où les parents de l'un des suspects vivent.
00:55:32 Et puis c'est à Puy-Ravaud que le 8 décembre, des effets personnels
00:55:36 appartenant à Leslie et Kevin ont été retrouvés dans le conteneur blanc
00:55:40 qui se trouve derrière moi, hier à 5 km d'ici, à Vireson.
00:55:45 C'est le corps d'une femme qui a été exhumée sur une zone boisée.
00:55:50 Les identités n'ont pas été formellement établies.
00:55:53 Des autopsies vont être réalisées aujourd'hui et demain.
00:55:57 Hier, un homme a été mis en examen pour assassinat.
00:56:01 Sur les trois hommes qui sont placés en détention,
00:56:04 qui sont âgés d'une vingtaine d'années,
00:56:06 deux ont été mis en examen pour assassinat.
00:56:09 - Vous restez avec nous sur CNews.
00:56:12 On revient dans quelques minutes sur CNews et sur Europe 1
00:56:15 pour face à Bigo, avec Guillaume Bigot, politologue,
00:56:18 qui est déjà à mes côtés dans les starting blocks
00:56:20 pour décrypter avec moi toute l'actualité pendant l'heure qui suit.
00:56:23 Restez avec moi, à tout de suite.
00:56:26 - Très heureux de vous retrouver sur CNews et sur Europe 1.
00:56:31 8h10, c'est l'heure de face à Bigo.
00:56:34 45 minutes d'analyse de l'info, avec bien sûr le grand Guillaume Bigot,
00:56:38 politologue. Bonjour à vous, Guillaume.
00:56:40 - Et le non moins grand Anthony Favalli. Bonjour à vous, Anthony.
00:56:42 Bonjour à tous. - C'est charmant de votre part.
00:56:44 On va commencer avec un triste sujet, ce féminicide
00:56:47 qui s'est produit ce vendredi et qui suscite beaucoup de colère.
00:56:50 A raison, j'ai envie de dire.
00:56:52 On vous a annoncé hier déjà sur nos antennes en Gironde,
00:56:55 cette femme d'une cinquantaine d'années qui a été tuée par son ex-conjoint.
00:56:59 Cela s'est passé dans la commune de Saint-Laurent-d'Ars.
00:57:01 Et que découvre-t-on dans la foulée ?
00:57:03 Que cet homme de 62 ans avait déjà été condamné en 2006 à 20 ans
00:57:07 de réclusion criminelle pour une tentative d'assassinat sur une ancienne conjointe,
00:57:11 qu'il bénéficiait d'une mesure de réduction de peine conditionnelle
00:57:14 et que la femme tuée ce vendredi avait déposé le mois dernier
00:57:17 deux plaintes contre lui qui ne sont manifestement pas remontées jusqu'au parquet.
00:57:21 Beaucoup de choses à dire évidemment, Guillaume, sur cette affaire
00:57:25 et sur la lutte plus globalement contre les violences faites aux femmes.
00:57:28 Grande cause du précédent quinquennat et semble-t-il de ce quinquennat également.
00:57:33 Une lutte qui ne semble pas beaucoup avancée.
00:57:35 D'ailleurs, cette semaine, ça se télescope avec autre chose.
00:57:38 Cette annonce du gouvernement, le lancement d'une expérimentation
00:57:41 visant à aider les victimes, un PAC Nouveau Départ.
00:57:44 C'est en fait un dispositif qui aide les femmes victimes de violences conjugales
00:57:48 à quitter le conjoint violent.
00:57:50 Vous allez me dire ce que vous en pensez, Guillaume, dans quelques instants.
00:57:52 Tout d'abord, les explications avec Valérie Labonne.
00:57:55 Le PAC Nouveau Départ sera testé pendant 12 semaines dans le département du Val-d'Oise
00:58:00 avant d'être généralisé dans tout le pays en 2025.
00:58:03 Il propose aux femmes victimes de violences conjugales
00:58:06 de s'adresser à un seul référent pour s'extraire d'une situation difficile.
00:58:09 C'est un dispositif destiné à aider les femmes qui se sentent en situation de danger.
00:58:14 Pour leur simplifier la vie et pour faire en sorte que ce parcours
00:58:17 qu'elles peuvent imaginer extrêmement compliqué
00:58:20 et qui est souvent très compliqué, soit plus facile.
00:58:22 Ce référent qui dépendra de la caisse familiale
00:58:25 pourra lever tous les leviers possibles pour actionner les aides financières et sociales.
00:58:28 Ces femmes pourront échapper à leurs agresseurs en trouvant par exemple un nouveau logement.
00:58:32 Pour les associations, ce PAC répond aux situations d'urgence
00:58:36 mais ne s'attaque pas aux principales problèmes.
00:58:38 Mais c'est vrai que oui, dans la logique des choses,
00:58:42 pourquoi finalement les femmes devraient subir l'éloignement de leur domicile ?
00:58:47 C'est quand même un gros problème et je pense qu'il y a quand même un gros travail à faire
00:58:52 sur la prise en charge de toute façon des auteurs.
00:58:55 Elle rappelle que de nombreux outils existent déjà mais qui sont difficilement mis en œuvre.
00:59:00 Les manques de moyens d'effectifs et de formations sont pointés du doigt.
00:59:04 Il faut dire que les chiffres sont sans appel.
00:59:06 26 féminicides ont eu lieu depuis le début de l'année.
00:59:09 Un chiffre en hausse par rapport à 2022.
00:59:12 Alors on va reprendre les choses dans l'ordre, Guillaume Bigot.
00:59:15 Tout d'abord ce féminicide terrible qui a de quoi véritablement nous mettre tous en colère
00:59:20 quand on entend ça et quand on entend les circonstances dans lesquelles s'est déroulé ce drame.
00:59:25 Quand vous perdez un être cher, de toute façon c'est la foudre qui vous tombe sur la tête.
00:59:30 Quand c'est un être cher qui a été assassiné, cette espèce de fatalité est redoublée
00:59:35 d'une idée que quelqu'un non seulement a voulu le détruire mais en plus on aurait pu l'en empêcher.
00:59:39 Et quand vous êtes dans un pays qui a décrété que cette cause-là des féminicides était cause nationale
00:59:46 pendant le premier quinquennat et ensuite le second quinquennat et qu'on n'a rien pu faire
00:59:49 et quand vous grattez en plus, je pense à la famille de cette femme, c'est absolument terrifiant.
00:59:55 Il avait, je crois que son assassin avait pris 20 ans de prison en 2008 d'une part.
01:00:02 Donc il a été relâché avant, vous l'aviez dit devant votre annonce.
01:00:05 En 2006.
01:00:06 Exactement. Deuxièmement, elle avait elle-même déposé deux plaintes, cette même personne, juste avant.
01:00:14 Donc il y a quelque chose comme ça d'inacceptable où le caractère inacceptable du crime
01:00:19 est redoublé du caractère inacceptable de ce qui semble être une mise en abîme,
01:00:25 une sorte de, comment pourrait-on dire, on a là, on tient sous la main,
01:00:30 une mise en scène par le gouvernement de sa propre impuissance.
01:00:33 Je précise une information que je n'ai pas donnée en préambule,
01:00:37 mais Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a demandé une enquête administrative
01:00:40 de l'inspection générale de la gendarmerie.
01:00:42 Évidemment, ça ne ramènera pas la victime, on est bien d'accord.
01:00:44 Je n'ai pas compté les enquêtes, mais il y en a déjà eu une l'an dernier.
01:00:46 Voilà, je la précise, elle a le mérite d'exister.
01:00:50 Maintenant, voilà, cette solution...
01:00:52 Elle a le mérite d'exister, pardon, mais j'y insiste parce qu'il y a eu la même enquête
01:00:56 pour des faits assez similaires l'an dernier.
01:00:58 À quoi cette enquête a-t-elle abouti ? Sur quoi a-t-elle abouti ?
01:01:02 Vous savez, le vocabulaire politique, notamment en grec,
01:01:05 ce n'est pas le même terme pour communiquer, parler,
01:01:08 et pour parler en ce qu'on appelle, en fait, dans le vocabulaire des sociologues, performatif.
01:01:14 Quand vous avez une parole politique, ce que vous dites doit se transformer dans les faits.
01:01:18 Alors, pas toujours en loi, en arrêté, etc.
01:01:20 Mais quand un ministre de l'Intérieur dit « je lance une enquête »,
01:01:24 normalement, on s'attend à ce que l'enquête débouche sur des faits concrets.
01:01:28 Et la même enquête pour des faits analogues, l'an dernier, a été lancée par M. Darmanin.
01:01:31 Quel est le résultat de l'enquête qu'il a lancée l'an dernier ?
01:01:34 On nous a parlé de bracelets anti-rapprochement, de téléphones d'urgence,
01:01:38 mais qu'en est-il de tous ces dispositifs ?
01:01:41 C'est tout le problème.
01:01:43 C'est-à-dire que les bracelets, d'abord, les moyens sont effectivement très insuffisants.
01:01:47 Il a été question, M. Dupont-Moretti, je pense que c'était le garde des Sceaux,
01:01:50 il avait parlé de 3000 bracelets en Espagne, où ils ont contenu le phénomène.
01:01:55 Malheureusement, c'est un phénomène gravissime dans toutes les sociétés.
01:01:59 Ils ont quand même réduit, ce qui n'est pas rien, de 20% le nombre de féminicides.
01:02:05 Mais ils ont mis 25 000 téléphones d'urgence, par exemple.
01:02:10 Là, il y avait 3000 téléphones d'urgence qui devaient être mis à disposition.
01:02:14 25 000 téléphones d'urgence et 3000 téléphones d'urgence, ce n'est pas la même chose.
01:02:17 Ils ont mis un milliard sur la table.
01:02:19 Ils ont créé en Espagne des tribunaux spécialisés.
01:02:22 Où sont toutes ces mesures ?
01:02:24 Alors que, je répète, encore une fois, on pourrait dire
01:02:27 « le gouvernement a mille et une priorités, il ne peut pas être sur tous les fronts ».
01:02:32 Mais le paradoxe, c'est que lui-même, il édicte cela comme la priorité.
01:02:36 Exactement.
01:02:37 Donc c'est là où ça devient vraiment très compliqué.
01:02:40 Très compliqué. Alors derrière, qu'est-ce qu'il y a ?
01:02:42 Il y a évidemment un problème de justice, probablement aussi un problème de police,
01:02:46 plus généralement un problème de communication,
01:02:50 c'est-à-dire le fait de communiquer alors qu'on n'agit pas ou qu'on agit trop peu.
01:02:54 Et qu'il y a un décalage entre l'Himalaya de la communication
01:03:00 et vraiment le caractère absolument anecdotique des mesures qui sont prises.
01:03:05 C'est ce décalage-là aussi qui est problématique.
01:03:08 Sur la politique pénale, voilà, c'est une fois de plus sur les féminicides,
01:03:12 mais ça pourrait être sur n'importe quel autre acte grave,
01:03:15 agression contre les personnes, infanticides,
01:03:17 enfin, est-ce que tu es un enfant, c'est moins grave, plus grave, etc.
01:03:21 En fait, à partir du moment où on n'a pas assez de places de prison,
01:03:24 de toute façon, on gère le nombre de places de prison.
01:03:27 De plus, il y a une politique pénale qui va dans ce sens,
01:03:30 des instructions qui sont données au parquet,
01:03:33 et là, c'est la politique pénale du gouvernement qui est responsable de ça.
01:03:37 Les places de prison devaient être créées pendant le premier quinquennat,
01:03:40 elles ne le sont pas créées, elles commencent à sortir de terre.
01:03:43 De toute façon, on peine aussi à recruter des gardiens de prison.
01:03:46 Et donc, qu'est-ce qui va se passer ?
01:03:48 Il va se passer que les magistrats qui ont une latitude assez large,
01:03:51 c'est les juges d'application des peines assez large pour réduire les peines,
01:03:54 de toute façon, ils savent, ils doivent également tenir compte d'un contexte
01:03:58 qui est qu'il n'y a pas assez de places de prison.
01:04:00 Donc, quand quelqu'un, en grosso modo, je la fais courte,
01:04:03 mais quand quelqu'un s'est tenu à carreau, à respecter toutes les règles,
01:04:06 eh bien, voilà, il va y avoir une espèce de pression quand même pour...
01:04:10 inconsciente, indirecte, évidemment, les magistrats sont tout à fait responsables
01:04:13 de ce qu'ils font, et je pense que ce magistrat-là, il a appliqué la loi,
01:04:16 et rien que la loi, c'est presque sûr, c'est même pas la peine de le vérifier.
01:04:19 Par contre, ça vient dans un contexte où il manque de places de prison.
01:04:23 Ensuite, eh bien, il y a eu tout de même des progrès qui ont été faits,
01:04:27 c'est absolument incontestable, pour que les commissariats,
01:04:30 les postes de gendarmerie prennent davantage en compte
01:04:33 et écoutent davantage la parole de femmes qui a été brutalisée par leurs conjoints,
01:04:38 parce que souvent, c'est compliqué de s'immiscer dans ces problèmes de couple,
01:04:44 mais là, bien sûr, on se rend compte quand même qu'il y a des femmes qui meurent,
01:04:49 donc c'est un sujet évidemment gravissime.
01:04:53 Amélioration, mais enfin, on est quand même très très loin du compte
01:04:56 parce que là, elle a déposé deux plaintes.
01:04:58 Que sont devenues ces plaintes ?
01:04:59 Et alors, une question supplémentaire, puisque ce féminicide terrible,
01:05:02 ce télescope avec cette annonce du gouvernement, ce PAC Nouveau Départ,
01:05:05 qu'est-ce que vous en pensez de ce PAC Nouveau Départ ?
01:05:07 Ecoutez, rien que le terme "PAC Nouveau Départ",
01:05:11 je ne sais pas combien ça a coûté à quel cabinet de consultants
01:05:14 pour fabriquer ces termes dont la France ne peut plus,
01:05:17 en fait, on ne supporte plus cette managerisation
01:05:21 et on ne supporte plus cette volonté de, non seulement de mettre la poussière sous le tapis,
01:05:26 mais de déguiser, d'habiller une impuissance avec des termes ronflants.
01:05:30 Parce que de quoi s'agit-il ? Il n'y aura pas vraiment de dispositif nouveau.
01:05:33 Il y a l'idée, c'était déjà le cas avec M. Hollande, son choc de simplification.
01:05:38 Donc il dit, il parle du principe qu'il y a trop d'interlocuteurs,
01:05:41 ce qui n'est pas une idée fausse d'ailleurs.
01:05:43 Quand une femme est dans la difficulté, elle a beaucoup d'interlocuteurs,
01:05:46 il y a quand même une jungle administrative,
01:05:47 donc on va lui affecter une personne référente à la CAF.
01:05:50 Bon, mais en fait, on ne va pas créer de postes,
01:05:52 on ne va pas donner de moyens, on ne va pas donner d'argent.
01:05:54 Enfin, il n'y aura pas l'équivalent de ce 1 milliard qui a été mis sur la table en Espagne,
01:05:57 il n'y aura pas l'équivalent de ces magistrats spécialisés,
01:06:00 il n'y aura pas l'équivalent de ces bracelets et des systèmes vraiment...
01:06:04 Parce que numériquement, au plan des technologies aujourd'hui,
01:06:07 on pourrait faire en sorte que des gens qui ne doivent pas approcher des femmes qu'ils battaient,
01:06:12 eh bien s'ils s'en rapprochent, la femme non seulement est prévenue,
01:06:15 mais ensuite les forces d'ordre peuvent intervenir.
01:06:17 Ça n'a rien à voir avec ça, si vous voulez. On voit bien que c'est l'ordre du gadget.
01:06:20 Aujourd'hui, ce sont les victimes qui doivent fuir finalement.
01:06:23 Alors là...
01:06:25 La philosophie, un petit peu, tout ça, c'est...
01:06:27 Il y a un côté... Je veux bien que dans certains cas,
01:06:30 les femmes ne puissent pas rester dans un domicile qui n'est pas le leur,
01:06:33 mais qui est celui de leur conjoint, etc.
01:06:35 Il doit y avoir des cas particuliers.
01:06:36 Et c'est mieux que rien, bien sûr.
01:06:37 Évidemment. Mais comme mesure générale pour traiter ce problème,
01:06:40 c'est vrai que c'était assez choquant, il y a une sorte de double peine.
01:06:43 Non seulement la femme est battue, elle est menacée par son conjoint,
01:06:46 et en plus elle doit quitter son logement.
01:06:48 C'est effarant.
01:06:49 Allez, on va passer à cette semaine noire qui se dessine peu à peu sur le plan social,
01:06:53 après le secteur de l'énergie, qui a entamé, dès ce week-end, des baisses de production.
01:06:57 C'est au tour des routiers de rejoindre la contestation.
01:07:00 La Fédération Nationale des Transports et de la Logistique de Force Ouvrière
01:07:04 appelle l'ensemble des conducteurs à se mettre à l'arrêt à partir de ce soir,
01:07:08 22h, et ce pour une durée illimitée.
01:07:10 Annonce faite hier soir dans un communiqué.
01:07:12 Je vous propose d'écouter José Zinovert, routier et secrétaire fédéral FOUNCP.
01:07:17 Il est temps de montrer que la France pourrait être à l'arrêt.
01:07:20 Les mouvements de manifestation, c'est une chose,
01:07:24 mais plusieurs millions de personnes ont démontré
01:07:27 qu'ils étaient contestataires de cette contre-réforme.
