La parole aux Français du 01/03/2023

  • l’année dernière
L'actualité vue par les témoins du quotidien, présenté par Clélie Mathias dans #LaParoleAuxFrancais
Transcript
00:00 -Bonjour et bienvenue. Je suis ravie de vous retrouver
00:02 pour cette édition de "La parole aux Français".
00:05 Ca commence juste après le JT de Simon Guillain.
00:08 Bonjour, Simon.
00:09 -Bonjour, Nelly.
00:10 On va commencer ce journal avec le projet de loi immigration.
00:14 Le gouvernement est favorable à des amendements
00:16 qui permettraient de limiter le regroupement familial.
00:20 En 2022, la France a délivré près de 34 000 titres de séjour
00:23 au motif d'un regroupement familial.
00:25 On va voir ça avec Clémence Barbier.
00:27 -Avoir un logement adapté, une rémunération plus forte
00:30 et une condition de présence plus longue
00:33 sur le territoire national,
00:34 voici quelques obligations regroupement familial
00:37 auxquelles s'est dit favorable le ministre de l'Intérieur.
00:40 -Il n'y a pas de disposition de restriction
00:43 du regroupement familial dans notre projet de loi.
00:46 Cependant, j'ai entendu de la part de beaucoup de sénateurs
00:49 du groupe centriste et du groupe LR proposer des restrictions.
00:52 Je serais favorable à ces amendements,
00:55 car on lui respecte les principes conventionnels et constitutionnels.
00:58 -Gérald Darmanin a donc détaillé trois propositions.
01:01 La première, rediscuter des conditions d'accueil
01:04 demandées aux étrangers
01:06 qui souhaitent faire venir leur famille en France,
01:09 notamment celles concernant la taille du logement,
01:12 les revenus et la durée de présence sur le territoire.
01:15 Deuxième piste, restreindre à la stricte cellule familiale
01:18 les réfugiés qui ont droit à une réunification familiale
01:22 et exclurent par exemple les demi-frères et demi-sœurs.
01:25 Troisième piste, celle d'imposer des tests linguistiques
01:28 et de valeur de la République aux membres de la famille
01:31 demandant un visa de regroupement familial.
01:33 -L'encadrement du démarchage téléphonique
01:36 va être renforcé. Plus d'appels le week-end,
01:38 plus d'appels les jours fériés, pas plus de 4 appels par mois.
01:42 Nous sommes allés près de Saint-Malo à la rencontre de Georges.
01:45 Depuis 2019, il note tous les coups de fil de démarcheurs
01:49 qu'il reçoit. C'est Michael Chaillot.
01:51 -L'histoire débute en 2019, en plein Covid.
01:53 Ne pouvant plus sortir de chez lui,
01:56 cet ancien syndicaliste à la retraite
01:58 est surpris par le nombre de coups de fil reçus
02:00 pour du démarchage téléphonique.
02:02 Il note le numéro d'appel.
02:04 -Je compte depuis mai 2019
02:08 et aujourd'hui,
02:09 c'est 1 800 et des poussières.
02:11 Ca fait bien une moyenne de 2 par jour.
02:13 -Thématique préférée des démarcheurs,
02:16 les mutuelles, la formation ou la rénovation de l'habitat
02:19 sont interdites par les coups de pouce financiers de l'Etat.
02:22 Les horaires d'appel sont encadrés
02:24 et un démarcheur ne peut appeler la même personne
02:27 plus de 4 fois en un mois.
02:29 Tout cela est insuffisant pour cette association de consommateurs.
02:33 -Il faudrait surtout interdire les appels
02:35 avec un soutien soi-disant de l'EDF ou du gouvernement.
02:38 Non, il faudrait que ce soit absolument supprimé.
02:42 C'est 2-3 fois par jour, c'est du harcèlement.
02:46 -Il existe bien le site Bloctel
02:48 où l'on peut s'inscrire pour éviter le démarchage téléphonique,
02:51 même en provenance de l'étranger,
02:53 mais il n'est pas un rempart efficace,
02:55 estiment ces bénévoles de la CLCV,
02:57 qui ont recueilli plusieurs témoignages.
03:00 -Nous avons appris ce matin le décès de Juste Fontaine,
03:03 ancien joueur international français.
03:05 Il est le recordman de but inscrit lors d'une coupe du monde de foot.
03:09 Il avait marqué 13 fois lors du Mondial 1958.
03:12 Retour sur les moments forts
03:13 qui ont marqué sa vie avec Bastien Coquelle.
03:16 -Un seul chiffre suffit à résumer son génie.
03:18 13, comme le nombre de buts inscrits par Juste Fontaine
03:22 lors de la Coupe du monde 58.
03:23 En Suède, son record jamais égalé a permis à Justo de se faire un nom.
03:27 Débarqué en France en 53, c'est avec l'OGC Nice
03:30 que le natif de Marrakech devient champion de France
03:33 avant de rejoindre Reims pour tenter de faire oublier Raymond Coppa,
03:36 parti au Real Madrid.
03:38 Deux fois meilleur buteur du championnat,
03:40 il remporte 3 autres titres de champion avec le club Rémois.
03:44 Il est remis en division pour 165 réalisations.
03:46 Meilleur buteur de la Coupe d'Europe des clubs champions en 59,
03:50 il mène le stade de Reims jusqu'à la finale,
03:52 face au Real de Di Stefano et Coppa,
03:54 avec qui il forme le duo mythique des années 50.
03:57 -Lui dribbler, moi je marquer.
03:59 Il me donnait des passes décisives.
04:01 -Avec ses 13 buts en Coupe du monde,
04:03 tous inscrits lors de la même édition,
04:06 Juste Fontaine est encore à ce jour
04:08 le 4e meilleur buteur de tous les temps de la compétition.
04:11 Après une carrière stoppée pour cause de blessure,
04:14 il est renoncé à la Coupe du monde.
04:16 Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:18 Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:21 Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:24 Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:27 Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:30 Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:32 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:35 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:38 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:41 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:44 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:46 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:49 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:52 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:55 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
04:58 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:01 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:04 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:07 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:10 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:13 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:16 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:19 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:22 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:25 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:28 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:31 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:34 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:37 -Il est remis en division pour 165 réalisations.
05:40 -Représentation du bilan de l'exécutif pour l'année écoulée.
05:44 Quelques chiffres pour commencer.
05:46 -En 2022, 37 510 trafiquants de stupéfiants
05:49 ont été interpellés,
05:51 soit une augmentation d'à peu près 10 % supplémentaire
05:54 par rapport à l'année 2021.
05:56 Nous avons mené, policiers et gendarmes,
05:59 15 160 opérations de démantèlement de points de deal,
06:02 soit 3 fois plus que d'avant.
06:04 Chaque mois, désormais, 2 000 opérations
06:07 anti-points de deal sont menées.
06:09 167 opérations par jour.
06:11 Vous aurez compris qu'il y en a une toutes les 3 heures,
06:14 désormais, en France.
06:16 -Un peu plus tard, le ministre de l'Intérieur nous dit
06:19 que la lutte contre le trafic, c'est aussi l'affaire
06:22 de tout un chacun.
06:23 -De nombreux habitants, de nombreux Français,
06:26 subissent les trafics et désormais désignent à l'Etat
06:29 et à ses services les trafics qui sont près de chez eux.
06:33 Cette plateforme de signalement anonyme
06:35 que nous avons mis en place, massecurité.fr,
06:38 qui est un peu téléchargé sur son téléphone,
06:41 a permis des saisies notoires,
06:43 puisque rien qu'en 2022, 54 % des informations reçues
06:46 par ces cellules départementales
06:48 provenaient du portail de signalement massecurité.fr
06:51 ou maubricade-gendarmerie.fr,
06:53 c'est-à-dire 6 057 signalements sur les 11 214 renseignements.
06:58 -Un invité et témoin de toutes ces problématiques
07:01 qui vit ça au quotidien, c'est Yann Bastière,
07:03 qui nous rejoint via Skype.
07:05 Bonjour, vous êtes délégué national d'unité SGP.
07:08 Comment vous répondez sur ce qu'a dit Gérald Darmanin
07:11 à propos de cette plateforme de signalement anonyme ?
07:15 Est-ce une réelle avancée ?
07:16 Ça fonctionne aussi bien que ce que nous dit le ministre de l'Intérieur ?
