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Alexandra Jousset, Journaliste et productrice de « Sources » sur arte
franceinfo
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24/02/2023
Alexandra Jousset
Journaliste et productrice de « Sources » sur arte
Alexandra Jousset lance un nouveau magazine de journalisme en open source sur arte et consacre son premier volet au groupe Wagner.
Catégorie
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News
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Bonjour Alexandra Jousset. Bonjour. Ce nouveau magazine s'intitule Source. Son objectif, c'est
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dévoiler la mécanique d'une nouvelle technique journalistique, l'analyse de données disponibles
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sur internet. C'est devenu presque une nouvelle branche journalistique qu'on apprend aussi dans
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les écoles. Qu'est-ce qu'on appelle ce journalisme en source ouverte ? Donc c'est l'OSINT, l'Open
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Source Intelligence. C'est vraiment du renseignement. L'idée c'est de suivre un peu des techniques de
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policiers. Vous pouvez faire du tracking de bateaux, vous pouvez analyser des bases de données avec des
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milliers et millions d'entrées, vous pouvez récupérer toutes les données sur un site internet.
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Il y a énormément d'outils qui sont en train de se créer et des outils en fait qui nous permettent
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de pousser les investigations plus loin. Et c'est ça qu'on essaie de mettre au service de nos enquêtes.
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Alors c'est un peu ce que faisaient les Panama Papers quand ils avaient obtenu des informations
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hackées et que les journalistes dans le monde entier s'étaient un petit peu partagé les
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informations pour les analyser ? Alors ça c'est plus l'idée mais ça va aussi un peu avec l'Open
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Source. C'est cette idée en fait que maintenant à plusieurs on est plus fort. C'est ce qu'on a fait
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là pour les dossiers de Prigojin avec le premier numéro de source. C'est Velt, Amazon, Tag qui a
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reçu les documents et qui nous a partagé avec Politico, Business Insider, avec Dossier Center
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et à nous. Et en fait cette idée de consortium un peu, que plusieurs rédactions sont plus forts
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pour analyser des milliers et des milliers de documents. L'OSINT c'est encore autre chose,
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c'est une nouvelle technique en fait. C'est pas parce que vous travaillez en consortium que
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forcément vous utilisez de l'OSINT, de l'Open Source Intelligence. Et concrètement en fait
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c'est presque une émission pédagogique où vous nous montrez comment à partir de données obtenues
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vous pouvez retrouver un milicien du groupe Wagner ou repérer où a été réalisée une exaction par
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exemple du groupe Wagner, c'est ça ? Exactement. C'est ça, c'est que par exemple dans les fichiers
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qu'on récupère on voit qu'il y a écrit FIL, donc c'est des gens qui ont servi dans la Légion
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étrangère française. Et pour vérifier cette information on cherche sur différents moteurs
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de recherche le nom de ces gens parce qu'on les a en entier et là on arrive à récupérer des photos
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et à travers ces photos à faire une géolocalisation, à savoir qu'elles ont été prises à Djibouti par
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exemple, donc sur des bases françaises. On analyse aussi les décorations sur les différentes photos.
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Ça c'est de l'Open Source qui est mis finalement au service de notre enquête qui elle a commencé
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avec si vous voulez des documents qui ont été hackés à la base, c'est pas des documents qui
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étaient en source ouverte. Mais la source ouverte et les recherches en source ouverte nous ont permis
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de vérifier, corroborer ces documents. Et donc vous prouvez par exemple dans ce documentaire de
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30 minutes qu'il y a effectivement des militaires de la Légion étrangère qui font partie du groupe
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Wagner. Alors dans ce premier volet de source, les dossiers de Prigogine... Des anciens militaires,
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excusez-moi c'est très important, des anciens militaires. Des anciens militaires de la Légion
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étrangère. Alors dans ce premier volet les dossiers de Prigogine, vous reprenez avec la journaliste
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Xenia Bolchakova le cours de votre enquête sur Wagner, cette milice privée russe qu'on voit
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beaucoup sur le terrain aujourd'hui en Ukraine, créée par l'ancien militaire d'extrême droite
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Dmitri Houtkine et en particulier sur son financier, Evgeny Prigogine. C'est une milice qu'on sait
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maintenant à l'oeuvre en Afrique, en Centrafrique, aujourd'hui en Ukraine. Votre documentaire "Lauréat
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du prix Albert Londres" était sorti sur France 5 quelques jours avant la guerre en Ukraine. Vous
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aviez documenté votre travail de preuve d'exaction de témoignages de militiaux repentis. C'était
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évident qu'il fallait continuer pour ce magazine votre travail sur le groupe Wagner.