01:07:30 Maintenant, il faut absolument passer à l'action et bloquer l'économie du pays.
01:07:35 Faire un sacrifice d'une journée, deux, voire une semaine,
01:07:38 c'est vraiment rentable par rapport au sujet qu'on met sur la table.
01:07:43 Il faut vraiment être solidaire et aller sur un rapport de force
01:07:48 qui serait à la hauteur de nos attentes.
01:07:52 Quand les routiers entrent dans la danse, rien ne va plus ?
01:07:56 Ce sont les livraisons, les approvisionnements dans les magasins
01:07:59 qui peuvent être potentiellement menacés ?
01:08:01 C'est ça. Là, le facteur central, ça va être le temps.
01:08:05 Parce que là, tout le monde a bien compris que la France allait être bloquée.
01:08:08 Je pense que, et c'est toute l'intelligence d'ailleurs du mouvement social
01:08:11 et du mouvement syndical, c'est d'avoir pu annoncer à l'avance les dates
01:08:15 des mobilisations et donc la France entière a pu prendre ses dispositions.
01:08:19 Les routiers, peut-être se concentrer un instant sur leur cas. Pourquoi ?
01:08:24 Parce que, d'une certaine façon, ils font un peu partie des régimes spéciaux.
01:08:28 Ce sont des métiers qui sont extrêmement pénibles physiquement.
01:08:32 Et donc, ils vont tout de même, eux aussi, travailler déjà deux ans de plus.
01:08:36 Ils devaient s'arrêter à 57 ans, là ils vont aller jusqu'à 59 ans.
01:08:39 Ils bénéficient de ce qu'on appelle du congé de fin d'activité.
01:08:42 C'est pas un régime spécial.
01:08:45 Mais ça l'est quand même.
01:08:47 Ça revient au même.
01:08:49 On en est là pour l'instant. Eux aussi vont travailler deux ans de plus,
01:08:51 donc ils l'ont mauvaise. En plus, c'est un secteur qui est spécialement sous tension.
01:08:55 Pourquoi ? Parce que, vous savez, il y a ce mécanisme de la concurrence intra-européenne.
01:09:01 Le transport routier est ouvert à l'échelle européenne.
01:09:03 Vous avez des gens qui sont payés deux fois, trois fois, quatre fois moins cher
01:09:06 avec des règles, notamment de repos, etc. qui ne sont pas du tout les mêmes.
01:09:10 Donc ces gens-là ont vu leur niveau de vie, leur pouvoir d'achat, etc.
01:09:13 totalement percutés par l'accélération de la construction européenne
01:09:18 qu'appelle évidemment de ses voeux le gouvernement.
01:09:20 Ensuite, ils sont déjà dans un état assez difficile.
01:09:24 Ensuite, au Sénat, puisque maintenant la loi va passer au Sénat,
01:09:29 le Sénat commence déjà, le responsable des LR au Sénat commence à dire que
01:09:34 les régimes spéciaux, ça ne fait pas tout à fait partie des régimes spéciaux,
01:09:38 mais tout de même, on va les attaquer.
01:09:40 Autrement dit, on pourrait faire sauter la clause du grand-père.
01:09:44 C'est une idée qui a traversé l'esprit des LR.
01:09:47 Et les routiers pourraient se sentir concernés.
01:09:49 Donc déjà, ils ne sont pas contents d'aller jusqu'à 59 ans.
01:09:52 Mais si demain, on les oblige, LR les oblige à aller jusqu'à 64,
01:09:55 ce serait la fin des haricots.
01:09:57 Donc voilà pourquoi ils se mettent en mouvement.
01:09:59 Deuxièmement, leur mécanisme et leurs moyens d'action.
01:10:02 Alors évidemment, c'est tout le secteur des transports avec le secteur d'énergie
01:10:05 qui est critique pour paralyser littéralement un pays, le mettre à l'arrêt.
01:10:09 Et ils ont soit effectivement la possibilité de créer des embouteillages monstres.
01:10:13 Vous savez, c'est les mouvements escargots.
01:10:15 Normalement, ils n'ont pas le droit de le faire, mais ils ont l'habitude.
01:10:18 Et qu'est-ce qu'ils font ?
01:10:19 Ils mettent des véhicules qui sont des gens proches de leur mouvement
01:10:24 ou des chauffeurs routiers qui ne sont pas en activité avec des véhicules de particulier.
01:10:27 Ils sont devant.
01:10:28 Donc ça aboutit au même résultat.
01:10:29 Donc on a des embouteillages monstres.
01:10:31 On ne peut plus rentrer, plus sortir de grandes villes.
01:10:33 Il y a les plateformes logistiques.
01:10:35 Vous en avez parlé, c'est très important pour alimenter notamment les supermarchés.
01:10:38 Et donc, effectivement, au bout de quelques jours, ça peut créer un phénomène de thrombose totale.
01:10:43 Est-ce que ça va payer ou ne pas payer ?
01:10:46 C'est toute la question.
01:10:47 Je pense que le gouvernement...
01:10:48 L'enjeu, c'est quoi ?
01:10:49 C'est qu'à un moment, si la paralysie du pays arrive à un point
01:10:54 où ça devient vraiment insupportable dans la vie quotidienne,
01:10:57 la question est de savoir si l'opinion publique va attribuer, disons,
01:11:03 cette paralysie et cette gêne au gouvernement qui s'obstine à maintenir sa réforme
01:11:08 ou est-ce qu'il va plutôt l'attribuer à ceux qui sont en train de paralyser le pays.
01:11:13 Voilà.
01:11:14 Sachant que, pour terminer cette question, on ne peut pas résoudre à l'avance,
01:11:18 on va voir ce qu'il en est,
01:11:19 c'est qu'il y a quand même un soutien massif de l'opinion publique
01:11:23 à l'égard de ce mouvement social.
01:11:25 On va en parler, justement, Guillaume Bigot, si vous le voulez bien.
01:11:27 Cette question, vous l'avez posée, les Français sont-ils prêts à supporter une France à l'arrêt ?
01:11:32 Élément de réponse à travers ce reportage signé Laurent Sellerier.
01:11:35 Laura, le Stratéynès à l'ICAN.
01:11:37 C'est une semaine très compliquée qui s'annonce.
01:11:40 Certains Français soutiennent le mouvement
01:11:43 et se disent même prêts à subir les conséquences d'une grève prolongée.
01:11:46 Pour autant qu'ils veulent, tant que ça sert.
01:11:48 Ça fait très longtemps...
01:11:50 On n'aura rien sans rien.
01:11:52 Il faut des sacrifices si on veut quelque chose.
01:11:54 On soutient pleinement dans ce qu'ils font et dans les procédures.
01:11:58 De toute façon, je crois qu'il n'y a pas d'autre manière de se faire entendre.
01:12:01 Effectivement, je n'étais pas jusqu'à présent touché par ça.
01:12:04 Mais là, oui, franchement, ça commence à bien faire.
01:12:07 Et puis, le gouvernement reste complètement fermé sur ce qui se passe autour.
01:12:12 Donc, je dis, la seule solution, c'est de bloquer.
01:12:15 D'autres ne pourront pas participer à la mobilisation,
01:12:18 mais comprennent les revendications.
01:12:20 Mes collègues, ils ne veulent pas faire grève parce qu'ils ont besoin de gagner de l'argent aussi.
01:12:23 Moi aussi, donc je n'ai pas le moyen de faire grève.
01:12:25 Mais je pense que ceux qui ont moyen de pouvoir faire grève, on les attend avec rigueur.
01:12:29 Si plusieurs perturbations sont à prévoir dans les transports en commun,
01:12:33 le gouvernement invite au télétravail.
01:12:35 Mais certains Français sont déjà lassés par ces journées de mobilisation.
01:12:39 Je comprends la méthode, je la trouve fatigante quand même, à l'usure.
01:12:43 Parce qu'en fait, on se sent un peu pris en otage à chaque fois.
01:12:47 C'est toujours les utilisateurs des transports en commun, notamment, qui subissent.
01:12:51 Que tout soit bloqué tout le temps, c'est quand même agaçant.
01:12:54 Parce que la vie à côté, c'est déjà pas facile.
01:12:56 Donc en plus, les grèves, pfff...
01:12:58 Selon les renseignements, plus d'un million de manifestants sont attendus en France ce mardi.
01:13:04 Alors Guillaume Bigaud, selon un sondage IFOP paru dans le JDD aujourd'hui,
01:13:10 on a seulement 32% des Français qui soutiennent cette réforme des retraites,
01:13:14 68% qui sont bien sûr défavorables.
01:13:17 C'est toujours une très large majorité de la population,
01:13:21 qui reste d'ailleurs assez stable depuis le début du mouvement social.
01:13:24 Néanmoins, il y a un autre chiffre qui m'interpelle,
01:13:27 c'est que malgré ce rejet qui est global, bien ancré de cette réforme des retraites,
01:13:32 on a seulement 34% des Français qui pensent que, sous l'effet du mouvement social,
01:13:36 cette réforme sera retirée.
01:13:38 Ça veut dire qu'on ne croit pas véritablement à la réussite du mouvement.
01:13:41 En tout cas, que les Français sont majoritairement résignés.
01:13:45 Ça peut être lu de deux manières différentes.
01:13:47 Effectivement, ils sont résignés, mais ils peuvent aussi interpréter.
01:13:53 Ils interpréteront aussi la réaction du gouvernement comme une sorte d'acharnement,
01:13:59 comme une sorte de volonté d'être buté.
01:14:01 Parce que, en dehors, je pense qu'il y aurait vraiment besoin d'une sorte de traduction automatique ou simultanée,
01:14:09 parce que le gouvernement d'un côté, une grosse partie des notables et la population
01:14:13 ne parle plus du tout la même langue.
01:14:15 En fait, le gouvernement notamment pense que les Français ne comprennent rien.
01:14:20 C'est pour ça qu'ils utilisent ce terme de pédagogie, comme on parle à des petits-enfants,
01:14:23 il faut traduire.
01:14:24 "Ces imbéciles ne comprennent pas que dans les autres pays en Europe, ils travaillent plus longtemps.
01:14:28 Ces imbéciles ne comprennent pas qu'il y a 1,7% actifs pour un retraité, etc."
01:14:36 Donc on va leur faire la leçon, on va leur expliquer.
01:14:38 Maintenant, je pense que les Français ont parfaitement compris ces éléments de déséquilibre,
01:14:43 si vous voulez, démographique et ces équilibres comptables.
01:14:46 Simplement, les Français sont un peu plus intelligents que ce qu'ils imaginent.
01:14:49 Et donc, ils savent deux choses.
01:14:51 Ils savent, la première, c'est que si, sincèrement, ils voulaient sauver le régime par répartition,
01:14:57 la première chose à faire, c'est relancer la démographie.
01:15:00 Parce que sur le long terme, il n'y a que la démographie.
01:15:03 Si vous remontez à 2 ou à 2,5 actifs par retraité, oui.
01:15:07 Donc des gens qui proposent, avec des petites rustines comptables,
01:15:11 de sauver le régime par répartition,
01:15:13 ils peuvent dépenser les fortunes qu'ils veulent avec des cabinets McKinsey.
01:15:17 Les gens ne sont pas des imbéciles. Ils savent très bien que c'est faux.
01:15:20 Donc il ne faut pas les prendre pour des imbéciles.
01:15:22 Deuxièmement, ou alors ils sont impuissants, y compris à relancer la natalité.
01:15:26 Mais le problème, c'est qu'ils ont été capables de démolir la politique de natalité qui fonctionnait très bien.
01:15:31 La deuxième chose, c'est que là aussi, tout le monde a des volumétries en tête comptables de base.
01:15:36 On sait maintenant que cette réforme, avec toutes les concessions qui ont été faites,
01:15:40 et d'ailleurs M. Dussopt l'avoue lui-même, ne ramènera pas l'équilibre en plus dans le régime des comptes de la sécurité sociale.
01:15:46 Mais surtout, surtout qu'il y a eu un déficit, un trou de 300 milliards qui a été fait.
01:15:52 Donc M. Dussopt lui-même dit, en cumulé, dans 10 ans, dans 15 ans, dans 20 ans, on arriverait à 150 milliards.
01:15:58 Mais ce n'est pas 150 milliards, c'est le double qu'on a subi en quelques années.
01:16:03 Et le double, non pas pour équilibrer ou déséquilibrer un système de retraite.
01:16:10 On a fait 100 milliards uniquement pour le Covid, de manière absolument artificielle,
01:16:15 comme je dis toujours, faire des trous et les reboucher, ce que proposait Keynes.
01:16:19 Ils l'ont fait. Et on a fait 100 milliards de conséquences de la guerre en Ukraine sur l'inflation, c'est-à-dire de boucliers anti-inflation.
01:16:26 Je parle de la guerre en Ukraine, je suis gentil, je ne parle même pas de la mise à l'arrêt des centrales nucléaires.
01:16:30 Voilà grosso modo ce que nous a coûté de manière absolument stérile ce gouvernement.
01:16:34 Il y a 100 milliards de plus pour acheter du photovoltaïque chinois, pour fabriquer, bousiller le paysage avec des éoliennes, etc.
01:16:40 Donc 300 milliards d'un côté, et ils disent aux gens, travaillez deux ans de plus, comme ça, peut-être dans 15 ans, dans 20 ans, on évitera 150 milliards.
01:16:47 Donc allez, on va prendre les gens pour des idiots.
01:16:49 On va continuer à parler de cette réforme de la retraite dans un instant.
01:16:51 Tout d'abord à 8h30 sur CNews et sur Europe 1, c'est l'heure du rappel de l'actualité.
01:16:55 Et c'est avec vous, Augustin Donatio, ce matin.
01:16:58 Les enfants dont le bus s'est précipité dans un ravin.
01:17:03 Hier matin, en Isère, ont pu retrouver leur famille.
01:17:05 Dans la soirée, ils ont pris un train en direction de la capitale, peu avant 21h.
01:17:09 Hier soir, deux adultes étaient en urgence relative, mais les 40 élèves de primaire s'en sont sortis presque indemnes.
01:17:15 18 d'entre eux présentaient seulement des blessures légères.
01:17:18 Selon le parquet, la piste du malaise du conducteur est à ce stade privilégié pour expliquer le drame.
01:17:23 233 voix pour, 99 contre.
01:17:28 Le Sénat a voté hier la suppression des régimes spéciaux.
01:17:31 Tous les secteurs encore épargnés comme les électriciens, les gaziers ou les employés de la RATP sont dorénavant concernés.
01:17:37 A l'exception des sénateurs et des députés eux-mêmes qui conservent leurs avantages.
01:17:41 En revanche, les salariés déjà en poste conserveront eux aussi leurs avantages et ne verront pas leur âge de départ à la retraite reporté.
01:17:48 Cette suppression des régimes spéciaux ne concerne que les nouveaux embauchés.
01:17:52 Nouveau record pour Kylian Mbappé.
01:17:55 Le prodige de 24 ans est devenu le meilleur buteur de l'histoire du Paris Saint-Germain.
01:17:59 En marquant hier soir contre le FC Nantes, l'attaquant compte désormais 201 buts avec le club parisien.
01:18:05 Il dépasse ainsi la barre des 200 buts précédemment établis par l'uruguayen Edinson Cavani.
01:18:10 L'objectif dorénavant pour le natif de Bondy, remporter la Ligue des Champions.
01:18:14 Prochain match, mercredi prochain à Munich, face aux...
01:18:18 Face aux Bayern, pardon.
01:18:20 Face à Bigo sur CNews et sur Europe.
01:18:23 Bon réveil et bon dimanche à tous.
01:18:25 On passe à la vitesse supérieure.
01:18:27 Philippe Martinez, leader de la CGT, prévient le gouvernement ce dimanche dans une interview au JDD.
01:18:32 48 heures avant la 6ème journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
01:18:36 Justement, on en parle avec vous Augustin Donat-Dieu, face à l'exécutif, la CGT ne lâchera rien.
01:18:42 Oui, je cite Philippe Martinez, "Pour nous, il n'est pas question de laisser tomber,
01:18:47 même si Emmanuel Macron s'en tête, une loi même votée n'est pas forcément appliquée,
01:18:51 souvenez-vous du CPE".
01:18:53 Effectivement, le CPE, c'était le contrat de premier embauche,
01:18:56 qui je vous le rappelle, n'a jamais été appliqué du fait d'un nombre très important de manifestations des jeunes à l'époque.
01:19:02 Ensuite, Philippe Martinez est interrogé sur les propos d'Olivier Véran.
01:19:06 Il avait dit que ce blocage reviendrait à prendre le risque d'une catastrophe écologique, agricole et sanitaire.
01:19:11 Alors Philippe Martinez répond, "Affirmer que toutes les misères du monde sont dues à l'action syndicale,
01:19:16 tout ça est lunaire, ces éléments de langage sont tellement grossiers,
01:19:19 on attend autre chose d'un ministre, ça ne calme pas le jeu,
01:19:22 ceux qui se sont mobilisés se sentent insultés".
01:19:26 Philippe Martinez poursuit en parlant d'une forme d'amateurisme et de dissimulation,
01:19:30 du minimum contributif de 1200 euros.
01:19:33 L'Elysée pensait que son arnaque passerait comme une lettre à la poste,
01:19:36 ils n'ont pas très bien préparé leur dossier, les ministres vont devenir champions d'Aviron,
01:19:41 tellement ils râment.
01:19:42 Alors pour Philippe Martinez, le match est plié, on a dépassé le cap de la pédagogie,
01:19:47 ils ont perdu, il y a une forme de dédain de la part du gouvernement,
01:19:51 et c'est le cas depuis le premier quinquennat.