07:21 -Bonjour à vous. Ca fonctionne plutôt bien.
07:23 Les chiffres sont là, mais c'est pas une découverte.
07:26 Je vais pas faire l'affront à mes collègues enquêteurs,
07:30 les brigades d'estupe sur tout le territoire français.
07:33 Toutes ces unités connaissent l'implantation de leurs points de deal.
07:37 C'est signalement sur la plateforme,
07:39 mais c'est pas une découverte pour les policiers
07:42 en charge de la lutte contre le trafic de suspéciens.
07:45 -15 000 démantèlement de points de deal,
07:48 c'est ce qu'on retiendra.
07:49 L'ambition, au départ, c'était 10 000.
07:51 On a bien excédé ce chiffre, c'est-à-dire 3 fois plus
07:55 que l'année d'avant.
07:56 Qu'est-ce qui a changé ? C'est la méthode ?
07:59 Le nombre d'effectifs dédiés sur une intervention donnée ?
08:02 Pourquoi ça marche plus qu'auparavant ?
08:04 -Je fais toujours attention à des chiffres,
08:07 mais je crois beaucoup plus à la réalité de terrain.
08:10 Effectivement, à un instant T, on dit qu'on démonte un point de deal.
08:14 Un point de deal démonté pendant combien de temps ?
08:17 48 heures, une semaine, avant qu'il se remette en place.
08:20 Je suis toujours méfiant.
08:22 Des méthodes différentes du harcèlement,
08:24 sur des halls d'immeubles, sur ces points de deal.
08:27 Ça, c'est une réalité.
08:29 Peut-être une présence plus forte d'unités de force mobile,
08:32 de CRF, de gendarmes mobiles.
08:34 Une présence de voix publique, ça perturbe le trafic.
08:38 Ensuite, les chiffres, je vous le dis, c'est très perplexe.
08:42 -Yvan Rioufol, qui est avec moi, a une question pour vous.
08:45 On voit bien que notre interlocuteur nous dit
08:47 qu'il y a les chiffres, le volume,
08:49 mais la reconstitution quasi immédiate de ces points de deal.
08:53 -Ma première question était toute bête,
08:55 c'était de savoir à peu près en pourcentage
08:58 à quoi représentent, dans le fond,
09:01 les saisies effectuées par les services de police
09:04 par rapport à l'afflux considérable de drogue.
09:07 Ma deuxième question est en relation
09:09 avec cet objectif de zéro délinquance
09:12 qu'a donné le ministère de l'Intérieur
09:14 en perspective des prochains Jeux olympiques.
09:18 Est-ce que cette zéro délinquance en Seine-Saint-Denis
09:21 est un objectif qui, déjà, se voit
09:23 à travers les démantèlements accélérés
09:26 de réseaux de drogue ?
09:28 -Je vais commencer par votre première question.
09:33 C'est très difficile, en tout cas, en ce qui me concerne,
09:36 de vous estimer la partie immergée de l'iceberg
09:39 par rapport aux saisies, mais plus les saisies augmentent,
09:42 plus j'ose me dire que l'entrée sur notre territoire
09:45 de ces produits sont de plus en plus importantes.
09:48 On parle bien sûr de cocaïne, on va parler du port du Havre.
09:52 Je sais pas si vous allez y revenir,
09:54 mais le ministre de l'Intérieur a fait une réponse forte.
09:57 Je vous laisserai y revenir un peu plus tard.
10:00 C'est que la partie immergée de l'iceberg,
10:02 les saisies, augmentent, et c'est, à mon avis,
10:05 plutôt alarmant, première chose.
10:07 Ensuite, je vais répondre à votre question
10:10 sur 2024 et les Jeux olympiques.
10:12 Le zéro délinquance sur un département
10:14 comme la Seine-Saint-Denis permettait, moi,
10:17 d'être là encore très perplexe.
10:19 C'est un des départements les plus compliqués de France
10:22 en matière de délinquance.
10:24 Des unités de CRS, j'ai appris,
10:26 commencent à se redéployer sur ce département,
10:29 en prévision de CGO, de faire baisser cette délinquance.
10:33 Mais lorsqu'on connaît l'économie souterraine
10:36 générée dans ce département,
10:38 le zéro délinquance me paraît...
10:41 peu atteignable.
10:43 -Parlons de la sécurisation des ports.
10:45 Vous y avez fait allusion.
10:47 Il y a eu des prises massives, on le sait, au Havre.
10:50 Ca n'est pas suffisant.
10:51 On va multiplier par trois les effectifs.
10:54 Il y aura aussi des contrôles à l'arrivée des vols de Guyane
10:57 et non seulement au départ.
10:59 Concrètement, qu'est-ce que ça va changer ?
11:01 Qu'est-ce qui se passe entre le départ et l'arrivée ?
11:04 -On va rendre peut-être le trafic moins confortable
11:09 qu'il ne l'est actuellement.
11:10 Je vais reparler des aéroports,
11:12 avec ces transports incorporés
11:14 et la mise en place à terme à l'aéroport d'Orly.
11:17 J'ai entendu les annonces du ministre de l'Intérieur
11:20 d'un scanner incorporé.
11:21 Ce harcèlement s'est mis en place ces dernières semaines.
11:24 On parle des gens qui ne se présentent pas.
11:27 De systématiser le contrôle en Guyane ou à l'arrivée,
11:31 je vous le dis, on rend très inconfortable le trafic
11:34 qui a été mis en place.
11:36 Ca, c'est une première chose.
11:38 Pour ces mules, c'est inquiétant.
11:40 Sur des vols, dans ma carrière,
11:43 j'ai déjà travaillé en brigade de stupéfiants
11:46 et j'ai interpellé des gens qui incorporaient
11:48 et les transportaient héroïne et cocaïne,
11:51 avec le danger que ça génère.
11:53 Ca, c'est une première chose.
11:55 Je me félicite, et nous l'avions fortement réclamé,
11:57 qu'elle ait été identifiée comme ça.
12:00 La principale porte d'entrée de la cocaïne en France,
12:04 en provenance d'Amérique du Sud, c'est le port du Havre.
12:07 L'unité de l'OFAST qui était en place était sous-dotée.
12:12 Nous étions à sept officiers de police judiciaire
12:16 pour traiter ça sur le port du Havre.
12:17 Je me félicite de l'annonce du ministre de l'Intérieur
12:20 de le voir multiplié par trois.
12:22 On va monter à une vingtaine d'enquêteurs
12:24 en charge du trafic sur le port du Havre,
12:26 qui devient une problématique prégnante
12:28 pour le territoire français.
12:30 Ca, c'est une bonne annonce,
12:32 dans la répression du trafic et tout ce que ça génère.
12:35 La délinquance, la crimine électeur organisée.
12:37 Je n'ose pas parler de nos amis belges et néerlandais
12:41 avec leur port de Rotterdam ou d'Anvers.
12:43 Il ne faut pas que le Havre devienne un deuxième Rotterdam.
12:48 Il a dit qu'on était en guerre
12:50 avec des organisations criminelles
12:52 qui veulent concurrencer l'Etat de droit.
12:54 Au fond, est-ce que ce n'est pas une cause perdue, d'ores et déjà,
12:58 sachant qu'ils ont toujours, ces criminels,
13:00 un coup d'avance sur les autorités ?
13:03 Cause perdue, vous y allez peut-être un peu fort.
13:08 Une guerre, je n'aime pas non plus ce terme.
13:10 On lutte, nous ne sommes pas des soldats.
13:13 Je n'aime pas ce terme pour les forces de police.
13:15 C'est un combat de chaque jour.
13:18 On ne doit pas perdre un millimètre,
13:20 en reculant, et comme vous le dites,
13:22 les moyens sont démesurés pour ces narcotrafiquants.
13:27 Donc, il faut mettre ces barrières à la hauteur.
13:30 Surveiller un peu plus nos frontières.
13:33 Une frontière maritime, comme peut l'être le port du Havre,
13:36 il faut y mettre les moyens.
13:38 Des scanners, de containers,
13:40 tout ce qui peut être mis en place
13:43 pour lutter contre cette vague submersive
13:46 de cocaïne en Europe et en France.
13:48 Une question de Benjamin Morel.