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Dans l'absolu on voulait vraiment continuer notre travail sur Wagner, c'est-à-dire que
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finalement notre premier film était un début d'enquête parce que surtout le groupe Wagner
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a totalement changé de dimension. C'est-à-dire que notre film s'appelait "Wagner, l'armée de l'ombre
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de Poutine". Aujourd'hui c'est "L'armée dans la lumière de Vladimir Poutine". C'est-à-dire
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qu'Evgeny Prigogine, on le met d'ailleurs dans Source, quand on lui avait fait une demande
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d'interview pour qu'il nous parle de ses liens avec la milice Wagner, nous avait fait répondre
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par son service de presse que Wagner n'existait pas et qu'il n'avait aucun lien avec cette milice.
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Aujourd'hui lui-même l'avoue depuis six mois, il dit "je suis le chef de Wagner, c'est moi qui
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décide de tout et c'est Wagner qui remporte des batailles militaires sur le terrain en Ukraine".
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Il dit aussi que c'est lui qui est responsable des interférences, des ingérences dans les
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élections présidentielles américaines de 2016 puis de 2020. Donc s'il vous plaît, il revendique
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toute son oeuvre. Et donc tout a changé chez Wagner. Et c'était très intéressant et c'est
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très intéressant de continuer le travail en fait. - Alors d'où viennent les 2500 documents que vous
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avez analysés et d'ailleurs comment les authentifier ces documents ? - Alors c'est la grande question.
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Ces documents viennent d'un groupe qui se présente comme des hackers qui s'appelle
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"Bokateri", ça veut dire "les prochevaliers" en russe et qui ont écrit au journaliste de
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Veldt Amzontag pour lui dire qu'ils avaient hacké les serveurs de Concorde, l'entreprise d'Evgeny
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Prigojin et qu'ils avaient eu accès à ces documents. On n'a jamais pu prouver, on n'a jamais
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compris qui était ce groupe de hackers. On a cherché, il n'est connu de personne et ils n'ont
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jamais répondu à nos mails et à nos demandes d'interview. En revanche on a choisi collectivement
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de publier ces documents parce qu'on a pu les recouper de dizaines et dizaines de manières
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différentes. En source ouverte, par exemple dans l'agenda personnel d'Evgeny Prigojin, il y a un
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rendez-vous, il y a écrit "VVP et Toadera". VVP c'est Vladimir Vladimirovitch Poutine et Toadera
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c'est le président de la République Centrafricaine. Il est écrit à une certaine date. On a pu
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retrouver dans des agences de presse russes, RIA Novosti, une photo publiée avec Vladimir
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Poutine et Toadera ce jour-là à Sochi, comme indiqué dans l'agenda. On a fait des centaines
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et centaines de vérifications auprès de services de renseignement, différents services de renseignement
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occidentaux. Voilà tout ce qu'on a pu publier, on l'a vérifié. - Alors vous avez dirigé votre
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enquête sur trois facettes des activités de cet oligarque Evgeny Prigojin.