01:19:53 Comme ils n'ont pas les deux pieds dans la réalité, ils sous-estiment la colère.
01:19:57 Augustin donne adieu, Guillaume Bigot, amateurisme, dissimulation, arnaque, dédain,
01:20:02 je ne parle pas de vous Guillaume Bigot, je précise,
01:20:04 je parle des propos de Philippe Martinez qui évoque le gouvernement,
01:20:09 ces mots sont très durs.
01:20:10 Le gouvernement d'ailleurs.
01:20:11 Vous ne parlez pas directement du gouvernement non plus d'ailleurs.
01:20:13 Non, je parle des mots de Philippe Martinez qui parlent du gouvernement
01:20:18 et de cette réforme des retraites, donc amateurisme, dissimulation, arnaque, dédain, grossier,
01:20:22 ces mots sont durs, est-ce qu'ils sont justes ?
01:20:25 C'est un boomerang, c'est-à-dire que le gouvernement est dans l'outrance et dans la communication,
01:20:32 c'est-à-dire qu'il vit par la communication, meurt par la communication,
01:20:34 qui utilise l'outrance, l'insulte, l'invective, le dédain,
01:20:39 se reprend en général comme quand on marche sur un râteau,
01:20:44 on se reprend ça en plein visage.
01:20:46 Donc voilà, c'est un peu de bonne guerre je dirais.
01:20:51 Là, ce que dit M. Martinez, grosso modo, c'est qu'ils ne vont rien lâcher,
01:20:55 mais on est dans une sorte, on est dans une phase disons un peu de sprint,
01:21:00 puisque le gouvernement a choisi le 47.1, ça doit être plié le 26 mars,
01:21:05 donc je vous rappelle que le 26 mars, il va y avoir d'abord le Sénat,
01:21:08 puis la commission mixte paritaire, ça va revenir à l'Assemblée, etc.
01:21:11 Et tout ça est encadré par la Constitution, par un article spécifique de la Constitution,
01:21:16 et le 26 mars, de deux choses l'une, soit il y aura la loi qui sera votée
01:21:21 par les deux assemblées à la suite de la fameuse commission mixte paritaire,
01:21:24 soit le gouvernement pourra adopter sa réforme par ordonnance.
01:21:27 Donc jusqu'au 26 mars, on est dans une phase de sprint.
01:21:30 Le gouvernement, effectivement, il ne va rien lâcher, il ne va pas caler, ça m'étonnerait.
01:21:34 Il va continuer, continuer son processus législatif,
01:21:37 et les syndicats et le mouvement social vont continuer à faire ce qu'ils ont prévu de faire.
01:21:42 Là, il y a peut-être un petit suspense, jusqu'où ira le blocage, jusqu'où ira la paralysie ?
01:21:47 Autre petit suspense à l'intérieur de cette phase de sprint,
01:21:50 est-ce qu'il peut y avoir, disons, des violences ?
01:21:52 Ce serait la seule porte de sortie pour le gouvernement.
01:21:56 "Tournez-vous des Gilets jaunes", c'était un soutien encore plus massif qu'à la réforme des retraites,
01:22:01 et effectivement, dès lors qu'il y a eu de la violence,
01:22:04 la population s'est plutôt tournée vers le gouvernement comme une sorte de réflexe un peu naturel.
01:22:11 Donc s'il n'y a pas de violence, il faut vraiment l'espérer,
01:22:14 et que les syndicats gardent la main sur ces manifestations, il n'y aura pas de violence,
01:22:17 et donc on arrivera jusqu'au 26 mars.
01:22:19 Ensuite, c'est là la question qui est ouverte, c'est qu'est-ce qui va se passer après ?
01:22:22 Et là, M. Martinez semble dire...
01:22:24 Il a un suspense là aussi, il va peut-être galvaniser ses troupes d'ailleurs.
01:22:27 Oui, parce qu'il n'est pas tout seul M. Martinez, il faut rappeler qu'il y a M. Berger,
01:22:30 il y a aussi la CFDT, et il y a aussi le reste de l'opinion publique.
01:22:33 Moi, je pense que l'opinion publique fait bloc, la CFDT, la CGT et FAU font bloc,
01:22:38 et feront bloc sans doute jusqu'au 26 mars.
01:22:41 Ensuite, on entre dans une autre phase, c'est-à-dire que si le processus législatif va jusqu'à son terme,
01:22:47 et encore une fois, il risque vraiment d'aller jusqu'à son terme,
01:22:50 ensuite, il n'y aura peut-être que M. Martinez et la CGT pour pousser au-delà,
01:22:56 disons, d'aller contre un texte adopté.
01:22:58 Mais M. Martinez a raison, le CPU avait été adopté, c'était une réforme pour la jeunesse.
01:23:03 Mais pas appliquée.
01:23:04 Et pas appliquée.
01:23:05 Je reviens vers vous, Augustin Donnadieu, vous êtes toujours avec nous sur ce plateau,
01:23:08 puisqu'à deux jours de ce mouvement, Olivier Dussopt, le ministre du Travail,
01:23:12 tente, si je puis dire, d'éteindre l'incendie dans une interview aux Parisiens aujourd'hui en France.
01:23:16 C'est communication contre communication aujourd'hui.
01:23:18 La réforme des retraites, dit-il, ne fera pas de perdant.
01:23:21 On est donc, je le disais, dans un exercice de communication d'urgence.
01:23:25 Clairement, une opération de sauvetage, en quelque sorte, Olivier Dussopt dit.
01:23:28 On peut avoir une opposition, mais le blocage n'est pas une solution pour le pays.
01:23:32 Référence assumée à la menace brandie par les syndicats de bloquer le pays,
01:23:36 interrogée sur les 700 millions d'euros de déficit en 2030, malgré la réforme, Olivier Dussopt répond,
01:23:41 on les trouvera dans cette réforme ou dans un texte suivant,
01:23:44 comme le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024.
01:23:48 Qu'on soit bien clair, l'équilibre budgétaire est notre boussole.
01:23:52 Alors, le ministre, visiblement, pratique la méthode Coué, parce qu'il répète,
01:23:56 encore une fois, il n'y aura pas de perdant, car les pensions ne baisseront pas.
01:23:59 La réforme demande des efforts aux Français, mais nous faisons en sorte qu'il soit le plus justement réparti.
01:24:05 Alors, comme pour calmer la colère de la gauche, Olivier Dussopt poursuit en disant,
01:24:10 c'est une réforme de gauche qui aurait pu être portée par un mouvement social-démocrate.
01:24:16 C'est intéressant, c'est une réforme de gauche, maintenant, Guillaume Bigot.
01:24:19 Soutenue, d'ailleurs, pour laquelle on attend le soutien de la droite à l'air.
01:24:23 Non, mais il faut s'y retrouver.
01:24:25 Oui, c'est vrai que ça se mélange là-haut, c'est de la confusion mentale.
01:24:29 C'était l'expression qu'avait utilisée le président de la République à l'égard d'un français.
01:24:33 Pour la défense d'Olivier Dussopt, il est très éprouvé en ce moment.
01:24:36 Mais il a presque perdu ses temps de cadre.
01:24:39 Il ne peut pas se perdre dans ses arguments.
01:24:41 Une réforme de gauche qui aurait pu être portée par un gouvernement social-démocrate, ça vous interpelle ?
01:24:45 Oui, il a sans doute perdu d'abord ses convictions de gauche, ça c'est sûr.
01:24:48 Mais peut-être aussi une sorte de boussole.
01:24:51 Pourquoi ? Parce que là, on a un MEDEF avec M. Roudbézieux, son patron.
01:24:59 Donc le patron des patrons, le patronat français, qui dit,
01:25:02 c'est peut-être pas absolument indispensable en situation d'inflation très grave
01:25:08 alors qu'il y a une guerre en Europe, alors qu'il y a vraiment énormément de sujets d'inquiétude pour les Français,
01:25:16 de faire cette réforme maintenant. Ce n'est pas indispensable.
01:25:19 Donc cette réforme, elle serait de gauche.
01:25:22 Mais alors ça veut dire quoi ? A la gauche de qui exactement ?
01:25:25 Le Parti communiste est contre, le Parti socialiste est contre, évidemment LFI est contre.
01:25:29 Tous les syndicats CGT mais aussi FO et aussi la CFDT, les syndicats réformistes, sont contre.
01:25:35 Donc à la gauche de qui ? On ne comprend plus très bien.
01:25:37 Donc M. Dussopt, lui, il a l'air d'avoir vraiment, vraiment perdu sa boussole politique.
01:25:41 Donc une réforme qui même est trop à droite pour le MEDEF, c'est une réforme de gauche pour M. Dussopt.
01:25:48 Bon, ok, pourquoi pas ? C'est lui qui décide qui est de gauche en fait.
01:25:51 Dans cette interview, Guillaume Bigot, on apprend qu'il pourrait manquer encore 700 millions d'euros d'ailleurs pour équilibrer tout ça.
01:25:57 Il répond, Olivier Dussopt, qu'on les trouvera dans cette réforme ou dans un texte suivant.
01:26:01 Bon, clairement, ça veut dire qu'il ne faut pas se voiler la face, qu'on aura encore d'autres réformes.
01:26:04 Ce n'est pas fini, c'est juste une étape en fait.
01:26:06 C'est-à-dire qu'en fait, ils ont tout misé sur la communication.
01:26:10 On parlait des violences faites aux femmes, mais c'est pour mille et un sujets, ils ont tout misé sur la communication.
01:26:14 N'ayant, finalement, le grand truc, on peut démonter le macronisme très facilement, c'est-à-dire, et ce n'était pas complètement faux,
01:26:22 c'était tout à fait vrai, une partie du Parti Socialiste, une partie de LR sont quasiment d'accord sur tout, on va les mettre ensemble.
01:26:29 Et l'idée, c'était grosso modo de montrer à la France entière, non seulement que le clivage droite-gauche n'avait plus tellement d'intérêt,
01:26:35 mais de montrer qu'un parti ex de gouvernement, si on en prend une grosse partie, un parti ex de gouvernement,
01:26:41 on en prend une autre grosse partie, ça va vraiment faire un gros baricentre politique.
01:26:45 Il va vraiment y avoir de la stabilité dans le pays, parce que c'est un hyper-centre qui va peser au moins 50% de l'électorat.
01:26:51 En fait, l'EPS avait commencé déjà à être totalement riquiqui parce qu'il n'avait pas fait une politique de gauche,
01:26:57 LR avait commencé à être totalement riquiqui parce qu'il n'avait pas fait une politique de droite, il les a mis ensemble.
01:27:01 Ils pesaient peut-être 40-50% au début, mais en les ayant mis ensemble, maintenant ils ne pèsent que 25% ou 30% au total.
01:27:08 Voilà, c'est ça le mécanisme de communication et d'addition.
01:27:13 C'est une addition qui aboutit à moins, moins, moins, moins, moins quoi en fait.
01:27:17 Donc plus ils en mettent ensemble et moins ça fait.
01:27:19 Donc en réalité, cette grande politique de réforme, elle se base sur de la communication, pour l'essentiel,
01:27:26 puisqu'il n'y a pas énormément de moyens mis en œuvre.
01:27:31 Et la communication, c'est aussi le domaine dans lequel ils trébuchent en permanence.
01:27:37 Monsieur Dussopt lui-même a commencé au début, souvenez-vous, de cette séquence réforme
01:27:41 par dire que ça allait être grosso modo assez mauvais pour les femmes.
01:27:44 Puis ensuite, on pourrait mettre tout ça bout à bout,
01:27:48 je ne sais plus si c'est monsieur Véran qui a dit que ça allait être très grave pour la planète si...
01:27:53 Oui, oui, catastrophe écologique, agricole, sanitaire, bien sûr.
01:27:57 La violence aussi, est-ce que ces gens mesurent la violence,
01:28:00 vraiment la violence qui n'est pas que symbolique et que verbale.
01:28:03 La violence symbolique et verbale, eux ils connaissent.
01:28:05 Mais ça c'est une violence réelle.
01:28:06 Dans un pays où les gens en sont à compter les centimes et se serrent la ceinture en situation d'inflation,
01:28:12 ils font l'effort de ne pas être payés pour faire grève et on leur dit que ce sont des irresponsables.
01:28:18 Alors je pense qu'on pourrait au minimum...
01:28:20 On a le droit de ne pas être d'accord avec eux, mais on pourrait au moins quand même les respecter.
01:28:23 Allez, on va avancer sur un autre sujet à présent.
01:28:25 8h41 sur CNews et sur Europe.
01:28:27 Face à Bigo, vous êtes toujours avec nous ce matin.
01:28:29 Le panier anti-inflation.
01:28:31 Alors, si le gouvernement, l'exécutif a raté son exercice de pédagogie envers les Français,
01:28:36 il a semble-t-il aussi raté...
01:28:37 C'est un panier, là, c'est sûr, c'est pas un PAC, c'est pas...
01:28:39 C'est un panier anti-inflation, c'est un mot français.
01:28:42 Il a aussi raté son exercice de communication, de pédagogie en tout cas auprès des distributeurs.
01:28:47 Ce panier anti-inflation voulu, annoncé par le gouvernement,
01:28:50 un panier uniforme, commun avec tous les distributeurs,
01:28:53 il est finalement abandonné.
01:28:55 Il était annoncé depuis décembre.
01:28:56 Le gouvernement va laisser finalement le choix à chaque distributeur
01:28:59 de mener sa propre politique, les propres opérations de leur choix.
01:29:03 De toute façon, c'est ce qu'ils voulaient depuis le début, les distributeurs.
01:29:05 Carrefour annonce donc un panier de 200 produits à 2 euros en moyenne,
01:29:09 dont les prix resteront bloqués jusqu'en juin,
01:29:11 répondant ainsi à l'appel formulé hier par le ministre Gabriel Attal
01:29:15 au Salon de l'Agriculture. Je vous propose de l'écouter.
01:29:18 J'appelle aussi la distribution à faire un effort sur ses marges,
01:29:21 les gros industriels à faire un effort sur leurs marges.
01:29:24 L'enjeu c'est quoi ? C'est tout simple.
01:29:26 Panier ou pas panier, l'enjeu c'est la facture et le ticket de caisse des Français,
01:29:30 avec des Français qui, je le dis, ont le sentiment d'en avoir moins dans leur caddie
01:29:34 et plus sur le ticket de caisse. C'est sur ça qu'il nous faut agir.
01:29:37 Moi je vais pas seulement faire la pub de Carrefour,
01:29:39 pour le coup, personne n'a attendu le gouvernement,
01:29:41 le début du mois de février, Système U avait déjà lancé son panier,
01:29:45 Lidl également. Cette semaine on avait Michel-Édouard Leclerc qui disait
01:29:48 « ce qui marche encore mieux qu'un panier anti-inflation,
01:29:51 uniformisé par le gouvernement, c'est finalement la concurrence
01:29:54 entre les distributeurs qui vont forcément proposer quelque chose
01:29:57 aux consommateurs en cette période d'inflation. »
01:29:59 C'était perdu d'avance cette histoire de panier d'inflation du gouvernement,
01:30:03 selon vous, Guillaume Bigot ?
01:30:05 Mais c'est pas ça. Je pense que ce qui était très mal engagé,
01:30:07 c'est que déjà le président Macron et son entourage,
01:30:11 pendant la campagne présidentielle, avaient considéré comme une mesure
01:30:15 d'infâme populisme l'idée proposée, je crois que c'était Marine Le Pen
01:30:19 qui avait dit qu'il faudrait reprendre cette qualificative de bien essentiel
01:30:25 en disant qu'il faudrait faire un panier de bien essentiel
01:30:28 parce qu'il va y avoir une inflation et de réduire la TVA.
01:30:35 Grosso modo, c'était du populisme et quelque chose de totalement irresponsable.
01:30:40 Quelques mois plus tard, l'inflation étant venue,
01:30:43 l'inflation dont on ne cesse de répéter qu'elle n'a rien à voir
01:30:46 avec la guerre en Ukraine, alors en fait c'est un phénomène complexe.
01:30:50 Elle avait démarré avant la guerre en Ukraine,
01:30:52 elle a été largement amplifiée par la guerre en Ukraine.
01:30:54 La guerre en Ukraine a un effet, je le répète, direct mais aussi indirect
01:30:57 sur l'inflation parce que les mécanismes économiques
01:30:59 sont aussi des mécanismes spéculatifs, les agents économiques anticipent,
01:31:02 vous avez des marchés financiers qui anticipent aussi l'évolution du prix,
01:31:06 du blé, des matières premières, etc.
01:31:09 Donc tout ça est assez complexe mais grosso modo,
01:31:11 oui, il y a une racine géopolitique aussi à cette inflation
01:31:15 et chez nous en particulier, il y a une racine qui est une racine énergétique
01:31:18 avec cette fameuse folie du marché européen de l'électricité.
01:31:21 Quand on prend un peu de recul d'ailleurs, gouverner c'est prévoir,
01:31:24 quand vous avez à la fois déjà prévu de faire une guerre économique à Vladimir Poutine
01:31:29 et de vous passer notamment du gaz mais pas que du gaz, du blé, etc.
01:31:33 et de faire s'envoler les prix des matières premières avec des sanctions,
01:31:36 vous ne pouvez pas raisonnablement continuer à jouer à la dînette du marché,
01:31:40 à la dînette écologique avec ce marché de l'électricité
01:31:43 qui aligne le prix de l'électricité sur celui du gaz
01:31:45 donc vous savez qu'il va s'envoler.