13:50 Vous disiez, et je suis d'accord,
13:52 qu'il fallait mieux surveiller nos frontières.
13:55 Le démantelage de points de deal, c'était une chose,
13:58 mais si on ne stoppait pas la drogue à l'arrivée, on n'y arrivait pas.
14:01 Surveiller le port du Havre, c'est intéressant,
14:04 mais dans une perspective d'absence de frontières
14:07 à l'intérieur de l'Union européenne,
14:09 est-ce que ce qui passe par le Havre ne passera pas demain ?
14:12 Est-ce que la frontière espagnole n'est pas une question qui se pose ?
14:16 Et est-ce qu'au bout du compte, surveiller nos ports et nos aéroports,
14:20 ce n'est pas un peu vain au vu de l'espace Schengen ?
14:23 En tout cas, ce n'est pas grand-chose.
14:27 Je vous rejoins.
14:29 Le Havre fait partie d'une des annonces de ce matin,
14:33 mais bien entendu, la frontière espagnole,
14:36 avec tout ce qui peut être remonté de Go Fast,
14:40 ou même tout simplement des camions de résine de cannabis
14:42 en provenance du Maroc et du Rif,
14:45 il faut être beaucoup plus attentif à ça,
14:48 également y mettre les moyens.
14:50 Nous avons bien vu qu'au moment du début de la pandémie en 2020,
14:56 avec une surveillance accrue et une fermeture de nos frontières,
14:59 il y a eu un petit problème d'alimentation des trafics sur le territoire.
15:03 Donc vous avez tout à fait raison de ne pas s'en tenir au port du Havre,
15:07 être attentif sur nos frontières.
15:09 Mais je rebondis sur ce que vous avez dit,
15:12 nous avons Schengen, nous avons bien entendu Schengen,
15:15 et donc nos partenaires européens doivent mettre les moyens à la même hauteur.
15:19 Les Pays-Bas, à mon avis à ce jour,
15:24 et on l'a vu avec plus que des narco-trafiquants,
15:28 on est sur des mafias, la mafia Moko par exemple,
15:31 ont quasiment perdu toute main sur leur trafic,
15:37 et avec le danger que ça génère sur leur démocratie,
15:41 avec un ministre belge de la Justice qui a failli être enlevé l'été dernier,
15:45 si mes souvenirs sont bons.
15:46 Donc ne baissons pas la garde,
15:48 n'abaissons pas le niveau de compétence et d'engagement
15:53 de nos forces de sécurité intérieure.
15:57 Je vais parler pour les enquêteurs français,
15:59 l'OFAS, la police judiciaire qui est malmenée actuellement avec une réforme,
16:02 nous ne devons pas baisser la garde,
16:05 et comme je vous le dis,
16:06 déjà pour sauvegarder les principes de notre démocratie.
16:09 Merci beaucoup Yann Bastier,
16:11 merci d'être resté en notre compagnie, d'avoir répondu à nos questions.
16:13 On continue à parler de la drogue avec un autre aspect
16:15 qui s'est installé dans notre paysage,
16:17 dans le paysage du nord-est parisien en particulier,
16:20 ce sont ces consommateurs de crack qui s'installent aux abords des parcs,
16:25 on l'a vu avec le jardin des Halles notamment,
16:27 mais également dans le métro parisien, particulièrement au nord de la ligne 12.
16:30 Regardez ce reportage qui a été tourné par nos équipes.
16:32 Jeanne Cancard avec Fabrice Elsner.
16:35 Dans cette station de la ligne 12 du métro parisien,
16:39 des consommateurs de crack se mêlent aux usagers.
16:43 Ici, deux individus allument directement leur stupéfiant
16:47 à l'intérieur même de la rame.
16:50 Autre station, même ambiance,
16:53 des consommateurs de crack dans un état second,
16:55 R sur les quais.
16:57 Des scènes qui peuvent paraître surprenantes,
17:00 mais auxquelles finissent par s'habituer les voyageurs réguliers de la ligne.
17:04 J'avoue que c'est un peu devenu dans le paysage,
17:07 je l'apprends régulièrement et je suis vraiment attituée.
17:09 Ils ne sont pas vraiment cachés de ce qu'ils font,
17:11 donc finalement, on le voit très vite.
17:13 Même dans leur comportement, c'est pas...
17:16 Ils ont plus... Enfin, ils n'ont pas exactement le même comportement
17:18 que des SDF qui sont juste là-bas, ce qui est chouette.
17:20 Une situation qui a tendance à empirer
17:22 depuis le démantèlement d'un camp de toxicomanes au nord de Paris
17:26 et face à laquelle les usagers se sentent impuissants.
17:29 C'est une situation où on ne peut pas les aider.
17:31 En tout cas, moi, je ne me sens pas capable de les aider.
17:33 Donc malheureusement, on peut juste faire comme si on ne les voyait pas
17:37 et être à son retour.
17:38 Pour tenter d'endiguer le phénomène,
17:41 des agents de surveillance RATP ont été mobilisés.
17:44 Mais pour certains d'entre eux,
17:45 cette mission ne fait que déplacer le problème.
17:48 -Bonjour, Frédérique Francell.
17:51 Vous êtes en direct avec nous,
17:53 vous êtes porte-parole du collectif 19.
17:55 On voit bien dans ce sujet,
17:56 que vous avez sans doute suivi en version audio,
18:00 l'impuissance des voyageurs,
18:02 de la sécurité également, RATP,
18:05 qui pourtant patrouille assez fréquemment.
18:08 Sans parler des riverains, dont les enfants,
18:10 vous êtes bien placé pour le savoir,
18:11 sont confrontés à cela,
18:13 puisque vous êtes le porte-parole de ce collectif.
18:16 Est-ce qu'on n'a pas l'impression d'avoir affaire
18:17 à des zombies dans un monde parallèle ?
18:19 Et comme le disent ces jeunes filles dans le reportage,
18:21 on finit par banaliser la chose.
18:23 -Si, c'est exactement ça. Vous avez totalement raison.
18:26 Quand on les croise, déjà, en fait,
18:29 on sait sur quelle ligne on est,
18:31 on sait à peu près où on est dans Paris,
18:33 vers le nord-est de la capitale.
18:35 Et quand on arrive, en fait, on essaye de ne pas les voir,
18:39 on essaye de détourner les enfants aussi de leur regard,
18:42 on sait à peu près où ils se trouvent
18:43 dans les stations de métro,
18:44 parce que c'est toujours dans les mêmes stations.
18:46 Là, vous avez fait à La Chapelle,
18:48 mais vous avez Marx-Vormois, vous avez Stalingrad,
18:50 sur la ligne 2 ou sur la ligne 7,
18:53 vous avez énormément de stations de métro
18:54 qui commencent à être gangrénées
18:57 par ces personnes, en fait, sous craque,
18:59 et qui, donc, déambulent,
19:01 font des choses un petit peu bizarres.
19:03 En fait, c'est comme ça qu'on les refaire,
19:04 c'est des gens qui font des allers-retours sur le quai,
19:07 ou qui se mettent à hurler,
19:08 ou qui, tout simplement, fument une pipe à craque,
19:10 là, au moins, c'est très clair.
19:11 Et du coup, effectivement,
19:13 on a tendance à banaliser la chose,
19:15 puisque c'est tous les jours qu'on les croise,
19:16 c'est le matin, c'est le soir,
19:18 il y a des endroits, par exemple,
19:19 je vais souvent sur la station Marx-Vormois,
19:23 il y a une partie du quai où personne ne va,
19:26 parce que c'est le fond du quai,
19:28 personne n'y va parce que c'est un spot à Toxicoman,
19:31 et si vous y allez,
19:32 vous revenez vers le début du quai très rapidement,
19:35 parce que vous sentez que vous n'êtes pas le bienvenu,
19:37 à moins que vous ayez envie de consommer du craque.
19:39 – Alors, on a beaucoup parlé, il y a quelques mois déjà,
19:41 de ces familles qui, de guerlasse, finalement, finissaient par déménager,
19:44 est-ce que c'est une tendance lourde ?
19:46 Est-ce que vous observez, effectivement,
19:48 des départs en masse de ces gens qui avaient acheté des appartements,
19:51 qui avaient fait leur nid avec leurs enfants,
19:53 et qui décident de les changer d'école, tout simplement ?