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D'abord le groupe Wagner, ensuite la désinformation et puis une sorte de police de sécurité chargée
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de repérer et de punir ceux qui voudraient faire défection. Parlons de la désinformation,
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vous montrez très bien comment en Centrafrique, Evgeny possède presque des journaux qui
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lancent de fausses informations. - En fait ce qui est incroyable dans ces documents,
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c'est que vous voyez toute la chaîne. C'est-à-dire que vous avez des manifestations qui sont payées,
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donc il y a dans les lignes de budget, payé 15 manifestants avec le panneau "Stop MINUSCA"
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qui est la mission de l'ONU en Centrafrique. Ensuite vous avez dans un autre document "Campagne
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de désinformation payée", tel et tel journaux, payé tel rédacteur en chef avec tel matériel. Et puis
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vous retrouvez dans ce même journal, qui est censé être indépendant, l'article en disant "Les
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Centrafricains en hommage de la MINUSCA, ils manifestent". C'est ça qui est intéressant,
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c'est que c'était vraiment montré comment est-ce qu'ils font et ils font ça partout. Ils font ça au
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Soudan, au Mali, aux Etats-Unis, en France. On a même retrouvé des campagnes en Estonie, c'est-à-dire
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dans des pays baltes. On a retrouvé des campagnes absolument partout et c'est ça leur art et leur
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savoir-faire. - Alors en fait on a l'impression que ce documentaire, ce premier volet de source,
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c'est un peu pour répondre à la réponse qu'avait fait Evgeny Prigojine à la présidence des Etats-Unis
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en lui disant "prouvez que nous avons fait des exacts sur...". En fait vous avez voulu documenter
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durant 30 minutes toutes les exactions faites par le groupe Wagner. - Alors on n'a pas voulu
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d'augmenter toutes les exactions parce que des exactions il y en a des milliers. En revanche
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on a voulu se concentrer sur une exaction particulièrement violente, même si on parle
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de viol au Soudan, en Centrafrique et qu'on voit comment ils ont payé ensuite les familles et les
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juges pour que les procédures s'arrêtent. Mais on a voulu se concentrer sur un acte particulièrement
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barbare en Syrie, d'un déserteur syrien qui a été absolument plus que torturé en fait. Et il y a
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eu des vidéos qui sont sorties et en fait là c'était important parce que le service de sécurité
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interne a mené son enquête pour savoir qui avait commis ce crime. Et à travers les polygraphes,
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donc les détecteurs de mensonges, on a compris tout l'enchaînement des événements. Donc
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premièrement c'était un crime de guerre qui était commandité par la hiérarchie, on a demandé à le
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filmer et les gens qui ont été identifiés comme ceux perpétrant le crime n'ont jamais été punis,
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ils ont même été promus. Et en fait on a compris que l'enquête du service interne c'était pas pour,
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si vous voulez, punir les responsables, c'était pour retrouver le coupable qui avait posté la
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vidéo sur les réseaux sociaux et qui est d'ailleurs le seul qui a été viré depuis de Wagner. Et en
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fait tout ça est essentiel dans le cadre d'un procès un jour. Parce que Wagner n'existant pas,
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n'ayant pas d'existence légale, il était presque impossible il y a un an de se dire qu'un jour
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il y aurait un procès contre cette milice et grâce à ces documents on espère lutter contre ça.
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Alors le documentaire est fascinant parce qu'effectivement on voit tout le processus,
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un peu d'enquête que vous suivez. Dernière question, Evgenie Prigojine actuellement fait
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des déclarations en s'en prenant justement au gouvernement russe, en l'accusant de trahison,
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vous comprenez ? Il y a une rivalité manifeste entre le ministère de la défense de monsieur
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Choygou et Evgenie Prigojine et ce depuis longtemps. Il faut savoir que le ministre de la défense russe
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a lui-même une société militaire privée qui s'appelle Redoute, enfin en tout cas proche du
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ministère de la défense et cette rivalité prend de plus en plus d'importance et c'est tout à fait
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possible qu'effectivement ce que monsieur Prigojine met en avant, le fait qu'on lui donne plus de
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munitions, soit une réalité et qu'on essaye de l'évincer puisqu'il prend de plus en plus de place.
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Si je peux rajouter une chose, vous dites que dans Source on voit comment est-ce que notre
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enquête est faite. C'était très important pour nous parce que le but de ce programme c'est aussi
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de lutter contre la défiance vis-à-vis des journalistes, c'est-à-dire que de plus en plus,
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nous dans les commentaires en dessous de nos enquêtes, on voit qu'on est partiaux, qu'on est
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vendu, qu'on travaille pour le pouvoir, surtout quand vous travaillez pour des chaînes publiques
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et en fait on veut montrer comment on fait nos enquêtes pour que les gens comprennent le
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processus et que la transparence est le non parti pris de nos enquêtes.
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Alors tous les volets de Source ne concerneront pas Wagner, quels seront les autres thèmes de
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cette émission ?
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Alors on a déjà un qui est en préparation, qui est presque fini sur l'environnement,
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une enquête sur l'environnement et on va s'intéresser franchement à tout, autant à des
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grandes entreprises qu'à des sujets des droits de l'homme, on ne s'interdit rien, ça n'est pas
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que la guerre.
10:11
Merci Alexandra Jousset.
10:12
Merci beaucoup.
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