01:31:47 Tout ça est complètement fou.
01:31:48 Donc dans ce contexte-là, oui, l'inflation a été prévisible,
01:31:51 elle n'a pas vraiment été anticipée et on arrive à une butée
01:31:55 qui est une butée quand même idéologique
01:31:57 parce que le gouvernement ne veut pas, ne veut pas
01:32:00 toucher à des mécanismes de marché
01:32:02 parce qu'il considère que le marché c'est le meilleur indicateur,
01:32:06 il faut que les prix soient libres, etc.
01:32:08 Donc il ne veut rien faire contre finalement ces mécanismes de marché.
01:32:12 Et le problème c'est que l'inflation étant causée par des phénomènes
01:32:15 à mon avis qui ne sont pas vraiment économiques,
01:32:18 si vous n'agissez pas sur les prix, vous ne pourrez pas vraiment récupérer,
01:32:23 enfin potentiellement avoir un effet de restauration
01:32:28 ou de maintien au moins du pouvoir d'achat.
01:32:30 Surtout pour ces foyers pour lesquels le panier, si vous voulez,
01:32:34 ou les dépenses moyennes font une part énorme
01:32:37 à des produits de première nécessité
01:32:39 parce que plus vous êtes pauvre évidemment
01:32:41 et plus l'alimentation va peser dans votre budget
01:32:43 et cette alimentation c'est elle qui voit la valse des étiquettes
01:32:48 s'enflammer et être complètement incontrôlable.
01:32:50 Donc on comprend bien et à juste titre que ça inquiète le gouvernement,
01:32:52 mais à partir du moment où il ne veut pas agir sur le mécanisme des prix,
01:32:55 à partir du moment où il ne veut pas toucher la TVA,
01:32:57 peut-être aussi parce qu'ensuite il y aura un effet dit cliquet,
01:32:59 il baisse la TVA mais après il ne pourra plus l'augmenter,
01:33:02 ce qui sera mauvais pour les finances publiques,
01:33:04 donc il ne fait rien.
01:33:05 Alors il ne fait pas rien, qu'est-ce qu'il fait exactement ?
01:33:08 Il renvoie la patate chaude à la grande distribution
01:33:12 en disant "c'est à vous de faire un effort",
01:33:14 un peu comme il l'avait fait, souvenez-vous, sur le carburant,
01:33:16 en disant "c'est maintenant à Total Énergie ou à d'autres
01:33:21 qui veulent faire des ristournes, c'est à vous de le faire".
01:33:23 D'une certaine façon, il avoue un peu que lui et les grandes multinationales,
01:33:27 ils ont l'air d'être un peu cousins,
01:33:30 ils ont l'air de se connaître assez bien ces gens-là.
01:33:32 Les grands distributeurs n'avaient manifestement de toute façon
01:33:36 pas très envie de se voir imposer un panier anti-inflation,
01:33:38 ils voulaient l'organiser eux-mêmes.
01:33:40 On va parler santé à présent, Guillaume Bigot,
01:33:42 alors que rien ne va plus entre la sécurité sociale
01:33:44 et les médecins généralistes.
01:33:45 Certains professionnels envisagent même de couper les ponts
01:33:48 et de se déconventionner,
01:33:50 c'est la conséquence de l'échec des négociations
01:33:52 sur les tarifs des consultations.
01:33:53 Je le rappelle, les médecins généralistes réclamaient
01:33:55 à la Caisse Nationale d'Assurance Maladie
01:33:57 un tarif de consultation à 50 euros contre 25 euros aujourd'hui.
01:34:01 Les explications, Maxime Lavandier.
01:34:03 Ils se sentent incompris et délaissés par un gouvernement
01:34:07 qu'ils jugent responsable des dysfonctionnements
01:34:09 de la médecine en général.
01:34:10 Face à ce constat, certains médecins envisageraient
01:34:13 de se déconventionner.
01:34:14 Parce que nous sommes devant une médecine qui est sinistrée,
01:34:17 devant un hôpital qui va mal et une médecine de ville
01:34:19 qui s'effondre totalement.
01:34:21 C'est la chronique de l'échec de toutes les négociations
01:34:23 précédentes et de celles-là.
01:34:24 Il faut vraiment que l'on mette en place un bras de levier
01:34:27 extrêmement important pour forcer en quelque sorte
01:34:30 le politique à prendre en considération
01:34:31 la médecine en général.
01:34:33 Quitter l'assurance maladie permet aux médecins
01:34:35 de fixer eux-mêmes leur prix et ainsi arriver à un tarif
01:34:38 de la consultation à 50 euros comme ils le demandent.
01:34:41 Une solution qui impacte cependant les patients
01:34:43 qui verront leur consultation non remboursée.
01:34:45 Si on se déconventionne tout seul dans son coin,
01:34:48 les patients, beaucoup de patients vont essayer
01:34:50 d'aller voir ailleurs parce que ce sera moins cher.
01:34:52 Nous avons surtout peur de laisser des patients
01:34:54 sur le bord de la route, puisque tout le monde n'aura pas
01:34:57 les moyens de payer une consultation à 50, 60 ou 70 euros.
01:35:01 Pour l'heure en France, moins d'un pour cent des praticiens
01:35:03 sont non-conventionnés.
01:35:05 C'est bien, dans un pays où on manque déjà
01:35:07 de médecins généralistes, on risque d'avoir
01:35:09 une médecine de ville à deux vitesses,
01:35:11 entre riches qui pourront se payer des médecins plus chers
01:35:14 et des moins riches qui pourront surtout renoncer aux soins
01:35:18 parce qu'ils n'auront pas trouvé de médecins généralistes
01:35:21 conventionnés et qu'ils mettront des jours, des semaines
01:35:23 avant d'avoir un rendez-vous.
01:35:25 En fait, l'histoire de ce gouvernement,
01:35:26 c'est de beaucoup d'autres gouvernements avant,
01:35:28 c'est comment alors qu'on est persuadé par une doctrine
01:35:31 de libre-échange et qu'on sait que la population
01:35:34 est attachée à un modèle dit français,
01:35:36 à une exception française, avec un système redistributif,
01:35:39 avec un système de sécurité sociale, un système de retraite
01:35:43 qui lui n'est pas complètement dans une logique de marché,
01:35:46 comment fait-on pour injecter de la logique de marché
01:35:48 alors que la population n'en veut pas ?
01:35:49 C'est toute la difficulté de cette équation.
01:35:52 Et alors même qu'on veut une Europe qui impose
01:35:55 ce système-là à travers à la fois des économies de budget
01:35:58 et en même temps toujours plus de dérégulation.
01:36:01 Donc là, en France, qu'est-ce qui se passe ?
01:36:03 C'est simple, il y a une loi qui date de 91
01:36:06 qui dit grosso modo, soit vous êtes secteur 1 tarif sécu,
01:36:10 soit vous êtes grosso modo un spécialiste
01:36:13 ou quelqu'un qui a été un prof de fac, etc.
01:36:15 et vous pouvez faire du dépassement de l'honnoraire.
01:36:17 Mais solution aussi, secteur 3, là vous ne jouez plus du tout
01:36:20 le jeu de la sécu, vous êtes complètement déconventionnés,
01:36:23 mais par contre, vos patients ne sont plus remboursés.
01:36:26 Et donc les médecins, souvenons-nous de ce qu'ils ont demandé,
01:36:29 ils ont dit, écoutez, 25 euros la consultation,
01:36:31 ce n'est pas raisonnable, c'est parfois, après 10 ans d'études,
01:36:34 c'est moins bien payé qu'une coupe de cheveux,
01:36:36 donc ce n'est pas possible, donc donnez-nous
01:36:38 un peu plus d'argent. Ils ont demandé 50 euros,
01:36:41 50 euros notamment pour embaucher des secrétaires médicaux.
01:36:43 Et là, le gouvernement royal, royal, dans un geste
01:36:46 de grande bénévolence, leur a donné 1,50 euro de plus.
01:36:50 C'est une lecture peut-être un peu complotiste,
01:36:53 mais c'est grosso modo un geste qui relève de la provocation.
01:36:56 1,50 euro quand on demande 25 euros, c'est de la provocation.
01:37:00 Et donc effectivement, il y a cette réaction,
01:37:03 est-ce qu'elle était attendue ? C'est peut-être exagéré,
01:37:05 mais enfin, il y a grosso modo, et on voit M. Marti qui dit,
01:37:07 écoutez, empêchez-nous de nous déconventionner
01:37:11 parce que dans ces conditions, nous allons nous déconventionner.
01:37:13 Et ce que vous dites est tout à fait juste.
01:37:15 Si les médecins se déconventionnent, alors leurs tarifs seront libres.
01:37:19 C'est la solution du marché. Seuls les gens qui ont
01:37:21 les moyens de se soigner se soigneront, et on va faire
01:37:24 des économies de budget en réalité. Voilà.
01:37:26 Arrêtez-nous, sinon on va faire un malheur.
01:37:28 Guillaume Bigot, je voudrais pour finir qu'on parle du fiasco,
01:37:31 fiasco véritable de la fin du timbre rouge.
01:37:34 On vous en parlait déjà au début du mois de janvier.
01:37:36 La Poste avait décidé d'arrêter cette fameuse lettre prioritaire
01:37:40 livrée en 24 heures pour pouvoir, et c'est encore une affaire d'économie,
01:37:43 économiser 500 millions d'euros. Cette lettre, elle a été remplacée
01:37:47 par un dispositif complexe, semble-t-il inutile.
01:37:52 On rédige une lettre numérique. Cette lettre est imprimée ensuite
01:37:55 dans un bureau de Poste proche du destinataire et livrée
01:37:58 par un facteur en version papier. Donc on a moitié numérique,
01:38:02 moitié papier. Ça semble encore plus compliqué que le dispositif d'origine.
01:38:05 Et là où on envoyait 750 000 lettres prioritaires par jour auparavant,
01:38:11 eh bien désormais ce nouveau système n'a pas beaucoup convaincu.
01:38:15 3 500 lettres par jour en moyenne, c'est lettre numérique.
01:38:19 Donc le système, ce nouveau système est amené peut-être à bientôt
01:38:23 disparaître en laissant bien sûr de côté, comme d'habitude,
01:38:26 tous ceux qui n'ont pas accès au numérique à Internet,
01:38:29 c'est-à-dire 18 % aujourd'hui des Français.
01:38:31 On est au cœur de ce qui agace finalement.
01:38:33 Parce qu'encore une fois, la tâche du gouvernement,
01:38:35 de tout gouvernement est difficile. Il y a des transitions,
01:38:38 il y a des phénomènes de génération et des gens qui sont perdus
01:38:41 dans l'univers du numérique. Il y a des personnes âgées
01:38:43 qui sont isolées, qui continuent d'utiliser la Poste.
01:38:46 On peut se poser cette question n'est pas absolument illégitime.
01:38:49 Est-ce que c'est toujours indispensable ?
01:38:51 Mais le prix de l'absence de courage, de ne pas décider.
01:38:55 Ne pas décider, c'est souvent la pire des décisions.
01:38:57 Et là, finalement, on ne décide pas. C'est-à-dire qu'on décide
01:39:00 de le faire, mais sans vraiment le faire. On supprime la lettre rouge,
01:39:05 mais on dit quand même qu'on fait quelque chose à la place.
01:39:07 Mais grosso modo, les gens qui avaient vraiment besoin
01:39:10 d'envoyer des lettres du jour pour le lendemain,
01:39:13 vraiment, s'ils ont besoin d'une lettre, ils n'envoient pas un e-mail.
01:39:17 Donc, s'ils ont vraiment besoin d'envoyer un message instantané,
01:39:20 ils le font en quelques minutes et ils utilisent un e-mail.
01:39:22 Donc, tout ça est absurde. Donc, on pourrait considérer
01:39:24 que les gens qui sont un peu dépassés par cette transition numérique
01:39:27 et notamment les personnes les plus âgées ne vont pas savoir du tout utiliser,
01:39:31 parce que je crois qu'il y a cinq ou six étapes sur Internet,
01:39:33 même si ce n'est pas si mal fait, d'utiliser une e-lettre.
01:39:36 Enfin bon, tout ça, c'est le en même temps, quoi.
01:39:38 C'est le en même temps et c'est le prix de l'absence de décision.
01:39:41 Allez, on arrive à la fin de cet échange, Guillaume Bigot.
01:39:43 Merci à vous. On va tout de suite rejoindre Sonia Mabrouk
01:39:47 depuis les studios d'Europe 1. Bonjour, Sonia.
01:39:49 On vous retrouve tout à l'heure à 10h pour le grand rendez-vous
01:39:52 C News Europe 1 Les Echos, qui est votre invitée aujourd'hui.
01:39:56 Bonjour à vous, Anthony. Bonjour à tous.
01:39:58 Notre invitée, c'est la patronne des députés Renaissance, Aurore Berger.
01:40:03 Et alors, sur quel thème allez-vous l'interroger ?
01:40:06 Évidemment, le contexte social à deux jours du 7 mars.
01:40:09 Et puis, c'est mot ce matin dans le JDD de Philippe Martinez,
01:40:13 qui accuse le gouvernement d'amateurisme, d'arnaque et de dissimulation.
01:40:18 Bref, la pression monte.
01:40:20 Et puis, on va voir comment l'exécutif et plus largement la majorité répond à cela.
01:40:24 Ce sera à 10h en direct sur Europe 1 et C News.
01:40:27 Il y aura des choses à dire. Merci à vous, ma chère Sonia.
01:40:30 On vous retrouve tout à l'heure à 10h. Vous restez avec nous sur C News.
01:40:33 La matinale week-end se poursuit.
01:40:35 Et sur Europe 1, c'est l'heure de retrouver Lena Higmonier et Frédéric Tadeï.
01:40:38 C'est arrivé demain. Excellente journée à tous sur C News et sur Europe 1, bien sûr.
01:40:42 [Musique]
01:40:56 Encore une ambiance bien nuageuse sur la moitié nord ce matin,
01:41:00 avec des brouillards, des brumes, des grisailles, parfois quelques bruines.
01:41:04 En dessous, sur les Hauts-de-France, le nord-est également.
01:41:07 Quelques brouillards présents également sur le sud-ouest, le Val-de-Saône.
01:41:11 Toujours un peu de vent. Mistral, Tramontane en Méditerranée.
01:41:14 Et du vent d'ouest également en Corse qui dégage le ciel.
01:41:17 Une belle ambiance sur tous les massifs de France.
01:41:19 Au cours de l'après-midi, les nuages de la moitié nord se disloquent peu à peu.
01:41:23 On a quelques éclaircies timides.
01:41:25 Mais attention, sur le nord-est, on a quelques précipitations qui peuvent donner de la neige à basse altitude.
01:41:30 300, 400 mètres sur la Lorraine, sur les Ardennes.
01:41:34 Et surtout en fin d'après-midi et début de soirée, cela pourra tenir au sol.
01:41:38 Attention également aux forts risques d'avalanches, toujours présents en Corse.
01:41:41 Le manteau neigeux est très instable.
01:41:43 Les températures sont basses, mais elles sont moins basses aujourd'hui qu'elles ne l'étaient hier.
01:41:48 On descend quand même à -6 degrés à Rhodes, dans l'Aveyron.
01:41:52 Elles sont plus élevées qu'hier au nord en raison de la couverture nuageuse qui limite la baisse.
01:41:56 4 degrés à Paris et à peine 1 degré en direction de Strasbourg.
01:42:00 L'après-midi, toujours fraîche au nord, en dessous des moyennes de saison, avec 8 à Paris, 7 à Lille, 9 à Brest.
01:42:07 Mais par contre, une grande douceur encore pour le sud, surtout en direction de Perpignan, avec 18 degrés,
01:42:13 ce qui est 2 à 3 degrés supérieurs aux moyennes de saison.
01:42:16 Bon réveil à tous et bienvenue dans la Matina Le Week-end si vous nous rejoignez.
01:42:29 On est encore ensemble jusqu'à 10h pour de l'info, de l'analyse, des débats.
01:42:33 Voici les titres de votre journal de 9h.
01:42:36 Le soulagement pour les familles de ces 40 élèves d'école primaire qui revenaient de colonies de vacances.
01:42:41 Leur car scolaire s'est précipité dans un ravin après, semble-t-il, un malaise du conducteur.
01:42:45 L'accident s'est produit ce samedi matin dans le département de l'Isère.
01:42:49 Heureusement, aucun blessé grave parmi les enfants.
01:42:52 Il y avait en revanche beaucoup d'émotions hier soir à leur retour à Sceaux, en région parisienne.
01:42:56 Nous étions à leur côté. Les premières images dans un instant.
01:42:59 La colère après ce nouveau féminicide en Gironde.
01:43:02 La victime avait porté plainte deux fois le mois dernier.
01:43:05 L'homme avait déjà été condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour tentative d'assassinat sur son ancienne conjointe en 2006.
01:43:11 Et il n'était plus en prison à la faveur d'une remise de peine conditionnelle.
01:43:16 Et puis sur le plan social, le scénario d'une semaine noire qui se dessine.
01:43:20 La mobilisation contre la réforme des retraites prend de l'ampleur.
01:43:23 Avant même la journée du 7 mars, après les énergéticiens ce week-end,
01:43:26 les transporteurs routiers appellent à l'arrêt du travail dès ce soir.
01:43:30 22 heures. Peuvent-ils mettre le pays à l'arrêt, générer des pénuries ?
01:43:35 On en débat sur ce plateau.
01:43:37 Et on en débat bien sûr avec mes deux invités, Guillaume Bigot, toujours là, politologue.