19:57 – Vous savez, en fait, on est dans des quartiers populaires,
19:59 donc ce n'est pas forcément évident de pouvoir quitter le quartier,
20:02 de pouvoir s'en aller en masse, comme vous dites.
20:05 Donc non, le problème, c'est qu'on est obligé de faire avec.
20:07 Ce qui s'est passé, c'est qu'effectivement,
20:09 ils ont démantelé au niveau du square de la Villette,
20:12 mais ils se sont tous déplacés, maintenant, en fait,
20:14 ils sont tous au niveau de la porte de la chapelle,
20:16 la nuit, vous en trouvez énormément, toujours autour des quais de Stalingrad,
20:20 donc le problème, c'est que certaines personnes pourraient
20:24 et aimeraient pouvoir déménager, mais ne le font pas,
20:27 parce qu'ils travaillent sur Paris, parce qu'en même temps,
20:30 comme on l'a dit déjà plusieurs fois,
20:32 ce n'est pas aux riverains de déménager, en fait, ce qu'il faudrait,
20:34 c'est trouver un moyen de sevrer ces personnes
20:36 qu'elles ne traînent plus dans les rues
20:38 et qu'elles arrêtent de consommer de la drogue,
20:39 parce que c'est plus ça, le problème,
20:41 en fait, on ne va pas d'où déménager,
20:43 alors qu'on est dans un quartier qui est agréable à vivre,
20:47 où il y a une mixité, où il y a plein de choses,
20:49 et en fait, il y a ces personnes qui sont usagères,
20:52 comme ils le disent à l'Amérique de Paris,
20:54 qui sont consommatrices de drogue,
20:56 et qu'il faudrait absolument arriver à soigner,
20:59 c'est-à-dire arrêter qu'ils consomment.
21:02 – Alors justement, puisque vous parlez de la mairie de Paris
21:04 et d'associations aussi qui sont un peu à la manœuvre derrière,
21:06 les salles de shoot, est-ce que c'est la panacée,
21:09 sachant, enfin, quel est votre avis, vous, sur les salles de shoot,
21:11 sachant qu'on a vu quand même dans les semaines passées
21:13 qu'il y avait aussi des agressions ou des altercations
21:16 aux abords même de ces salles de shoot,
21:17 dont on disait qu'elles étaient hyper sécurisées,
21:19 et que finalement ça réglait en partie le problème ?
21:22 – Alors, ça résout un petit problème, en fait,
21:25 au niveau des consommateurs d'héroïne,
21:28 mais sinon ça n'a aucun intérêt,
21:29 c'est-à-dire une salle de consommation,
21:31 ça n'est qu'un attirage pour les dealers,
21:35 en fait c'est un pot de miel pour les dealers,
21:37 et ça ne génère que de l'insécurité et que du bruit autour de la salle,
21:41 et en plus ça ne soigne personne,
21:43 c'est-à-dire qu'en fait quand on consomme,
21:45 on continue de consommer, on est toujours drogué,
21:48 et donc du coup les nuisances générées par les drogués
21:51 continuent, se perpétuent, puisqu'ils ne restent pas dans la salle,
21:54 et en fait quand ils ont consommé,
21:57 ils sont libres de leur mouvement,
21:58 et surtout libres d'aller rechercher de la drogue,
22:01 autour, c'est normal qu'il y ait plein de dealers autour,
22:04 pour pouvoir reconsommer aussi vite,
22:06 et c'est des nuisances en fait,
22:08 et ça ne sert absolument à rien pour les consommateurs de crack,
22:12 on le voit en fait même en Suisse,
22:14 où certaines salles de consommation,
22:16 qui étaient bien intégrées, où tout se passait bien,
22:19 parce qu'il n'y avait que des consommateurs d'héroïne,
22:22 se retrouvent totalement débordées par les consommateurs de crack,
22:25 ou de drogues encore plus puissantes,
22:28 et se retrouvent en fait complètement débordées,
22:30 les nuisances reviennent même autour de ces salles de consommation,
22:33 donc non, ce n'est pas une solution, et ce n'est clairement pas une panacée.
22:36 - Une dernière question venue de Yvan-Réaupholp-Porvon.
22:39 - Une réflexion rapide et une question,
22:41 la réflexion rapide c'est tout de même de constater
22:43 que la France est parmi les pays européens,
22:45 celui qui consomme le plus de drogues,
22:47 le plus de psychotropes, le plus d'antidépresseurs,
22:51 qui connaît le plus de suicides,
22:52 donc il y a une vraie question existentielle,
22:54 un vrai malaise, un mal vivre, qui s'installe en France,
22:58 il lui en faudrait en connaître les causes,
23:00 les causes n'en sont peut-être un manque de repères,
23:02 une perte de sens, une perte de religion, je ne sais pas,
23:04 mais enfin en tout cas, c'est vraiment une question civilisationnelle.
23:07 Ma question, que je ne vous dirais plus,
23:09 c'est de savoir si vous aviez une idée du profil des trafiquants de crack,
23:14 et est-ce que la police, qui se flatte à travers le ministre de l'Intérieur
23:19 d'avoir réussi à démanteler des trafiquants de cocaïne ou d'autres choses,
23:23 arrive également à démanteler ces trafiquants-là,
23:25 s'ils sont identifiés ?
23:28 – Le souci, en fait,
23:29 oui, ils sont identifiés, tous les riverains peuvent les désigner,
23:33 ça sans souci.
23:34 Le problème se situe plutôt dans le fait que ce sont des micro-réseaux,
23:38 c'est-à-dire qu'ils utilisent quelques grammes de cocaïne
23:41 pour pouvoir ensuite la baser, la transformer en crack,
23:44 et devenir des dealers de crack.
23:46 Donc c'est plus souvent de l'opportunisme, je dirais,
23:50 certes peut-être engendré par un très gros trafic autour,
23:53 c'est-à-dire que si effectivement la cocaïne était moins facilement disponible,
23:58 le crack serait aussi beaucoup moins facilement disponible,
24:01 puisque c'est un dérivé.
24:03 Après, oui, voilà, ils les connaissent les dealers,
24:05 mais c'est très compliqué pour eux de les arrêter,
24:08 et surtout, en fait, c'est vider un peu la mer à la petite cuillère,
24:12 parce que dès qu'ils en attrapent un,
24:15 alors ils n'attrapent jamais beaucoup de drogue avec eux,
24:18 sauf dans de très très rares cas,
24:20 mais souvent en fait c'est une personne,
24:22 et qui fait en fait, c'est un micro-réseau,
24:24 c'est 7-8 personnes en tout, qui font du deal sur un endroit,
24:28 et ces 7-8 personnes peuvent être remplacées,
24:31 mais excessivement rapidement,
24:32 du fait que la cocaïne se trouve très facilement,
24:35 et que, deux, le produit est très facilement aussi fabricable
24:39 à partir de cette cocaïne.
24:41 Donc ce qu'il faudrait, c'est vraiment endiguer le trafic de cocaïne,
24:44 qu'il n'y en ait plus, et qu'il ne soit plus disponible,
24:47 ça c'est le principal problème.
24:49 Après, pour pouvoir arrêter le krach,
24:52 il faut vraiment arrêter les dealers,
24:54 mais c'est le plus compliqué,
24:55 parce qu'ils réapparaissent en masse tout le temps.
24:57 Merci beaucoup, merci Frédéric Francel d'avoir été avec nous,
25:00 de nous avoir fait part de ces inquiétudes,
25:02 j'imagine que vous relayez en grande partie
25:04 celles des riverains qui appartiennent à votre collectif,
25:07 et on n'a pas fini d'en parler, bien évidemment,
25:09 malgré les chiffres avancés, comme on le dit,
25:11 par le ministère de l'Intérieur.
25:12 On va s'interrompre quelques minutes,
25:14 et puis on reviendra pour parler
25:15 de ce qu'on appelle les "code case" en matière judiciaire,
25:17 c'est-à-dire ce sont ces affaires de meurtre,
25:19 de disparition non résolue au fil des années,
25:21 avec un espoir qui renaît,
25:23 puisqu'il y a un pôle désormais qui est dédié à la réouverture,
25:27 à l'exhumation de ces dossiers,
25:29 et on va en parler avec une spécialiste,
25:31 une représentante d'une association, la Mouette.
