Guillaume Konrad, égoutier : «Dans des activités manuelles, quelqu’un qui a 60 ans, il est fini, il n’en peut plus»

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L’égoutier Guillaume Konrad a témoigné dans l’émission La Parole aux Français de la pénibilité au travail dans les métiers manuels. Il a regretté qu’elle ne soit pas plus prise en compte dans le projet de réforme des retraites du gouvernement.

Transcript

00:00 C'est une réforme structurelle qui ne fait pas dans la dentelle, entre guillemets.

00:04 C'est assez binaire.

00:07 On fait deux ans de plus.

00:09 Et la pénibilité, là on parle pour des égoutiers,

00:12 mais la pénibilité elle se retrouve sur énormément d'activités.

00:15 Et là en fait, il n'y a pas cette considération, il n'y a pas eu cette concertation.

00:20 En 2010, on a déjà pris deux ans.

00:24 En 2018, on a réessayé de vouloir prendre deux ans.

00:26 Et en fait, c'est toujours deux ans de plus.

00:28 Et on voit bien que concrètement, qu'est-ce qu'on va avoir ?

00:32 On va avoir des chômeurs, on va augmenter le chômage dans cette tranche d'âge-là.

00:36 Vous vous doutez bien que dans des activités manuelles,

00:39 quelqu'un qui a 60 ans, il est fini en fait, il est fini, il ne peut plus.

00:43 Donc après, il faut reconvertir ces personnes-là et ça devient compliqué.

00:48 Et comme je dis, j'en parlais à vos confrères aussi,

00:52 la dernière fois, c'était assez saisissant.

00:54 Comme je vous dis que c'est un idéal de vie, un choix de vie.

00:58 J'ai déposé mes enfants au club de rugby de ma ville.

01:03 C'est qui les formateurs ? C'est qui qui s'occupe des enfants le mercredi ?

01:06 C'est des bénévoles. Et ces bénévoles, c'est qui ?

01:08 C'est des personnes qui sont retraitées.

01:10 Qui sont retraitées parce qu'ils ont pu bénéficier d'une retraite à 60 ans ou 62 ans

01:14 et qui ont encore un peu de force vive pour s'occuper des associations.

01:18 [Musique]

01:21 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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