01:43:43 Et nous a rejoint Benjamin Morel, maître de conférence en droit public.
01:43:48 On va commencer avec la fin du cauchemar pour cette quarantaine d'enfants d'école primaire
01:43:52 qui ont vu leur car scolaire plonger dans un ravin.
01:43:55 Ça s'est passé dans le département de l'Isère hier matin.
01:43:57 Ils ont pu retrouver heureusement leur famille en région parisienne hier soir.
01:44:01 Un immense soulagement pour les enfants.
01:44:03 Parmi ces enfants, il n'y a eu heureusement aucun blessé grave, quelques blessés légers seulement.
01:44:09 Trois adultes ont été plus sérieusement touchés et sont encore à l'hôpital.
01:44:12 C'est la piste d'un malaise du chauffeur qui est pour leur privilégié.
01:44:16 Les images de ces retrouvailles, parents-enfants devant la mairie de Sceaux,
01:44:19 sont signées Antoine Durand avec le récit de Sarah Varney.
01:44:23 Après de longues heures d'attente, c'est un message de soulagement pour les familles.
01:44:28 Bonsoir les parents ! Tout le monde va bien, ne vous inquiétez pas.
01:44:32 Les 46 élèves de primaire originaire de Sceaux ont tous pu retrouver hier soir leurs parents.
01:44:37 Ça fait du bien.
01:44:39 Que vous t'en agrandis ma fille.
01:44:42 On est content, on ravite les enfants sans s'en foutre.
01:44:47 On va faire ça, c'est ses examens.
01:44:50 On va se faire un bon repas, on va se laisser.
01:44:53 On va rembourser les choses en plein heure courte.
01:44:56 De retour de colonie de vacances, le car scolaire qui transportait les enfants depuis les Hautes-Alpes
01:45:01 a basculé hier matin dans un ravin.
01:45:04 L'accident s'est produit vers 8h45 au niveau d'un virage en épingle de la National 85 en Isère, près de Corse.
01:45:10 Mais le drame a été évité, aucun blessé grave du côté des enfants, tous attachés dans le car.
01:45:16 L'impact psychologique lui, a également été pris en compte comme le précise le maire de Sceaux.
01:45:21 Nous avons convenu avec l'inspecteur de l'éducation nationale qu'il y ait un travail qui puisse être fait dans les écoles.
01:45:31 Selon le parquet, la piste du malaise du conducteur est privilégiée pour expliquer cet accident.
01:45:36 Hier soir, le conducteur et deux autres adultes présents dans le car
01:45:40 étaient toujours hospitalisés au Saju de Grenoble en urgence relative.
01:45:45 Les autopsies débutent ce dimanche pour identifier formellement les corps de Leslie et Kevin.
01:45:49 Ce jeune couple des deux sèvres disparu depuis trois mois.
01:45:52 La première des pouilles, celle d'un homme, a été découverte vendredi après-midi à Puy-Ravau en Charente-Maritime.
01:45:58 La seconde, celle d'une femme, découverte hier matin à Vireson, dans le même département.
01:46:03 Justement, je vous propose d'écouter le témoignage du maire de cette petite commune de seulement 700 habitants.
01:46:09 Je vous propose d'écouter Thierry Pillault.
01:46:11 Je suis un peu bouleversé, parce que c'est des choses qui, moi, depuis mon mandat, c'est la première fois que ça m'arrive.
01:46:18 Et en sachant en plus que ce sont des jeunes qui ont été trouvés sur notre commune, c'est bouleversant.
01:46:26 Je pense que la population est dans la même chose.
01:46:29 Ce que j'ai compris, c'est des personnes qui sont un peu du coin, de la commune d'à côté.
01:46:33 Donc, c'est une rambordure de route. Je pense que c'est accessible pour des gens qui connaissent un petit peu le coin.
01:46:42 On en vient à ce sujet qui suscite beaucoup de colère, ce féminicide qui s'est produit ce vendredi.
01:46:48 On vous l'annonçait hier déjà sur notre antenne en Gironde.
01:46:51 Une femme d'une cinquantaine d'années a été tuée par son ex-conjoint.
01:46:54 Cela s'est passé dans la commune de Saint-Laurent-d'Ars.
01:46:57 Que découvre-t-on dans la foulée ? Que cet homme de 62 ans avait déjà été condamné en 2006 à 20 ans de réclusion criminelle
01:47:04 pour une tentative d'assassinat sur une ancienne conjointe, qu'il bénéficiait d'une mesure de réduction de peine conditionnelle
01:47:09 et que la femme tuée ce vendredi avait au cours du mois dernier, le mois dernier seulement, déjà déposé deux plaintes contre lui
01:47:17 qui ne sont manifestement pas remontées jusqu'au parquet.
01:47:20 Beaucoup de choses à dire évidemment sur ce plateau concernant la lutte contre les violences faites aux femmes.
01:47:25 Grande cause du précédent quinquennat et également de ce quinquennat, une lutte qui semble ne pas beaucoup avancer.
01:47:32 En tout cas, ce terrible fait divers, ce terrible féminicide se télescope cette semaine avec une annonce du gouvernement,
01:47:38 celle d'une expérimentation, un pacte nouveau départ.
01:47:42 C'est en fait un dispositif qui aide ces femmes victimes de violences à acquitter leur conjoint violent.
01:47:47 Vous allez me dire ce que vous en pensez sur ce plateau, mais tout d'abord les explications. Valérie Labonne.
01:47:52 Le pacte nouveau départ sera testé pendant 12 semaines dans le département du Val d'Oise avant d'être généralisé dans tout le pays en 2025.
01:47:59 Il propose aux femmes victimes de violences conjugales de s'adresser à un seul référent pour s'extraire d'une situation difficile.
01:48:06 C'est un dispositif destiné à aider les femmes qui se sentent en situation de danger, pour leur simplifier la vie
01:48:12 et pour faire en sorte que ce parcours qu'elles peuvent imaginer extrêmement compliqué et qui est souvent très compliqué soit plus facile.
01:48:18 Ce référent qui dépendra de la caisse familiale pourra lever tous les leviers possibles pour actionner les aides financières et sociales.
01:48:24 Ces femmes pourront échapper à leurs agresseurs en trouvant par exemple un nouveau logement.
01:48:28 Pour les associations, ce pacte répond aux situations d'urgence mais ne s'attaque pas aux principales problèmes.
01:48:34 Mais c'est vrai que oui, dans la logique des choses, pourquoi finalement les femmes devraient subir l'éloignement de leur domicile ?
01:48:43 C'est quand même un gros problème et je pense qu'il y a quand même un gros travail à faire sur la prise en charge de toute façon des auteurs.
01:48:52 Elle rappelle que de nombreux outils existent déjà mais qui sont difficilement mis en œuvre.
01:48:56 Les manques de moyens d'effectifs et de formations sont pointés du doigt.
01:49:00 Il faut dire que les chiffres sont sans appel.
01:49:02 26 féminicides ont eu lieu depuis le début de l'année, un chiffre en hausse par rapport à 2022.
01:49:08 Deux choses à évoquer avec vous sur ce plateau. Il y a ce pacte Nouveau Départ effectivement.
01:49:13 Mais tout d'abord ce que j'ai appelé tout à l'heure un fait divers, pas du tout un fait divers, un fait de société quand on parle de féminicide au vu du nombre de féminicides.
01:49:20 26 depuis le début de l'année, on vient de l'entendre, 111 l'an dernier.
01:49:25 Et la colère qui nous prend quand on entend les circonstances de ce féminicide, ces deux plaintes déjà déposées, le passé judiciaire de cet homme, Benjamin Morel.
01:49:34 Il y a plusieurs aspects quand on parle de féminicide. Alors souvent on se concentre sur ce terme et on en fait une qualification juridique.
01:49:39 Je ne suis pas sûr que ce soit excessivement utile, même si bon pourquoi pas.
01:49:42 En revanche, si vous regardez ce qu'on fait des pays qui sont des pays similaires, typiquement l'Espagne, c'est mettre un milliard sur la table.
01:49:48 Parce que ça permet d'avoir des juridictions spécialisées, parce que ça permet une fluidification des procédures.
01:49:52 Et là c'est ce qui se passe, c'est-à-dire qu'a priori on n'a pas des policiers qui se sont dit "ah c'est un féminicide donc je mets ça à la poubelle".
01:49:58 Non, la réalité c'est qu'on a une machine judiciaire qui est une machine fondamentalement embrouillée aujourd'hui et qui a du mal à traiter ce type de questions.
01:50:07 D'autant plus que derrière, et c'est là où l'expérimentation du gouvernement n'est pas idiote, le vrai problème ensuite c'est comment est-ce qu'on arrive à retirer ces femmes de la zone de danger ?
01:50:18 Comment est-ce qu'on essaye de faire qu'au-delà des poursuites qui sont engagées, on s'arrange pour qu'elles ne soient pas justement en contact avec leur agresseur ?
01:50:26 Et ça ça demande, désolé d'être encore une fois extrêmement trivial, mais ça demande des moyens, ça demande des outils, ça demande bref de l'argent.
01:50:33 L'argent, le nerf de la guerre, et pourtant c'est la grande cause du précédent quinquennat, de ce quinquennat également, et on a l'Espagne à côté qui a mis, vous me disiez, un milliard.
01:50:44 Ce qu'on ne comprend pas du tout dans cette histoire c'est que si le gouvernement, et c'était manifestement pas le cas, n'était pas décidé fermement à agir et de déployer des moyens qui permettaient vraiment d'améliorer la situation en Espagne,
01:50:59 beaucoup de moyens, 20% de féminicides en moins, c'est beaucoup, c'est quand même pas suffisant de toute façon, c'est un problème très complexe.
01:51:08 Mais il n'était pas déterminé à faire ça et pourtant il a tout de même décidé d'en faire une cause et de communiquer, et de communiquer à outrance.
01:51:18 Je pense que c'est ça aussi qui est très compliqué. On ne peut pas faire reproche au gouvernement de tout régler, mais les problèmes qu'il pointe lui-même comme les plus prioritaires,
01:51:26 si ensuite il n'agit pas, ça quand même ça pose question, c'est vraiment très problématique.
01:51:31 Alors il n'a pas rien fait le gouvernement, il a notamment amélioré, ce qui est déjà beaucoup, la prise en charge et les coûts dans les commissariats.
01:51:39 Mais il a fait des choses, comme par hasard, qui ne coûtaient rien. Bien sûr qu'ils ne coûtaient rien, puisque au-dessus on est surveillé, c'est plus tout à fait un pays souverain indépendant,
01:51:49 c'est un pays qui dépend d'une zone euro, etc. Bon, il ne faut pas dépenser d'argent, fini par quand même dépenser de l'argent à cause du Covid ou à cause de la guerre en Ukraine, mais ce n'était pas tout à fait prévu.
01:51:58 En l'occurrence, là, la dernière trouvaille de ce Pacte Nouveau Départ, on reste dans la communication.
01:52:05 Oui, j'allais dire un terme très marketing, un petit peu Pacte Nouveau Départ.
01:52:09 Exactement. Et en fait, ce n'est pas un Pacte Nouveau Départ, c'est un cache-misère de l'inaction. Pourquoi ? Parce que là aussi, on ne peut pas dire que c'est une mauvaise intention.
01:52:18 Ce n'est pas une mauvaise intention de dire qu'il y a un interlocuteur qui va pouvoir piloter, aiguiller les femmes qui sont dans des détresses en leur disant "Voilà, vous avez droit à ça, à ça, etc."
01:52:26 Mais on comprend bien que c'est ce qu'on peut faire quand on n'est pas décidé à mettre un euro de plus sur la table.
01:52:33 Quand vous ne voulez pas attaquer dans le dur, ni la question des moyens matériels avec de l'argent sur la table, et quand vous ne voulez pas attaquer dans le dur le code de procédure pénale et l'idéologie 68 artes qui vous apportait au pouvoir,
01:52:45 c'est-à-dire trouver des circonstances atténuantes à tous les violents de la Terre, vous n'arrivez pas à résoudre le problème. Mais par contre, vous dites que vous faites quelque chose.
01:52:58 On va passer à cette semaine noire qui se dessine peu à peu sur le plan social. Après le secteur de l'énergie qui a entamé des baisses de production dès ce vendredi contre la réforme des retraites,
01:53:08 c'est au tour des routiers de rejoindre la contestation. La Fédération Nationale des Transports et de la Logistique de Force Ouvrière appelle, vous le voyez, l'ensemble des conducteurs à se mettre à l'arrêt à partir de ce soir 22h, et ce pour une durée illimitée, annonce faite hier soir dans un communiqué.
01:53:24 Nous sommes avec Patrice Clot. Bonjour, vous êtes secrétaire général FO Transport. Vous nous dites aujourd'hui que pour les routiers, c'est inhumain au vu de la pénibilité de devoir travailler deux ans supplémentaires.
01:53:37 Je rappelle que les routiers ont un système particulier. Ceux qui ont travaillé 26 ans bénéficient d'un congé de fin d'activité. Ce n'est pas un régime spécial, c'est un congé de fin d'activité qui leur permet de partir à 57 ans.
01:53:50 Malgré tout, avec cette réforme, ça fera 59 ans pour les routiers. Aujourd'hui, ce n'est pas possible d'envisager pour vous deux ans supplémentaires ?
01:53:56 Non, ce n'est pas possible du tout. Les routiers, à partir de 50 ans, ils sont usés, ils sont cuits, ils sont fatigués, ils ont des horaires décalés, une hygiène de vie qui est, suivant les aléas, qui est lamentable parfois.
01:54:12 Aujourd'hui, leur demander de faire deux ans de plus, ce n'est pas acceptable. On ne peut pas l'accepter, mais pour les routiers, comme l'ensemble des Français de ce pays.
01:54:21 Patrice Clot, vous entamez un mouvement dès ce soir. Vous faites partie de ces métiers qui peuvent mettre la France à l'arrêt très très concrètement.
01:54:28 Plus de routiers, c'est plus de livraison, plus d'approvisionnement potentiellement dans les supermarchés si ça venait à durer. Est-ce que vous vous assumerez derrière s'il y a des pénuries ?
01:54:38 On assume toujours ce que l'on fait et ce que l'on dit, donc là-dessus on n'a pas de problème. Maintenant, la responsabilité en incombe à ce gouvernement qui reste sourd et aveugle par rapport à ce qui se passe.
01:54:50 Plus de 2 millions de personnes à chaque manifestation, on voit que ça ne bouge pas. Donc il est clair qu'aujourd'hui, on entame le mois de mars. C'est le mois de toutes les vérités, donc on ne va pas attendre le 26 mars quand la loi sera votée.
01:55:04 Vous renvoyez la balle au gouvernement dans votre propos, mais est-ce que vous ne craignez pas à un moment donné que l'opinion publique, qui est largement acquis à la cause de cette contestation, se retourne finalement contre vous à la faveur de grèves, de blocages qui deviendraient un petit peu trop durs à vivre pour le quotidien des Français ?
01:55:21 J'entends ce que vous dites. La problématique, c'est que les manifestations ne suffisent pas. Donc à un moment donné, il faut bien passer à la vitesse supérieure. Et la vitesse supérieure ne peut être qu'aujourd'hui.
01:55:34 Vu qu'il n'y a plus de stock dans les entreprises, c'est de bloquer ou de ralentir l'économie au maximum qui se trouve dans les camions.
01:55:42 Pour qu'on comprenne bien à quoi s'attendre potentiellement cette semaine, quel type d'action concrètement vous entendez mener ?
01:55:48 Il y aura un débarrage filtrant. Évidemment, on laissera passer les voitures. Il y aura des distributions au trac, des opérations péage, des blocages de zones industrielles. Voilà le type habituel que l'on fait au niveau des routiers.
01:56:02 Merci d'avoir accepté notre invitation, Patrick Lowe. Je le rappelle, vous êtes secrétaire général, force ouvrière, transport. Merci à vous.
01:56:11 Énergie, transport routier, messieurs, c'est le scénario noir qui se dessine pour la semaine prochaine ?
01:56:17 C'est un scénario qui était prévu à l'avance. En tout cas, c'était toute l'intelligence du mouvement social et des syndicats.
01:56:25 C'est d'annoncer à l'avance et de permettre aux Français d'anticiper et de prévoir. Effectivement, les routiers, ça fait partie, avec les transports et avec l'énergie,
01:56:37 des moyens de littéralement paralyser un pays.
01:56:41 Ce sont des secteurs clés, véritablement ?
01:56:43 Oui. Si c'est sur une durée de temps limitée, je pense que les Français y sont préparés et soutiennent par ailleurs le mouvement contre la réforme des retraites.
01:56:53 En revanche, évidemment, si ça durait dans le temps et si ça s'étendait trop dans le temps, on rentrerait dans une inconnue.
01:56:59 On va avancer sur cette question. Si on se dirige vers une mobilisation massive ce 7 mars, mardi prochain, les Français sont-ils prêts à supporter une France à l'arrêt dans les jours qui viennent ?
01:57:12 Avant de vous donner la parole, B.Morel, tout d'abord ce reportage en forme d'éléments de réponse, un reportage signé Laurent Sellerier, Laura Lestrade et Inès Salikane.
01:57:21 C'est une semaine très compliquée qui s'annonce. Certains Français soutiennent le mouvement et se disent même prêts à subir les conséquences d'une grève prolongée.
01:57:31 Pour autant qu'ils veulent, tant que ça sert.
01:57:33 Ça fait très longtemps.