25:33 A tout à l'heure.
25:34 ...
25:42 -Allez, mon fils, viens !
25:43 -Non, j'ai pas envie, là.
25:44 -Allez, allez !
25:45 -C'est qu'elle s'éclate, les mamans !
25:48 -C'est laquelle, la tienne ?
25:50 -Euh...
25:51 -C'est celle-là.
25:52 -C'est celle-là, là.
25:53 -Pardon ?
25:54 -La Volkswagen, elle est super, elle comprend tout,
25:57 elle lit les panneaux.
25:58 -Tout doucement, mademoiselle !
25:59 ...
26:01 -Elle se garde toute seule, aussi.
26:03 -Bonjour, madame.
26:04 ...
26:08 -C'est si facile d'être fière d'une Volkswagen.
26:10 ...
26:11 -Volkswagen.
26:12 ...
26:14 -Grâce à sa formule concentrée à 2 % en diclofénac,
26:17 Voltarenactigo 2 % à temps gel soulage localement la douleur
26:20 avec une application toutes les 12 heures.
26:22 ...
26:26 Voltarenactigo 2 % à temps gel est indiqué
26:29 en cas d'entorse légère ou de contusion.
26:30 Ne pas utiliser pendant la grossesse.
26:32 ...
26:33 ...
26:35 -Aba !
26:36 ...
26:38 -On ne choisit pas ses voisins,
26:40 mais on peut trouver sa maison idéale sur Se Loger.
26:43 Acheter, louer, vendre sur le site immobilier préféré des Français.
26:46 -Ah, Se Loger, vous avez les clés.
26:48 ...
26:49 -Bonjour. Je suis désolée, je sais pas ce qu'il lui a pris.
26:52 -C'est pas grave. -Viens.
26:54 -Bonjour.
26:55 -Décidément, je sais pas ce qu'il a.
26:57 -Votre tête, tiens.
26:58 ...
27:07 -Il a recommencé.
27:08 -Je sais plus quoi faire.
27:10 -Un café, peut-être ?
27:11 -On a tous une bonne raison de choisir les croquettes
27:13 Ultra Premium Direct. Saine et savoureuse,
27:15 fabriquée sans céréales et à prix juste.
27:18 Commandez sur ultrapremiumdirect.com.
27:20 ...
27:25 -BookTok, c'est la communauté littéraire de TikTok.
27:28 Ca va vous faire redécouvrir la littérature,
27:30 toutes les littératures, le manga, la romance,
27:33 le thriller, les classiques.
27:34 -Ce livre m'a vraiment changé la vie.
27:37 ...
27:39 -L'auteur m'a transporté.
27:41 -C'est la meilleure BD de science-fiction.
27:44 ...
27:47 ...
27:49 -Parier, c'est se donner rendez-vous à 18h
27:53 pour un match à 21h.
27:54 C'est débattre sur un match
27:57 où personne ne tombera d'accord.
27:59 Et finalement, valider son pari quelques minutes
28:02 avant le coup d'envoi.
28:03 Et si parier, c'était plus que perdre ou gagner ?
28:06 Paris Lensport, nous sommes les parieurs.
28:09 ...
28:32 -Nouveau Renault Austral E-Tech full hybride,
28:35 à découvrir pendant les portes ouvertes du 9 au 13 mars.
28:38 ...
28:40 -C'est news.
28:41 La liberté d'expression n'a jamais fait autant parler.
28:44 ...
28:46 -J'ai longtemps refusé de porter des aides auditives
28:49 car j'avais peur qu'on les voit.
28:51 Je pensais que c'était un truc très gros.
28:54 Je suis allée chez Audica et là...
28:56 Un spécialiste a trouvé la solution.
28:58 Non, vous voyez pas ?
28:59 Voilà.
29:01 J'y retourne.
29:02 -Bien entendre, ça change la vie.
29:04 Audica invente, Audica full mini.
29:06 Le nec plus ultra de l'intelligence artificielle
29:09 pour un confort d'audition exceptionnel et une discrétion absolue.
29:12 Venez les essayer dans un centre Audica.
29:14 Dispositif médical.
29:16 -La ville est une ville comme les autres.
29:18 Comme toutes les villes bordées de plages à perte de vue
29:21 avec un temps ensoleillé.
29:23 300 jours par an.
29:24 On y rencontre les mêmes personnes chaleureuses,
29:26 directes et joyeuses,
29:28 qui vous mettront à l'aise.
29:29 Je peux goûter ?
29:31 La gastronomie est la même que partout ailleurs,
29:33 avec des saveurs fusion méditerranéenne
29:35 que vous n'imaginez pas.
29:37 A Tel Aviv, la vie nocturne est semblable
29:39 à toutes les villes qui ne dorment jamais !
29:42 -Tel Aviv, comme nulle part ailleurs.
29:45 -Les maîtres torréfacteurs L'Or
29:49 ont créé l'alliance parfaite d'arômes incomparables.
29:52 Des cafés en grains au goût unique.
29:55 Pour un plaisir intense,
29:58 découvrez les cafés en grains L'Or.
30:01 Musique douce
30:03 -On ne construit pas des structures métalliques
30:06 pour les guerres de demain.
30:08 On construit les hasards de la vie.
30:10 On ne conçoit pas les vêtements d'aujourd'hui.
30:14 On conçoit la liberté d'être soi.
30:17 On ne distille pas des parfums.
30:20 On distille...
30:22 des coups de foudre.
30:24 On n'imagine pas l'avion de demain.
30:29 On imagine des aventures à l'infini.
30:33 On ne développe pas des biothérapies innovantes.
30:37 On développe la fureur de vivre.
30:41 Avec l'industrie, on a un avenir à fabriquer.
30:46 -1893, naissance de la marque Thompson.
30:50 Ensemble, nous nous sommes instruits.
30:53 Ensemble, nous nous sommes construits.
30:55 Ensemble, nous nous sommes unis.
30:58 -2023, naissance de la centrale photovoltaïque
31:01 du futur Thompson.
31:02 Installée chez vous par Groupe Verlaine,
31:05 à partir de 9 900 euros pour 3 kg, garantie 25 ans.
31:09 Rendez-vous sur groupeverlaine.com.
31:11 Groupe Verlaine, connectons nos énergies.
31:14 -Vos cheveux ont tendance à tomber ?
31:16 Découvrez Luxe et Ol, chute de cheveux progressives 2 en 1.
31:19 -Formule composée à 98 % d'ingrédients d'origine naturelle.
31:23 Cette formule 2 en 1 vous permet d'avoir +9810 cheveux
31:26 en phase de croissance et de sauver 7 318 cheveux de la phase de chute.
31:30 Il vous suffit de l'appliquer 3 fois par semaine à la racine
31:34 sur cheveux secs.
31:35 Vos cheveux retrouvent force et vitalité.
31:37 La chute est diminuée et la densité augmentée.
31:40 Il est fabriqué en France et cliniquement prouvé.
31:43 Disponible en pharmacie et sur luxeol.com.
31:45 ...
32:01 -A.Spiteri, pour le rappel des principaux titres
32:04 de l'actualité.
32:05 ...
32:08 -La popularité d'E.Macron en baisse.
32:11 Elle a chuté de 6 points en février,
32:14 mais selon un sondage Ipsos, pour le point,
32:16 il s'agit de son plus bas niveau depuis 3 ans.
32:19 32 % de Français se disent satisfaits de son action
32:23 contre 27 % pour la Première ministre Elisabeth Borne.
32:27 Une pilule minceur inquiète les médecins et les autorités.
32:30 L'antidiabétique Ozempic est très populaire
32:33 sur le réseau social TikTok.
32:35 Des influenceurs vendent ses propriétés amégrissantes.
32:38 L'Agence nationale du médicament met en garde
32:41 sur un usage détourné.
32:43 Il va faire l'objet d'une surveillance renforcée.
32:45 Et puis, rien ne va plus.
32:47 Entre Harry et Meghan et la famille royale,
32:49 le roi Charles III a retiré au couple
32:51 l'usage de Fromgore Cottage.
32:53 Il s'agit de leur résidence britannique.
32:56 Le palais de Buckingham aurait envoyé
32:58 un avis d'expulsion au couple,
33:00 conséquence notamment des récentes révélations d'Harry
33:03 dans son oeuvre autobiographique.
33:05 -Pour débuter cette 2e partie du débat,
33:07 on va parler des "cold case".
33:09 Ce sont ces affaires de meurtre non résolu
33:12 qui ont fini par disparaître dans les tiroirs de la justice
33:15 au fil des années, peut-être pour certains pour toujours,
33:18 mais il y a quand même un espoir qui renaît.
33:21 Depuis qu'un pôle dédié a été créé à Nanterre
33:23 pour tenter de ressortir et même résoudre,
33:26 ça arrive parfois, ces affaires qu'on croyait insolubles.
33:29 Regardez ce reportage d'une de nos équipes
33:32 commenté par Clémence Barbier.
33:34 -Depuis un an, le pôle "cold case",
33:36 celui des crimes non élucidés,
33:38 installé au tribunal de Nanterre,
33:40 examine une centaine de dossiers.
33:42 En mai dernier, le procureur de Nanterre
33:45 tire un premier bilan.
33:46 -107 procédures qui ont été identifiées
33:49 à partir de diverses sources d'informations,
33:51 soit, bien sûr, les transmissions par les autres juridictions,
33:55 soit les transmissions par des camionnets d'avocats.
33:58 -Ce travail de fourmi a permis d'identifier
34:00 le meurtrier de Marie-Thérèse Bonfanti,
34:03 cette livreuse de journaux, disparue il y a 36 ans
34:06 à Ponchard à Danlisère.
34:07 L'an dernier, elle a été découverte
34:10 et le coupable, âgé aujourd'hui de 56 ans,
34:12 a été mis en examen pour enlèvement,
34:14 séquestration et meurtre.
34:16 -Quand on voit que la justice reprend les rênes
34:19 dans une procédure, c'est toujours,
34:21 pour les familles, quelque chose d'énorme
34:24 et qui leur permet de tenir.
34:27 -Pour l'avocat de la famille,
34:29 les nouvelles technologies sont déterminantes
34:32 pour résoudre ces enquêtes.
34:34 -On ne peut plus parler de dépérissement d'épreuves.
34:37 Aujourd'hui, on arrive, plus de 36 ans après,
34:39 à savoir que le crâne qu'on a retrouvé
34:42 est bien celui de Mme Bonfanti.
34:44 On a des nouvelles méthodes qui nous permettent
34:47 de faire craquer la personne qui a commis une infraction.
34:50 -Selon le Paul Colquhais,
34:52 près de 200 dossiers sont non résolus tous les ans.
34:55 -B. Morel, vous êtes spécialiste de droit constitutionnel,
34:58 néanmoins, vous êtes juriste de formation,
35:01 donc vous connaissez bien toutes ces considérations.
35:04 Il aurait été impensable,
35:06 au vu des nouvelles technologies,
35:08 de ne pas créer un pôle dédié,
35:10 parce qu'il y a un espoir pour les familles.
35:13 Le problème, c'est le manque d'effectifs.
35:15 -C'est le manque d'effectifs,
35:17 et il y a un souci de prescription.
35:19 Il faut arriver à trier les affaires.
35:22 Il serait intéressant de voir comment ces affaires sont sélectionnées.
35:26 Il y a le délai de prescription qui peut courir,
35:28 et il faut résoudre ces affaires,
35:31 ou avoir un suspect avant la fin de ce délai de prescription.
35:34 L'autre élément, c'est dans quelles mesures
35:37 les nouvelles technologies permettent ou pas d'avancer,
35:40 ou une situation qui s'est distillée,
35:43 et des nouveaux éléments arrivent.
35:45 Malgré le manque d'effectifs,
35:47 les difficultés de la justice,
35:49 le fait qu'on se repenche sur ces affaires,
35:51 le fait que le crime ne reste pas impuni,
35:54 et que quand on peut le condamner,
35:56 il est intéressant de le rattraper,
35:58 c'est une bonne nouvelle.
36:00 -On va faire intervenir Annie Gourgue,
36:02 qui est la présidente de La Mouette.
36:05 Bonjour, merci de nous faire l'honneur et l'amitié
36:08 d'être avec nous.
36:09 Vous vous représentez aux côtés de toutes ces familles
36:12 qui se battent depuis des années
36:14 pour voir leurs dossiers remonter à la surface.
36:17 Est-ce que c'est pourvoyeur d'espoir chez elles,
36:20 sachant que là, on parle de 200 dossiers,
36:22 dont 77 qui ont été ouverts ?
36:24 Et ça suppose aussi que les magistrats
36:27 des différentes juridictions s'en emparent.
36:29 C'est là aussi qu'il peut y avoir un problème.
36:32 -Tout à fait. Chez nous, c'est vraiment la porte
36:35 qui s'ouvre vers l'espérance,
36:37 parce que nous savons que le dossier de la petite Marion,
36:40 par exemple, qui a disparu à Agen,
36:42 est depuis le mois de juillet au Pôle Roqueuse, là-bas,
36:46 à Nanterre, ça, c'est une bonne nouvelle.
36:49 Nous avons aussi la petite Tatiana, en Dijard,
36:53 le dossier est là-bas, au Pôle.
36:56 Ça, c'est intéressant, c'est important pour eux,
36:59 c'est vraiment une lueur d'espoir.
37:01 On attendait ça depuis 2020,
37:03 sachant que déjà, en 2019, ça commençait à se préparer.
37:07 Une fois de plus, la France, nous étions en retard
37:11 par rapport à d'autres pays européens.
37:13 Là, c'est là, ça y est, ça arrive,
37:15 et c'est vraiment l'espérance.
37:17 -Il y a quand même un problème d'effectifs,
37:20 parce que je crois qu'il y a 200 cold cases par an,
37:24 qui sont classifiés comme tels par an.
37:26 On en ouvre 77, c'est-à-dire qu'on est loin du compte.
37:29 On sait ce qui préside aux décisions des magistrats ?
37:32 Est-ce que c'est arbitraire ? Est-ce que c'est le rôle des avocats
37:36 que d'aller les secouer et leur dire qu'on est là
37:39 et qu'on a des éléments nouveaux à soumettre ?
37:41 Comment se passe-t-il le choix d'un dossier ?
37:44 -C'est déjà à l'avocat, effectivement, à le demander.
37:47 Mais je pense qu'il y a des critères, quand même, aussi.
37:51 Il y a des dossiers, malheureusement,
37:53 la période est dépassée,
37:56 donc on ne pourra pas y revenir.
37:59 Il y a effectivement... L'avocat doit le demander.
38:02 Chez nous, on a la chance,
38:04 puisque le procureur Prache était à Agen, au moment des faits,
38:08 donc il connaît bien le dossier, et je pense que là, il y est.
38:12 Mais c'est vrai qu'il y en a qui ont été aussi médiatisés,
38:16 peut-être plus que d'autres,
38:18 et que les avocats, eux, sont demandeurs aussi
38:21 et font le nécessaire pour que ça arrive.
38:24 -Une autre chose... -Pardon.
38:27 -Cela dit, c'est vrai que chez nous,
38:29 les dossiers n'étaient pas clos.
38:31 -Un de nos invités a une question. Yvan Réaufolle.
38:34 -D'abord, un préalable, si vous permettez,
38:36 d'une exaspération à vouloir appeler "cold case",
38:39 quelque chose qui pourrait s'appeler par un nom français.
38:43 -Comme le disait Benjamin, ça rappelle les séries américaines.
38:46 -On a suffisamment de noms en français pour les qualifier...
38:50 -Qu'est-ce que vous diriez, vous ? -De la faire oublier ou geler.
38:53 -Comment vous dites ?
38:55 -Ah, moi, je dis "à faire non délucider".
38:57 -Voilà. -Allez.
38:59 -C'est une question qu'on a réglée.
39:01 -On est bien d'accord.
39:02 -Et ma question était de savoir si on avait les...
39:06 Je comprends très bien, effectivement,
39:09 qu'il faille revoir, rouvrir des dossiers,
39:11 mais pourquoi ces dossiers ont-ils été fermés ?
39:14 Quel a été le choix, à un moment donné, de la justice
39:18 d'enterrer ces dossiers-là ?
39:19 Est-ce qu'on peut remonter à la source
39:22 de savoir quelles étaient les motivations du juge ?