01:57:34 Oui, on n'aura rien sans rien. Il faut des sacrifices si on veut quelque chose.
01:57:38 Je les soutiens pleinement dans ce qu'ils font et dans les procédures. De toute façon, je crois qu'il n'y a pas d'autre manière de se faire entendre.
01:57:45 Effectivement, je n'étais pas jusqu'à présent touché par ça, mais là, oui, franchement, ça commence à bien faire.
01:57:51 Et puis, le gouvernement reste complètement fermé sur ce qui se passe autour. Donc je dis, la seule solution, c'est de bloquer.
01:57:59 D'autres ne pourront pas participer à la mobilisation, mais comprennent les revendications.
01:58:04 Mes collègues, ils ne veulent pas faire grève parce qu'ils ont besoin de gagner de l'argent aussi. Moi aussi, donc je n'ai pas le moyen de faire grève.
01:58:09 Mais je pense que ceux qui ont le moyen de pouvoir faire grève, on les attend avec rigueur.
01:58:14 Si plusieurs perturbations sont à prévoir dans les transports en commun, le gouvernement invite au télétravail.
01:58:20 Mais certains Français sont déjà lassés par ces journées de mobilisation.
01:58:24 Je comprends la méthode. Je la trouve fatigante quand même, à l'usure, parce qu'en fait, on se sent un peu pris en otage à chaque fois.
01:58:31 C'est toujours les utilisateurs des transports en commun, notamment, qui subissent.
01:58:35 Que tout soit bloqué tout le temps, c'est quand même agaçant. Parce que la vie à côté, ce n'est déjà pas facile. Donc en plus, les grèves...
01:58:43 Selon les renseignements, plus d'un million de manifestants sont attendus en France ce mardi.
01:58:49 Les Français sont-ils prêts à supporter une France à l'arrêt ? Comme je suis sympa, Benjamin Morel, je vais apporter de l'eau à votre moulin.
01:58:55 Je vais vous présenter ce sondage IFOP pour le JDD, le journal du dimanche.
01:58:58 Seulement 32% des Français soutiennent cette réforme des retraites. On a donc toujours 68% de la population.
01:59:05 Une très large majorité qui est contre. Pour autant, si la France est bloquée demain, vont-ils soutenir aussi les grévistes et les bloqueurs ?
01:59:14 Pour l'instant, il y a plusieurs indicateurs qui nous montrent que oui, si vous voulez.
01:59:17 Alors là, on a en effet un nouveau sondage qui nous montre que les Français sont défavorables à la réforme.
01:59:22 On a des enquêtes également qui montrent qu'à une petite majorité, ils soutiennent.
01:59:25 Et puis surtout, on a des enquêtes qui montrent que si jamais ils doivent impacter leur ressentiment le jour du blocage,
01:59:35 ils le font plus contre le gouvernement que contre les grévistes.
01:59:38 Quand je suis sur mon quai de RER et qu'il n'y en a pas, à qui la faute ? Pour la majeure partie des Français, c'est au gouvernement.
01:59:44 Donc ça, c'est le premier élément. Aujourd'hui, les enquêtes sont en effet plutôt favorables aux syndicats.
01:59:49 L'autre élément, c'est que si vous faites le passif de ce type de mobilisation,
01:59:52 si vous regardez les enquêtes en 1995, en 2019, 2020, vous voyez que ce soutien, en règle générale,
01:59:58 il s'accroît dans les premiers jours et dans les premières semaines de mobilisation.
02:00:02 Après, ça se tasse et quand ça dure très très longtemps, ça s'érode et ça peut éventuellement se retourner.
02:00:07 Mais là, on est dans un sprint parce que la loi, a priori, ne va pas tarder à être votée.
02:00:11 C'est peut-être même l'une des erreurs des syndicats d'avoir beaucoup tardé à lancer cette bataille.
02:00:16 Et donc, ce faisant, dans ce sprint final, les enquêtes d'opinion devraient tourner à l'avantage des syndicats.
02:00:21 Ça ne veut pas dire que le gouvernement va perdre ensuite sur la procédure.
02:00:24 Quasiment 9h17 sur CNews avec un tout petit peu de retard. Le rappel des titres, Augustin Donatio.
02:00:28 Le Sénat a voté hier la suppression des régimes spéciaux.
02:00:37 Tous les secteurs encore épargnés comme les électriciens, les gaziers ou les employés de la RATP sont dorénavant concernés.
02:00:43 À l'exception des sénateurs et des députés eux-mêmes qui conservent leurs avantages.
02:00:47 Les salariés déjà en poste, eux, conservent également leurs avantages.
02:00:51 Mais ils ne verront pas leur âge de départ à la retraite reporté.
02:00:55 Cette suppression des régimes spéciaux ne concerne que les nouveaux embauchés.
02:00:59 Le distributeur Carrefour va lancer dans les prochains jours son propre panier anti-inflation.
02:01:05 200 articles vendus à 2 euros et dont le prix sera bloqué jusqu'à mi-juin.
02:01:09 Il s'agira de produits du quotidien, choisis lors de table ronde avec des clients de l'enseigne.
02:01:14 Le gouvernement avait un temps évoqué la mise en place d'un panier anti-inflation avant d'abandonner l'idée.
02:01:19 En dépit d'une inflation de 14,5% en février sur un an.
02:01:23 Et des nouvelles confidences du prince Harry à quelques semaines du couronnement de son père.
02:01:28 Il a révélé s'être toujours senti légèrement différent du reste de la famille royale britannique.
02:01:32 Il dit avoir eu recours à des drogues psychédéliques pour combattre certains traumatismes.
02:01:37 Comme la mort de sa mère Lady Diana.
02:01:39 Jusqu'à sa rencontre avec son épouse Meghan qui, selon ses mots, l'a sauvée car elle venait d'un monde différent.
02:01:46 Allez, dans le reste de l'actualité, ce compte Twitter qui fait le buzz, quel est-il ?
02:01:53 Ça s'appelle La France Moche et ça recense les lieux les plus laids de l'Hexagone.
02:01:57 Comme ces bâtiments, ces ronds-points qui défigurent un petit peu les paysages.
02:02:01 Ça peut exaspérer, ça peut faire sourire aussi.
02:02:05 Mais au moins, ça révèle quelque chose d'assez intéressant.
02:02:07 C'est quelque part une prise en main citoyenne de notre urbanisme en France.
02:02:11 Une prise de conscience, un espèce de mécanisme d'alerte à travers les réseaux sociaux.
02:02:15 Je vous propose de découvrir ces explications de Geoffrey Defevre et on discute de ça juste après.
02:02:22 Le compte Twitter La France Moche, suivi par plus de 71 000 personnes, n'a qu'un seul mot d'ordre.
02:02:27 Envoyez vos horreurs locales.
02:02:29 Et les abonnés s'en donnent à cœur joie.
02:02:31 Le créateur du compte a confié à nos confrères du Parisien recevoir une centaine de photos par jour de bâtiments
02:02:36 qui défigurent les paysages à travers la France.
02:02:39 Ronds-points, hôpitaux, immeubles en béton, centres commerciaux, aucun édifice n'est épargné.
02:02:44 Même ceux conçus par les plus grands architectes comme la Tour du Haut de Jean Nouvel.
02:02:48 Une reprise en main citoyenne, saluée par l'association Paysages de France qui se bat contre les panneaux publicitaires.
02:02:55 Beaucoup de monde se mobilise par rapport à l'évolution de notre environnement.
02:03:00 Je trouve que c'est une très très bonne nouvelle.
02:03:02 Il est urgent d'agir et aujourd'hui nous tournons vers les élus, vers les pouvoirs publics parce que c'est eux qui ont la clé.
02:03:12 Épinglé, le quartier du Ré à Nice a fait réagir Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes.
02:03:18 Un immeuble de Nice au Ré fait les grands titres des journaux nationaux avec la mention "la France moche".
02:03:23 Sous couvert d'approches environnementales, on y voit des palettes de bois et des arbustes secs sur du béton.
02:03:28 Comment la municipalité a pu laisser faire ça ?
02:03:30 Au-delà d'un jugement esthétique, la question des politiques en matière d'urbanisme reste posée.
02:03:36 C'est intéressant ce compte Twitter, je ne le connaissais pas avant de voir ce reportage.
02:03:40 C'est plus qu'intéressant, c'est nécessaire.
02:03:42 Parce qu'aujourd'hui, il faut voir que la question de l'urbanisme est extrêmement maltraitée dans les dernières lois, les lois Elan, etc.
02:03:46 On a rendu totalement optionnels les avis de ce qu'on appelle les ABF, les architectes des bâtiments de France.
02:03:51 Or, notre esthétique urbaine, le fait que nos villes sont belles, que nos paysages sont beaux, dépend d'une forme de contrôle.
02:03:58 Or, aujourd'hui, grosso modo, c'est devenu open bar.
02:04:00 Donc, si jamais on n'a pas une réaction citoyenne, aujourd'hui l'État a abandonné la chose au nom de la décentralisation du développement économique, etc.
02:04:08 Le deuxième élément, c'est qu'on a besoin d'entretenir nos vieux bâtiments.
02:04:14 Et ça coûte là encore de l'argent, désolé d'être trivial, mais les monuments historiques, on estime que c'est 2 milliards pour arriver à tous les rénover.
02:04:21 On a des églises à Paris dans lesquelles aujourd'hui, il pleut.
02:04:24 Donc, si jamais vous laissez les choses se dégrader, au bout d'un moment, il faut raser.
02:04:30 Si vous regardez aujourd'hui la législation, avec la législation actuelle, les quartiers du Marais à Paris, dans les années 60, auraient été rasés.
02:04:36 Donc, si jamais on n'a pas de mobilisation citoyenne, sachant que lors des municipales, ça passe toujours sous les radars,
02:04:42 on va perdre notre patrimoine et on va perdre ce qui fait la beauté de notre pays.
02:04:45 Guillaume Bigot.
02:04:46 Dans ce compte, il y a deux choses. Il y a ce qu'on pourrait dire qui relève des goûts et des couleurs.
02:04:51 Et comme chacun sait, ça nous divise tous.
02:04:53 Donc, il y a des opinions très tranchées sur ce qu'on appelle des gestes architecturaux,
02:04:57 les délires de grands architectes, on peut aimer ou ne pas aimer.
02:05:01 Et puis, il y a quelque chose qui, à mon avis, fait consensus, c'est-à-dire cette espèce de lèpre urbanistique, péri-urbanistique.
02:05:08 On revient là au Gilet jaune, à la France périphérique, qui a déglingué vraiment le paysage urbain français,
02:05:13 c'est-à-dire les ronds-points, champions du monde des ronds-points.
02:05:16 Il y a plus de ronds-points en France que dans le reste du monde.
02:05:18 Est-ce que vous savez, l'équivalent d'un département en béton a été coulé au cours des 20 dernières années en France ?
02:05:25 C'est un cauchemar urbain.
02:05:27 Donc, on est parmi les champions du monde aussi, peut-être même le champion du monde en nombre de supermarchés par habitant.
02:05:33 Tout ça est atroce.
02:05:35 Et il y a une laideur morale politique, et qui finit par être une laideur tout court, une laideur urbanistique.
02:05:41 C'est-à-dire que ce pacte de la mondialisation en disant vraiment "faites venir à nous des produits bon marché, ouvrons les frontières", etc.,
02:05:48 ça a aussi enlaidé considérablement le paysage.
02:05:51 Exactement comme la politique agricole commune, avec une agriculture intensive qui a asséché les sols, asséché les nappes phréatiques,
02:05:57 a rendu les paysages très laids en supprimant par exemple les haies, les bocages, etc.
02:06:02 Vraiment, il y a quelque chose là-dedans.
02:06:04 D'une certaine façon, l'esthétique se venge.
02:06:06 Alors, on peut se dire "oui, mais c'est vraiment la France moche, tout ça, c'est encore les patienteristes".
02:06:09 Je ne pense pas.
02:06:10 Je pense que les gens qui font ça, la personne qui fait ça, on peut saluer son courage,
02:06:14 parce que derrière, il y a quand même une envie de beauté en creux.
02:06:17 La question qu'on peut se poser, je termine par là,
02:06:19 qu'allons-nous laisser comme trace architecturale au siècle futur ?
02:06:22 Réponse, rien.
02:06:24 Messieurs, dans un instant, juste après la pub, on passe à la vitesse supérieure.
02:06:27 Ce sont les mots de Philippe Martinez, pas les miens.
02:06:29 Philippe Martinez de la CGT qui donne une interview ce matin en JDD,
02:06:32 qui prévient le gouvernement à l'approche de cette grande mobilisation du 7 mars.
02:06:36 La matinale, week-end, on est toujours ensemble jusqu'à 10h.
02:06:44 Ravi de vous accueillir pour ceux qui nous rejoignent.
02:06:46 On est toujours avec Guillaume Bigot, Benjamin Morel, Augustin Donat-Dieu
02:06:49 pour décrypter toute l'actualité ensemble.
02:06:51 Voici les titres de votre journal de 9h30.
02:06:54 À la une, amateurisme, dissimulation, arnaque.
02:06:58 Ces mots toujours plus durs de la CGT contre le gouvernement et sa réforme des retraites.
02:07:02 Ce sont les mots plus précisément de Philippe Martinez, le leader de la centrale syndicale,
02:07:06 qui donne une interview au JDD ce matin pour galvaniser ses troupes.
02:07:09 On passe à la vitesse supérieure, prévient-il.
02:07:12 Un avant-goût de la journée du 7 mars.
02:07:14 Les détails de cet entretien, c'est justement dans un instant avec Augustin Donat-Dieu.
02:07:18 Les autopsies débutent ce dimanche pour identifier formellement les corps de Leslie et Kevin,
02:07:23 ce jeune couple des deux sèvres disparus depuis trois mois.
02:07:26 La première dépouille, celle d'un homme, a été découverte vendredi après-midi à Puy-Ravau en Charente-Maritime.
02:07:31 La seconde, celle d'une femme, découverte hier matin à Viresson, dans le même département.
02:07:35 Nous serons sur place avec notre envoyée spéciale, Régine Delfour.
02:07:39 Et puis le fiasco de la fin du timbre rouge, on vous en parlait début janvier.
02:07:43 La Poste avait décidé d'arrêter la fameuse lettre prioritaire livrée en 24 heures pour pouvoir économiser 500 millions d'euros.
02:07:50 Eh bien la lettre numérique qui la remplace n'est que très peu utilisée et pourrait bien disparaître à son tour,
02:07:55 sans apporter de solution, bien sûr, à ceux qui n'ont pas accès à Internet.
02:07:58 Je le rappelle, 18% de la population française.
02:08:01 On passe à la vitesse supérieure.
02:08:06 Philippe Martinez, leader de la CGT, prévient le gouvernement ce dimanche dans une interview au JDD,
02:08:11 48 heures avant la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
02:08:14 Et on en parle avec vous, Augustin, donne adieu.
02:08:16 Face à l'exécutif, la CGT ne lâche rien.
02:08:19 Effectivement, et Philippe Martinez qui dit pour nous, il n'est pas question de laisser tomber,
02:08:23 même si Emmanuel Macron s'entête, une loi à même voter n'est pas forcément appliquée.
02:08:27 Souvenez-vous du CPE, et effectivement, le CPE, le contrat de première embauche,
02:08:31 qui je vous le rappelle, n'a jamais été appliqué du fait d'une grosse mobilisation des jeunes.
02:08:35 Alors interrogé sur les propos d'Olivier Véran,
02:08:38 qui avait dit que ce blocage reviendrait à prendre le risque d'une catastrophe écologique, agricole et sanitaire,
02:08:44 Philippe Martinez répond,
02:08:46 Alors il poursuit en parlant d'une forme d'amateurisme et de dissimulation
02:09:03 à propos du minimum contributif de 1200 euros.
02:09:06 L'Elysée pensait que son arnaque passerait comme une lettre à la poste.
02:09:10 Ils n'ont pas très bien préparé leur dossier.
02:09:12 Les ministres vont devenir champions d'Aveyron tellement ils rament.
02:09:16 Alors pour Philippe Martinez, le match, il est déjà plié.
02:09:19 On a dépassé le cap de la pédagogie.
02:09:21 Ils ont perdu.
02:09:22 Il y a une forme de dédain de la part du gouvernement.
02:09:25 Et c'est le cas depuis le premier quinquennat.
02:09:28 Comme ils n'ont pas les deux pieds dans la réalité, ils sous-estiment la colère.
02:09:32 Philippe Martinez qui taille un costume au gouvernement.
02:09:35 C'est de bonne guerre.
02:09:36 Il galvanise ses troupes.
02:09:37 On est à deux jours du mouvement.
02:09:39 C'est bien normal.
02:09:40 On va en parler justement avec Louis Marguerite.
02:09:42 Bonjour.
02:09:43 Merci d'être avec nous ce matin.
02:09:44 Vous êtes député Renaissance de Saône-et-Loire.
02:09:47 Je le rappelle.
02:09:48 Louis Marguerite, quand vous entendez ces qualificatifs concernant l'exécutif,
02:09:53 amateurisme, dissimulation, arnaque, dédain, grossier,
02:09:57 vous trouvez que le trait est un petit peu grossi
02:10:00 ou finalement il n'a pas complètement tort Philippe Martinez ?
02:10:03 Non, c'est le cas de le dire.
02:10:05 Les mots sont à mon avis exagérés et assez mal choisis.
02:10:09 Moi, je comprends qu'on puisse s'opposer à la réforme des retraites.