39:24 -Chez nous, ces dossiers n'ont jamais été fermés. Pourquoi ?
39:28 Vous savez qu'autrefois, malheureusement,
39:30 au bout de 10 ans, on pouvait fermer le dossier.
39:33 C'est arrivé chez nous, pour Marion,
39:36 lorsque c'est arrivé, et c'est vrai que le juge d'instruction
39:39 nous avait prévenu qu'au bout de 10 ans, on pouvait fermer.
39:43 Mais je veux dire, on a tellement communiqué,
39:45 on a tellement parlé de la disparition de Marion
39:49 qu'il était inconcevable que ce dossier soit fermé
39:52 au bout de 10 ans.
39:53 Vous savez, pour l'affaire de la petite Charazade,
39:56 au bout de 10 ans, ça a été fermé.
39:58 Beaucoup de dossiers comme ça.
40:00 Et là, force est de constater que lorsqu'il y a des parents,
40:05 lorsqu'il y a des associations qui se mobilisent
40:08 et qui sont demandeurs et qui ne lâchent rien,
40:10 enfin, on y arrive.
40:12 -Est-ce que vous suggérez qu'il y a parfois
40:15 une démobilisation de la justice à poursuivre des investigations
40:19 qui sont relancées par les familles elles-mêmes ?
40:22 -Je ne pense pas qu'il y ait une démobilisation.
40:24 Je crois qu'il manque de magistrats.
40:27 Je vois chez nous les deux magistrates
40:29 qui ont eu en charge le dossier de la petite Marion.
40:32 D'abord, il y a 27 ans,
40:34 on n'avait pas les mêmes possibilités
40:37 qu'il y a maintenant,
40:38 mais en plus du dossier de la petite Marion,
40:41 qui est quand même un dossier très prenant,
40:44 il y avait d'autres dossiers,
40:46 puisque nous, en tant qu'administrateurs ad hoc,
40:49 nous allions régulièrement avec des enfants,
40:51 justement, à la rencontre de ces deux magistrats.
40:54 Ils n'avaient pas que ce dossier à faire.
40:57 Ce qu'il y a de bien dans ce pôle, justement,
40:59 au Caucase, c'est qu'ils ne vont s'occuper
41:02 que des dossiers qu'on leur confie.
41:04 Ca, c'est important.
41:05 -Annie Gourg, j'ai une question
41:07 concernant les affaires internationales,
41:09 dont on dit qu'elles sont plus difficiles à résoudre,
41:13 parce que ça suppose d'avoir des interlocuteurs dédiés aussi.
41:16 La distance fait que, je pense,
41:18 évidemment, au cas de Tiffen Veron,
41:20 disparu mystérieusement au Japon,
41:23 est-ce que là, le pôle de Nanterre
41:26 peut intervenir aussi ?
41:27 C'est dans ses prérogatives
41:29 ou là, ça se passe vraiment au niveau diplomatique ?
41:32 -Non, mais c'est prévu.
41:33 C'est prévu, justement,
41:35 qu'à l'échelon européen, en tous les cas,
41:38 qu'il y ait des intervenants,
41:41 des interlocuteurs, et ça, c'est important aussi.
41:45 -C'est... Pardon, Benjamin, je vous appelle Sébastien.
41:48 Benjamin Morel, vous voulez lui poser une question ?
41:51 -Oui, c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
41:53 vous l'évoquiez un peu tout à l'heure,
41:55 mais on a, évidemment, 200 dossiers qui sont évoqués,
41:58 mais à combien est-ce que vous évaluez le nombre de dossiers ?
42:02 Est-ce qu'on a une idée du nombre de dossiers
42:04 qui, aujourd'hui, potentiellement,
42:06 pourraient faire l'objet à terme d'une enquête ?
42:09 -En ce qui nous concerne, il faut savoir
42:11 que notre association ne s'occupe que des mineurs.
42:14 Il y en a déjà beaucoup,
42:16 et je pense à des familles,
42:18 par exemple, la famille de Manu Association,
42:24 des adultes aussi,
42:26 il doit y en avoir énormément.
42:28 Dans tous les cas, ce qui serait souhaitable,
42:30 c'est que nous, nous sommes vraiment ravis,
42:33 mais que ça ne reste pas uniquement
42:36 un effet d'annonce médiatique,
42:39 mais que ça continue.
42:41 Il semblerait quand même que, pour 2023, 2024,
42:45 les magistrats cherchent deux magistrats de plus.
42:50 Il faut que, vraiment, on donne les possibilités
42:53 pour aller au-delà de 200 dossiers,
42:56 s'il y a besoin d'être traité par an.
42:59 Je crois qu'en ce moment, il y en a 70 qui sont étudiés,
43:02 il y en a 200 qui sont arrivés, 70 qui sont étudiés,
43:06 et c'est vrai que les magistrats ont des critères aussi,
43:09 ils ne prendront pas tous les dossiers.
43:11 Par exemple, sur un jambe,
43:13 j'ai eu une dame qui m'a appelée en me disant
43:16 "ça fait 60 ans que je cherche ma sœur".
43:18 C'est faire comprendre à cette dame-là
43:23 que ça ne rentrera pas dans ces dossiers-là,
43:27 c'est pas facile, mais au bout d'un moment,
43:29 lorsque trop d'années sont passées,
43:31 du moins au-delà de 50 ans,
43:34 je ne pense pas que ces dossiers soient pris.
43:36 -Merci beaucoup, Annie Gourbe,
43:39 d'avoir répondu à nos questions.
43:41 On souhaite à ces familles qu'elles trouvent
43:44 une forme de paix et de sérénité aussi pour leur avenir,
43:48 en espérant qu'elles puissent trouver des réponses
43:50 à ces questions qui les taraudent.
43:52 J'aimerais qu'on évoque un plan
43:54 qui émane d'un professeur éminent de Necker
43:57 et qui recommande de ne plus faire accoucher les mamans
44:00 dans une centaine de petites maternités.
44:03 L'idée, c'est de regrouper les naissances
44:05 dans de plus grosses structures.
44:07 En cause, toujours le même problème,
44:09 c'est de devenir un danger,
44:11 pour les mères et les enfants.
44:13 La philosophie, c'est de dire que regrouper,
44:15 c'est assurer une meilleure prise en charge.
44:18 J'aimerais qu'on fasse intervenir le spécialiste,
44:20 le docteur Sébastien Cochan,
44:22 qui est gynécologue obstétricien.
44:24 Bonjour, merci de nous rejoindre en direct sur notre antenne.
44:28 Est-ce que ça fait partie de ce que vous préconisez ?
44:31 Ça vous paraît préférable de concentrer les services,
44:35 sachant qu'on a sans doute affaire à des délais plus longs ?
44:39 Et une moins bonne prise en charge ?
44:41 Si j'arrive en plein travail
44:43 dans une grosse maternité ou un centre hospitalier,
44:46 on ne va pas me prendre en charge tout de suite ?
44:48 -Bonjour.
44:50 Je vous remercie de m'avoir invité.
44:52 Je ne suis pas certain que la fermeture des maternités
44:56 soit quelque chose qu'il faille envisager
44:59 sous le seul prisme du regroupement des activités.
45:02 Je ne pense pas qu'on soit mis en danger
45:05 en accouchant proche de ses soies,
45:07 mais je pense que toutes les conditions
45:10 doivent être réunies
45:11 pour rendre cette maternité suffisamment sécuritaire.
45:14 -Oui, mais le problème, quand même,
45:17 ce n'est pas la distance.
45:18 Si on ferme des petites maternités,
45:20 on va obliger les familles à se rendre un peu plus loin.
45:24 Est-ce que lorsqu'il y a une urgence,
45:26 que ce n'est pas un accouchement programmé,
45:28 ça fonctionne à tous les coups ?
45:30 -C'est intéressant,
45:32 mais dans certaines maternités,
45:34 notamment les de moins de 1500 accouchements,
45:37 les gardes du médecin réanimateur,
45:39 anesthésiste et du médecin gynécologue obstétricien,
45:42 ne sont pas réalisés dans la maternité.
45:44 Ils peuvent être d'astreinte à leur domicile
45:47 avec une obligation d'être à moins de 20 minutes
45:50 de la maternité.
45:52 Si vous augmentez de 20 minutes le temps de trajet
45:55 d'une patiente pour se rendre à la maternité,
45:57 ou si vous diminuez le temps de présence,
46:00 parce que dans une plus grosse maternité,
46:02 l'obstétricien est sur place,
46:04 dans les deux cas, les 20 minutes, c'est la même chose.
46:07 Ca ne change rien, c'est une impression de sécurité.
46:10 Mais ce qui est certain,
46:12 c'est que si vous avez une maternité
46:14 qui tourne avec uniquement des médecins
46:18 qui ne sont même pas forcément impliqués en local,
46:21 parce qu'ils sont là que pour faire quelques remplacements
46:25 de temps en temps, un titulaire,
46:27 mais il est tout seul, il ne va pas bosser tous les jours,
46:30 vous n'aurez pas la qualité au rendez-vous.
46:32 Vous allez avoir été bien pris en charge,
46:35 mais ce n'est pas forcément une réalité.
46:37 Les prises sont nombreuses.
46:40 -Les accouchements à la maison,
46:42 on a vu que c'était une tendance qui revenait.
46:44 On veut accoucher dans des conditions un peu plus zen,
46:47 dans des conditions plus...
46:49 Je ne sais pas, dans un cocon un peu ouaté,
46:52 un peu plus naturel.
46:53 Est-ce que c'est une tendance à la marge ?
46:55 Pour les grossessaristes, on l'a bien compris.
46:58 Ou est-ce une tendance qui s'affirme ?
47:00 -On observe qu'il y a à peu près 80 % des accouchements
47:04 qui se passent dans 50 % des maternités,
47:07 et que ces 50 % des maternités,
47:08 c'est celles de niveau 2B ou niveau 3,
47:11 donc les plus sécuritaires,
47:12 avec des réanimations ou des services de néonatologie.
47:15 Le choix d'accoucher à domicile, c'est un choix qui est assumé
47:20 et qui est souvent suggéré par beaucoup de couples,
47:23 mais le mettre en oeuvre en France, c'est compliqué,
47:26 car il n'y a pas énormément de praticiens,
47:28 de sages-femmes, qui le font,
47:30 mais aussi pour une question financière,
47:32 c'est-à-dire que l'assurance pour faire ce genre d'activité
47:36 est extrêmement chère,
47:37 et on en revient toujours à la même question,
47:40 c'est-à-dire que c'est des choix de société,
47:42 il faut mettre les moyens en abréquation.
47:44 Il est certain que regrouper les maternités,
47:47 c'est faire des économies d'échelle.
47:49 On ne retrouvera jamais les moyens des deux maternités en une seule,
47:53 il y en aura toujours qui seront alloués à d'autres questions.
47:57 Fermer une maternité parce qu'il y a un manque de sécurité,
48:00 oui, il y a des maternités qui doivent être fermées pour ces raisons,
48:04 mais il ne faut peut-être pas englober toutes les maternités,
48:07 notamment celles où on ne pourra jamais faire autrement,
48:10 les zones très montagneuses,
48:12 où les routes ne sont pas qualitatives
48:14 et où ce ne serait pas sécuritaire de faire 45 minutes de trajet.
48:18 -Bien sûr. -Il n'y a pas beaucoup de questions.
48:20 Même certaines petites maternités,
48:22 si vous avez des médecins très dynamiques,
48:25 qui vont se former à droite, à gauche,
48:27 des sages-femmes qui bossent dans les CHU,
48:29 qui viennent faire les accouchements,
48:31 où il y a une gare de surplace, ça marchera très bien.
48:34 -Une dernière question de Benjamin Morel.
48:37 On rappelle ce chiffre, 30 % des maternités,
48:39 on ne parle même pas de celles dont le professeur de Necker
48:43 veut assurer la fermeture,
48:44 il y en a déjà 30 % qui ont fermé en 20 ans.
48:47 -Exactement. C'est peut-être une question
48:49 de quelqu'un qui vient du milieu de la France,
48:52 de l'Auvergne, une région qui n'est pas sur votre carte,
48:55 pour tous les départements.
48:56 Ce que vous nous disiez est inquiétant.
48:59 Aujourd'hui, on maintient des petites maternités,
49:02 on en ferme beaucoup,
49:03 mais ces petites maternités, du coup,
49:05 ne sont pas toujours fournies en permanent.
49:08 Malgré tout, on parle de déserts médicaux,
49:11 ils existent, mais en matière de maternité,
49:13 aujourd'hui, on a un vrai problème.
49:15 Quel regard vous portez aujourd'hui ?
49:19 Est-ce que notre tissu en termes de maternité
49:21 permet une vraie sécurité de l'accouchement,
49:24 notamment dans les zones rurales ?
49:26 -C'est exactement la question principale.
49:29 Qu'est-ce qu'on veut choisir comme structuration sanitaire ?
49:33 Est-ce qu'on veut mettre des moyens dans notre santé ?
49:36 Je suis soignant, mais je suis, comme tout le monde, un patient.
49:40 Je serais enchanté d'avoir des moyens en adéquation
49:43 avec la qualité des soins qu'on est en droit d'attendre.
49:46 Pour avoir des maternités dans les territoires
49:49 qui soient sécuritaires, il faut allouer des moyens.
49:52 Le choix de société, on garde un nom d'âme,
49:55 un objectif national de dépense des assurances maladies.
49:58 On sera obligés de fermer plein de maternités
50:00 car on fera tout en low cost, pas cher,
50:03 donc il faudra faire des économies d'échelle.
50:05 Ou alors on se décide à allouer des moyens
50:08 pour structurer le territoire de manière rationnelle,
50:11 sécuritaire et qualitatif.
50:12 Dans ces cas-là, on pourra mettre des maternités de qualité
50:16 pas très loin de chaque Français.
50:19 -La dernière question.
50:21 -Je ne vous cache pas que je suis choqué
50:23 par le raisonnement très gestionnaire,
50:25 que je comprends,
50:27 qui arriverait à accélérer la désertification médicale.
50:31 Je n'ai pas bien saisi,
50:32 qu'est-ce qui manquerait de ces maternités
50:35 dont vous dites qu'elles ne sont pas sécurisées ?
50:38 Il manquerait quoi au bout du compte ?
50:40 Quel nombre de personnels ?
50:42 -La problématique s'oppose
50:45 pour toutes les professions médicales et paramédicales.
50:49 Un gros manque d'attractivité,
50:51 un gros manque de beaucoup de choses.
50:53 La question n'est pas là,
50:55 mais pour une maternité de moins de 1 500 accouchements,
50:58 pour faire tourner une maternité,
51:00 c'est 24 heures sur 24,
51:02 quel que soit le nombre d'accouchements.
51:04 Le nombre de sages-femmes en salle de naissance est contraint.
51:08 C'est une sage-femme en permanence.
51:10 Ça, au minimum, c'est six équivalents temps plein.
51:13 Ils ont vite fait leur calcul.
51:15 Ils ont bien vu que pour faire une maternité
51:18 à minima, c'est six équivalents temps plein
51:20 pour une sage-femme,
51:22 mais une sage-femme, c'est pas l'idéal.
51:24 Si y en a deux, c'est plus sécuritaire,
51:26 mais c'est plus cher.
51:28 Donc, ils font pas ce choix-là.
51:30 -Merci beaucoup, Sébastien Cochin,
51:32 de nous avoir éclairé sur ces questions.
51:34 On reviendra pour parler du harcèlement
51:36 en milieu scolaire.
51:38 Vous verrez qu'une famille fait face à ça
51:40 depuis trois ans déjà,
51:41 au point qu'elle a déscolarisé son enfant.
51:44 C'est le monde à l'envers.
51:46 C'est une famille qui est victime du système,
51:48 alors qu'elle a eu de cesse d'alerter
51:50 les autorités et le corps enseignant.
51:52 C'est un témoignage assez troublant,
51:55 entendu sur l'antenne de Pascal Praud.
51:57 On ira à nouveau au Salon de l'agriculture,
52:00 avec là, une filière qui se plaint du traitement
52:02 que lui réservent les pouvoirs publics,
52:05 c'est la filière bio.
52:06 C'est un peu le parent pauvre de l'agriculture.
52:09 Ils seront ces représentants du bio au Salon,
52:12 avec nous, en direct.
52:13 Générique
52:15 ...

Recommandée