02:10:12 C'est une réforme qui est difficile, qui demande des efforts à beaucoup,
02:10:16 mais qui demande de travailler plus, on le sait.
02:10:19 Mais néanmoins, on ne peut pas dire, et je ne peux pas laisser décemment dire,
02:10:22 qu'il n'y a pas eu d'évolution dans le texte,
02:10:24 qu'il n'y a pas eu de concertation, qu'il n'y a pas eu de discussion
02:10:27 et qu'il n'y a pas eu de modification du texte.
02:10:29 Encore une fois, on s'en souvient, le texte au mois de septembre,
02:10:32 c'était 65 ans, les dates n'étaient pas totalement définies,
02:10:35 il y a eu de longues semaines de concertation,
02:10:37 il y a eu un débat à l'Assemblée nationale, malheureusement,
02:10:39 avec les dérives que nous connaissons,
02:10:41 il y a un débat au Sénat actuellement et il y a des modifications du texte.
02:10:44 Donc, on peut s'opposer à la réforme, mais on ne peut pas dire
02:10:46 qu'il n'y a pas eu de modification du texte
02:10:48 et qu'il y a eu une absence de dialogue et de concertation.
02:10:50 Donc moi, je réfute ces termes et je trouve qu'ils sont évidemment exagérés.
02:10:53 Louis Marguerite, j'entends bien, mais comment vous expliquez
02:10:56 l'ampleur de la mobilisation qui s'annonce cette semaine ?
02:10:59 Comment vous expliquez qu'encore, dans les sondages aujourd'hui,
02:11:02 dans le JDD, on nous dit que 68% des Français sont opposés à cette réforme ?
02:11:06 C'est qu'il y a quand même un exercice pédagogique de la part du gouvernement
02:11:10 qui a été complètement raté dans cette affaire.
02:11:12 Je n'irai vraiment pas jusque-là.
02:11:15 C'est par nature un exercice difficile.
02:11:17 Je ne suis pas sûr qu'il y ait une méthode meilleure que l'autre
02:11:20 pour rentrer dans ce débat.
02:11:21 Nous avons beaucoup expliqué, il faut évidemment continuer à le faire.
02:11:24 Il faut écouter, il faut sans doute encore faire des ajustements.
02:11:27 Je pense à la carrière des femmes, je pense aux carrières hachées, etc.
02:11:30 Et d'ailleurs, le ministre Olivier Dussopt l'a redit encore
02:11:34 dans les colonnes d'un de vos confrères,
02:11:36 encore en matière de voie d'action.
02:11:38 En revanche, et on le dit depuis le début,
02:11:40 et c'est parce que c'est un esprit de responsabilité et de sérieux
02:11:43 que nous disons que nous n'échappons pas à une mesure d'âge,
02:11:46 une mesure d'allongement de la durée de cotisation.
02:11:48 Et moi, je respecte bien évidemment les manifestants, ceux qui s'y opposent,
02:11:51 mais je respecte aussi ceux qui n'iront pas manifester,
02:11:54 ceux qui se retrouveront bloqués cette journée de mardi
02:11:57 et qui d'ailleurs ne sont pas forcément ceux qui sont les plus mulottis,
02:12:01 c'est ceux qui vont avoir du mal à garder leurs enfants,
02:12:03 ceux qui vont avoir du mal à aller à leur travail.
02:12:05 Donc je pense aussi à tout cela, la majorité silencieuse,
02:12:08 qu'ils soient pour ou contre la réforme.
02:12:09 Et est-ce que peut-être que pour éviter ces blocages,
02:12:11 le gouvernement ne devrait pas reculer ?
02:12:14 Je ne crois pas.
02:12:16 Je pense qu'il faut bien évidemment écouter,
02:12:18 il faut continuer à ajuster sur un certain nombre de sujets
02:12:21 qui devraient tous nous rassembler,
02:12:22 sur à nouveau les carrières hachées, les carrières longues,
02:12:24 les métiers pénibles, nous n'avons pas eu le temps d'en discuter,
02:12:27 on le sait bien pourquoi, à l'Assemblée nationale,
02:12:29 mais expliquer qu'il n'y a rien à faire, qu'il faut reculer,
02:12:32 qu'au fond il n'y a rien à faire dans cette réforme,
02:12:34 ce n'est pas un esprit de responsabilité de l'action publique,
02:12:36 c'est par nature difficile, on gère des injonctions contradictoires
02:12:39 et ne pas s'occuper d'un régime qui au fond est notre bien à tous,
02:12:43 notre bien commun, eh bien ce n'est pas responsable
02:12:45 et ce n'est pas l'idée que côté gouvernement, côté majorité,
02:12:48 nous nous faisons de l'action publique,
02:12:49 donc il faut continuer à ajuster,
02:12:51 mais il ne faut pas reculer sur cette réforme.
02:12:54 Et on entend votre point de vue, Louis-Marguerite,
02:12:56 député Renaissance de Saône-et-Loire,
02:12:58 merci d'avoir témoigné ce matin sur notre antenne.
02:13:01 Amateurisme, dissimulation, arnaque, dédain, grossier,
02:13:04 voilà les mots employés par Philippe Martinez,
02:13:07 un portrait au vitriol du gouvernement
02:13:10 et de son action de pédagogie depuis le début de ce mouvement social,
02:13:14 est-ce que ce sont des mots justes ou pas selon vous ?
02:13:16 Alors, les mots, on peut toujours les contester quant à leur force,
02:13:23 mais en moi il y a quand même plusieurs questions qui se posent,
02:13:25 notamment la question des 1200 euros.
02:13:27 Moi je suis persuadé que ce qui va rester dans l'opinion de cette réforme,
02:13:29 en termes de mépris, en termes de fragilisation des plus fragiles,
02:13:33 ce n'est pas tant les 64 ans,
02:13:34 c'est surtout cette question des 1200 euros
02:13:36 parce que ça a suscité énormément d'espoir.
02:13:38 Moi je viens d'un milieu très populaire
02:13:39 et vous avez toute une partie des retraités
02:13:41 qui croyaient vraiment dans les 1200 euros,
02:13:43 qui croyaient qu'ils étaient concernés.
02:13:44 On leur a dit du jour au lendemain...
02:13:45 Tout le monde y a cru, pour leur défense.
02:13:47 Effectivement, tout le monde y a cru.
02:13:48 Peut-être même certains qui n'avaient pas tout compris, visiblement.
02:13:50 Mais il y a eu réellement là-dessus le sentiment d'être floué,
02:13:54 d'être méprisé, d'être manipulé.
02:13:56 Et ça, ça va rester, ça, ça va être extrêmement violent.
02:13:58 Ensuite, le discours d'Olivier Véran auquel vous faisiez référence.
02:14:01 Je veux dire, c'est tellement lunaire.
02:14:03 Alors, on comprend la stratégie de communication.
02:14:05 Souvenez-vous des Jeunes, à l'époque, il s'agissait de dire
02:14:07 "la lèpre populiste, etc. est en train de monter dans les rues,
02:14:10 les foules brunent, etc."
02:14:12 Mais là aussi, vous antagonisez.
02:14:14 Alors, ça peut être intéressant d'un point de vue purement conjoncturel,
02:14:17 parce que vous essayez de dresser une partie des Français
02:14:19 qui va être bloquée contre l'autre partie des Français.
02:14:22 Mais c'est extrêmement dangereux.
02:14:23 Et pour la partie des Français qui est mobilisée,
02:14:26 c'est extrêmement méprisant, extrêmement, je dirais, fort.
02:14:31 Donc, aujourd'hui, on a un gouvernement qui est dans une stratégie
02:14:34 à la fois, en effet, de complexification.
02:14:36 On parlait de pédagogie, c'est de l'antipédagogie.
02:14:38 Et de l'autre côté, d'antagonisation, c'est extrêmement dangereux.
02:14:42 C'est pas très, très habile.
02:14:43 En pleine crise sociale et en pleine crise de l'inflation,
02:14:45 c'est même irresponsable.
02:14:47 Guillaume Bigot, avec ce mouvement qui prend de l'ampleur cette semaine,
02:14:50 est-ce que le gouvernement, finalement, ne paie pas son errance pédagogique,
02:14:55 j'ai envie de dire ?
02:14:56 Puisqu'à chaque fois qu'une mesure a été avancée par le gouvernement,
02:14:59 on vient de l'entendre avec les 1 200 euros, plus on creuse.
02:15:02 En plus, c'est le contraire, ou en tout cas,
02:15:04 tout est amoindri dans l'argumentaire du gouvernement.
02:15:07 C'est-à-dire qu'on a quand même un gouvernement qui utilise
02:15:13 un projet de loi de financement sur la sécurité sociale
02:15:17 avec une procédure accélérée et qui prétend qu'il n'y a pas eu
02:15:22 de débat à l'Assemblée.
02:15:23 Alors, c'est pas pour minimiser, effectivement, le tort de la NUPES
02:15:28 qui a voulu installer le bruit et la fureur,
02:15:30 qui a réussi à installer le bruit et la fureur.
02:15:32 Mais de toute façon, c'est pas que c'était mal parti,
02:15:34 c'est que c'était organisé pour qu'il n'y ait pas de débat.
02:15:37 Et c'est l'injonction contradictoire, si vous voulez, qui ne passe pas.
02:15:40 Qu'ils disent "nous avons besoin de faire ça rapidement
02:15:43 pour pas que les taux d'intérêt augmentent et faisons-le rapidement
02:15:45 et nous ne voulons pas que ça s'éternise".
02:15:47 C'est pour ça que nous décidons d'utiliser cet article.
02:15:50 Il n'y aura donc pas de débat, pas de problème.
02:15:53 Enfin, ils tiennent leur position, ils sont cohérents, ils assument.
02:15:56 Là, le problème, c'est qu'ils se moquent du monde.
02:15:59 Ensuite, cette affaire est quand même incroyable.
02:16:02 Vous avez des gens qui, le chef de l'État le premier et M. Dussopt,
02:16:07 sont les meilleurs, les meilleurs avocats contre leur propre réforme.
02:16:11 M. Macron dit que ce serait quand même scandaleux,
02:16:14 alors même que les gens ne bossent pas ou très peu après 55 ans,
02:16:17 a fortiori après 62 ans, de ne pas commencer par reprendre la question
02:16:22 et régler la question du chômage des seniors avant de faire ses propres mesures.
02:16:26 Parce que ce genre de réforme serait hypocrite et scandaleux.
02:16:29 C'est lui qui le dit.
02:16:31 Et ensuite, ils lancent cette réforme avant de régler le problème du chômage des seniors.
02:16:35 Je vais vous dire, Guillaume Bigaud, je pense que vous n'avez pas tout compris.
02:16:38 C'est une réforme de gauche.
02:16:39 C'est ça.
02:16:40 C'est une réforme de gauche.
02:16:41 On va en parler justement, si vous le permettez, avec Augustin Donadieu,
02:16:44 puisqu'à deux jours de ce mouvement, on a Olivier Dussopt qui est, lui,
02:16:46 dans le Parisien, aujourd'hui en France.
02:16:47 Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui tente comme il peut d'étendre l'incendie,
02:16:51 en nous disant "la réforme des retraites ne fera pas de perdants".
02:16:54 On est bien sûr dans un exercice de communication, Augustin Donadieu.
02:16:57 Effectivement, en quelque sorte, une opération de sauvetage de dernière minute.
02:17:00 On peut avoir une opposition, mais le blocage n'est pas une solution pour le pays.
02:17:05 Référence assumée à la menace brandie par les syndicats de bloquer le pays.
02:17:09 Interrogé sur les 700 millions d'euros de déficit du système en 2030,
02:17:13 malgré la réforme, Olivier Dussopt essaie de rassurer.
02:17:15 Il dit "on les trouvera dans cette réforme ou dans un texte suivant,
02:17:19 comme le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2024".
02:17:22 Qu'on soit bien clair, l'équilibre budgétaire est notre boussole.
02:17:26 Alors, le ministre du Travail semble utiliser la méthode Coué,
02:17:30 parce qu'il le répète inlassablement, "il n'y aura pas de perdants,
02:17:33 car les pensions ne baisseront pas.
02:17:35 La réforme demande des efforts aux Français,
02:17:37 mais nous faisons en sorte qu'ils soient le plus justement répartis".
02:17:41 Et comme pour calmer la contestation venant de la gauche,
02:17:43 Olivier Dussopt va même jusqu'à dire qu'effectivement, c'est une réforme de gauche
02:17:47 qui aurait pu être portée par un mouvement social-démocrate.
02:17:50 Alors, je ne sais pas s'il calme la gauche en disant ça,
02:17:53 ou au contraire il met le feu aux poudres.
02:17:55 C'est une réforme de gauche.
02:17:56 Voilà ce que je vous disais, Guillaume Bigot, vous n'avez pas compris ?
02:17:58 Non, on n'a pas compris. On ne comprend pas grand-chose.
02:18:01 Mais ils sont tellement intelligents, on n'arrive pas à les suivre.
02:18:03 C'est ça le problème depuis le départ.
02:18:04 Sincèrement, là aussi, c'est toujours...
02:18:07 C'est une marque de fabrique, en fait.
02:18:09 C'est qu'ils n'admettent jamais leurs erreurs.
02:18:12 Jamais !
02:18:13 C'est quand même incroyable.
02:18:15 Souvenez-vous de l'affaire du masque.
02:18:16 Là, c'est pareil, ils sont pris la main dans le pot de confiture à mentir.
02:18:20 Parce que c'était se faire d'eux.
02:18:21 Il y aura un passage à 1200 euros, Benjamin Morel,
02:18:24 pour les retraites au minimum.
02:18:27 Beaucoup de gens y ont cru, Benjamin Morel le rappelait.
02:18:30 Mais là, il n'y a que deux solutions logiques, il n'y en a pas trois.
02:18:32 Soit ce sont ce qu'on appelle en français des menteurs,
02:18:35 soit ce sont ce qu'on appelle en français des incapables.
02:18:38 Mais il n'y a pas, vous voyez, de "en même temps".
02:18:40 Ce n'est pas possible.
02:18:41 Peut-être qu'ils sont en même temps menteurs,
02:18:42 en même temps incapables, je ne sais pas.
02:18:44 Mais ce qui est sûr, c'est que là,
02:18:46 M. Dussopt, dans cette même interview, ne dit pas
02:18:49 "écoutez, on s'est trompés" ou "écoutez, LR nous a beaucoup insistés,
02:18:54 ils auraient pu refiler la patate chaude pour qu'on force un peu,
02:18:56 qu'on bourre un peu, mais on s'est trompés de faire ça, pardon, etc."
02:19:00 Bon, je ne dis pas que ça serait bien passé.
02:19:02 Mais il n'y a rien de pire que de persister et signer
02:19:05 "non, pas du tout, on a avalé la couleur, la queue sort,
02:19:07 mais pas du tout, on n'a pas du tout avalé la couleur."
02:19:09 Mais c'est insensé.
02:19:10 Même chose pour "il n'y aura pas de perdants".
02:19:12 M. Dussopt fait semblant de ne pas comprendre
02:19:14 que le problème pour les Français, c'est de travailler deux ans de plus.
02:19:17 Alors, encore une fois, ça se débat.
02:19:19 Il devrait mettre des arguments sur la table.
02:19:20 Il y a des arguments en faveur de cette réforme.
02:19:22 Mais là, il ne peut pas esquiver justement le débat
02:19:25 en disant qu'il n'y a pas de perdants.
02:19:27 Ça n'a juste pas de sens.
02:19:28 À la une de l'actualité également ce matin,
02:19:30 les autopsies qui débutent ce dimanche pour identifier formellement
02:19:33 les corps de Leslie et Kevin,
02:19:35 ce jeune couple des deux sèvres disparus depuis trois mois.
02:19:38 On va retrouver sans plus tarder sur place notre envoyé spécial,
02:19:40 Régine Delfour. Bonjour Régine.
02:19:42 Vous êtes ce matin à Puyr-à-Vau en Charente-Maritime,
02:19:45 puisque c'est là justement qu'un premier corps a été retrouvé ce vendredi.
02:19:48 Oui, Anthony, le corps d'un homme a été exhumé
02:19:54 dans un champ au bord de ce chemin.
02:19:57 Alors, ce chemin, comme vous le voyez, il est très excentré.
02:20:00 La première maison se trouve à plus de 600 mètres.
02:20:04 Les riverains ne viennent que très rarement ici.
02:20:06 Ce sont plutôt un passage des chasseurs.
02:20:09 Et puis, dans ce champ, il y a des tas de pierres,
02:20:12 de végétation, de terre.
02:20:14 Alors, c'est assez facile.
02:20:16 Ça permet de dissimuler un corps.
02:20:18 Hier, à 5 kilomètres d'ici,
02:20:21 le corps d'une femme a été retrouvé sur la commune de Vireson,
02:20:24 dans une zone boisée.
02:20:26 Alors, les identités n'ont pas été formellement établies.
02:20:29 Des autopsies vont être réalisées aujourd'hui et demain.
02:20:33 Hier, un homme a été mis en examen pour assassinat.
02:20:37 Un homme âgé de 23 ans,
02:20:40 sur les trois hommes qui ont été placés en détention provisoire,
02:20:44 deux ont été mis en examen pour assassinat.
02:20:48 Merci à vous, Régine Delfour.
02:20:50 Merci également à Sacha Robin, qui est avec vous,
02:20:52 derrière la caméra.
02:20:54 Le panier anti-inflation voulu est annoncé par le gouvernement
02:20:57 depuis décembre et finalement abandonné.
02:21:00 Le gouvernement qui laisse le choix à chaque distributeur
02:21:03 de mener les opérations qu'il souhaite.
02:21:05 C'est de toute façon ce que voulaient les distributeurs
02:21:07 depuis le début. Carrefour annonce un panier de 200 produits
02:21:10 à 2 euros en moyenne, dont les prix resteront bloqués
02:21:13 jusqu'au mois de juin, répondant ainsi à l'appel formulé
02:21:16 hier par le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.
02:21:19 Il était au salon de l'agriculture. On l'écoute.
02:21:22 J'appelle aussi la distribution à faire un effort sur ses marges,
02:21:25 les gros industriels à faire un effort sur leurs marges.
02:21:28 L'enjeu c'est quoi ? C'est tout simple.
02:21:30 Panier ou pas panier, l'enjeu c'est la facture et le ticket de caisse
02:21:33 des Français, avec des Français qui ont le sentiment
02:21:36 d'en avoir moins dans leur caddie et plus sur le ticket de caisse.
02:21:39 C'est sur ça qu'il nous faut agir.
02:21:41 Voilà, quasiment 9h45 sur CNews bientôt.
02:21:45 C'est l'heure du rappel de l'actualité.
02:21:47 Et c'est encore avec vous, Augustin Donadio.
02:21:49 Les enfants dont le bus s'est précipité dans un ravin
02:21:54 hier matin en Isère ont pu retrouver leur famille dans la soirée.
02:21:57 Ils ont pris un train à Grenoble en direction de la capitale
02:22:00 peu avant 21h. Hier soir, deux adultes étaient encore
02:22:03 en urgence relative, mais les 40 élèves de primaire
02:22:06 s'en sont sortis presque indemnes.
02:22:08 18 d'entre eux présentaient des blessures légères.
02:22:11 Selon le parquet, la piste du malaise du conducteur
02:22:13 est à ce stade privilégié pour expliquer le drame.
02:22:16 Les allocataires du RSA seront-ils automatiquement inscrits
02:22:20 à Pôle emploi ? C'est en tout cas la volonté du ministre du Travail.
02:22:23 Dans les colonnes du parisien, Olivier Dussopt assure
02:22:26 vouloir mieux accompagner les allocataires.
02:22:28 Aujourd'hui, moins d'un bénéficiaire sur deux est en recherche d'emploi.
02:22:31 La loi France Travail, c'est son nom, pourra être discutée
02:22:34 dès cet été au Parlement et prévoirait de 4 à 20 heures
02:22:37 de formation et d'accompagnement par semaine
02:22:40 pour les allocataires du RSA, automatiquement donc inscrits
02:22:43 à Pôle emploi. Et l'armée ukrainienne, toujours plus sous tension
02:22:48 à Barmoutes, la ville est pratiquement encerclée
02:22:51 par les combattants du groupe Wagner et les troupes
02:22:53 de l'armée russe. L'étau se resserre donc sur les soldats
02:22:56 ukrainiens, surtout dans la périphérie nord de la ville.
02:22:59 Un pont vital permettant le ravitaillement a été bombardé.
02:23:03 C'était un échec annoncé, ce panier anti-inflation uniforme
02:23:09 voulu par le gouvernement. Personne n'en voulait du côté
02:23:11 des distributeurs. Michel-Edouard Leclerc disait cette semaine
02:23:13 "Ce qui marche encore le mieux, c'est la concurrence
02:23:15 entre nous, finalement". D'ailleurs, personne n'a attendu
02:23:17 le gouvernement du côté des distributeurs.
02:23:19 SystemU avait déjà lancé son panier anti-inflation
02:23:21 début février. C'était le cas aussi pour Lidl.
02:23:24 Comme ça, je n'ai pas cité seulement Carrefour
02:23:26 dans cette affaire. Benjamin Morel.
02:23:28 On vient d'inventer ce qu'on appelle les opérations
02:23:30 promo des distributeurs. Vous achetez trois fois plus
02:23:32 de paquets de pâtes en réalité parce que ce n'est pas là-dessus
02:23:35 que les distributeurs font des marges. Donc là, ils vont
02:23:37 se faire concurrence comme d'habitude en écrasant
02:23:39 les producteurs parce qu'encore une fois, ils ne font pas
02:23:41 de marge là-dessus. Quasiment pas. L'objectif, c'est de vous
02:23:43 attirer au supermarché pour vous acheter autre chose.
02:23:45 Donc, ils vont rebaptiser ça panier anti-inflation
02:23:48 ou promo anti-inflation. C'est très très bien.
02:23:50 Ça fait marcher le commerce. C'est de pas les français.
02:23:52 Deux commentaires très brefs. D'abord, vous savez,
02:23:55 c'était dans Lucky Luke. Lucky Luke, l'homme qui tire
02:23:57 plus vite que son nombre. Eux, ils communiquent
02:23:59 sur des mesures plus vite qu'elles ne sont prises.
02:24:02 Et puis finalement, elles ne sont pas prises.
02:24:04 Ils annoncent une mesure et finalement, elles finissent
02:24:06 à la poubelle. La deuxième réflexion, c'est de dire
02:24:09 le gouvernement, dans ses éléments de langage,
02:24:11 dit les français ont fait un effort.
02:24:13 Évidemment, ils ont réduit leur consommation.
02:24:15 Ils passent au mur de l'inflation. Et deuxièmement,
02:24:17 nous, nous avons fait un effort avec les boucliers
02:24:19 tarifaires 100 milliards. Pardon. C'est juste nous
02:24:21 qui avons fait un effort deux fois parce que c'est aussi
02:24:23 notre argent d'une certaine façon. Mais les seuls
02:24:25 qui ne font pas d'effort, ce sont donc les énergéticiens
02:24:28 qui eux vont faire une énorme culbute sur l'augmentation
02:24:32 des prix de l'énergie. Voilà. Donc là, le plus simple
02:24:35 UTT, et tout le monde était content, de prendre
02:24:37 ces surprofits et de les affecter aux gens les plus modestes,
02:24:41 par exemple sous forme de baisse de TVA.
02:24:43 Allez, on finit avec le fiasco du timbre rouge.
02:24:46 On vous en parlait début janvier. La Poste avait décidé
02:24:48 d'arrêter la fameuse lettre prioritaire livrée en l'espace
02:24:51 de 24 heures. Pourquoi ? Pour économiser 500 millions
02:24:54 d'euros. Elle l'a remplacée par un dispositif,
02:24:57 finalement plus complexe et semble-t-il inutile.
02:25:00 On rédige une lettre numérique. Cette lettre, ensuite,
02:25:02 elle est imprimée dans un bureau de poste proche
02:25:05 du destinataire et livrée par un facteur sous forme papier.
02:25:09 Regardez ces explications de Geoffrey Defevre et Jules Bedot.
02:25:12 Lancée en janvier pour remplacer le timbre prioritaire rouge,
02:25:16 la lettre électronique est loin de faire l'unanimité.
02:25:19 - Moi, le système d'avant me paraissait assez pratique.
02:25:22 On achetait un timbre au bureau de tabac, n'importe où,
02:25:24 on le collait sur une enveloppe et c'était bien, non ?
02:25:27 - Je trouve qu'effectivement, il n'y a plus de service public
02:25:29 puisqu'on est toujours obligé de faire tout soi-même.
02:25:31 - Surtout pour des gens de notre âge, c'est compliqué.
02:25:33 Je ne sais pas comment il faut faire, je n'ai même pas
02:25:35 encore compris.
02:25:36 - Auparavant, on ne payait pas à ces prix-là.
02:25:38 Maintenant, on doit payer plus cher pour quelque chose
02:25:41 qu'on faisait simplement.
02:25:43 - Fracturée à 1,49 euro, la lettre électronique n'est utilisée
02:25:46 que 3500 fois par jour selon le PDG de La Poste,
02:25:49 loin des 5000 à 10 000 envois quotidiens nécessaires
02:25:52 pour pérenniser le service.
02:25:54 Parmi les raisons de cet échec, la fracture numérique,
02:25:57 notamment pour les personnes plus âgées adeptes
02:25:59 des courriers papiers, mais pas seulement.
02:26:01 - Ces inégalités, elles touchent et un président
02:26:04 de département de l'Essonne, comme moi le sait peut-être
02:26:07 mieux que d'autres, touche les personnes fragiles,
02:26:10 notamment éloignées des outils techniques.
02:26:13 Et au quotidien, nous sommes là, au travers notamment
02:26:16 de la mise en place de conseillers numériques
02:26:19 pour aider nos concitoyens à continuer à avoir accès
02:26:22 aux services publics dématérialisés.
02:26:24 - Si les lettres électroniques ne fidélisent pas plus d'usagers,
02:26:27 La Poste supprimera ce service.
02:26:30 - Complètement absurde.
02:26:32 C'est-à-dire qu'on a besoin de l'outil numérique
02:26:34 pour envoyer une lettre papier, ça exclut donc ceux
02:26:36 qui n'ont pas accès à Internet.
02:26:38 Ils ont un truc qui est beaucoup plus simple,
02:26:40 qui existe depuis déjà 20 ans, ça s'appelle l'email.
02:26:42 - C'est ce que j'allais vous dire, on a inventé quand même
02:26:44 le mail imprimé à 1,50€. On s'étonne que ça ne marche pas.
02:26:47 Alors est-ce que ça avait pour but de ne pas marcher ?
02:26:49 Probablement. Il s'agissait de dire "on supprime pas tout à fait,
02:26:52 on fait évoluer, on apparaît moderne".
02:26:54 Sachant très très bien que la plupart des gens
02:26:57 étant intentinés rationnels, ils n'allaient pas payer
02:26:59 1,50€, ce qu'ils n'avaient pas besoin de payer.
02:27:01 - Allez l'espoir pour finir.
02:27:04 Votre programme avec les déménageurs bretons.
02:27:07 Des déménagements d'exception, on dit.
02:27:09 Chapeau les bretons.
02:27:10 Information sur déménageurs-breton.fr
02:27:13 - Le semi-marathon de Paris, on va tout de suite retrouver
02:27:16 sur place Maxime Lavandier et Jules Bedot.
02:27:19 Ils sont partis tout à l'heure à 8h30.
02:27:21 Où vous en êtes ? Vous étiez ce matin du côté de l'île Saint-Louis.
02:27:25 - Oui tout à fait Anthony, là je me trouve place de la Bastille.
02:27:32 Là où les coureurs arrivent.
02:27:34 Donc comme vous pouvez le voir, ils arrivent au compte-gouttes.
02:27:37 Où ils récupèrent juste après leur médaille.
02:27:39 Et on a des records.
02:27:41 Le premier homme qui a bouclé la course,
02:27:43 l'a fait en 59 minutes et 38 secondes.
02:27:46 Une course je rappelle de presque 22 km.
02:27:49 La première femme, elle a tapé un nouveau record sur ce semi-marathon.
02:27:52 Puisqu'elle l'a fait en 1h06.
02:27:54 Et d'ailleurs je me trouve avec l'une des participantes
02:27:57 qui s'appelle Anne. Bonjour Anne.
02:27:59 Alors, votre course, comment vous l'avez anticipée ?
02:28:01 Quelles sont vos impressions ?
02:28:03 - Bah plutôt bonne.
02:28:05 J'ai pas atteint mon record mais je suis plutôt contente quand même.
02:28:08 Météo idéal, parcours assez exigeant.
02:28:11 1h30, voilà.
02:28:13 Une bonne perche, je suis contente.
02:28:15 - Ca a été un grand entraînement avant cette participation ?
02:28:18 - En fait c'est assez particulier pour moi parce que je reviens de blessure.
02:28:21 Donc j'ai pas une vraie prépa mais ça va.
02:28:23 - Vous comptez en faire d'autres ?
02:28:25 - Bien sûr !
02:28:26 - Merci beaucoup Anne.
02:28:28 Et oui en fait les femmes sont à l'honneur Anthony.
02:28:30 Puisque cette année, elles sont prêtes de 37% à participer.
02:28:34 Contre 33% en 2019.
02:28:36 Ce qui est une hausse considérable.
02:28:38 Et preuve qu'en fait cette discipline,
02:28:40 cette discipline plaît à tout le monde.
02:28:42 Et c'est une belle vitrine à un peu plus d'un an
02:28:44 des Jeux Olympiques de Paris 2024.
02:28:46 - Je suis très honnête, je l'aurais pas fait ce semi-marathon.
02:28:59 Je suis absolument pas prêt à courir autant de kilomètres.
02:29:01 Je vous remercie messieurs d'avoir participé.
02:29:03 Je suis bien mieux sur ce plateau avec vous.
02:29:05 Merci Guillaume Guigaud, merci Benjamin Morel.
02:29:07 Vous restez avec nous sur CNews.
02:29:09 Déjà à partir de lundi vous retrouvez bien sûr Romain Désart
02:29:11 pour la matinale semaine sur CNews.
02:29:14 Et puis tout de suite sur notre antenne et sur Europe 1,
02:29:17 le grand rendez-vous avec Sonia Mabrouk
02:29:19 qui reçoit aujourd'hui Aurore Berger,
02:29:21 la patronne des députés Renaissance à l'Assemblée Nationale.
02:29:23 Pour bien sûr parler de cette semaine sociale
02:29:26 qui s'annonce avec ce grand mouvement à partir de mardi,
02:29:29 mardi 7 mars.
02:29:31 - Toujours une après-midi nuageuse en prévision
02:29:46 pour la moitié nord, mais avec tout de même moins de nuages
02:29:49 qu'au cours de la matinée.
02:29:51 Ils se morcellent peu à peu.
02:29:53 On a quelques éclaircies qui apparaissent,
02:29:55 mais prudence du côté du nord-est
02:29:57 avec quelques brunes pluies faibles qui tombent.
02:29:59 Avec le froid, cela peut tourner à la neige,
02:30:01 faible mais présente tout de même.
02:30:03 Du côté des Ardennes ou encore de la Lorraine,
02:30:05 à partir de 300 à 400 m sur la moitié sud du beau temps.
02:30:08 Une superbe journée encore sur tous les massifs de France.
02:30:11 Un peu de mistral et de tramontane en Méditerranée
02:30:14 et toujours du vent d'ouest sur la Corse.
02:30:16 Attention en Corse d'ailleurs au risque d'avalanche
02:30:18 qui est très fort en raison d'un manteau neigeux
02:30:20 qui est vraiment instable en ce moment.
02:30:22 Les températures, elles, sont toujours un petit peu fraîches
02:30:24 sur la moitié nord.
02:30:26 En dessous des moyennes de saison, à Paris par exemple,
02:30:29 8 degrés.
02:30:30 À Lille, 7 degrés.
02:30:32 Par contre, toujours un ressenti très printanier
02:30:34 sur les bords de la Méditerranée
02:30:36 avec 18 degrés, notamment pour Perpignan
02:30:40 et 15 pour Nice.
02:30:42 En ce qui concerne la journée de demain,
02:30:44 pas de grands changements.
02:30:46 Prudence encore une fois au nord-est avec ces chutes de neige
02:30:48 qui pourront s'abaisser jusqu'à 200 m localement
02:30:51 le matin mais aussi l'après-midi.
02:30:53 Cela pourra tenir au sol par conséquent.
02:30:55 Toujours de bons passages nuageux sur le nord-ouest
02:30:58 et la moitié nord.
02:30:59 Encore du beau temps sur les bords de la Méditerranée
02:31:01 et le vent est toujours bien présent.
02:31:03 Les températures, elles, sont assez similaires
02:31:05 à celles de ce dimanche.
02:31:07 Bonjour à tous.
02:31:18 À la lune de l'actualité sur CNews,
02:31:19 les enfants dont le bus s'est précipité dans un ravin
02:31:21 hier matin en Isère ont pu retrouver leur famille
02:31:23 dans la soirée.
02:31:24 Ils ont pris un train à Grenoble en direction de la capitale
02:31:27 peu avant 21h.
02:31:28 Hier soir, deux adultes étaient encore en urgence relative
02:31:31 mais les 40 élèves de primaire s'en sont sortis presque indemnes.
02:31:35 18 d'entre eux présentaient des blessures légères.
02:31:38 Selon le parquet, la piste du malaise du conducteur
02:31:41 est à ce stade privilégié pour expliquer ce drame.
02:31:44 Les chauffeurs routiers rejoignent la contestation
02:31:47 la Fédération Nationale des Transports et de la Logistique
02:31:50 appelle l'ensemble des conducteurs de camions
02:31:52 à se mettre à l'arrêt à partir de ce soir, 22h.
02:31:55 Annonce faite par Communiqué.
02:31:57 Hier soir, objectif, bloquer le pays avant la journée
02:32:00 de mobilisation massive, mardi 7 mars.
02:32:03 Le distributeur Carrefour va lancer dans les prochains jours
02:32:08 son propre panier anti-inflation, 200 articles vendus à 2 euros
02:32:12 et dont le prix sera bloqué jusqu'à mi-juin.
02:32:14 Il s'agira de produits du quotidien, choisis lors de tables rondes
02:32:18 avec des clients de l'enseigne.
02:32:20 Le gouvernement avait un temps évoqué la mise en place
02:32:23 d'un panier anti-inflation avant d'abandonner l'idée
02:32:25 en dépit de l'augmentation des prix de 14,5% en février sur un an.
02:32:29 Restez bien avec nous sur CNews.
02:32:32 Dans un instant, le grand rendez-vous présenté par Sonia Mabrouk.
02:32:35 Elle reçoit aujourd'hui Aurore Vergé, députée Renaissance des Yvelines.
02:32:38 Bonne journée à vous sur CNews.